À l'occasion des 30 ans des éditions Zulma, un éventail est offert (dans la limite des stocks disponibles) pour l'achat de deux poches Zulma.
C'est une longue et belle histoire que « Pram» racontait à ses hommes compagnons de détention sur l'île de Buru. Une histoire aventureuse et romanesque qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant du xxe siècle.
Minke, jeune journaliste brillant et curieux de tout, y croise le destin d'Ontosoroh, la concubine d'un riche colon hollandais. Tous deux sont javanais et rêvent d'une liberté enfin conquise contre un régime de haine et de discrimination, celui des Indes néerlandaises. Deux personnages extraordinaires, aussi attachants que singuliers - au regard d'un monde qui mûrit sa révolution...
« Mon neveu Marteinn est venu me chercher à la maison de retraite. Je vais passer le plus clair de l'été dans une chambre avec vue plongeante sur la ferme que vous habitiez jadis, Hallgrímur et toi. » Ainsi commence la réponse - combien tardive - de Bjarni Gíslason de Kolkustadir à sa chère Helga, la seule femme qu'il aima, aussi brièvement qu'ardemment, d'un amour impossible.
Et c'est tout un monde qui se ravive : entre son élevage de moutons, les pêches solitaires et sa charge de contrôleur du fourrage, on découvre l'âpre existence qui fut la sienne tout au long d'un monologue saisissant de vigueur. Car Bjarni Gíslason de Kolkustadir est un homme simple, taillé dans la lave, pétri de poésie et d'attention émerveillée à la nature sauvage.
Ce beau et puissant roman se lit d'une traite, tant on est troublé par l'étrange confession amoureuse d'un éleveur de brebis islandais, d'un homme qui s'est lui-même spolié de l'amour de sa vie.
Budaï, linguiste de renommée internationale, quitte les rives du Danube pour participer à un congrès à Helsinki. Hélas ! il s'endort dans l'avion et se retrouve, sans savoir comment, dans un hôtel labyrinthique, au coeur d'une ville tentaculaire et surpeuplée, où on parle une langue dont il ne comprend pas un traître mot... Un comble pour ce polyglotte chevronné !
À travers les mésaventures de Budaï, prisonnier malgré lui d'un univers absurde aux allures de cauchemar éveillé, Épépé nous entraîne dans une cavale entêtée et entêtante, drôle, féroce, aussi inquiétante que jubilatoire. Un roman culte.
Cambridge, de nos jours. Au détour d'une allée du campus, Oscar est attiré par la puissance de l'orgue et des chants provenant de la chapelle de King's College. Subjugué, il ne peut maîtriser un sentiment d'extase. Premier rouage de l'engrenage. Dans l'assemblée, une jeune femme capte son attention. Iris n'est autre que la soeur de l'organiste virtuose, Eden Bellwether, dont la passion exclusive pour la musique baroque s'accompagne d'étranges conceptions sur son usage hypnotique...
Un premier roman magistral sur les frontières du génie et de la folie, entre thriller et roman d'apprentissage.
Parfois certains livres traversent des décennies, et paraissent avoir sombré dans l'oubli. C'est l'un d'eux, à la reliure de maroquin rouge, qui tombe entre les mains d'Adam. À peine tourne-t-il ses pages qu'il est fasciné par les jardins merveilleux, la villa majestueuse et l'atmosphère enivrante du grand parc et de son kiosque à musique.
Adam se laisse emporter par la magie de cet univers et son imaginaire, tout en s'étonnant de l'absence de personnages. Peu à peu, quelques-uns apparaissent, et Adam s'éprend passionnément de Iéléna. Il n'a plus qu'une hâte, y retourner, la retrouver sous les rosiers de la pergola. Mais l'a-t-elle seulement reconnu ? Car lui sait que Iéléna n'est autre que la jeune fille au chapeau cloche de la bibliothèque... dans la vie réelle.
Il comprend alors que les personnages du roman sont les autres lecteurs, et qu'ils s'y croisent pour peu qu'ils lisent le même passage en même temps. Il devient dès lors aisé de s'y donner rendez-vous. Mais Adam ne saurait s'en contenter, et n'a de cesse de vouloir transposer son bonheur dans la réalité...
