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Jouanna D
54 produits trouvés
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Grec ; bac L ; Oedipe Roi ; Sophocle ; livre de l'élève (édition 2009)
Jouanna-D
- Hatier
- 2 Septembre 2009
- 9782218934858
La tragédie de Sophocle, jouée entre 430 et 420 avant J.-C.
à Athènes, fonde une longue tradition littéraire. ?dipe roi est d'abord une méditation sur la condition humaine, sur la fragilité du bonheur et l'illusion de la liberté. Qu'est-ce pour un homme que le bonheur, sinon l'ignorance de ses maux ? A la réflexion sur l'homme s'ajoute en filigrane une réflexion toujours actuelle sur les effets pervers du pouvoir: détenir le pouvoir n'amène-t-il pas à croire que l'on détient aussi la vérité ? ?dipe, en dépit de ses qualités, s'enferme peu à peu dans son obsession du complot.
Ce conte cruel est, enfin, une magistrale intrigue policière. Le lecteur assiste, fasciné, au retournement de l'enquête contre l'enquêteur, qui poursuit moins la vérité qu'il n'est poursuivi par elle. Ces multiples facettes ont fait d'Oedipe roi l'une des pièces les plus souvent jouées dans l'histoire du théâtre.
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La Saint-Barthélemy ; les mystères d'un crime d'Etat (24 août 1572)
Arlette Jouanna
- Folio
- Folio Histoire
- 19 Octobre 2017
- 9782072748868
Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement qui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers «ceux de la religion» - hommes, femmes, vieillards, nourrissons...
Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence? Comment une «exécution préventive» de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture.
La Saint-Barthélemy n'est l'oeuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'État.
Cette tragédie, vécue comme une rupture inouïe, suscite une réflexion foisonnante sur les fondements du pouvoir, les limites de l'autorité, la légitimité de la désobéissance ; sur le danger aussi que font courir les divisions religieuses aux traditions du royaume. Mais cet effort de restauration politique va se heurter à la sur-sacralisation du roi, qui ouvre la voie à l'absolutisme des Bourbons.
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Comment connaitre l'avenir pour un Grec ancien ?
Danielle Jouanna
- Belles Lettres
- 2 Juin 2023
- 9782251454290
Les Grecs le jugent fixé d'avance et pensent avoir au moins six moyens de le découvrir. Certains sont bien connus, comme le recours aux devins ou aux oracles, mais d'autres ne manqueront pas de surprendre : qui aurait pensé qu'au temps du sage Platon existaient des pratiques magiques proches de celles du vaudou ?
Il faut sans doute aussi apporter des nuances aux idées reçues, que les récentes découvertes de l'archéologie et l'analyse précise des textes littéraires amènent à réviser. Quelle était la place réelle des devins ? Que demandait un Grec à Apollon et à Zeus, lorsqu'il les consultait à Delphes, à Dodone ou ailleurs ? Était-ce le sort futur d'une guerre ou d'une cité, ou celui d'un olivier ? Enfin, les Grecs croyaient-ils vraiment à un avenir immuable ? En consultant les dieux, ne cherchaient-ils pas tant à connaître l'avenir qu'à l'orienter dans un sens désiré, à trouver ce qui restait au fond de la boîte de Pandore après qu'elle eut déversé tous les maux sur l'humanité, c'est-à-dire l'espérance ? -
Un outil de référence pour comprendre la Renaissance, incarnée par François Ier, et marquée par l'essor démographique, le développement des échanges et des arts, l'invention de l'imprimerie, mais aussi l'ébranlement des idées et des moeurs.
Un siècle plein de lumières... C'est ainsi que Rabelais qualifie son époque. Les contemporains de la Renaissance ont cru à un avènement d'un nouvel âge d'or : il allait faire disparaître définitivement l'ignorance et triompher des ténèbres gothiques du Moyen Age. Dans cette synthèse, indispensable à l'étudiant et précieuse pour tous les amateurs d'histoire, l'auteur montre comment le dynamisme démographique, du commerce ou la curiosité scientifi ue et artistique n'empêchent ni les disettes, ni les guerres - étrangères ou civiles. Elle explique également comment l'affermissement du pouvoir royal n'exclut ni les querelles régionales, ni les déceptions européennes.
