Nathalie Kouamé
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Naissance et affirmation du Japon moderne, 1392-1709
Nathalie Kouamé
- Puf
- Nouvelle Clio
- 24 Janvier 2024
- 9782130825241
Étudier l'histoire du Japon des années 1392 à 1709 permet de voir comment une petite formation sociale féodale aux assises économiques globalement fragiles, dotée de structures étatiques rudimentaires, et située aux marges orientales de l'Empire chinois, est devenue une société plus prospère, coiffée par des structures d'État désormais assez puissantes pour encadrer de près une population nationale de trente millions d'âmes et s'affirmer sur la scène internationale, par le biais de politiques impérialistes et partiellement isolationnistes.
La fin du Moyen Âge (XVe et première moitié du XVIe s.) est une période de transition qui permet l'intégration profonde et définitive de l'archipel dans l'espace régional de l'Asie orientale puis dans l'espace-monde, et crée ainsi les conditions de la formation d'un « Japon moderne » à partir de la seconde moitié du XVIe s. Le Japon affirme alors une identité nouvelle à l'extérieur (conquêtes, « fermeture du pays », domination des Aïnous) comme à l'intérieur (essor démographique, perfectionnement de l'État, développement économique, bouillonnement culturel, redéfinition du paysage religieux) et constitue lui-même le socle de la « modernisation » de l'époque de Meiji (1868-1912).
L'ouvrage présente une réflexion inédite sur cette période de transition. Il intègre toutes les dimensions de l'histoire de ces trois siècles, qu'elles soient politiques, sociales, économiques, culturelles ou religieuses. On y découvre également l'impressionnant travail des historiens japonais d'hier et d'aujourd'hui. -
Le christianisme à l'épreuve du Japon médiéval ; ou les vicissitudes de la première mondialisation (1549-1569)
Nathalie Kouamé
- Karthala
- Hommes Et Societes
- 9 Mai 2016
- 9782811114558
Dès l'arrivée au Japon du jésuite navarrais François Xavier (1549), le premier missionnaire chrétien à avoir foulé le sol nippon, le dialogue engagé entre les membres de la Compagnie de Jésus et les Japonais révéla surtout la distance culturelle qui séparait alors l'Orient de l'Occident : assurément, les peuples de ces deux extrémités de la terre avaient des conceptions différentes des origines du monde, des êtres divins et de la vie dans l'au-delà. Dépourvus de toute force militaire, et ne pouvant avoir recours qu'à la « suave pression de la volonté » promue à l'époque par Bartolomé de Las Casas, les premiers évangélisateurs du pays du Soleil levant durent multiplier leurs efforts pour faire la « conquête spirituelle » d'une nation libre et soucieuse de préserver ses traditions.
Cet essai propose une lecture inédite des vingt premières années du « siècle chrétien » de l'histoire du Japon. En se fondant sur des sources européennes et japonaises de première main, l'ouvrage propose une analyse approfondie de l'installation dans l'archipel des missionnaires chrétiens, du contenu de leurs conversations et débats avec les Japonais, et des réactions de ces derniers à l'égard de la nouvelle religion étrangère. Ce faisant, le livre offre un exemple significatif des difficultés du processus de mondialisation qui s'est enclenché à partir des XVe et XVIe siècles sous la férule des conquistadors, des marchands et des missionnaires.
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Pélerinage et société dans le Japon des Tokugawa ; le pélerinage de Shikoku entre 1598 et 1868
Nathalie Kouamé
- Ecole Francaise Extreme Orient
- 1 Avril 2005
- 9782855396156
Pèlerinage et société dans le Japon des Tokugawa Le pèlerinage de Shikoku entre 1598 et 1868 Entre le XVIIè et le XIXè siècle, dans un Japon verrouillé, pacifié et organisé par le clan des guerriers Tokugawa, chaque année, des centaines de milliers de pèlerins circulaient sur les routes qui menaient aux innombrables temples bouddhiques et sanctuaires shintoïstes de l'archipel. En chemin, ces pèlerins côtoyaient inévitablement les populations des villes et des villages qu'ils traversaient.
Pour Nathalie Kouamé, ces contacts sont, au même titre que les croyances et les pratiques religieuses, une dimension fondamentale de l'expérience et du fait social du pèlerinage. C'est pourquoi elle a fait le pari de considérer l'une des traditions pèlerines les plus importantes du Japon Tokugawa, celle du circuit des quatre-vingt-huit lieux saints de l'île de Shikoku, dans une perspective essentiellement sociologique.
Concrètement, il s'agit dans cet ouvrage de comprendre comment les sociétés locales du Shikoku moderne ont accueilli les nombreux pèlerins qui se rendaient aux quatre-vingt-huit lieux saints et de quelle façon les passages fréquents de ces voyageurs ont influencé l'économie, les sociabilités et la culture des communautés d'accueil. En somme, c'est tout l'envers social d'un pèlerinage religieux qui est dévoilé dans cet ouvrage.
Préface de Jean Chélini Nathalie Kouamé est maître de conférences à l'Institut national des langues et civilisations orientales où elle enseigne l'histoire du Japon. Elle a obtenu pour son travail sur le pèlerinage de Shikoku le prix Shibusawa-Claudel 1999.
