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Littérature
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Les Jardins de Torcello
Claudie Gallay
- Actes Sud
- Litterature De Langue Francaise
- 21 Août 2024
- 9782330194215
Jess semble avoir un destin tout tracé. Sa mère voudrait qu'elle suive ses pas et reprenne l'hôtel familial dans le village qui l'a vue naître. Mais Jess veut emprunter des chemins de traverse, se laisser surprendre.
Ce sera à Venise où, logée dans un appartement prêté, vivotant des visites guidées qu'elle propose en ligne, elle se nourrit de beauté, de découvertes, du simple plaisir d'être là, déchiffrant les secrets de la ville. Mais l'appartement est bientôt mis en vente, il faut déménager, chercher d'autres ressources. C'est alors qu'elle trouve un travail d'appoint auprès de Maxence Darsène. Fameux avocat pénaliste, vivant en couple avec l'exubérant Colin, il occupe une propriété au charme suranné, sur l'île de Torcello, où, entre deux affaires criminelles et aidé par un gardien au passé ténébreux, il poursuit un projet magnifique : redessiner, reconstituer, sauver les jardins qui bordent sa maison, depuis toujours livrés aux ravages de la montée des eaux...
Baigné de lumière et de sentiments effleurés, d'espoirs indicibles, de révoltes minuscules et d'émerveillements soudains, le roman de Claudie Gallay nous tient captifs des miroitements de la lagune, et de cette première Venise où la mémoire, la mélancolie et la ténacité insulaires se déploient, pour une jeune femme pleine d'attentes, telle une vie à s'inventer sous un vaste ciel de liberté. -
Jessica les connaît depuis toujours : Juliette, Camille, Boucle d'Or, Broussaille. Au milieu des années quatre-vingt, l'atmosphère est à l'insouciance pour cette bande de copines de vingt-trois ans ; les projets ne sont pas urgents, d'autant qu'ils restent raisonnables, à la mesure de leur petite ville. Alors elles se lancent un défi fou : présenter un défilé de mode à la fête du printemps. Ce qui veut dire courir les magasins de fripes, créer et coudre des tenues, mais surtout oser monter sur scène, marcher comme un mannequin, rouler des hanches, entrer dans la lumière, n'avoir plus peur de rien.
Envisager cette audace, c'est déjà changer, et aucune ne sortira la même de cette expérience. Surtout pas Jess, qui aspire à autre chose et qui va voir s'ouvrir de nouveaux horizons en entrant au service de Madame Barnes, une vieille dame nostalgique et fantas?que.
Sur les rencontres décisives et les renoncements nécessaires, Claudie Gallay signe, avec "Avant l'été", un roman de la métamorphose, plein de promesses d'avenir. -
Sur la pointe de la Hague, un homme revient quarante ans après sur le lieu du naufrage de ses parents et de son petit frère. La narratrice, une étrangère au pays, va peu à peu découvrir le mystère et les secrets de cette noyade, et mettre à jour les liens complexes unissant certains habitants du bourg. Prix des lectrices de Elle 2009.
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La ville de Venise donne toute son ambiance magique à ce roman, qui réussit à mêler interrogations sur l'Histoire et la création artistique et réflexions sur le sens de la vie et de l'amour.