De ce panorama brillant sort l'image d'une France contrastée et confrontée à une crise de civilisation majeure.
Arlette Jouanna, professeur émérite à l'université de Montpellier, est notamment l'auteur de La Saint- Barthélemy, les mystères d'un crime d'Etat : 24 août 1572. -
Le sang des princes : les ambiguités de la légitimité monarchique
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 6 Octobre 2022
- 9782072745164
Ils furent «les seigneurs du sang de France», «princes des fleurs de lys», seuls à pouvoir succéder au trône et à garantir la continuité dynastique de la royauté. Un sang doué d'une excellence particulière qui leur conférait un prestige propre. Mais il arrive que cette qualité suréminente entre en concurrence avec l'autorité du souverain, seul auteur de la loi et juge des hiérarchies temporelles. L'histoire de la monarchie est rythmée par des confl its nés de cette tension originelle entre deux systèmes de légitimité que le pouvoir royal n'a jamais vraiment réussi à apprivoiser.La proximité des princes avec le roi en fait des rivaux potentiels, enhardit des «malcontents» qui oeuvrent pour un changement politique jusqu'à assumer leur devoir de révolte. D'où le dilemme que rencontrent tous les monarques : comment désarmer la dangerosité des princes sans diminuer l'ascendant de leur sang ? Ce livre explore l'histoire longue de cette ambiguïté, du Moyen Âge à la Révolution française, sur fond de conflits politiques, de querelles idéologiques, de frondes et de guerres civiles. Il met au jour les aménagements successifs entre un souverain absolu d'institution divine et des princes du sang qui se croient appelés à discerner l'ordre juste, avertir le monarque de ses manquements et le rappeler à la raison. On croise, chemin faisant, des personnalités singulières et des destins hors du commun, princes intrépides, princes philosophes, insoumis, séditieux, jusqu'au prince régicide qui votera la mort du roi.
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La politique, une activité dangereuse en Grèce ancienne ?
Danielle Jouanna
- Belles Lettres
- 21 Janvier 2022
- 9782251452692
Pour faire de la politique en Grèce ancienne, il fallait d'abord avoir la possibilité de parler. Ce n'était a priori possible que dans les cités dont le régime politique permettait aux citoyens de prendre la parole ; c'est-à-dire, en principe, celles où régnait la démocratie. Les textes témoignent du caractère crucial de cette question du droit à la parole pour le peuple dans l'Athènes du Ve siècle.
La première partie de l'ouvrage examine dans les différents régimes politiques en Grèce (tyrannie, royauté, oligarchie et démocratie) la place accordée réellement à la parole par chacun d'entre eux - dans la législation ou dans les faits, dans les assemblées officielles ou dans la rue -, ainsi que les moyens d'expression qui restaient quand la parole était interdite.
La deuxième partie s'attache spécialement aux dangers qui menaçaient les hommes politiques dans la cité qui représente à nos yeux la démocratie idéale, Athènes ; harcèlement de rue, pression de l'administration, mais surtout procès constants intentés par les adversaires politiques ou par n'importe quel citoyen au nom du droit à la parole. Cela débouchant sur des condamnations sévères, confiscation des biens, perte des droits civiques, exil, voire exécutions - mais, curieusement, jamais sur la prison, ou même sur une politique d'assassinat. On peut s'étonner que Périclès soit mort dans son lit, quand on pense à la triste fin d'Alcibiade ou de Démosthène !
Cet ouvrage, qui s'appuie constamment sur les textes abondamment cités, sera utile à tous ceux qui souhaitent mieux connaître le fonctionnement réel de la démocratie athénienne ainsi qu'aux politiques prompts à se référer à ce régime - qui ne fut peut-être pas idéal, mais qui reste admirable à bien des titres.
