Vivre c'est se mettre au monde plusieurs fois : la première naissance est évidente, physique ; les autres passent parfois inaperçues. Une vie, avec ce qu'elle nous donne et nous inflige, suppose de chercher profondément en soi les ressources pour s'adapter, faire naître en nous, à chaque étape, un être renouvelé, amélioré, plus mûr, plus dense. Une vie pour se mettre au monde c'est une vie pour apprendre à faire corps avec ce qui advient, les joies et les drames ; une vie pour faire de son existence un tout, décousu parfois mais unique ; une vie surtout pour apprendre à rester dans l'émerveillement. On sort de cette lecture extrêmement positif et joyeux, quel que soit son âge.
Il y a ceux pour qui l'entraide familiale est naturelle.
Mais il y a aussi ceux qui pensent ne rien devoir à cette génération " bénie des dieux ", qui a connu les Trente Glorieuses et Mai 68. Au-delà de ces profonds désaccords, la question se pose : comment la génération montante se prépare-t-elle à la vieillesse et à l'éventuelle dépendance de ses parents ? A travers une trentaine de témoignages touchants d'humanité, Marie de Hennezel et son fils Edouard entament une réflexion pleine de tact sur ce tabou qu'est la vulnérabilité des parents vieillissants.
Ce livre, à la fois intime et universel, noue sans complaisance un dialogue qui pourra faire réfléchir toutes les générations sur les notions de transmission et de solidarité.