«La rafle des notables commença dans la nuit du 12 décembre 1941. Sans doute de la même façon que des milliers d'autres en France occupée, des millions d'autres en Europe nazifiée, par un coup de sonnette qui fracassa le silence de la nuit, au n°46 de la cossue rue de Tocqueville, à Paris.» Dans ce récit intime, Anne Sinclair met en lumière un chapitre méconnu de l'Histoire. Celui de Juifs français, chefs d'entreprise, avocats, écrivains, magistrats, arrêtés et envoyés au camp de Compiègne. Ils seront rejoints par trois cents Juifs étrangers, en attente d'un convoi pour Auschwitz. Parmi les notables, Léonce Schwartz, le grand-père de l'autrice.
« Les personnes que je croise me regardent comme une vieille connaissance à laquelle elles associent deux images contradictoires : la présentatrice d'une émission célèbre qui demeure dans la mémoire collective ; la femme qui fit des milliers de "unes" de journaux à l'occasion d'un scandale planétaire impliquant son mari.
N'étant pas seulement l'une et ne me reconnaissant pas dans l'autre, je me suis résolue à écrire mes Mémoires, après y avoir été longtemps réticente.
Je me suis efforcée d'être juste. Pas exhaustive, mais sincère. Je parle de mes parents, de cette enfance très protégée qui aurait pu mettre hors de ma portée les armes nécessaires pour lutter dans la vie ; j'évoque certains personnages hauts en couleur que j'ai eu la chance de croiser ; je brosse le portrait le plus fidèle possible du monde des médias tel que je l'ai connu ; je raconte les grands bonheurs de ma vie et les épreuves qui l'ont écorchée. »
« Vos quatre grands-parents sont-ils français ? » me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir. Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à ceux qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait au 21, rue La Boétie. Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter la légende familiale. [...] J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy. [...] Ce livre raconte son histoire qui, indirectement, est aussi la mienne. A. S. Anne Sinclair retrace, entre anecdotes et nostalgie, l'histoire familiale marquée par l'art et la guerre. Nathalie Dupuis, Elle.
Nous sommes depuis peu entrés dans un monde nouveau où l'Histoire semble se faire ou se défaire sous nos yeux. De la crise grecque de 2015 aux primaires de 2017, Anne Sinclair a tenu un journal à la fois politique et personnel. Sous sa plume, nous revivons une période particulièrement riche en péripéties tant pour la France que pour l'Europe et l'international. Nous croisons aussi les hommes et les femmes qui ont fait l'actualité, ceux et celles que la journaliste a côtoyés ou interviewés François Hollande, Manuel Valls, Emmanuel Macron, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen ; ainsi que des personnalités du monde culturel, tels Karl Lagerfeld, Isabelle Huppert, Cabu et tant d'autres. Au fil des pages se dessine le portrait d'une femme engagée, libre et sans complaisance.
Un captivant document. L'Express.
Anne Sinclair ne cache ni ses sentiments ni ses inquiétudes. Le Monde.
Mordant, souvent drôle, d'une liberté et d'une acuité revigorantes. Le Point.
Postface inédite.
Vos quatre grands parents sont-ils français ? me demanda le-monsieur-de-derrière-le-comptoir.Cette question, on l'avait posée pour la dernière fois à des gens qui devaient bientôt monter dans un train, venant de Pithiviers, de Beaune-la-Rolande ou du Vel d'Hiv... et cela suffit à raviver en moi le souvenir de mon grand-père, Paul Rosenberg, ami et conseiller des peintres, dont la galerie se trouvait 21 rue La Boétie.Attirée, malgré moi, par cette adresse et par l'histoire tragique qui y est attachée, j'ai eu soudain envie de revisiter ma légende familiale. Je me suis plongée dans les archives. J'ai voulu comprendre l'itinéraire de ce grand-père lumineux, intime de Picasso, de Braque, de Matisse, de Léger, devenu paria sous Vichy.Ce grand-père fut un grand marchand. A Paris jusqu'en 1940, puis exilé à New York pendant la guerre. Il était français, juif et amoureux des arts.Ce livre raconte son histoire - qui, indirectement, est aussi la mienne.A.S.
Pourquoi l'improbable Jacques Chirac est-il devenu Président de la République? Par quel mystère a-t-il choisi de dissoudre? Comment l'ensemble des observateurs ont-ils pu sous-estimer Lionel Jospin au point de méconnaître à ce point l'homme d'Etat qu'il devenait sous leurs yeux? Bref, que s'est-il passé en France depuis deux ans - faut-il n'y voir qu'un chaos ou, dans ce chaos, un ordre secrets ? Anne Sinclair est allée voir tous les acteurs - majeurs ou mineurs - de cette affaire. De Jacques Chirac à Edouard Balladur, des conseillers en communication des uns ou des autres à Alain Juppé ou à Lionel Jospin, elle a mené l'enquête. Le résultat : un livre passionnant, qui se lit comme un roman d'aventures.
A l'origine, ce livre devait être un véritable « journal de campagne », dans lequel Anne Sinclair tenait la chronique quotidienne de l'élection présidentielle. Ce journal, qui démarrait en mai 2001, devait s'achever le 5 mai 2002 sur le nom du vainqueur. Dans ces « choses vues », dans ces coulisses de la vie politique, Anne Sinclair croquait, avec allégresse, les uns et les autres, et toute la classe des élites républicaines y était portraiturée « en situation ». Jospin et Chirac bien sûr, avec leurs tempéraments si disitincts ; mais aussi les seconds rôles, de François Hollande à Jean-Pierre Raffarin, de Bayrou à Fabius ou à Pasqua, de l'égo surdimensionné de Nicolas Sarkozy à la vanité inextinguible de Olivier Schrameck... Ce journal - ni chiraquien ni jospiniste - proposait donc une exploration de la politique conçue comme une affaire de professionnels et entièrement inscrite dans « le cercle de la raison ». Evidemment, il y manquait un personnage, Jean-Marie Le Pen, que l'auteur s'est toujours interdit de traiter en homme politique comme les autres.
C'est dire qu'au soir du 21 avril, Anne Sinclair a compris qu'elle avait privilégié une France qui n'était pas celle qui venait de s'exprimer dans les urnes... A partir de là, son journal prend une autre tournure. Certes, Anne Sinclair continue de suivre au jour le jour les acteurs officiels, mais avec un esprit autocritique sur elle même, sur son regard, sur sa conception de la politique comme pratique raisonnable et rationnelle. Avec elle, nous pénétrons dans l'intimité d'un Parti Socialiste totalement déboussolé. Placée aux premières loges, elle décrit le traumatisme de sa famille politique, l'amère victoire des adversaires d'hier, le triomphe (provisoire ?) d'un tribun populiste.
Ce livre est ainsi un document irremplaçable, non seulement par les informations qu'il procure mais aussi par le trouble de celle qui mène l'enquête et qui, à mi-chemin de son investigation, s'avise qu'elle a peut-être été sourde à la réalité de la France d'aujourd'hui.
Marchand d'art éclairé et ami des plus grands artistes de son temps, l'histoire du grand-père maternel d'Anne Sinclair est intimement liée aux bouleversements artistiques du 20e siècle.