comment mouriroe nous vivons dans un monde que la question effraie et qui s'en détourne.
des civilisations, avant nous, regardaient la mort en face. elles dessinaient pour la communauté et pour chacun le chemin du passage. elles donnaient à l'achèvement de la destinée sa richesse et son sens. jamais peut-être le rapport à la mort n'a été si pauvre qu'en ces temps de sécheresse spirituelle où les hommes, pressés d'exister, paraissent éluder le mystère (...). ce livre est une leçon de vie.
la lumière qu'il dispense est plus intense que bien des traités de sagesse. françois mitterrand
Marie de HENNEZEL est psychologue clinicienne. Pionnière du développement et de la reconnaissance des soins palliatifs, elle a travaillé dix ans auprès des malades avant d'être chargée de mission au ministère de la Santé sur les questions de la fin de vie. Elle a reçu les insignes de chevalier de la Légion d'honneur.
« Vivre et mourir dignement, c'est notre voeu à tous. Mais comment accorder cette dignité dans un pays où la vieillesse et la mort font peur et sont si mal accompagnées ? » C'est cette question, et bien d'autres, que pose ici Marie de Hennezel. Comment empêcher les médecins de nous vouler notre mort ? Comment éviter, lorsque nous serons vulnérables et fragiles, d'être considérés comme des rebuts inutiles à la communauté des Hommes ?
Un livre essentiel pour remettre en question nombre d'idées reçues sur le débat sur la fin de vie et promouvoir un humanisme responsable.
des milliers de personnes meurent tous les jours dans l'angoisse, la douleur et l'indifférence.
des personnes qui aimeraient trouver plus de compétence et d'humanité, qui aimeraient être accompagnées. dans quelques années, avec le vieillissement de la population et les progrès de plus en plus grands de la médecine, nous serons encore plus nombreux à être en fin de vie, des fins de vie souvent longues et médicalisées. nous avons donc des choix à faire. allons-nous nous organiser pour donner légalement les moyens de disparaître à ceux qui n'ont plus le désir de vivre parce qu'ils se sentent seuls, abandonnés de tous, à ceux qui pèsent sur notre société et dont on décidera peut-être à leur place que leur vie ne vaut plus la peine d'être vécue ? ou bien choisirons-nous de nous donner les moyens dune vraie politique de prévention des fins de vie difficiles, en anticipant les problèmes qu'elles poseront, en diffusant largement la démarche palliative et en développant la culture de l'accompagnement, pour une vie digne jusqu'au bout ? marie de hennezel.
Je me passionne pour l'être humain, " cette créature qui marche délicatement sur une corde raide ".
De quelle façon survit-on au désespoir d'être séparé de l'un par sa naissance, comble-t-on le vide entre les grands rendez-vous de l'enfance, de la vieillesse et de la mort ? comment supporte-t-on de ne pas être tout sur cette terre ? au chevet des grands malades, ou des mourants, sur les lieux des catastrophes, on nous demande de contenir l'angoisse avec nos bras, avec nos mots. parfois on vient à nous pour un travail de mise en ordre, de déblayage des obstacles au désir.
On nous demande d'être le témoin, l'ange gardien, de cette descente dans les profondeurs pas toujours rassurantes de l'être. c'est cela qui nous est commun, à nous les " psy ", quel que soit le domaine dans lequel nous intervenons, quelles que soient nos méthodes, nos théories, cette volonté d'aider nos semblables à se tenir debout, dans l'équilibre entre force et vulnérabilité. c'est le coeur de notre métier.