L'adieu interdit, c'est celui dont ont été privés tant de gens qui n'ont pas pu être auprès de leurs proches à la fin de leur vie. La situation sanitaire a en effet conduit à des décisions d'une profonde inhumanité. Or il faut que tous, collectivement, nous réfléchissions à ce que l'auteur appelle « la folie hygiéniste ». Car ce qui est ici en jeu, est ce qui fait, pour chacun d'entre nous, le sens de la vie.
Qui mieux que Marie de Hennezel, l'une des grandes humanistes de notre temps, pouvait révéler toutes les facettes de la situation, et montrer comment de nombreux soignants ont su inventer des manières de faire lien et de sauver l'essentiel.
En mettant des mots sur ce que nous avons tous vécu, ce livre donne tout autant à penser qu'il réconforte.
Tous les grands textes de MARIE DE HENNEZEL sont chez Pocket.
Vivre est un droit. Mourir aussi. À l'heure où l'hôpital prend en charge les personnes en fin de vie, Marie de Hennezel interroge l'ultime liberté : vivre sa mort.
Parce qu'il est important de rester « sujet » de notre mort et d'embrasser nos peurs, elle ouvre une réflexion humaine sur la nécessité de réinventer le rituel de fin de vie. Un plaidoyer pour retrouver l'intimité de nos derniers instants, entourés de la tendresse des siens. Une réflexion profonde sur le droit de mourir dans la dignité.
Marie de HENNEZEL est psychologue clinicienne. Pionnière du développement et de la reconnaissance des soins palliatifs, elle a travaillé dix ans auprès des malades avant d'être chargée de mission auprès du ministère de la Santé sur les questions de la fin de vie. Elle a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.
Pendant deux ans, Marie de Hennezel a enquêté auprès des malades, des familles et des soignants, qui se heurtent à une souffrance commune : le manque d'humanité et d'attention. Les témoignages qu'elle rapporte, bouleversants et souvent accablants, montrent que l'hôpital va mal parce qu'on y vit mal. Mais l'auteur de La mort intime ne se contente pas de dénoncer. Elle nous alerte et nous invite à prendre nos responsabilités. Car c'est à nous de mettre en oeuvre la nouvelle " démocratie du soin " qui nous permettra de rendre, au coeur de notre système de santé, toute sa place à l'autre, souffrant ou soignant.