Depuis plus de quinze ans, la psychologue clinicienne Marie de Hennezel questionne le rapport au temps, à l'âge et explore l'expérience du vieillissement.
Pourquoi vieillir serait-il honteux ? En partageant le fruit de ses travaux et de ses connaissances sur ce thème toujours plus d'actualité, elle nous propose de considérer le vieillissement autrement, comme une chance, un dernier chapitre de la vie plein de promesses.
Dans ce livre, elle nous invite à vivre cette expérience comme une aventure, où la curiosité d'esprit, la volonté d'explorer son intériorité et de s'ouvrir à des émotions nouvelles donnent tout son sens à cet âge. Elle nous incite à ne pas attendre le grand âge pour se préparer à vieillir, à prendre à bras-le-corps son vieillissement, car c'est ainsi que l'on peut espérer prévenir le déclin que l'on redoute. Et elle nous donne des clés pour y parvenir, des clés éprouvées et efficaces.
?Qui n'a pas déjà eu ce sentiment d'être guidé par une force invisible ?
Avez-vous alors hésité à en parler, par crainte de ne pas être compris, d'être jugé... ou pire ? Sachez que vous n'êtes pas seul à avoir vécu cette expérience.
En s'appuyant sur de nombreux témoignages, des récits édifiants et sa propre réflexion de psychanalyste, Marie de Hennezel dévoile l'universalité du lien que nous entretenons avec l'invisible.
Un lien intime, parfois poétique et qui prend bien des formes. Intuitions, rêves prémonitoires, synchronicités, dialogue avec un ange gardien ou une présence protectrice... les chemins vers la prescience d'un ailleurs, d'une possible proximité avec l'au-delà, sont innombrables.
Au cours de cette exploration unique, il est clairement apparu à Marie de Hennezel que le sentiment de pouvoir compter sur d'autres forces que la sienne est partagé, fondamental... et naturel.
Vieillir nous fait peur. Notre société nous renvoie une image désastreuse de la vieillesse. Pourtant ce vieillissement inévitable ne nous condamne pas à la solitude, à la souffrance, à la déchéance ni même à la dépendance. Nous vieillissons tous, mais nous pouvons décider de ne pas devenir « vieux » : tel est le message que nous délivre, sans langue de bois, l'auteur de La Mort intime. Comment « vieillir sans être vieux » ? Grâce au coeur, à notre capacité d'aimer et de désirer. C'est le coeur qui peut nous aider à dépasser nos peurs et nous soutenir au milieu des pires épreuves de la vieillesse.
Marie de Hennezel nous guide vers un véritable « art de vieillir ». Grâce à son expérience de psychologue clinicienne et à ses rencontres avec des « vieillards magnifiques » comme son amie soeur Emmanuelle, elle nous dévoile comment transformer en profondeur ce temps de notre vie, en apprivoiser les misères, en retirer les joies.
" Vivre et mourir dignement, c'est notre voeu à tous. Mais comment accorder cette dignité dans un pays où la vieillesse et la mort font peur et sont si mal accompagnées ?
Dans son rapport " Penser solidairement la fin de vie " qu'il vient de remettre à l'Elysée, Didier Sicard s'est mis résolument du côté des personnes malades en fin de vie, globalement insatisfaites des conditions du mourir dans notre pays. Il a cherché une voie - une voie à la française, dit-il - pour répondre à leur angoisse, sans pour autant toucher à l'interdit de donner la mort, barrière infranchissable à ses yeux dans une société démocratique. Car il ne s'agit pas, en permettant aux uns d'avoir la mort douce qu'ils désirent, de mettre en danger ceux qui attendent autre chose de la société : une vie plus digne jusqu'au bout !
Il est donc opposé à toute législation sur l'euthanasie. C'est un point fort de son rapport. Mais il ne peut se contenter non plus du statuquo. On meurt mal en France aujourd'hui. C'est donc que quelque chose ne va pas.
Bien qu'il préconise de ne pas légiférer dans l'urgence, François Hollande a décidé de le faire ; il l'avait promis, il le fait. Nous aurons donc une loi sur la fin de vie en juin, laquelle ?
