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Shimabuku ; il vaut mieux éviter tout contact avec les formes de vie extra-terrestres
Chiara Parisi
- Silvana
- 25 Janvier 2012
- 9788836622191
Shimabuku crée des vidéos, des performances et des installations qui évoquent le quotidien, et qui mettent en marche des relations complexes entre artiste, travail et public. L'artiste nourrit son oeuvre de petites histoires saisies ici ou là lors de ses nombreux déplacements.
Ces histoires, à travers la performance ou l'organisation d'actions, mettent en scène des amis ou des inconnus, des animaux ou des personnages légendaires dans un univers de rêve, de magie, de poésie et d'humour. Un monde où les détails, le son des mots, l'origine des noms sont sans cesse convoqués et tissent ensemble un monde totalement singulier.
Cette publication originale et inédite documente l'exposition de l'île de Vassivière pour laquelle Shimabuku a composé une anthologie de ses oeuvres créées depuis plus de 15 ans. Au coeur du bâtiment d'Aldo Rossi, l'exposition devient une expérience ludique et ouverte à tous.
Dans un esprit qui n'est pas sans rappeler celui des bricolages du Fluxus Robert Filliou, Shimabuku soulève des questions relevant d'une sagesse populaire intemporelle voire de philosophie zen.
Au-delà de son aspect conviviale et ludique, son travail est clairement axée sur le paysage, résultant d'une observation poétique de la nature qui devient l'occasion d'autant de leçons de vie.
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Hubert Duprat (1957) s'est fait connaître à partir des années quatre-vingt avec les larves aquatiques de Trichoptères lesquelles ont la particularité de se confectionner un étui avec des petits cailloux et des brindilles fixés par une soie qu'elles sécrètent. En substituant ce qui leur sert habituellement à la confection de leur cocon et en altérant leur environnement en y plaçant des paillettes d'or, des opales, des turquoises et des perles de toutes sortes, l'artiste avait opéré un glissement qui transformait l'insecte en joaillier afin de reproduire un nouvel étui avec les seuls matériaux dont il disposait. La larve fabrique ainsi son cocon avec les matériaux mis à sa disposition par l'artiste.
L'oeuvre de Hubert Duprat est largement présente dans les collections publiques françaises et a été montrée à la Fondation Cartier à Paris en 1998, la même année au PS1 à New York ainsi qu'au Mamco à Genève en 1999.
Hubert Duprat a choisi depuis quelques années de se faire plus rare en terme de production et de monstration de son oeuvre. En l'invitant, le Centre international d'art et du paysage de l'île de Vassivière a proposé une exposition («Massive centrale», juillet 2008 - janvier 2009) entièrement constituée de nouvelles productions, qui a démontré la coexistence - chère à Hubert Duprat - d'un réseau serré de relations interdépendantes, de la nature et de l'artifice, de la compacité et de la transparence.
Le catalogue publié aujourd'hui permet de revenir sur cet ensemble merveilleux, prodigieux et insaisissable qu'avait exposé Hubert Duprat au coeur de l'Ile de Vassivière, une réappropriation inédite de ce lieu vertigineux.