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On l'imagine souvent retiré dans sa tour pour caresser les muses et élaborer une sagesse intemporelle. Mais Montaigne ne peut se résumer à l'image du philosophe voué à la contemplation. C'est un seigneur à la tête d'un vaste domaine, avec ses paysans, ses vignes et ses champs. Un gentilhomme pétri de culture nobiliaire, dont il brave les certitudes pour leur substituer un idéal inédit : conquérir la grandeur dans la « médiocrité » d'une existence ordinaire. Un ancien magistrat aussi, pénétré d'un riche savoir juridique, qu'il mit pour un temps en oeuvre au parlement de Bordeaux, ville dont il deviendra le maire. Un acteur politique surtout, happé par la tourmente des guerres de religion, la violence des haines confessionnelles et la hantise de la mort qui ensanglante la France.
On ne peut comprendre, écrit Arlette Jouanna, le destin singulier de cet homme d'exception sans mettre en miroir les différentes figures qui composent sa personnalité et le terroir historique dans lequel elles s'enracinent. C'est d'un regard d'historien qu'il faut en effet redécouvrir son itinéraire tumultueux et la fascinante diversité d'une pensée toujours en mouvement.
Si Montaigne nous parle encore, c'est qu'au milieu des troubles civils, il en appelle à la « raison publique » pour transcender les intolérances ; c'est qu'il invite à affranchir l'esprit du poids des conventions arrêtées et des préjugés invincibles. Ni le vestige d'un passé révolu, ni le prédicateur d'un individualisme hédoniste, mais tout simplement notre contemporain.
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La france du XVIe siècle ; 1483-1598
Arlette Jouanna
- Puf
- Quadrige ; Manuels
- 27 Avril 2016
- 9782130735823
La France du XVIe siècle est-elle une monarchie absolue ou un assemblage hétéroclite de territoires plus ou moins gouvernables ? Quelles sont les caractéristiques de ce siècle de « Renaissance » et de mutations ? Quelles ont été les conséquences des guerres civiles qui l'ont traversé ? Telles sont quelquesunes des questions auxquelles répond ce manuel en démontrant que le XVIe siècle est avant tout en France celui du renforcement de la royauté.
La monarchie, déjà enracinée dans les moeurs de la fin du Moyen Âge, tant par l'allégeance du peuple que par l'efficacité de l'appareil d'État, va s'affermir tout au long de la Renaissance. Les guerres civiles qui agiteront ce siècle de tensions religieuses seront une épreuve fondatrice qui forgera la France moderne.
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Une méthode progressive et attrayante - Des textes d'auteurs - Des tableaux récapitulatifs.
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On se réfère en général aux textes antiques comme à des textes fondateurs de notre philosophie, de notre politique, de notre littérature ; bref, comme à des textes sérieux et vénérables. Or il y a aussi un autre aspect, très moderne, de la littérature gréco-latine :
Son aptitude à faire sourire le lecteur en créant avec lui une connivence amusée. On ne parle pas là du genre comique, bien connu, mais d'un comique plus fin, qui correspond à ce que nous appelons aujourd'hui l'humour.
En raison de ce titre, qui pourrait paraître à certains anachronique, il a paru nécessaire de présenter dans une brève introduction ce que sont les caractéristiques du terme et les limites de son emploi, ce qu'il implique et ce qu'il exclut. C'est pourquoi le lecteur ne trouvera ici que peu de textes appartenant à des comédies, où le comique est d'un autre ordre.
L'auteur a fait appel à des textes pleins de saveur, peu connus du grand public, sans s'interdire évidemment de mentionner ceux plus connus qui entrent parfaitement dans sa définition de l'humour.
Ainsi, le lecteur découvrira parfois dans des textes connus, comme l'Odyssée, des passages pleins d'humour jamais remarqués.
Cette anthologie est précédée d'une interview de Xavier Darcos qui, par sa triple « casquette » de professeur, homme politique et écrivain, est une excellente référence. Il a répondu aux questions.
Avec beaucoup d'humour.
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Grec ; débutants ; cahier d'activités (édition 2009)
Danielle Jouanna
- Hatier
- 21 Avril 2009
- 9782218937019
Se présente sous forme de fascicule. Les notions essentielles pour les débutants, des tableaux de grammaire et des pages d'exercices.