Le roman culte de tous les amoureux de la lecture, une ode au pouvoir de la littérature, somptueuse et libératrice.
Au bord de la mer Caspienne, un jeune garçon découvre avec son amie Tahereh les prodiges minuscules de l'univers - la visite d'une coccinelle, les jeux et les joies de l'enfance. Lui est arménien. Elle, fille du concierge musulman de l'école. Dans cette petite communauté se côtoient les coutumes, les religions, les histoires d'amour et d'amitié, les crispations anciennes et les aspirations à la liberté.
Pâques, c'est la fête des oeufs peints, des pensées blanches, des pâtisseries à la fleur d'oranger. Entre passé et présent, Téhéran et le village natal, la vie quotidienne se dessine avec virtuosité, un art précieux du détail et beaucoup de finesse.
Rarement fiction sur l'Afrique aura aussi bien parlé de l'Europe. Et pour cause : dans Aux États-Unis d'Afrique, Abdourahman A. Waberi fait du continent noir le centre économique et intellectuel du monde, tandis que les damnés de la terre se concentrent dans une Euramérique miséreuse ; partant, il tend un miroir à l'Occident - celui du monde réel.
Réversibilité de l'Histoire : dans le roman, l'Afrique est une fédération d'États dont le coeur bat à Asmara - Érythrée - la capitale fédérale, un continent de cocagne à la prospérité insolente avec ses centres d'affaires aux sols de marbre, ses mégalopoles modernes et leurs McDiop à chaque coin de rue, ses artistes en vue et ses scientifiques de renommée mondiale. Un continent indifférent au sort des millions de réfugiés qui se pressent à ses frontières depuis les favelas de Zurich, Milan ou Chicago, depuis les quatre coins de cette Euramérique ravagée par les guerres ethniques et les maladies endémiques, et qui ne survit que grâce à l'aide humanitaire africaine...
Et puis, fil conducteur du roman, il y a Maya, née dans un bidonville de la banlieue de Rouen et adoptée par une riche famille kenyane, qui part en quête de ses origines...
Entre politique-fiction et conte voltairien, Aux États-Unis d'Afrique illustre de manière éclatante, malicieuse, grave, l'injustice ordinaire à l'échelle du monde.
Voici le deuxième volet du Buru Quartet - l'histoire aventureuse et romanesque qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant du xxesiècle.
À peine Minke a-t-il épousé Annelies, la fille d'Ontosoroh et d'un riche colon hollandais, qu'elle lui est enlevée pour être ramenée en Europe. Face à l'implacable domination coloniale, Minke et Ontosoroh sont désormais liés à jamais.
Leur combat n'en est pourtant qu'à ses débuts. En découvrant l'histoire de Surati, défigurée volontaire pour échapper aux griffes d'un directeur de sucrerie, Minke se décide à prendre la plume pour écrire au nom de son peuple...
En ce ténébreux mois de novembre, la narratrice voit son mari la quitter sans préavis et sa meilleure amie lui confier son fils de quatre ans. Qu'à cela ne tienne, elle partira pour un tour de son île noire, seule avec Tumi, étrange petit bonhomme, presque sourd, avec de grosses loupes en guise de lunettes.
Avec un humour fantasque et une drôlerie décapante, l'Embellie ne cesse de nous enchanter par cette relation cocasse, de plus en plus attentive, émouvante entre la voyageuse et son minuscule passager. Ainsi que par sa façon incroyablement libre et allègre de prendre les fugaces, burlesques et parfois dramatiques péripéties de la vie, et de la vie amoureuse, sur fond de blessure originelle.
Et l'on se glisse dans l'Embellie avec le même bonheur immense que dans Rosa candida, en une sorte d'exultation complice qui ne nous quitte plus.
