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Agrophilosophie : réconcilier nature et liberté
Gaspard Koenig
- L'observatoire
- 2 Octobre 2024
- 9791032932179
Gaspard Koenig a entrepris de cultiver son jardin, en l'occurrence un hectare en Normandie. Un potager, un verger, une friche, quelques massifs fleuris. En bon néorural dépassé par la nature, il a demandé conseil à ses vieux amis les philosophes. Car au détour d'une page ou d'une métaphore, ceux-ci révèlent leur lien à la terre. Socrate déambule dans l'herbe fraîche, Locke cueille des pommes, Kant observe les arbres.
Les anarchistes laissent pousser les ronces et les hégéliens veulent des jardins à la française. C'est tout l'objet de ce livre : relier la pensée et le sol. Dis-moi comment tu cultives ton jardin, je te dirai qui tu es ! Entrecroisant références philosophiques, découvertes botaniques et réflexions politiques, Gaspard Koenig dessine sa propre agrophilosophie. Il y célèbre ses deux passions, la nature et la liberté.
Et il imagine les contours d'une société réconciliée avec le cycle de l'humus. -
Contr'un : pour en finir avec l'élection présidentielle
Gaspard Koenig
- L'Observatoire
- 5 Octobre 2022
- 9791032926505
Parce qu'il est depuis longtemps un intellectuel engagé, et parce qu'il a été candidat à la dernière élection présidentielle, Gaspard Koenig occupe une position unique pour analyser notre système politique actuel. Son récit de campagne très concret, souvent drôle, ouvre sur une critique radicale de nos institutions, qui font primer les personnes sur les idées. Si de nombreux auteurs, comme Aron, Mitterrand ou Revel, ont déjà dénoncé le présidentialisme de la Ve République, Gaspard Koenig s'attaque cette fois à un véritable tabou en remettant en question l'élection du président au suffrage universel. Contre la conception gaulliste de la souveraineté, il propose une autre vision de la société, plus décentralisée, et imagine à quoi pourrait ressembler la démocratie de demain.
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Voyages d'un philosophe aux pays des libertés
Gaspard Koenig
- L'Observatoire
- 21 Février 2018
- 9791032901830
« Et toutes ces belles idées sur la liberté, elles sont appliquées quelque part ?
- Ensemble, non. Mais par petits bouts, oui. Enfin, je crois.
- Hé bien, tu n'as qu'à aller voir ».
C'est ainsi que je fus arraché à la torpeur de ma bibliothèque. Depuis lors, je voyage à travers le monde avec une ambition simple : étudier les thèmes de philosophie politique qui me sont chers là où ils sont mis en oeuvre. Faire apparaître derrière les concepts des histoires, des visages.
Pour comprendre la tolérance religieuse, j'ai parcouru le Kerala, en Inde, où les grands monothéismes coexistent depuis la nuit des temps. Pour me faire une opinion sur le libre-échange, j'ai suivi dans son quotidien le directeur de l'Organisation mondiale du commerce. Pour tester la libéralisation des drogues, j'ai côtoyé les entrepreneurs de la marijuana au Colorado. Pour mieux saisir les enjeux du revenu universel, j'ai enquêté dans les villages brésiliens où il est expérimenté. Pour apprécier la réalité du microcrédit, j'ai sillonné les bidonvilles de Lima. Et pour m'assurer des vertus de la liberté, j'ai rencontré ceux qui en sont privés, dans les « prisons ouvertes » finlandaises.
Chemin faisant, j'ai perdu certains préjugés, découvert de nouvelles idées, croisé des auteurs insoupçonnés. Et j'ai acquis une conviction : les problèmes posés par la liberté se résolvent par... davantage de liberté.
G.K.
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Leçons sur la philosophie de Gilles Deleuze
Gaspard Koenig
- Ellipses
- Hermes Philosophie
- 1 Octobre 2013
- 9782729882419
Deleuze fut le grand amour philosophique de mes années d'étudiant.
