Dans tous les pays du monde, à toutes les époques, des femmes ont été tuées parce qu'elles étaient des femmes.
L'historienne Christelle Taraud réunit dans ce livre les meilleures spécialistes mondiales de la question, des oeuvres d'artistes et d'écrivaines, des témoignages et des archives... pour comprendre le continuum de violences qui s'exerce contre les femmes depuis la préhistoire.
Un ouvrage essentiel et inédit, autant scientifique que politique.
Avec :
Gita Aravamudan, Claudine Cohen, Silvia Federici, Rosa-Linda Fregoso, Elisa von Joeden-Forgey, Dalenda Larguèche, Patrizia Romito, Rita Laura Segato, Aminata Dramane Traoré et plus d'une centaine d'autres autrices et auteurs.
À partir du début du XIXe siècle, la France s'engage dans la construction du deuxième empire colonial du monde, après celui de la Grande-Bretagne : un empire possédant des caractéristiques spécifiques tant du fait de sa longévité, puisque celui-ci perdure encore aujourd'hui dans les DOM-TOM, que de la diversité des régimes politiques qui lui ont permis de se perpétuer. Élément central de l'histoire contemporaine, la colonisation a, en effet, très lourdement impacté la France d'hier tout en continuant de jouer un rôle essentiel dans celle d'aujourd'hui.
Ainsi, comprendre l'héritage colonial, c'est bien tenter de saisir en quoi ce dernier continue de travailler, en profondeur, la société française mais aussi celles des anciens pays colonisés.
Longtemps parent pauvre de l'histoire, la colonisation a donné lieu, depuis trois décennies, à de nombreux écrits, provoquant très souvent la polémique. Mais comment pourrait-il en être autrement alors que cette période est encore si proche et qu'elle a marqué et influencé tant d'états, de sociétés, de groupes et d'individus ?
Longtemps parent pauvre de l'histoire, la colonisation a donné lieu depuis quelques années à de nombreux écrits, provoquant très souvent la polémique. Et comment pourrait-il en être autrement alors que cette période est encore si proche et qu'elle a marqué et influencé tant d'individus ?
Deuxième empire colonial après la Grande-Bretagne, la France possède des caracté- ristiques spécifiques tant au niveau de la longévité de son empire qui perdure encore aujourd'hui, que de la diversité des régimes politiques dans ces territoires colonisés.
L'objet de cet ouvrage est de mieux comprendre l'héritage colonial de la France et de mieux saisir en quoi la colonisation continue encore aujourd'hui de travailler en profondeur tant la société française que celles des anciens pays colonisés.
Ce recueil vise à examiner, au travers d'entretiens, les conflits et les contradictions qui traversent le féminisme - d'où le pluriel du titre il s'agit non pas de penser ce qui fait son unité, mais plutôt de tracer les grandes lignes d'une cartographie des tensions qui le constituent.
Les questions qui ont interpellé et divisé récemment les féministes et l'opinion se trouvent donc au coeur de ce livre : le foulard islamique, le harcèlement, la parité, la procréation médicalement assistée, la prostitution, les violences sexuelles et domestiques. les féminismes en questions voudrait ainsi montrer, pour s'en réjouir, que les débats parfois emportés qui opposent les différentes sensibilités de la mouvance féministe, ainsi que l'éclatement relatif de celle-ci, indiquent qu'avec le féminisme nous sommes en ce lieu éminemment conflictuel de l'espace social où sont mises en question les identités de genre et les sexualités.
Au sommaire La colonisation française avant le XIXe siècle - « L'empire colonial français s'est constitué au XIXe siècle. » - « La Révolution française a changé la politique coloniale de la France. » - « L'exploration a préparé la conquête militaire. » Construire le second Empire du monde aux XIXe et XXe siècles - « La conquête militaire a rencontré peu de résistances. » - « La colonie de peuplement, c'est la confiscation des terres indigènes pour les colons. » - « L'assimilation n'a touché que les colonisés. » - « La IIIe République, c'est La république coloniale par excellence. » Coloniser pour « mettre en valeur » aux XIXe et XXe siècles - « La colonisation a permis l'aménagement en infrastructures de l'espace colonial. » - « La colonisation a enclenché la modernisation économique des territoires colonisés. » - « La colonisation a fait entrer les colonisés dans la modernité politique. » - « La colonisation a été une oeuvre civilisatrice au service des peuples. » - « L'espace colonial fut un "enfer" pour les colons. » La colonisation française et après ?
- « La décolonisation n'a été qu'un processus violent. » - « La France n'a connu que deux guerres de décolonisation. » - « Le monde post-colonial est corrompu et antidémocratique. » - « Les Français se désintéressent de leur ancien empire colonial. »
Les portraits réunis ici offrirent aux Français, entre le Second Empire et la Première Guerre mondiale, la séduction de leur exotisme dans une abondante production de cartes postales, albums, guides de voyage et autres revues illustrées.
Leur reproduction à partir des plaques de verre originales, admirablement conservées, rend justice à leur indéniable splendeur. Elle recentre aussi le regard sur ces femmes anonymes et muettes - algériennes, marocaines. tunisiennes, libanaises, palestiniennes ou égyptiennes - que l'on regroupait fréquemment sous le terme de " mauresques ". Des clichés les plus anciens, qui poursuivent le rêve oriental des peintres, aux " scènes et types " plus tardifs, moins raffinés, cette galerie de portraits est révélatrice de la place assignée aux femmes orientales dans l'imaginaire colonial.