Sorcière pour les uns, sainte pour les autres, elle seule sait encore lire, écrire, fabriquer de l'encre et du papier, et on vient de loin pour obtenir d'elle une lettre. Dans une Amérique balayée par d'étranges fièvres, des hordes de mercenaires et les Indésirables, elle a su garder sa ferme, fidèle à la mémoire de sa soeur. Mais l'arrivée de Mr Hendricks met fin à ce fragile équilibre. Son étrange magnétisme libère en elle tous les fantômes, l'entraînant dans un voyage bien au-delà de la rivière de Blackwater, sur les terres du tout-puissant Billy Kingery...
Les Soeurs de Blackwater est une ode magistrale et envoûtante au pouvoir des mots - seule arme et seul remède dans le monde dystopique d'Alyson Hagy.
Barcelone, 18 mars 1977. Au petit matin naît Pablo, et autant dire que les premières vingt-quatre heures de sa vie vont être mouvementées... Dans les rues, c'est l'effervescence, on rêve d'amnistie et tout semble redevenu possible. Ce jour-là, le hasard donne rendez-vous à Clara, Solitario, Gerardo, Carlota, M. Raich et María Dolores. Six personnages en quête de leur histoire, dont les destins vont s'entrechoquer, jusqu'à bouleverser celui de Pablo. Et si un jour contenait toute une vie ?
Polyphonique, enjoué, ingénieux et décalé, L'Instant décisif est superbement orchestré. Une véritable réussite.
Voici le dernier volet du Buru Quartet, la fin prodigieuse de l'histoire que « Pram» racontait à ses compagnons de détention sur l'île de Buru.
Comme le maître des marionnettes dans un théâtre d'ombres, Pangemanann est chargé par le Gouverneur des Indes néerlandaises de surveiller et contrecarrer les activités de Minke : faire cesser ses appels au boycott, son syndicat et son journal.
D'abord tiraillé par sa conscience face à un homme qu'il admire, Pangemanann ne s'embarrasse bientôt plus de scrupules. Espionnage, intimidation, arrestations, attentats : tout est bon pour détruire Minke et son oeuvre. Mais les enjeux de cette lutte pourraient bien dépasser Pangemanann, qui ressemble de plus en plus au double obscur de Minke...
Cette année-là, entre un déluge et une éclipse solaire, l'impétueuse Beevi hérite d'une grande demeure et adopte Mary Anne, débarquée sans crier gare de son orphelinat. Aidée de l'extravagante Miss Boonsidik, Beevi reconvertit la bâtisse - quatre tourelles, dix toilettes, des bibelots à foison et un jardin extraordinaire - en bed & breakfast pour touristes égarés... Une chronique absolument tendre, libre, drôle et incisive, d'un petit monde quelque part en Malaisie, aujourd'hui.
Comme chaque année depuis vingt-sept ans, début décembre, Benedikt part avec ses deux fidèles compagnons (son chien et son bélier), pour ramener les moutons égarés avant que l'hiver ne s'abatte pour de bon sur les terres d'Islande.
Le berger, Roc le bélier et Leo le chien se mettent en chemin, toujours plus loin, de refuge en abri de fortune, dans la neige et la nuit, sur des chemins de montagne, dans ce royaume de neige où la terre et le ciel se confondent, avec pour seuls guides quelques rochers et le ciel étoilé. En égaux ils partagent la couche et les vivres.
Mais cette année, le blizzard furieux les prend en embuscade, lui qui vous aveugle, vous lacère et vous coupe le souffle. Ce qui compte avant tout pour ces trois arpenteurs d'Islande au coeur simple, ce sont les brebis égarées qu'il faut ramener au bercail...
Le Berger de l'Avent est une histoire simple et belle qui nous parle de l'Islande, de sa rudesse somptueuse et de ceux qui y vivent. Elle nous parle aussi magnifiquement de détermination et de solidarité. C'est un trésor de la littérature universelle.
Souvent aux beaux jours, Ágústína grimpe sur les hauteurs du village pour s'allonger dans le carré de rhubarbe sauvage, à méditer sur Dieu, la beauté des nombres, le chaos du monde et ses jambes de coton. C'est là, dit- on, qu'elle fut conçue, avant d'être confiée aux bons soins de la chère Nína, experte en confiture de rhubarbe, boudin de mouton et autres délices.