Elle n'a pas choisi Venise, cela s'est présenté comme ça. Elle a quarante ans, son amant l'a quittée et, plutôt que de sombrer, elle vide son compte bancaire et réserve une chambre dans une pension du Castello. A l'approche de Noël, la cité s'enfonce dans les brumes. Le palais accueille à demeure un vieux prince russe paralysé ainsi qu'un jeune couple italien pour la période des fêtes. Communauté improbable où s'échangent, dans les couloirs ou lors des repas, d'abord quelques mots rares puis des propos plus essentiels. Se dessinent,
peu à peu, les destins et les amours trahis ou perdus de chacun. Le prince va révéler à la narratrice son existence chahutée, une vie d'exil depuis sa fuite de Russie, lors de la Révolution bolchevique. Elle qui s'acharne à ne plus croire en l'amour va assister, voyeuse et cynique, aux échanges passionnels du jeune couple, Valentino et Carla. Puis, dans ses déambulations sans but, hors des sentiers touristiques trop fréquentés, elle rencontre un bouquiniste amoureux des mots, Manzoni, qui va l'initier à la Venise secrète, à la
littérature ainsi qu'à la peinture des camps de Zoran Music, le grand peintre vénitien déporté à Dachau. Il fera lever en elle, à nouveau, l'attente du désir. Au fil des jours, la narratrice va ainsi oublier son propre désarroi et s'ouvrir aux autres. Dans une Venise troublante, obscurcie par le brouillard, Seule Venise est la lente chronique de la transformation intérieure d'une femme à la recherche d'un nouveau souffle de vie. La langue sèche et sensuelle de Claudie Gallay travaille au coeur chaque personnage, tout en laissant à chacun son aura de mystère. Au-delà de ces portraits singuliers où Venise joue un rôle essentiel, ce troisième roman questionne l'enjeu de la création artistique et la force du sentiment amoureux.
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Jeanne a tout pour connaître un bonheur tranquille : deux filles étudiantes, un mari attentionné, une amie fidèle, un boulot stable. Passionnée par Marina Abramovic, l'artiste-performeuse célèbre pour avoir, dans son travail, mis en jeu son existence et ses amours, Jeanne n'aime pas moins les surprises, l'inattendu. Cet été-là, le hasard se glisse - et elle-même l'invite - dans son quotidien... Un roman lumineux et tendre sur la force libératrice de l'art. Et sur la beauté de l'imprévisible.
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"Victor" est un récit de famille. Claudie Gallay y écrit l'histoire de son grand-père, abandonné lorsqu'il était enfant, et y dresse, en filigrane et au gré des narrations familiales, le portrait fictif ou réel de son arrière-grand-père, Victor. Le texte interroge ainsi la fiction : nos souvenirs et les anecdotes transmises étant déjà une réécriture de notre propre histoire.
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Alors que le Festival d'Avignon 2003 s'enlise dans la grève des intermittents, une actrice célèbre retrouve sa ville natale, après dix ans d'absence. Elle y a vécu un amour passionnel avec le directeur d'un théâtre du festival off, qu'elle a quitté pour faire carrière. Ce dernier met en scène une pièce d'un auteur inconnu, sorte de poète maudit décédé dans des circonstances obscures. Après Les Déferlantes, qui lui a apporté la consécration (Prix des lectrices de Elle 2009), Claudie Gallay continue d'explorer les mystères enfouis au creux de chaque vie.
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De retour pour quelques semaines dans sa vallée natale qui senfonce dans lhiver, une femme redécouvre les non-dits du lien familial et la part dabsolu que chacun peut mettre en partage. Un roman de lattente et des possibles, illuminé par la plume intense et intime de lauteur des Déferlantes.
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Cette évocation subjective et captivante de la vie, de l'oeuvre et de l'engagement si singuliers du peintre Roman Opalka, le sculpteur du temps, éclaire de façon inattendue la création romanesque de Claudie Gallay et établit une filiation secrète entre les deux oeuvres.
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Le narrateur passe l'été en famille, avec sa femme et leurs jumelles de sept ans, dans leur maison normande au bord de la mer.
Ii rencontre par hasard alice, une vieille dame abrupte et bienveillante à la fois, volontiers malicieuse. il lui rend visite à plusieurs reprises et une attente semble s'installer : l'homme est en vacances, vacant pour ainsi dire, intrigué et attiré malgré lui ; alice a des choses à raconter, qu'elle n'a jamais pu dire à personne, des souvenirs qui n'attendaient que lui pour remonter à la surface et s'énoncer.
