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Didier Grandsart
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Ultra blonde ; Mae Waest, Jayne Mansfield, Kim Nivak, Carroll Baker
Didier Grandsart
- Nicolas Chaudun
- 5 Mars 2014
- 9782350391724
Ultra... ou l'adjectif qui qualifie une vision extrême, voire extrêmiste, de la féminité. Ou encore, ultra comme un mot-témoin - sauvage, heureux - d'années où tout paraît possible, où le monde est à portée de main pour ceux - et celles ! - qui veulent le saisir. Au moins veut-on le croire !
Blonde... parce que le cinéma abandonne le noir et blanc, sa sophistication tout en retenue, pour les couleurs explosives du Technicolor et la vision élargie de la Panavision : la blonde sature l'écran. Viennent à l'esprit, Marilyn Monroe, Jean Harlow ou Marlene Dietrich. Si elles hanteront parfois ces pages, elles ne peuvent à elles seules répondre du phénomène Blonde.
Nos quatre stars - Mae West, Jayne Mansfield, Kim Novac, Carroll Baker - participent pleinement de ce phénomène qui se répand sur la planète via les salles obscures et la presse. Dans Ultra Blonde il est question de cinéma, bien sûr, mais aussi d'émancipation, de rapports de pouvoir...
De femmes bien réelles, enfin !
Mae West, une carrière agitée et d'une incroyable longévité. Dès les années 1930, dans des pièces dont elle est l'auteure, elle s'emploie à secouer le cocotier de l'hypocrisie et du puritanisme. De l'aube du XXe siècle aux années 1970, s'assurant le plus souvent la possibilité de remodeler ses rôles, elle défraie la chronique et taille sa route. Indépendante.
Jayne Mansfield, une blonde écervelée, de la chair à paparazzis ? Soi-disant pur produit des studios et rivale de Marilyn, elle a en réalité bâti un personnage qui s'est échappé de l'écran : une blonde archétypale existant par et pour elle-même. Un libre stéréotype.
Kim Novac, lascive et sophistiquée. Plus que de jouer devant une caméra, son désir premier est de séduire. Ambivalente à l'instar de son / ses personnage dans Vertigo d'Alfred Hitchcock, elle affole le maître du suspense qui, en retour, la sadise à loisir. Une icône, un fantasme, que nul ne peut saisir.
Carroll Baker, la « poupée » esclave ? Baby Doll d'Elia Kazan la révèle et l'emprisonne tout à la fois. Actrice représentative de la méthode Actors Studio, sa carrière est moins conséquente que celles de Mae, Jayne ou Kim. Les grands studios cherchèrent-ils à briser la résistance de celle qui osa s'opposer à eux ? Un parcours entre insoumission et dépressions.
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Paris 1931, revoir l'exposition coloniale
Didier Grandsart
- Van Wilder
- 8 Septembre 2010
- 9782914304313
Du 6 mai au 15 novembre 1931 s'est tenue aux abords de la Porte dorée à Paris l'Exposition Coloniale Internationale.
Pourquoi et comment a été construite, au bois de Vincennes, cette ville de cent-dix hectares, dont la visite, disait la publicité, permettait de faire le tour du monde en un jour ? Quelle était la véritable situation des deux mille indigènes acteurs et figurants de ce théâtre multicolore ? Avec quelle vision de l'empire français les huit millions de visiteurs ont-ils quitté l'exposition ? Qu'y avait-il réellement derrière ce majestueux miroir de la colonisation, et ne s'agissait-il pas d'un miroir déformant ? Alors même que le débat avait été constant avant la première guerre mondiale, il suffit de se rappeler la violente opposition de Clemenceau au colonialisme, alors même qu'au moment de l'exposition, des milliers de Noirs soumis au travail forcé laissaient leur vie dans la construction du chemin de fer Congo-Océan et que les avions de l'Armée française bombardaient des villages et des populations civiles en Indochine, l'Exposition coloniale se révélait être l'apogée d'un système qui recueillait alors un consensus quasi-général.
Illustré de 300 photographies et documents inédits, l'ouvrage permet de revoir l'Exposition coloniale.