Sommaire Avertissement Introduction Première partie Les pèlerins, les sociétés locales : présentation Chapitre I - Les pèlerins Chapitre II - Les sociétés locales, données générales Deuxième partie L'accueil des sociétés locales Chapitre III - L'accueil des autorités Chapitre IV - La pratique du settai Troisième partie L'impact des pèlerins Chapitre V - Le poids économique du pèlerinage Introduction Chapitre VI - Pèlerinage, structures sociales et mentalités collectives Au-delà du pèlerinage de Shikoku Annexes Listes des mots japonais cités Sources japonaises traduites dans le corps de l'ouvrage Repères bibliographiques Index des matières Index des noms de lieux et de personnes Summary Listes des cartes, graphiques et tableaux -
Initiation à la paléographie japonaise ; à travers les manuscrits du pélerinage de Shikoku
Nathalie Kouamé
- Asiatheque
- 29 Juillet 2000
- 9782911053566
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Conversations sous les toits ; de l'histoire du Japon, de la manière de la vivre et de l'écrire
Francine Hérail, Nathalie Kouamé
- Picquier
- 13 Novembre 2008
- 9782809700749
Dans ce livre d'entretiens, deux historiennes spécialistes du Japon parlent ensemble de leur métier. L'une, Francine Hérail, a consacré sa vie à l'étude de l'Antiquité japonaise (VIIIe-XIIe siècle). L'autre, Nathalie Kouamé, sa disciple, mène des recherches sur l'histoire de l'époque moderne du Japon (XVIe-XIXe siècle). Le fil directeur de leurs conversations est l'oeuvre que Francine Hérail a bâtie pendant plus d'un demi-siècle et la passion pour le Japon qui l'a nourrie. Au fil des pages, le lecteur découvrira un témoignage exceptionnel de la première Française à s'être engagée dans la voie si particulière et si ardue que représente l'étude de l'histoire du Japon. Rompant avec la réserve légendaire qui la caractérise, Francine Hérail dévoile plusieurs aspects de la construction de son oeuvre toute entière marquée par une extrême érudition : elle y parle de sa découverte du Japon, de ses préoccupations et de ses choix intellectuels, de ses thèmes et de ses méthodes de travail, et de tous les hasards de la vie qui font que l'on emprunte tel chemin plutôt que tel autre. Tous les amoureux du pays du Soleil-Levant trouveront de l'intérêt et du plaisir à lire ces entretiens qui évoquent avec une liberté et une profondeur rares le peuple japonais, sa langue, ses arts, ses coutumes et, surtout, son histoire, qui apparaît encore trop souvent en Occident comme un univers inaccessible.
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Historiographies d'ailleurs ; comment écrit-on l'histoire en dehors du monde occidental ?
Nathalie Kouamé, Catherine Coquery-vidrovitch, Anne Viguier, Eric p. Meyer
- Karthala
- Hommes Et Societes
- 8 Octobre 2014
- 9782811112349
L'histoire : une discipline universelle ? On pourrait être tenté de le penser en observant la manière dont le métier d'historien s'exerce de nos jours dans le monde entier. Pourtant, lorsque les historiens d'Afrique, d'Amérique ou d'Asie se plient aujourd'hui aux exigences de la « science de l'histoire » élaborée par l'Occident moderne, leurs visions, leurs préoccupations et leurs savoir-faire restent comme chez leurs confrères occidentaux marqués par leur culture, leur histoire et les conditions sociopolitiques spécifiques de leur environnement.
Les particularismes historiographiques sont encore plus nets dans les récits du passé qui ont été élaborés et transmis par leurs prédécesseurs, avant le processus d'occidentalisation de la période contemporaine. Pendant des siècles, voire des millénaires, les civilisations non occidentales ont en effet produit des discours et des savoirs originaux sur le passé, souvent avec une profondeur et une finesse remarquables. Ce sont toutes ces historiographies d'ailleurs, anciennes ou actuelles, modernes ou traditionnelles, qui sont l'objet de cet ouvrage collectif qui vise à faire progresser en France la réflexion sur l'histoire mondiale de l'histoire.
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Encyclopédie des historiographies: Afriques, Amériques, Asies Tome 1 et 2
Nathalie Kouamé, Eric p. Meyer, Anne Viguier, Collectif
- Les Presses De L'Inalco
- 2 Juillet 2020
- 9782858313440
Quels rapports les sociétés humaines entretiennent-elles avec leur passé et quels récits font-elles du temps révolu ? Pour ce premier volume de l'Encyclopédie des historiographies. Afriques, Amériques, Asies, 157 spécialistes représentant 88 institutions académiques en France et dans le monde explorent l'univers des productions humaines qui constituent des sources pour l'historien et déchiffrent les nombreuses modalités (« scientifiques », littéraires, artistiques, monumentales...) de l'écriture du passé. évoquant tour à tour l'Afrique, l'Amérique latine, l'Asie, l'Océanie, les 216 notices de l'ouvrage présentent des matériaux historiques de toute nature, issus de toutes les époques, souvent méconnus, ainsi que l'histoire de leurs usages. L'entreprise collective qu'est l'Encyclopédie se veut novatrice : il s'agit de susciter une réflexion historiographique résolument non-occidentalo-centrée qui complète utilement les démarches épistémologiques traditionnelles. Nouvel outil de connaissance historique forgé à l'heure de la mondialisation, l'Encyclopédie des historiographies est aussi une véritable invitation au voyage.