Après avoir accompagné pendant dix ans des personnes en fin de vie, comme psychologue clinicienne au sein de la première unité française de soins palliatifs, avoir écrit de nombreux ouvrages inspirés de cette expérience, dont La Mort intime, avoir mis ma réflexion pendant cinq ans au service du Ministère de la santé, je suis aujourd'hui à l'écoute des générations du 3e et du 4e âge. Dans les séminaires que j'anime, nous abordons évidemment la question du mourir. L'inquiétude est palpable. Elle vient d'un paradoxe. D'un côté, dans un monde qui s'est fondé sur des valeurs d'autonomie, le désir de maîtriser les conditions de sa fin de vie est manifeste. Le seniors refusent de se voir voler leur mort par les médecins. Mais d'un autre côté, lorsqu'ils se projettent dans leur grande vieillesse, s'imaginant fragiles, ils craignent plus que tout d'être considérés comme les rebuts de la société, de terminer leur existence dans des lieux inhumains, et perçoivent avec une acuité étonnante les dangers d'une loi qui permettrait aux médecins de donner la mort ou les pressions qui pourraient être faites sur eux pour qu'ils se la donnent eux-mêmes. Ils tiennent à ce que la loi protège leur vulnérabilité à venir, en maintenant dans le code pénal l'interdit de tuer. Ce paradoxe doit être pris en compte dans la loi à venir.
Je souhaite, en m'exprimant dans ce livre, faire entendre leur voix, leurs inquiétudes, et contribuer par mon expérience et ma réflexion au débat qui s'annonce. " Marie de Hennezel
L'hôpital fait-il encore une place à l'humain ? Sous le couvert de l'évolution des techniques, des contraintes économiques et administratives, n'a-t-il pas oublié l'essentiel : la dimension humaine du soin, le " souci de l'autre " ?
Pendant deux ans, Marie de Hennezel a enquêté auprès des malades, des familles et des soignants, qui se heurtent à une souffrance commune : le manque d'humanité et d'attention.
Les témoignages qu'elle rapporte, bouleversants et souvent accablants, montrent que l'hôpital va mal parce qu'on y vit mal. Malades ignorés, maltraités, vieillards abandonnés, soignants débordés, peu écoutés, démotivés : de part et d'autre, le désarroi règne et l'inhumanité gagne au profit d'un soin exclusivement " technique ". Mais Marie de Hennezel a aussi rencontré des soignants qui continuent d'irriguer d'humanité les lieux où ils travaillent, ouvrant de nouvelles voies.
Ainsi, l'auteur de La Mort intime ne se contente pas de dénoncer. Elle nous alerte et nous invite à prendre nos responsabilités. Car c'est à nous de mettre en oeuvre la nouvelle " démocratie du soin " qui nous permettra de rendre, au coeur de notre système de santé, toute sa place à l'autre, souffrant ou soignant.
Trop d'hommes et de femmes pensent que, à l'instar de la vie professionnelle, leur vie amoureuse et sexuelle va inéluctablement s'arrêter après soixante ans. Ils perçoivent cette fin comme une fatalité - comme si la sexualité et l'amour étaient le monopole de la jeunesse. Pour beaucoup de gens la sexualité après un certain âge est même un sujet tabou.
Depuis dix-huit mois Marie de Hennezel a mené une enquête - auprès de sexologues, de thérapeutes, recueillant aussi de nombreux témoignages d'hommes et de femmes de soixante à quatre-vingt-dix ans -, et s'est plongée dans la lecture d'études publiées à travers le monde. Les conclusions de son livre sont extrêmement saisissantes et rassurantes : Marie de Hennezel y démontre clairement que, au contraire des idées reçues, nous pouvons mener une vie sexuelle épanouie après soixante ans -, et que souvent elle peut être même plus riche, plus importante que celle que nous avons connue à d'autres périodes de notre vie.
