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Nina Bunjevac
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En 1975, Peter Bunjevac, Serbe exilé au Canada, vit à Toronto avec sa femme et leurs trois enfants. Son épouse, qui soupçonne ses activités militantes contre le communisme, craint pour sa sécurité et le persuade de la laisser partir en vacances chez ses parents. Peter accepte, à condition qu'elle laisse leur fils derrière elle.
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"J'ai plongé mon coeur et mon âme dans ce projet qui est l'histoire la plus personnelle que je n'ai jamais racontée".
Nina Bunjevac. -
LE RETOUR DE NINA BUNJEVAC AVEC UNE OEUVRE COUP DE POING, UNE PLONGÉE TROUBLANTE DANS L'ESPRIT PERVERS D'UN DÉLINQUANT SEXUEL A la lumière d'études psychologiques contemporaines, l'auteure revisite le mythe antique de diane et actéon, pour évoquer la personnalité perverse des auteurs de viol et tenter, enfin, peut-être, de faire la paix avec sa propre expérience traumatisante. Un effort nécessaire et salutaire de comprendre ce qui se passe dans la tête de l'autre, l'assaillant, et une tentative radicale d'en finir avec les fantasmes et les idées fausses qui entourent le viol.
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Dès la première page, on est frappé par la force du style de Nina Bunjevac : un noir et blanc expressif, réminiscences mêlées de l'expressionnisme d'un Robert Crumb et du pointillisme méticuleux d'un Drew Friedman. Peu de cases et beaucoup d'encre, d'où se dégage une atmosphère à nulle autre pareille. Les cinq contes qui constituent heartless sont noirs, cruels même, comme le revendique le titre, mais Nina Bunjevac réussit à dégager des réalités les plus dures et des situations les plus sordides, une poésie certaine et un humour franchement féroce et réjouissant. Dans cette galerie de personnages, volontiers grotesques, les femmes de Bunjevac, objectisées, maltraitées, souvent dociles souffrent, survivent, et prospèrent parfois, tandis que les hommes demeurent à l'arrière plan. Leurs émotions sont toujours au coeur du récit. Depuis cette perspective féminine, voire franchement féministe, Nina Bunjevac aborde de manière décalée les questions de l'immigration, du nationalisme ou de l'aliénation urbaine. On ressort frappé de ce livre à la voix unique, de ces histoires sombres et remuantes, comme d'un polar poisseux et terriblement attachant.