Relisant son oeuvre dix ans plus tard, j'ai pris conscience que, sous ses airs d'enfant terrible, Deleuze avait en fait développé une métaphysique en bonne et due forme, tissant méticuleusement la toile d'un système clos, de facture kantienne. Et qu'en grattant le vernis marxiste, on découvrait une philosophie politique beaucoup plus nuancée, rejoignant même sur de nombreux points l'anarcho-capitalisme américain.
De là est venue l'idée de ces leçons. À rebours de l'interprétation courante de Deleuze, je cherche à présenter, en m'appuyant avec autant de précision que possible sur ses textes, un auteur à la fois plus sage et plus profondément audacieux. Finalement, n'est-ce pas le meilleur hommage à rendre à Deleuze, que de se risquer à une lecture minoritaire de son oeuvre ? Rebelle et révolutionnaire, Gilles Deleuze ? Plutôt classique et libéral.
Comme s'il nous avait caché, derrière la rhétorique de rigueur dans les années 70 et 80, l'originalité réelle de sa pensée.
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Pays des libertés, la France meurt de ses interdits. Ce n'est pas la mondialisation, l'Europe ou le capitalisme sauvage qui nous menacent, mais l'enlisement dans la servitude volontaire. L'Etat est devenu le bourreau de nos libertés. Le problème n'est pas économique mais philosophique.
Un révolutionnaire sommeille en chaque Français, prêt hier comme aujourd'hui à briser les rentes et les privilèges. En même temps, un expert l'observe et le dirige, planifiant autoritairement la société. Et un geek lui tape sur l'épaule, l'entraînant dans le monde inconnu des nouvelles technologies, fourmillant de promesses et de menaces.
Ces trois influences parfois contradictoires nous font tourner la tête. Gaspard Koenig propose donc de les interpréter à la lumière d'une nouvelle philosophie politique, fondée sur l'autonomie individuelle. Car ce dont la France a besoin, ce n'est pas d'un énième diagnostic économique, mais de principes solides dont on pourra déduire des réformes radicales.
Revenons au modèle révolutionnaire, ce " jacobinisme libéral " incarné par le député du Tiers Etat Isaac Le Chapelier.
Rejetons la tentation planiste, léguée par le régime de Vichy et responsable encore aujourd'hui de tant d'injustice et d'exclusion.
Apprenons à maîtriser l'utopie numérique, en imaginant un nouvel humanisme qui réponde aux défis de la Silicon Valley et un Etat 2.0 qui nous redonne le contrôle de notre destin numérique.
Pays des libertés, la France meurt de servitude volontaire. Terminons, enfin, notre Révolution ! Et chacun deviendra son propre maître.
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S'il est un phénomène universellement répandu, traversant les époques et les sociétés avec son lot constant de scandales et d'indignation, c'est bien la corruption. Les journalistes en trouvent chaque jour un nouvel exemple, et les livres d'histoire en portent partout la trace. Pourtant, tous les philosophes semblent l'avoir oubliée de leurs écrits. Tous, sauf un : Bernard Mandeville, auteur anglais du début du XVIIIe siècle, et tant soit peu provocateur. Gaspard Koenig le sort de l'oubli. En s'appuyant sur ses différents écrits, notamment la « fable des abeilles », par laquelle Mandeville établit que « les vices privés font les vertus publiques », Gaspard Koenig part sur les traces de la corruption. Il parcourt des domaines aussi divers que la littérature, l'histoire, la philosophie, l'ethnologie, le cinéma ou l'art contemporain. Il rencontre ceux qui la pratiquent, de Talleyrand à François Mitterrand : ceux qui la critiquent, de Juvénal à Denis Robert : ceux qui la subliment, de Balzac à Francis Ford Coppola. C'est en apprenant à la connaître que la corruption dévoile ses vertus. Des vertus discrètes, que les bien-pensants nous ont appris à ignorer, mais essentielles, sans lesquelles les économies stagneraient, les sociétés se déliteraient, et les hommes resteraient des idéologues stériles. Ce qu'on appelle la corruption ne se résume pas à des affaires de pots-de-vin. C'est une question de vie et de mort, qui met en jeu aussi bien la nature du Mal que la survie de l'homme. Une question qui nous concerne tous.