Les raisons de cet épanouissement sont multiples. Pour commencer, à partir d'un certain âge nous ne subissons plus de pression professionnelle quotidienne, et les enfants, qui ont grandi, quittent le foyer familial ; dès lors nous pouvons retrouver du temps pour notre couple. Nous sommes libérés de nombreuses contraintes - et notre sexualité peut se libérer à son tour.
Comme en attestent les études scientifiques, une vie sexuelle active joue un rôle essentiel dans la santé physique et psychique des seniors. Elle est un facteur de longévité heureuse.
Au-delà de la barrière symbolique des soixante ans, nous devons donc garder confiance dans la vie. Conserver une bonne image de nous-même et une estime de soi intacte est essentiel pour rester désirants et désirables, quels que soient les modifications senties par notre corps. Marie de Hennezel nous appelle à ne pas baisser les bras. Son livre est un véritable manifeste : il faut savoir pétiller de vie et toujours vouloir savourer les bonnes choses, pour se sentir l'envie d'aimer longtemps.
L'euthanasie : grave question, toujours abordée dans la confusion des notions et des sentiments.
Elle évoque les grandes déclarations philosophiques, " le droit de mourir dans la dignité ", les enjeux religieux et spirituels, les passions politiques : faut-il légiférer et comment ? L'immense mérite de l'auteur de La Mort intime est de nous permettre de comprendre les enjeux de ce débat en le situant dans la dimension qui devrait être la sienne : la dimension humaine. A travers des témoignages bouleversants, à travers sa propre expérience de femme, de psychologue, d'accompagnante, Marie de Hennezel nous invite à participer au débat en nous faisant découvrir l'intimité et la souffrance réelle de ceux qui sont confrontés à l'euthanasie : malades, parents, mais aussi infirmières et médecins.
Le droit de mourir dignement - aujourd'hui reconnu par tous et qui trouve avec la loi sur les soins palliatifs un cadre légal - peut-il engendrer le droit de tuer ? Ce livre émouvant et juste nous permet de répondre à cette question en toute connaissance de cause. Mais il nous invite aussi, à la manière de La Mort intime, à une méditation personnelle profonde sur la vie.
Un matin comme les autres, Claude Pinault, un entrepreneur, sportif, en pleine forme, est atteint d'étranges fourmillements. Quarante-huit heures plus tard, il se retrouve tétraplégique. C'est le syndrome de Guillain-Barré. Une maladie auto-immune où le corps devient son propre ennemi. La violence du diagnostic, fatal et irréversible, est un choc : " Quand il n'y a plus de jus, il n'y a plus de jus. Vous ne remarcherez plus ", lui annonce un médecin. Un diagnostic que Claude Pinault refuse catégoriquement : non, il remarchera !
C'est sur cet incroyable défi qu'il revient dans ce livre d'entretien avec Marie de Hennezel. Seul, Claude Pinault a trouvé instinctivement ce qu'il appelle " les clés de son corps " pour gérer des douleurs insupportables et, petit à petit, sortir son corps d'un sarcophage terrifiant.
Avec le recul de la guérison, il révèle ici tout ce qu'il a développé parallèlement à ses traitements médicaux, pour renverser l'irréversible : l'optimisme, l'humour, la pensée positive, la détermination... Toutes qualités que l'on retrouve dans des techniques de méditation, de visualisation positive par exemple et qui ont fait leurs preuves. Depuis longtemps, aux États-Unis, les chercheurs s'intéressent aux liens corps-esprit.
Ce ne sont pas tant des réponses que cherche l'homme confronté à l'imminence de sa mort qu'une proximité humaine qui l'aide à s'ouvrir à ce qui la transcende, au mystère de son exitence, à l'amour qui relie entre eux les humains.
Marie de Hennezel anime depuis plusieurs années avec Jean-Yves Leloup un séminaire sur l'approche de la mort dans les grandes traditions et dans la clinique contemporaine. De là est née cette réflexion à deux voix. Redécouvrir les rituels que les religions nous ont transmis et définir une spiritualité adaptée à notre modernité, un humanisme ouvert, en voilà le fruit. Car dans un monde coupé de la sagesse des traditions, la transcendance et le sacré doivent trouver leur place, au coeur de la personne, au coeur de l'humain.