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Gertrud Kolmar
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« Ce qui a été retrouvé n'est pas le compte rendu de l'horreur - bien qu'il y en ait -, mais le corps incandescent de sa poésie, intact . Gertrud Kolmar est une grande mythologiste. » Cynthia Ozick.
Ceux qui connaissent bien son oeuvre, comparent Getrud Kolmar à ses compatriotes, Else Lasker- Schüler et Nelly Sachs ; d'autres encore la considèrent comme la plus grande poètesse d'origine juive de tous les temps.
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Mondes est le premier recueil de gertrud kolmar publié en france.
Sa traduction paraît alors qu'on est en train de redécouvrir, en allemagne, cette cousine germaine de walter benjamin (née à berlin en 1894, morte à auschwitz en 1943), considérée aujourd'hui comme l'une des voix poétiques majeures du siècle qui vient de s'achever. mondes rassemble dix-sept poèmes composés entre août et décembre 1937 dans une allemagne déjà livrée depuis quatre ans à la folie destructrice des nazis.
Contrairement à l'édition allemande, la présente édition reprend l'agencement des poèmes prévu, à l'origine, par l'auteur. elle est donc la première conforme à son projet.
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Susanna est le dernier texte de Gertrud Kolmar. Composé au cours de l'hiver 1939, il met en scène
les souvenirs d'une rencontre, celle d'une gouvernante et de son élève , une jeune fille très belle,
mais perturbée mentalement. La tension dramatique naît de leur différence, la gouvernante étant
raisonnable, apparemment insensible et étrangère aux choses de l'amour ; la jeune fille en
revanche, est un être fantasque, très vivant, une sorte d'animal féérique, hors du temps... Elle
connaîtra un amour innocent, mais vrai. Cette confrontation, tout autant que la fin brutale du récit,
ressuscitent un monde en perdition et l'impuissance de l'auteur face à un avenir sans lendemain,
celui des Juifs allemands.
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« Ce qui a été retrouvé n'est pas le compte rendu de l'horreur - bien qu'il y en ait -, mais le corps incandescent de sa poésie, intact... Gertrud Kolmar est une mythologiste » (Cynthia Ozick). Entre 1933 et 1934, elle se documente sur Robespierre, rédige un essai sur lui, écrit une pièce dont il est un des principaux personnages, mais surtout compose une série de 80 poèmes brûlants à sa louange. Alors qu'autour d'elle le monde civilisé s'effondre, que partout s'étalent des discours de haine et que les premières persécutions renouent avec les persécutions anciennes, elle est d'abord un témoin ; mais avec « Robespierre », elle fait oeuvre de résistance à la barbarie universelle, portant une parole poétique qui ne s'éteint pas, au-delà de la figure historique et de son propre destin humain.
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" Une femme de longtemps assombrie " : c'est sans doute d'elle-même dont parle Gertrud Kolmar dans l'un de ses poèmes.
Mais voilà, c'est un constat et il n'y aura pas d'autre plainte. A l'intérieur de l'assombrissement, recueillir une luminosité et vivre en elle en l'irradiant : tel est le tour de force que réussira Gertrud Kolmar. Les lettres, qu'elle écrit à sa soeur, réfugiée en Suisse, depuis le Berlin nazi où, juive, elle vivra jusqu'à l'envoi en camp en février 1943, sont le témoignage bouleversant de cette extraordinaire endurance.
A travers ces lettres, sa résistance passive et solitaire se mue en une sorte de sainteté laïque et sans pathos, qui transfigure tout ce qu'elle touche.
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Fin des années 1920 à Berlin. Martha Wolg, une jeune veuve juive, vit dans les faubourgs, au
milieu des jardins ouvriers et des lotissements tristes. Un soir, sa fille de cinq ans, Ursa, a disparu.
Après une nuit d'angoisse, la mère retrouve le corps inanimé de la fillette dans un terrain vague :
l'enfant a été violée. Quelques jours plus tard, à l'hôpital, incapable de supporter la vision de ce
corps terrorisé et prostré, Martha empoisonne Ursa. Puis, pour survivre aux souvenirs et surmonter
l'immonde, elle va chercher à venger son enfant.
Dans ce récit sobre et tragique se lit l'expérience d'une vie marquée par la période qui précède a
Shoah. Le sacrifice humain est au coeur de l'intrigue, sacrifice qui annonce la folie meurtrière du
régime nazi.
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Féminité et judéité ; poèmes 1927-1937
Gertrud Kolmar
- L'Harmattan
- Poètes Des Cinq Continents
- 19 Mars 2021
- 9782343226439
Gertrud Kolmar (1894-1943), Juive berlinoise assassinée à Auschwitz, exprime dans des poèmes d'une rare intensité sa révolte contre la civilisation patriarcale, l'asservissement des femmes et la démonisation de la sexualité féminine, contre la dictature nazie et son racisme meurtrier, et contre l'antisémitisme millénaire. Dans ce choix de 45 poèmes écrits de 1927 à 1937, sauvés de la censure et de la destruction, la traductrice met en évidence à la fois la souffrance de Gertrud Kolmar en tant que femme et Juive dans une société guerrière et mortifère, et sa résilience, qui font de son oeuvre un témoignage humain, poétique et historique poignant, et d'une extrême modernité.