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Isild Le Besco
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Je me suis jusqu'à maintenant principalement racontée par des images, des films que j'ai mis en scène, des peintures, des dessins...
Aujourd'hui, les mots sortent. Ils s'organisent et me montrent le chemin. Je détricote mon histoire et la redécouvre.
J'ai protégé si longtemps ceux qui m'ont abusée... Au fur et à mesure que je nomme, ma vérité reprend le pouvoir.
Mes limites deviennent plus claires : on ne peut plus les enfreindre.
Je me réveille avec cette sensation étrange que plus rien ne sera pareil après.
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un jeune homme raconte son quotidien, tenaillé entre la peur et le désir de grandir.
il nous parle de son rapport au monde avec la belle ingénuité de la jeunesse. un monologue intérieur noir, intense, rugueux, et illustré par une série de dessins qui apparaissent comme des illuminations. un puzzle en images et en mots, un torrent de phrases et une langue sidérante par son souffle.
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« Franchement ton livre, il parle de choses carrément perso !
- Oui...
- J'sais pas, ce n'est pas un roman, c'est ta vie quoi ?
- Oui, des moments de vie.
- Donc, ta vie en somme !
- Non, des moments de vie.
- Franchement, ne joue pas avec les mots, c'est quoi la différence ?
- La différence est que je parle de moments de vie qu'on traverse tous. » Une femme qui parle d'un amour fou pour l'homme qui a failli la tuer ; un petit garçon qui se sent petite fille ; une jeune Indienne qui se remémore la nuit où tout a basculé pour son visage, et même Marilyn Monroe qui fuit l'Amérique pour se réfugier en Inde et retrouver celle qu'elle était... Dans ce livre hybride, écrit et dessiné, entre journal intime et journal de voyage, entre Chine et Afrique, l'étonnante Isild le Besco, actrice et réalisatrice précoce, nous parle des femmes. Elle dit, dans une langue vive et canaille, naïve et crue, la difficulté de communiquer quand les mots manquent, mais aussi le bonheur qu'il y a à découvrir que le langage ne sert pas qu'à se comprendre, mais à s'aimer peut-être.
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Dans la lignée des livres-DVD qu'elles ont déjà publiés (La Vie à l'envers d'Alain Jessua ou La Vie nouvelle, à propos d'un film de Philippe Grandrieux, de Nicole Brenez), les Éditions Léo Scheer initie une série de livres autour de l'oeuvre d'Isild Le Besco, cinéaste, où sont regroupés le DVD de l'un de ses films et un grand entretien mené par l'historien du cinéma Antoine de Baecque. Cet entretien porte sur le travail propre à chaque film, mais aussi sur la démarche artistique d'Isild Le Besco dans son ensemble, en tant qu'actrice, scénariste, réalisatrice et plasticienne.
Le premier livre/DVD de cette série est tout naturellement consacré au premier film d'Isild Le Besco, Demi-tarif (2003), qui fut unanimement salué par la critique comme un manifeste de la post-Nouvelle Vague. Chris Marker déclara qu'il s'agissait des Quatre cents coups d'aujourd'hui. Il reçut également le Prix spécial du Jury au Festival européen du film d'Angers. Demi-tarif raconte l'histoire de trois enfants livrés à eux-mêmes, leur mère étant perpétuellement en voyage. Ils vivent seuls dans l'appartement familial et sont comme oubliés là, tels des Robinson Crusoé urbains, obligés de se débrouiller pour survivre. Sans argent, leur seul espoir est de se montrer suffisamment créatifs pour trouver des solutions alternatives et de renforcer leur relation fraternelle pour se tenir chaud. Malgré un état de misère affective et matérielle, ils trouvent dans cette liberté absolue une certaine joie de vivre.
Suivront ensuite, édités sur le même principe, ses deux autres films : Charly et Bas-fond (ce dernier est sorti en salle en décembre 2010). Chacun d'eux a fait l'objet d'un accueil aussi fervent que pour le premier, ce qui tend à prouver qu'Isild Le Besco s'est véritablement imposée, au-delà de sa notoriété en tant que comédienne, comme une cinéaste à la personnalité forte et à l'esthétique radicale - véritable figure de proue d'une génération autodidacte.