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La france de la renaissance histoire et dictionnaire
Jouanna/Hamon
- Bouquins
- 18 Octobre 2001
- 9782221074268
Une collection unique, souvent imitée, jamais égalée, qui explore tous les champs du savoir et de la littérature et qui est devenue, en moins de trois décennies, la bibliothèque idéale de l'honnête homme de notre temps. Chez « Bouquins », nous publions aussi bien des dictionnaires d'histoire, de musique ou de littérature que des récits de voyage, des grands classiques de la littérature mondiale ou de l'art de vivre que des portraits de ville ou des textes sacrés. Ils ont été établis par les meilleurs spécialistes et font référence dès leur parution. « Bouquins » s'adresse à tous ceux qui ont la passion de lire et de découvrir, aussi bien à l'étudiant qu'au professeur ou à l'amateur de curiosités, bref à tous ceux qui croient encore qu'un bon livre reste l'un des plus merveilleux compagnons qui nous ait été donné depuis que Gutenberg, avec ses caractères de plomb et d'antimoine, ses moules en métal et ses poinçons, a permis aux textes, parfois tirés de la nuit de l'oubli, de rencontrer en Europe leurs lecteurs par milliers.
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« La vie est courte, l'art est long », tel est le début des Aphorismes d'Hippocrate qui furent pendant des siècles, avec le Serment, la Bible des médecins. C'est là plus qu'une métaphore. Hippocrate fut représenté à l'époque byzantine comme un Christ en gloire tenant ouvert son livre des Aphorismes. Cette miniature du xive siècle (reproduite sur la couverture du présent ouvrage) est symbolique de la fortune exceptionnelle d'Hippocrate.
Célèbre dès son vivant, Hippocrate de Cos, au cours de plus de vingt siècles, par l'oeuvre conservée sous son nom, eut sur la pensée médicale une influence analogue à celle qu'a exercée Aristote sur la pensée philosophique. Même au xixe siècle, les querelles d'école brandissent ou fustigent l'hippocratisme. Laennec se réclame encore de la pensée hippocratique.
Qui était Hippocrate ? Est-ce à juste titre qu'il passe pour être le père de la médecine ? Quelle était la vie quotidienne des médecins au siècle de Périclès, leur carrière, leur activité, leurs relations avec les malades ? Quelle était leur conception de la médecine, de la santé et de la maladie ? des rapports de la médecine et de la philosophie ? de la science et de la religion ? L'oeuvre attribuée à Hippocrate, constituée d'une soixantaine de traités médicaux, est d'une richesse et d'une diversité telles que ses multiples facettes permettent de répondre à ces questions et expliquent aussi les multiples lectures qui ont été faites de cette oeuvre au cours des siècles par les médecins ou les philosophes.
Même si l'oeuvre médicale est scientifiquement dépassée, elle demeure actuelle par sa profondeur humaine. De toute façon, elle reste et restera l'un des monuments les plus riches et les plus impressionnants de l'éveil de l'esprit scientifique en Grèce et dans le monde occidental. C'est avec l'oeuvre hippocratique que naît la science de l'homme.
Édition mise à jour.
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Le monde comme le voyaient les Grecs
Danielle Jouanna
- Belles Lettres
- 19 Septembre 2018
- 9782251448466
Comment les Grecs se représentaient-ils la terre et l'univers ? On dit souvent un peu rapidement que, pour eux, la terre était une galette plate coiffée de l'hémisphère céleste. En fait, cette image a beaucoup évolué entre Homère au VIIIe s. av. J.-C. et le deuxième siècle de notre ère. Mais il est surtout intéressant - et c'est l'originalité de cette étude - de confronter ce que « voyaient » les savants et ce que voyait le peuple.
Les savants apparaissent vers le sixième et le cinquième siècle avant notre ère, et deviennent extrêmement présents à l'époque hellénistique et romaine, en particulier grâce au rôle culturel et scientifique de la Bibliothèque d'Alexandrie - ce qui ne veut pas dire qu'ils soutiennent tous les mêmes théories, loin de là : on sera souvent amusé ou perplexe devant leurs savantes reconstructions du monde.
