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«Les raisons d'être partie de Paris n'en finissent pas de s'ajouter. Si on lui posait la question, chaque jour elle pourrait donner une raison différente et aujourd'hui elle répondrait : le silence. Ce silence qu'il n'y a plus nulle part, dont plus personne ne veut pour ne pas se sentir seul. À ce stade elle ne sait toujours pas si elle est venue ici pour se sentir en sécurité ou se mettre en danger, mais si elle veut danser toute seule au milieu du salon à trois heures du matin sur Losing My Religion à fond, elle peut.» Alex, Margot et Jacques sont inséparables. Pourtant, Alex, compositrice de musique de film, a décidé de quitter Paris. À quarante-cinq ans, installée au milieu de nulle part, elle va devoir se réinventer. Qu'importe, elle réalise enfin son rêve de vivre ailleurs et seule.
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Musicien, Chris a 25 ans quand, un soir d'août 2014, il découvre la vidéo de l'exécution du journaliste James Foley par l'État islamique. Hanté par ces images et par les attentats qui surviennent en France l'année suivante, il intègre un collectif de citoyens bénévoles qui traque la propagande de l'EI sur les réseaux sociaux. Alors que jusque-là Chris ne se souciait que de ses guitares, il passe désormais sa vie immergé dans un monde virtuel où l'horreur est bien réelle. Et le collectif qui l'entoure ne suffit pas à pallier l'impuissance et la solitude qui le submergent un peu plus chaque jour. Mais comment arrêter sans se sentir lâche ? Et comment retrouver la grâce sans laisser gagner les ténèbres ?
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«Il y a un an, une nuit de janvier, je me suis pris une grande baffe dans la gueule par un videur du Rex. Je me suis retrouvée sur le trottoir, en robe et sans manteau, avec du sang plein les mains.»
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Los Angeles, aujourd'hui. La cérémonie des Oscars va commencer, avec plus de trois mille personnes dans la salle. Soudain, une explosion.Au coeur du chaos, très vite, les rumeurs courent. Julia Roberts, Steven Spielberg, Al Pacino... Qui est mort, qui est blessé ?Dans cet Hollywood qui pleure ses icônes, Angie, une jeune réalisatrice française, Russ, un vieux producteur californien, et Burt, un humoriste new-yorkais, se croisent pendant quelques jours. Entre amours perdues, sidération et passion du cinéma, chacun se demande : de quoi sera fait le futur, sans tous ces visages familiers qui ont façonné nos rêves ?
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Ce récit sur les affres de la passion met en scène une jeune femme de 32 ans qui décide de renouer avec Iris, une jeune fille de 22 ans, avec laquelle elle avait vécu une aventure brève, une rencontre physique d'une rare violence, cinq ans auparavant. Mais Iris est toujours aussi insaisissable. Elle promet mais ne tient jamais, annule, débranche son téléphone, rappelle à la dernière seconde.
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«C'est le dernier jour, mais je ne le sais pas encore. Exactement comme au moment où a été pris ce Polaroid. Je dois avoir dix ans, mes yeux sont plissés de fureur parce qu'on me force à me tenir face au soleil ou parce que je n'existe qu'en photo ; le tee-shirt bleu ciel des Dents de la mer ne me rappelle rien, le banc de sable qu'on devine flou derrière non plus, et du jour où cette photo a été prise, je ne sais que ce qu'on m'en a dit : qu'après l'avoir éventée pour la faire sécher, au lieu de l'empocher comme n'importe quel parent, ma mère me l'a tendue comme si elle ne voyait vraiment pas quoi en faire.»Au fil d'une journée où se croisent ceux qu'on a trop aimés ou pas assez, un passé resurgit et se déconstruit peu à peu. À la folle jeunesse exprime, avec le plus de sincérité possible, les plus gros mensonges. Et inversement.
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Le héros a tout pour lui : beau gosse, trente ans à peine, un job en or, un loft à Paris, une Porsche... Pourtant la crasse et l'absurdité urbaines le révulsent. Il est obsédé par la perfection et par les stars avec lesquelles il vit, en pensée, de sublimes histoires d'amour. Un jour, pourtant, il décide d'aller au bout de sa fascination pour son actrice fétiche, une Japonaise...
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«Je reviens aussi quand la nuit est tombée, et dans le fracas de l'océan, là, dans le noir, devant les vagues qui déferlent et écument, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Je pleure parce qu'il n'y a pas moyen de savoir si elle a su. Si elle est tombée dans le coma avant ou si elle l'a vu venir (...). Comment accepter que lorsqu'on meurt, on s'y retrouve confronté tout seul ?» Au travers d'une succession de portraits de personnes disparues - certaines connues du grand public telles que River Phoenix, Joey Ramone, Edie Sedgwick ou encore Hervé Guibert -, Ann Scott livre ici, pour la première fois, des textes intimistes sur la perte des êtres chers et le souvenir insatiable que l'on garde d'eux.
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«Je m'apprête à traverser le Pont Neuf quand soudain je la vois. Elle porte ce manteau que je viens de lui offrir pour Noël, un long manteau noir, épaulé et cintré dont les pans vont en s'élargissant et tournoient à chaque pas. Mais au lieu de son habituelle démarche légère et décidée, elle avance voûtée, serrant le col contre sa gorge. Je descends, elle passe sans me voir. Elle dévie vers le caniveau au bord duquel elle s'accroupit et, retenant ses cheveux à deux mains, se met à vomir.» Ils sont jeunes, beaux, talentueux et riches. Ils sont tendres, vulnérables et mal dans leur peau. Elle est cover-girl, il est rock star, et pourtant ces enfants du paradis ont le mal du siècle. Médias, drogues dures et décibels : un aller simple vers l'enfer.