Déraisonnable :
Un soir, alors qu'elle joue Marie Tudor de Victor Hugo dans un théâtre parisien, une actrice disparaît. Elle part en mission. Elle erre entre Paris, le bois de Vincennes et la banlieue pendant quarante-huit heures, avant que la police la retrouve, épuisée, hagarde.
Florence souffre d'un trouble bipolaire, mais elle ne le sait pas encore. Ce trouble vient néanmoins d'abîmer sérieusement sa carrière.
Dans Déraisonnable, Florence explore son histoire, ce qu'elle est capable a posteriori d'identifier comme les premiers symptômes de la maladie, puis les crises émaillant son parcours d'actrice, le moment du diagnostic, un premier traitement qui ne lui convient pas et finalement, à l'aube de la cinquantaine, la stabilisation de son état par le lithium.
Chemin faisant, elle replonge dans son enfance tourmentée, revisite les traumatismes qui ont pu concourir à la fragiliser. Elle dissèque avec une grande acuité son rapport au monde de la psychiatrie, soignants et institutions.
Mon mal en patience :
Un auteur observe la vie quotidienne dans différentes unités psychiatriques. Il s'intéresse tout autant aux équipes de soignants qu'aux patients séjournant à l'hôpital. Il assiste aux entretiens entre psychiatres et patients, aux réunions d'équipe pendant lesquelles le responsable d'unité fonctionnelle, les internes, externes, infirmières, aides-soignants et agents hospitaliers discutent ensemble de l'état des personnes hospitalisées dans le service, de son évolution, tentent d'établir un diagnostic pour les nouveaux...
L'auteur suit les ateliers de pratique artistique, danse et théâtre, il s'entretient avec eux en tête dans leur chambre. Alors qu'il cherche à saisir tous les aspects de la pathologie schizophrénique, un monde s'ouvre à lui.
L'Archipel.
Pour les élèves, la classe est un lieu habituel, un espace banal dans lequel s'inscrit le quotidien. Pour les deux comédien·ne·s, la classe est un archipel. Chaque table est une île, des îles suffisamment proches les unes des autres pour qu'on puisse sauter d'un bond de l'une à l'autre et jouer juste au-dessus des élèves assis à leur place, comme à leur habitude?; jouer avec cette extraordinaire proximité.
Un jeune homme et une jeune femme entrent dans la pièce comme s'ils sortaient d'un semi-remorque. Ils sont originaires d'Afghanistan, Albanie, Bangladesh, Côte d'Ivoire, Érythrée, Inde, Mali, Maroc, Pakistan, Soudan ou Tunisie... Ils sont venus se mettre à l'abri dans un espace fermé le temps de reprendre leur souffle. Tout ce que racontent ces deux personnages de leur vie et de leur périple résonne avec ce que les élèves vivent jour après jour, résonne avec le phénomène de l'apprentissage. Il est question de difficulté, d'effort, de courage, de désespoir, d'enthousiasme, d'euphorie, de déception, de fatigue, de repos, de pugnacité...
NBA.
N est d'origine africaine subsaharienne, B d'origine caucasienne et A d'origine maghrébine.
N, B et A sont trois hommes, ou bien N, B et A sont trois femmes.
N, B et A ont moins de trente ans.