La vision du peuple, telle qu'elle apparaît dans les ouvrages non scientifiques, est assez facile à suivre dans les débuts de la littérature et à l'époque classique, et sans doute moins à l'époque hellénistique où les oeuvres littéraires qui nous sont parvenues se font plus rares ; cependant, les témoignages ne manquent pas, et montrent la permanence d'une image simplifiée et parfois naïve, qui a traversé le Moyen Âge et duré jusqu'à la Renaissance.
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Le pouvoir absolu ; naissance de l'imaginaire politique de la royauté
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 21 Mars 2013
- 9782070120475
Le pouvoir absolu épouse la longue histoire de la monarchie. On l'imagine souvent inscrit dans une logique immuable, jusqu'au procès d'indignité que vont lui intenter les Lumières. C'est cette double image de la continuité du système absolu et de son caractère fatalement subversif de toute justice que cet ouvrage met à mal. Absolu, écrit Arlette Jouanna, signifie la transgression légale des lois au nom d'une légitimité supérieure ; et cette idée du pouvoir, loin d'être immuable, n'a cessé de s'infléchir à l'épreuve des bouleversements qui agitent l'histoire politique de la royauté.
Avant les guerres de Religion, on l'ignore trop, le monarque ne pouvait déroger aux lois qu'au titre de l'exception et de l'urgence. Et, même délié des lois, il restait lié par la Raison, cet ordre juste que Dieu faisait régner dans le monde. Mais la déchirure religieuse, en désagrégeant la cohésion sacrale du corps politique, a fait perdre le sens de la correspondance - jusque-là si évidente - entre la cité céleste et la cité terrestre : seul le roi en personne pouvait désormais incarner l'unité des communautés désunies.
L'originalité radicale de la voie française aura été cette construction, à la fois intellectuelle et institutionnelle, d'un espace politique extérieur et supérieur aux passions humaines.
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Le prince absolu ; apogée et déclin de l'imaginaire monarchique
Arlette Jouanna
- Gallimard
- L'esprit De La Cite
- 9 Octobre 2014
- 9782070147137
Qu'est-ce que le pouvoir dans la France de Richelieu et de Louis XIV ? Question redoutable, inépuisable, que repose ce livre. Arlette Jouanna interroge à frais nouveaux les caractères originaux de l'idéologie absolue comme système de légitimité construit au service d'un prince qui se veut investi par Dieu.
Au XVIIe siècle, après la terrible déchirure des guerres de Religion, la croyance en la sacralité du roi a fait de lui l'unique source du droit, ce qui tend à assimiler le légitime au légal. D'extraordinaire et dangereuse, la puissance absolue est devenue ordinaire et bénéfique ; l'art de gouverner y gagne une autonomie temporelle inédite et entame le lent processus de l'impersonnalisation de l'État.
Les résistances à cette révolution politique, qui marie droit divin et raison d'État, échoueront à s'imposer pendant la Fronde. Louis XIV saura incarner magnifiquement la majesté de l'État absolu ; mais sa force même d'incarnation finit par rendre opaque le lien entre pouvoir et justice. De là à le tenir pour un despote... Son règne marque à la fois l'apogée et le début du déclin de l'imaginaire sacral de la monarchie.
Le Prince absolu fait suite au Pouvoir absolu : Naissance de l'imaginaire politique de la royauté (2013). L'originalité de cette oeuvre est de mettre en miroir les fondements théoriques de la "religion royale" avec l'histoire en train de se faire, qui ne cesse de les modeler. Par où elle renouvelle et enrichit notre intelligence de l'histoire politique de l'Ancien Régime.
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L'heritage antique les textes fondateurs 6e la bible l'odyssee l'eneide les metamorphoses
Jouanna/Gressier
- Bordas
- 17 Mars 2005
- 9782047306666
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Un manuel qui répond aux nouveaux programmes de grec 2de (BO n°32 du 13/09/07) applicables à partir de septembre 2008, avec le souci du niveau des élèves et du fait que c'est une option.
Un manuel vivant, dynamique, en 4 couleurs, riche de textes multiples, de pages de civilisation, de repères historiques et de photos pour poursuivre l'exploration d'une langue et d'une culture fondatrices des nôtres.