Singulière, arrogante et tendre, Ágústína ignore avec une dignité de chat les contingences de la vie, collectionne les lettres de sa mère partie aux antipodes à la poursuite des oiseaux migrateurs, chante en solo dans un groupe de rock et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux de Salómon. Mais Ágústína fomente elle aussi un grand voyage : l'ascension de la « Montagne », huit cent quarante-quatre mètres dont elle compte bien venir à bout, armée de ses béquilles, pour enfin contempler le monde, vu d'en haut...
« On est tout de suite dans le sillage de l'auteur qui avec une grâce quasi sur- naturelle nous prend par la main pour nous raconter l'histoire d'Ágústína. » Bernard Babkine, Marie France Tout premier roman d'Auður Ava Ólafsdóttir enfin traduit en français, Le rouge vif de la rhubarbe éclaire à merveille l'oeuvre de la grande romancière islandaise. Car il s'agit bien de merveilleux chez elle. Pourtant, c'est à la vie ordinaire qu'elle s'attache, sur cette île noire aux paysages crépusculaires, celle de personnages hors normes qui affrontent leur destinée avec une singulière drôlerie et une grâce incomparable. Car il y a toujours une embellie dans les nuits polaires d'Auður Ava Ólafsdóttir.
Après Rosa candida, inoubliable découverte, Le rouge vif de la rhubarbe paraît aussi dans notre collection de poche Z/a.
Libéré après dix-huit ans de prison, l'opposant politique O Hyônu apprend que Han Yunhi, la femme qu'il a aimée, est morte. Elle lui a laissé des lettres, son journal, des carnets et des dessins.
Désemparé, perdu dans une Corée qui a considérablement changé, O Hyônu se remémore ses années d'utopie et de lutte clandestine, sa rencontre avec Han Yunhi, leurs quelques mois d'idylle hors du temps, puis les nuits d'enfermement. Surtout, il se plonge, passionnément, dans le journal que Han Yunhi a écrit pour lui durant son abscence, revivant l'itinéraire de la jeune artiste peintre des années 1970 à 1990, son implication dans un réseau de résistants, son séjour en Allemagne, la chute du mur de Berlin...
Pour Hwang Sok-yong, ce roman à caractère fortement autobiographique est d'abord « le portrait d'une génération qui a voulu réaliser le rêve d'une vie meilleure », mais c'est aussi un magnifique portrait de femme, une oeuvre magistrale.
Construit comme une enquête, avec une extraordinaire lucidité, le roman de Boubacar Boris Diop nous éclaire sur l'ultime génocide du XXe siècle. Avant, pendant et après, ses personnages se croisent et se racontent. Jessica, la miraculée qui sait et répond du fond de son engagement de résistante ; Faustin Gasana, membre des milices du Hutu Power ; le lumineux Siméon Habineza et son frère, le docteur Karekezi ; le colonel Perrin, officier de l'armée française ; Cornelius enfin qui, de retour au Rwanda après de longues années d'exil, plonge aux racines d'une histoire personnelle tragiquement liée à celle de son peuple.
Jónas Ebeneser, quarante-neuf ans, divorcé, n'a qu'une passion : restaurer, retaper, réparer. Mais le bricoleur connaît une crise profonde. Sans plus de réconfort à attendre des trois Guðrún de sa vie - son ex-femme, sa fille, et sa propre mère -, il décide de se mettre en route à destination d'un pays abîmé par la guerre, avec sa perceuse en bandoulière et sa caisse à outils pour tout bagage...
D'une beauté et d'une fraîcheur absolue, cet éloge de la simplicité est une invitation à renouer avec la racine des êtres et des choses. En explorant les élans du coeur et de la raison, la nature et la société humaine, Hong Zicheng nous en révèle la face cachée avec une éblouissante concision. On médite, on sourit, on s'y retrouve et on y revient, tant la justesse, la saveur, le charme et le piquant de ses images incitent à cultiver l'art d'être soi et d'être au monde.