Tout commence par un voyage à new york qu'elle a effectué dans sa jeunesse, en 1941, en compagnie de son père photographe et d'andré breton. ensemble, ils ont approché les indiens hopi d'arizona, dont l'art et les croyances les ont fascinés. dans l'or du temps plonge au plus intime de ses personnages par petites touches, l'air de rien. hommage à la figure d'andré breton et à la culture sacrée des indiens hopi, ce magnifique roman célèbre les rencontres exceptionnelles, celles qui bouleversent l'âme et modifient le cours des existences
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Dans la maison des Cimes, le carnet des enfants nés est caché derrière les draps. Après le nom du Père et celui de la Mère, il y a les noms de Marc et de Simone. Pour Manue, beauté tombée du ciel un matin, il n'y a rien d'écrit. Le premier roman de l'auteur des Déferlantes.
Dans un hameau de montagne, une famille vit dans l'isolement et le dénuement. Il y a le Père, silencieux, brutal. La Mère, qui se remet difficilement de ses dernières couches et de son troisième enfant, mort à la naissance. Marc, le fils aîné, qui parle aux loups et aux arbres. Simone, l'enfant à l'oeil crevé, qui grandit dans l'indifférence de tous. Un jour, un bébé est trouvé devant la porte : Manue, abandonnée par sa mère, une jeune femme du village d'en bas que le Père a engrossée. Marc devient son protecteur, dans une relation frère/soeur frôlant l'interdit. Tout au long des saisons, dans une sorte de descente aux enfers, la famille va peu à peu se détruire, membre après membre. Seule Manue, dans sa beauté et sa force de vivre, traverse le roman comme une lumière.
L'Office des vivants décrit avec la force des mots simples et âpres une famille de la campagne, abandonnée de tous et de tout, dans une époque contemporaine indéfinie. La beauté de la nature environnante tranche avec la folie des hommes - ce père et cette mère qui ne savent rien transmettre à leurs enfants. Dès ce premier roman, l'auteur des Déferlantes met en scène une humanité souffrante et crée un univers très personnel, sombre mais traversé par la recherche de l'espoir, du salut, de la beauté.
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Au village, on l'appelle l'Anéanti, parce que sa maison va bientôt disparaître avec la falaise qui s'effrite. Quand il en a marre des zéros à l'école et des claques de sa mère, il va retrouver Paulo et sa grande soeur, qui le fait rêver à l'amour. Un roman tendre et douloureux, par l'auteur des "Déferlantes" (Grand prix des lectrices de Elle 2009).
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Un cirque à bout de course bloqué au bord du périphérique. La famille Pazzati qui vit dans des camions. Dan, l'enfant du clan, sait toutes les mauvaises choses qui guettent quand on est Rom, mais aussi les belles que la vie invente : le feu, les saucisses grillées, le regard de Mam'.
Dan, jeune Rom d'une douzaine d'années, est le dernier rejeton de la famille Pazzati, une vieille famille du cirque en bout de course. Il y a Pa', Mam', et les trois oncles, échoués sur un bout de terrain vague, en bord du périphérique d'une grande ville. La bâche du cirque est trouée, depuis longtemps on ne donne plus de spectacles. Il n'y a rien d'autre que les conversations le soir autour du feu de camp où l'on se rappelle le temps de la splendeur, en mangeant des sardines à l'huile ou des saucisses grillées.
Dan voudrait de l'amour, celui de sa mère qui est si belle quand elle relève ses jupes et fait ralentir les camions sur le périph. Mais Dan ne sera jamais un vrai Rom, comme son père, qui est combinard et voleur. Il ne sait pas jongler, il ne sait pas se battre, il sait juste parler à Petit Max, son frère mort qui est réfugié en lui, et caresser sa guenon, Tamya, avec qui il partage tout, l'odeur, les maladies et l'espoir de voir un jour la mer.
Comme dans L'Office des vivants, son premier roman, Claudie Gallay met en scène une famille en perdition, cette fois-ci une famille Rom, réfugiée en marge d'un monde urbain auquel elle n'appartient pas. Elle le fait avec une écriture âpre, économe de ses moyens, laissant échapper ainsi toute la violence de ces destins perdus.
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La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.