Il propose un travail en séquences, de la lecture des textes à la civilisation, en passant par la grammaire.
Et en plus : pour vous aider à mieux gérer le problème des différences de niveaux en 2de entre débutants et élèves ayant déjà des acquis, nous vous offrons 15 fiches, imprimables et photocopiables, permettant d'acquérir les bases de la langue grecque (alphabet, conjugaison, déclinaisons...).
Ces fiches constituent une mise en activité du précis grammatical de fin de manuel. Et, pour poursuivre cette introduction à la langue grecque en douceur, nous vous proposons un itinéraire à travers les textes les plus simples. -
Les grecs aux enfers ; d'Homère à Epicure
Danielle Jouanna
- Belles Lettres
- 18 Février 2015
- 9782251445274
En suivant, depuis Homère (VIIIe s. av. J.-C.) jusqu'aux philosophes épicuriens (IIIe s. av. J.-C.), l'évolution de l'idée que les Grecs se faisaient des enfers, on relève deux traits essentiels, concernant pour l'un l'image des enfers, pour l'autre le sort des âmes.
L'image des enfers : les Grecs restent partagés tout au long de leur histoire entre deux conceptions opposées.
La première, héritée d'Homère, veut que les enfers soient un lieu uniforme, morne et déprimant ; la seconde, à partir des religions à mystères et surtout de Platon, en fait un lieu extrêmement complexe, pouvant offrir des perspectives plus riantes, mais aussi des supplices épouvantables - l'image des enfers supposant, chaque fois qu'elle se modifie, une nouvelle image de l'univers. avant que l'existence même des enfers ne soit niée par certains, dès le IIIe siècle.
Le sort des âmes : elles ont toujours une affectation binaire (soit vers un « enfer », soit vers un « paradis »), mais qui évolue au cours des âges : le partage se fait chez Homère selon des critères sociaux, puis, avec les religions à mystères (orphisme et culte éleusinien), selon qu'on a été initié ou non ; enfin, avec Platon (sans doute aussi avec les plus authentiques adeptes de l'orphisme), sur des critères moraux, entre les bons et les méchants.
Mais sous quelle forme, sur quels chemins penseurs et poètes imaginent-ils ces âmes en voyage ? Y a-t-il une réincarnation des âmes ?
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La plupart des genres littéraires sont nés en grèce : l'épopée, la poésie lyrique, la tragédie, la comédie, l'histoire, la philosophie, l'éloquence judiciaire ou politique, et même le roman, y ont atteint une perfection qui a servi aux siècles et aux civilisations suivants de modèle, ou au moins de référence ; il ne faut pas oublier non plus que le grec a été la langue de diffusion de la religion chrétienne.
Ces textes ont nourri notre culture et notre imaginaire ; mais c'est une chose de les lire en traduction, si parfaite soit-elle, c'en est une autre de les savourer dans leur version originale.
Si vous possédez déjà les bases de la langue grecque grâce au manuel de grec ancien pour grands débutants qui accompagne cet ouvrage, vous trouverez ici l'occasion de vous familiariser avec les plus beaux de ces textes ; textes connus pour la plupart, mais aussi textes plus insolites qui vous surprendront et vous feront découvrir des facettes inattendues de la civilisation ancienne.
Ce sera pour vous, en même temps, une initiation à l'histoire de la littérature grecque, puisque ces textes sont classés par genres littéraires, selon un ordre chronologique qui correspond à peu près à leur apparition dans la littérature grecque.
Chaque extrait sera enfin pour vous l'occasion de tester et d'approfondir vos connaissances de la langue grecque, car il est accompagné de questions de morphologie, de syntaxe et de stylistique ; mais vous pourrez aussitôt confronter vos résultats aux réponses et à la traduction qui vous sont proposées à la suite du texte et des questions.
A vous de découvrir maintenant les richesses d'une langue et d'une littérature aussi vivantes que séduisantes.