Écrits à la fin de la dynastie Ming, les Propos de Hong Zicheng portent un idéal de liberté et d'harmonie à un très haut degré de raffinement.
En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d'Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
« Un humour baroque et léger irradie tout au long de cette histoire où rien décidément ne se passe comme il faut, ni comme on s'y attend. » - Anne Crignon, Le Nouvel Observateur.
« Tant de délicatesse à chaque page confine au miracle de cette Rosa candida, qu'on effeuille en croyant rêver, mais non. Ce livre existe, Auður Ava Ólafsdóttir l'a écrit et il faut le lire. » - Valérie Marin La Meslée, Le Point.
Roman traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
Nous sommes à la fin du xixe siècle. En ces temps de disette et de corruption, la traite des enfants est un commerce qui alimente un immense trafic mafieux dans toute l'Asie du Sud-Est. Shim Chong n'échappe pas à la règle : vendue adolescente, elle va connaître tous les aléas d'un négoce sexuel florissant, des rives du fleuve Jaune aux ports de Shanghai, Taïwan ou Singapour, de la prostitution la plus sordide à la haute courtisanerie des geishas.
Le parcours initiatique de la jeune Shim Chong s'inscrit de façon magistrale dans une impressionnante saga de la prostitution et des métiers de la séduction, à une période charnière où l'Asie, sur fond de guerre de l'opium et de trafic d'armes, s'ouvre aux impérialismes occidentaux.
En romancier au souffle épique, fort d'un engagement qui l'apparente aux Zola, Dos Passos ou Soljenitsyne, avec sa vision aiguë du mouvement de l'Histoire, Hwang Sok-yong nous livre une somptueuse fresque romanesque.
Grand Prix SGDL de littérature pour l'ensemble de l'oeuvre.
Lodz, 1941. Chaïm Rumkowski prétend sauver son peuple en transformant le ghetto en un vaste atelier industriel au service du Reich. Mais dans les caves, les greniers, éclosent imprimeries et radios clandestines, les enfants soustraits aux convois de la mort se dérobent derrière les doubles cloisons... Et parmi eux Alter, un gamin de douze ans, qui dans sa quête obstinée pour la vie refuse de porter l'étoile. Avec la vivacité d'un chat, il se faufile dans les moindres recoins du ghetto, jusqu'aux coulisses du théâtre de marionnettes où l'on continue à chanter en sourdine, à jouer la comédie, à conter mille histoires d'évasion.
Hubert Haddad fait resurgir tout un monde sacrifié, où la vie tragique du ghetto vibre des refrains yiddish. Comme un chant de résistance éperdu. Et c'est un prodige.
Voici le troisième volet du Buru Quartet - l'histoire aventureuse et romanesque, qui nous emmène à Surabaya, en Indonésie, au tournant du XXe siècle.
Minke se sent un homme neuf dans un monde nouveau : il laisse derrière lui des heures douloureuses, et s'embarque pour la capitale des Indes néerlandaises et ses possibilités infinies.
Mais on n'échappe ni à ses souvenirs ni à sa condition : pour être admis à l'université, il lui faut se plier au code colonial, renoncer à ses vêtements européens, et marcher pieds nus...
Ce désavoeu sera le dernier. Sous l'impulsion de Mei, une activiste chinoise et femme d'exception, Minke passe à l'action : il crée un premier syndicat et un journal indépendant en malais... Il n'est plus temps de comprendre le monde, mais de le changer !
Clarisse et d'une simplicité de coeur qui la rend spontanément attachante. Autour de cette héroïne malgré elle gravite tout un petit monde : un mari ingénieur, deux adorables et malicieuses jumelles, Armen, le fils vénéré en pleine crise d'adolescence, une soeur à marier un peu revêche, et la vieille mère qui règne sur la maisonnée, dans le quartier arménien d'Abadan. Pourtant la très modeste Clarisse va bientôt révéler sa nature de personnage tchekhovien quand de nouveaux voisins viennent bouleverser l'équilibre affectif de notre femme invisible...