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Gladys Chicarro
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Le Fardeau des petits empereurs : Une génération d'enfants uniques en Chine
Gladys Chicarro
- Societe D'Ethnologie
- 15 Mars 2010
- 9782901161929
En lançant la politique de l'enfant unique en 1979 simultanément aux grandes réformes économiques, le gouvernement chinois entendait accélérer la modernisation. Bien qu'il se réclame toujours du marxisme, le "socialisme de marché" est désormais prôné. La population est encouragée à s'enrichir et le pays se trouve de plus en plus intégré dans les processus de mondialisation.À partir d'une étude de terrain menée dans la ville nouvelle de Langfang, site d'une modernité utopique, ce livre porte sur le façonnement de la première génération d'enfants uniques. Dans un pays où les structures familiales sont fondées sur le culte des ancêtres et un système de filiation strictement patrilinéaire, la position d'unique descendant occupée aujourd'hui par les enfants uniques les rend particulièrement précieux aux yeux de leur entourage et leur vaut le surnom de "petits empereurs". Cependant, on évoque aussi souvent leur lourd "fardeau", car ils se trouvent seuls pour réaliser les attentes et assurer l'avenir de leurs parents.Ce contexte de profondes mutations place les enfants uniques au coeur du problème que pose la transmission face à une situation radicalement nouvelle. Que transmettent les familles dans un environnement bouleversé ? Qu'en dire au regard de l'éducation scolaire qui met directement en application les volontés gouvernementales ? Qui sont les nouveaux sujets chinois, "petits empereurs" d'un pays communiste qui pratique le libéralisme économique ? Force est de constater qu'ils ne sont pas passifs. Acteurs à part entière de leur vie et du monde, ils sont créateurs de culture.
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Le féminin et le religieux
Gladys Chicarro, Stéphane Gros, Adeline Herrou, Aurélie Nevot
- Asiatheque
- Empreintes Chinoises
- 24 Août 2022
- 9782360573011
Plusieurs regards sensibles et érudits sur la place des femmes dans la sphère du religieux " Le féminin et le religieux " est l'expression employée par Brigitte Baptandier en référence au fil rouge qui parcourt ses recherches ethnologiques sur la Chine depuis 1979 et traverse ses questionnements sur les traditions liturgiques et chamaniques du taoïsme. Le titre de cet ouvrage que nous lui dédions était donc tout trouvé, et c'est ce même fil rouge que les huit auteurs qui contribuent à lui rendre hommage ont suivi afin d'explorer plus avant ce que le féminin et le religieux tenus ensemble peuvent nous dire non seulement de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, mais également, dans une perspective comparatiste, des traditions européennes et indiennes".
(Extrait de l'Introduction) Cet ouvrage, qui réunit des contributions de huit chercheurs dans différents domaines, invite à une réflexion sur les liens complexes et multiples qui relient le féminin et le religieux. Désordre familial, maladie, suicide, grossesse, infanticide, desseins/destins brisés ou contrés, malemort, créativités masculine et féminine, engendrement, ritualités et rapport à l'au-delà, sont quelques-uns des thèmes que cet ouvrage aborde par le biais de l'ethnographie, de l'histoire, de la littérature, de la mythologie ou encore de la cure psychanalytique.
Les différents cas qui y sont présentés interrogent les interdits rituels dans divers contextes religieux au regard des conceptions d'une pollution du féminin, liée notamment au sang. Ils montrent aussi que les formes d'asymétries entre hommes et femmes qui en résultent n'empêchent pas l'existence d'un pouvoir d'agir spécifiquement féminin. Enfin, ils contribuent à la réflexion sur le jeu des possibles, via les phénomènes d'inversion ou d'indifférenciation". -
Les "petits coins" à l'école : genre, intimité et sociabilité dans les toilettes scolaires
Aymeric Brody, Gladys Chicarro, Lucette Colin, Pascal Garnier
- Eres
- Enfances, Parentalites Et Institutions
- 26 Janvier 2023
- 9782749276045
À partir d'enquêtes qualitatives, ce livre apporte un éclairage inédit sur le vécu des enfants et des jeunes dans ces « petits coins » de l'école et ce qu'il s'y joue, notamment en termes de relation adultes/enfants, de construction d'un rapport à soi, aux autres et de genre.
Selon qu'ils sont « filles » ou « garçons », « grands » ou « petits », comment les enfants se représentent-ils les toilettes scolaires et quels usages en ont-ils ? Comment investissent-ils (ou pas) ces lieux ? À mesure qu'ils grandissent, que les portes se ferment, que des murs s'élèvent et que la possibilité leur est offert de se retrouver seuls à l'abri du regard des autres, comment les enfants occupent-ils ces espaces collectifs et individuels, clos et ouverts ? Comment ceux-ci contribuent-ils à construire des corps, dans leur rapport à l'intimité et à l'autre, en tant que fille ou garçon ? Comment les enfants et les jeunes s'y rencontrent-ils et quelles sociabilités peuvent-ils y développer à l'abri du regard des adultes ? La question du genre se révèle bien évidement centrale, dans ce lieu qui, à partir de l'école élémentaire, devient le seul espace « non mixte » dans la plupart des établissements scolaires mixtes. -
Le Battement de la vie : Le corps naturel et ses représentations en Chine
Alain Arrault, Brigitte Baptandier, Sylvie Beaud, Gladys Chicarro, Catherine Despeux, Stéphane Gros
- Societe D'Ethnologie
- 12 Septembre 2017
- 9782365190220
Y aurait-il, en Chine, une idée de la personne qui ne permettrait pas d'isoler le « corps »? Pourquoi donc a-t-on ce sentiment que l'on ne parle jamais vraiment du corps humain, qu'il apparaît plutôt comme le support d'entités plus vastes, qui le dépassent? Comme si le corps ne pouvait être envisagé que d'un point de vue énergétique, son fonctionnement assurant la vie en exacte correspondance avec le monde extérieur. Comme s'il n'avait pas acquis un statut d'objet. Or, dans les différentes conceptions du corps en Chine présentées ici, issues pour la plupart de l'ethnographie ou de l'histoire, un point est apparu comme récurrent: ce va-et-vient entre les deux pôles de la représentation et du naturel, du symbolique et du réel, non pas l'un ou l'autre mais l'un et l'autre, indissociables en leur « battement » qui est celui même de la vie. C'est dans cette faille que nous avons voulu nous introduire pour traiter du corps, y cherchant la vie qu'elle recelait.
Deux pratiques, mises en oeuvre chaque fois par deux personnes agissant en miroir (Taiji quan et acupuncture), tracent le fil directeur de l'ouvrage, ce « battement de la vie ». Il se retrouve exploré à travers la relation au lignage et au traitement du corps des ancêtres. Le corps des femmes, quant à lui, apparaît comme traversé par les générations, vécu comme un support capable de porter le signe d'un temps, la marque d'un passage, l'assignation d'un destin. Le corps de certains héros (d'épopée ou de cinéma) met en scène le battement entre le corps naturel et sa représentation: à travers mutation, mutilation, et mutabilisme universel, tout peut se faire et se défaire à l'infini. Enfin, les enfants uniques, « petits empereurs » de la Chine actuelle, tout comme les taoïstes qui « nourrissent leur vie », donnent à voir la construction du sujet, corps et personne confondus, indissociables.