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Cahiers de la villa kerylos - t30 - des tombeaux et des dieux - actes du xxixe colloque de la villa
Jacques Jouanna
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 25 Octobre 2019
- 9782877543811
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L'enfant grec au temps de Périclès
Danielle Jouanna
- Belles Lettres
- Realia
- 10 Avril 2017
- 9782251446653
L'ouvrage de Danielle Jouanna expose l'ensemble de la vie de l'enfant grec. Il soulève aussi des questions nouvelles (comme le rôle des parents), en révisant certains « mythes », tels ceux de la paideia (l'éducation donnée à Athènes) et du kalos kagathos (le modèle idéal de l'homme « beau et bon »), et nuance celui de la pédérastie. Il met aussi en évidence le tournant de l'éducation au milieu du Ve siècle, quand les Athéniens commencent à entrevoir que leur cité, si elle est un modèle en matière de démocratie et de littérature, est en fait très en retard sur le reste du monde grec (ou du moins sur une partie de ce monde) dans le domaine de l'éducation de ses enfants.
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L'Europe est née en Grèce
Danielle Jouanna
- L'Harmattan
- Logiques Historiques
- 5 Novembre 2009
- 9782296108257
Le mot Europe est apparu pour désigner un territoire au VIe siècle avant J.-C., en Grèce. Mais y avait-il, pour les Grecs, un lien entre ce territoire et l'Europe enlevée par Zeus ? Quelle était l'étendue de ce continent dans le monde tel qu'ils se le représentaient ? Cet ouvrage nous montre le lien que les représentations de notre territoire ont entretenu avec les mythes et avec les violences de l'Histoire ; on voit naître une idée européenne qui n'est sans doute pas exactement la nôtre, mais qui en est bien la source et l'inspiratrice.
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Hippocrate. Pour une archéologie de l'École de Cnide.
Jacques Jouanna
- Belles Lettres
- 4 Juin 2009
- 9782251326696
Sous le nom d'Hippocrate le fondateur de la médecine occidentale, nous est parvenu un ensemble d'une soixantaine de traités appelés Collection hippocratique ou Corpus hippocratique que l'Occident a redécouvert à la Renaissance. Bien que cet ensemble possède une unité suffisante pour avoir été lu comme l'oeuvre d'Hippocrate - car l'approche rationnelle de la maladie y est remarquable ainsi que l'éthique médicale -, l'ensemble des traités ne peut pas être l'oeuvre d'un seul homme ni même d'une seule école médicale, celle d'Hippocrate de Cos. Il existait aussi une école médicale à Cnide dont l'ouvrage fondamental s'intitulait les Sentences cnidiennes. L'une des caractéristiques d'une partie de cette littérature technique est l'existence de rédactions parallèles dans la présentation des mêmes maladies suivant un schéma d'exposition analogue (sémiologie, pronostic thérapeutique), ce qui suppose l'existence d'un modèle commun entre les traités nosologiques et permet la mise au jour de strates dans les différentes rédactions. Ainsi se justifie le titre d'Archéologie. L'édition critique et l'étude comparative de toutes les rédactions parallèles avec les conclusions qui en résultent sur le passage d'une médecine archaïque à une médecine classique par le développement des humeurs sont au coeur de cette thèse qui a paru en 1974 et qui a eu un impact considérable sur les études hippocratiques de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle sous le titre abrégé d'Archéologie.
Cette seconde édition corrigée est augmentée d'un article sur un papyrus de Cologne publié en 2001 et offrant le seul élément nouveau depuis 1974, à savoir une rédaction parallèle avec le traité nosologique des Affections internes. L'article parue en 2004 montre en quoi cet élément nouveau apporte une confirmation à la thèse. La nouveauté de cette seconde édition est une importante Postface (2009). Elle situe l'Archéologie dans l'histoire de la philologie hippocratique depuis la fin du XIXe siècle et dresse un tableau d'ensemble de sa réception, apportant aussi dans le détail tous les compléments nécessaires qui en font, en définitive, un nouvel ouvrage parfaitement mis à jour.Jacques Jouanna, professeur émérite à l'Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), membre de l'Institut, directeur de la Collection des Universités de France (série grecque) est internationalement reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes d'Hippocrate.