Christelle Taraud, en lectrice attentive de ces images, met à nu les stéréotypes qu'elles véhiculent. Elle évoque avec empathie l'univers méconnu de ces modèles qui, partagés entre marginalité et émancipation, osèrent se dévoiler devant les photographes. Ce qu'expriment aujourd'hui encore ces femmes d'ombre et de lumière, c'est la force d'une présence intacte, un témoignage d'une beauté singulière.
Des prostituées, l'iconographie coloniale ne montra finalement qu'un fantasme, des parties de corps (visages dévoilés, seins nus, sexes épilés, poses lascives, etc.) reproduites à l'infini sur les cartes postales pour collectionneurs. L'administration coloniale, elle, en fit des femmes-machines, des objets érotiques standardisés, enfermés, surveillés dans des quartiers spécifiques. Et pourtant, quand on observe attentivement, ces femmes - pour l'essentiel des Algériennes, des Tunisiennes et des Marocaines de confession musulmane - ne furent pas des objets passifs de l'histoire mais au contraire de véritables actrices, pensantes, disantes, agissantes, qui se rebellèrent contre l'ensemble des hommes en situation de pouvoir, transgressant aussi bien la caïda (tradition) que la morale coloniale...
Quand l'armée française entama la colonisation du maghreb au xixe siècle, l'un de ses premiers gestes fut de réglementer la prostitution.
Au final, ce fut un échec. pourquoi ? comment des femmes passées de la domination masculine à la domination coloniale se sont-elles adaptées à la mise en place d'un " taylorisme sexuel " ? qu'ont-elles fait pour maintenir un lien fort avec leur société d'origine tout en s'européanisant ? leur position singulière, comme passerelles entre les communautés " indigènes " et européennes, permet-elle de dépasser les stéréotypes sur la société coloniale ? brassant de multiples sources (archives judiciaires et militaires, témoignages, littérature orientaliste et cinéma colonial, arts plastiques, urbanisme, photographie, presse de reportage), ce livre explique ce que fut réellement la violence sexuelle coloniale et comment, entre 1830 et 1962, dans l'ensemble du maghreb comme en métropole, l'imaginaire colonial a pris forme.
La première partie de l'ouvrage, " Construire l'Empire ", s'intéresse d'abord aux divers efforts de mobilisation, notamment culturelle, et aux mécanismes de propagande engagés par les régimes européens lors de leurs progressives " entrées en Empire ". Cette partie a aussi pour ambition d'éclairer, au travers d'expériences très dissemblables, la nature de ces mêmes entrées et de ce qu'elles racontent sur les débuts des colonisations européennes contemporaines. La deuxième, " Acteurs et pratiques des colonisations européennes ", s'arrête ensuite sur quelques expériences, individuelles ou collectives, d'acteurs, d'actrices et de groupes sociaux confrontés au fait colonial, et sur l'intersection des trajectoires entre populations colonisatrices et colonisées. Elle s'efforce également de mettre au jour la circulation des pratiques, l'échange des expériences et la concurrence des " modèles " de colonisation entre les espaces impériaux européens. Enfin, la troisième partie de l'ouvrage, " Violences en situation coloniale ", est consacrée aux formes particulières et spécifiques de violences, souvent extrêmes, exercées dans divers contextes coloniaux tout au long de la période.
Des portraits de femmes sur cartes postales anciennes, souvent inédites.
« Les femmes du peuple de mon père », pour la romancière Leïla Sebbar qui, derrière chacune de ces « belles d'Afrique du Nord » vouées à la séquestration dans la maison, l'ouvroir ou le bordel, voit « une petite fille grandie trop vite ». Des femmes du réel mais aussi des fictions de femmes fabriquées par le désir de voir et de savoir du photographe occidental, enchaîne l'historienne Christelle Taraud, dont le propos détermine l'ordre des cartes postales. Et pour Jean-Michel Belorgey, qui voudrait croire que la beauté n'est jamais vraiment captive ni orpheline, c'est l'émerveillement du collectionneur de traits et de gestes, d'étoffes, de bijoux et de tatouages qui l'emporte.
L'objectif de ce numéro est d'explorer le contenu social et politique du cinéma offert au grand public. Pour ce faire, il faut se confronter à un problème incontournable tant au plan définitionnel que conceptuel: comment distinguer le cinéma "populaire" des cinémas "d'auteur", "expérimental" ou "documentaire" ? Le clivage entre films "populaires" et films d'auteur est moins marqué qu'il n'y paraît. Le cinéma de divertissement ne s'interdit pas de délivrer des messages au public et l'aspect financier est rarement absent de la production du cinéma d'auteur
Des portraits de femmes sur cartes postales anciennes, souvent inédites. " Les femmes du peuple de mon père ", pour la romancière Leïla Sebbar qui, derrière chacune de ces " belles d'Afrique du Nord " vouées à la séquestration dans la maison, l'ouvroir ou le bordel, voit " une petite fille grandie trop vite "... Des femmes du réel mais aussi des fictions de femmes fabriquées par le désir de voir et de savoir du photographe occidental, enchaîne l'historienne Christelle Taraud, dont le propos détermine l'ordre des cartes postales. Et pour Jean-Michel Belorgey, qui voudrait croire que la beauté n'est jamais vraiment captive ni orpheline, c'est l'émerveillement du collectionneur de traits et de gestes, d'étoffes, de bijoux et de tatouages qui l'emporte.