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Gaspard Koenig défend inlassablement dans le débat public français un libéralisme total, qu'il a théorisé dans son dernier essai chez Plon.
Mais la liberté reste bien mystérieuse tant qu'elle n'est pas incarnée, et la théorie bien fumeuse si elle ne s'appuie pas sur le réel. C'est pourquoi l'auteur est parti dans le monde entier à la rencontre des « aventuriers de la liberté » : des groupes ou des individus qui, dans leur combat, leur action, leur manière de vivre, vivent et font vivre la liberté.
Gaspard Koenig a laissé ses livres à Paris. De la péninsule arabique à l'Extrême-Orient en passant par la Suisse ou les Etats-Unis, il a effectué six longs voyages, passant des semaines à enquêter, interroger, discuter. Liberté d'expression, dissidence politique, droit à la vie privée, démocratie directe, écoles autonomes, anarchisme : tous ces grands thèmes de la philosophie politique, d'une actualité brûlante, sont vus à travers le prisme des paysages, des cultures et des personnalités - certaines célèbres, d'autres anonymes.
De ces voyages, Gaspard Koenig a tiré un récit vivant et coloré, qui sera publié par Le Point au cours de l'été. Pour Plon, il développe ces textes et articule cette expérience avec ses idées. Ces voyages ont fait évoluer intellectuellement, politiquement. Qui peut nous apprendre la liberté, sinon ses praticiens ?
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Time to philo ; notre monde vu par la philosophie
Gaspard Koenig
- Larousse
- 2 Novembre 2017
- 9782035939975
Face au flot continu d'informations, nous avons plus que jamais besoin des philosophes pour prendre du recul. Depuis janvier 2016, à travers sa newsletter Time to Philo, Gaspard Koenig emprunte leurs concepts pour interpréter les événements de l'actualité, semaine après semaine. Sans aucun parti pris idéologique, il pioche dans l'histoire de la philosophie pour nous proposer des pistes de réflexion et de débat.
C'est ainsi que René Descartes nous parle du bio, Edmund Burke du Brexit, Platon de la "post-vérité", Francis Fukuyama du transhumanisme, Montesquieu du terrorisme, Hans Jonas de la Cop 21, ou Claude Lévi-Strauss... du père Noël. Gaspard Koenig conclut ce recueil par un "Dictionnaire égoïste des philosophes", où il présente de manière très personnelle les principales doctrines parcourues. Time to Philo se veut un manuel de philosophie à l'usage de tous, pour mieux former son opinion, et parfois...
En changer. De quoi réveiller votre sens critique et dialectique !
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Simplifions-nous la vie !
Gaspard Koenig, Nicolas Gardères
- L'Observatoire
- 17 Novembre 2021
- 9791032924716
Pendant plusieurs mois, le philosophe Gaspard Koenig et le juriste Nicolas Gardères ont parcouru la France pour recueillir des milliers de témoignages liés à l'enfer bureaucratique. Artisans, allocataires sociaux, agriculteurs, militants associatifs, citoyens soucieux de bien faire, nous sommes tous enfermés dans cette «?cage d'acier?» que redoutait Max Weber. Ce n'est pas une question de paperasse mais de justice sociale. L'excès de normes exclut, discrimine, opprime. Il favorise les puissants et met les faibles dos au mur. Les auteurs proposent une méthode de simplification radicale, inspirée par la Révolution française?: le projet Portalis. Simplifier, c'est faire à nouveau confiance au jugement individuel, aux solutions locales, au dialogue et au compromis. C'est faire le pari de la liberté. À l'approche de l'élection présidentielle, un véritable projet de société.