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Fritz the Cat est sans conteste le personnage le plus célèbre de Robert Crumb, mais sa renommée repose sur une équivoque. La plupart des gens ne connaissent en effet Fritz que comme le héros du dessin animé que le réalisateur Ralph Bakshi a sorti en 1972, d'après les bandes dessinées de Crumb publiées quelques années plus tôt. Premier dessin animé classé X, le long-métrage de Bakshi a connu un tel succès commercial qu'il a durablement tordu la perception que l'on peut avoir du matou original, celui que Crumb dessinait depuis l'adolescence pour son propre plaisir.
Le présent volume rétablit la véritable identité de Fritz, tel que l'a dessiné Robert Crumb : de sa première apparition en 1965 dans le magazine Help ! à sa mort violente en 1972 (en réponse au film de Bakshi), on le découvre étudiant glandeur, obsédé sexuel, révolutionnaire à-la-mie-de-pain, simili James Bond outrancièrement macho, héroïnomane en pleine déchéance, star vieillissante et cynique, c'est-à-dire l'antithèse des beautiful people du mouvement hippie d'alors... Faussement cool et vaguement ringard, Fritz synthétise la vision acérée que Crumb avait à l'époque des gens de sa génération.
Inspiré, dans son graphisme contrasté et son découpage fluide, par les strips des classiques de la bande dessinée d'humour américaine des années 1920 et 30, Crumb, quand il dessine Fritz, se fait chroniqueur acerbe, à la manière de ses maîtres en satire Harvey Kurtzman et Jules Feiffer.
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Ambitieux ouvrage d'illustrations, Crumb Comics Covers rassemble plus de 200 couvertures de comics dessinées par Robert Crumb entre 1960 et 2008. De Zap Comics à Arcade en passant par American Splendor ou Weirdo, le livre retrace près de 50 ans de carrière et présente au lecteur une grande quantité de documents rares et inédits. Un travail d'édition titanesque qui a demandé plusieurs années de recherche, de restauration et de mise en couleur afin d'offrir une publication de qualité, fidèle aux dessins d'origine.
Ces illustrations pleines d'humour et de cynisme permettent d'apprécier l'évolution du style de Robert Crumb - qui n'a cessé de se réinventer au fil des décennies - mais aussi d'admirer le travail de typographie à la main effectuée sur chaque titre. Les compositions inventives et les ornements détaillés offrent un fort impact visuel qui nous plonge instantanément dans l'univers foisonnant de l'auteur.
Véritable voyage dans le temps, les couvertures des comics dessinées par Robert Crumb témoignent de l'histoire moderne de l'Amérique, depuis les rues froides de Cleveland jusqu'aux répressions anti-hippies de San Francisco.
Elles permettent également de saisir toute l'importance de ces publications auto-éditées, tirées à peu d'exemplaires et souvent distribuées à la main, qui offrent à Crumb un terrain de liberté sans limite. Ainsi, il y développera ses personnages les plus célèbres, de Fritz the Cat à Mr Natural, mais aussi certains protagonistes moins connus et totalement barrés tels que le couple de hippies Edgar et Maryjane Crump.
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Crumb passe la Genèse au prisme de son art, la BD, plus précisément le comix, qui en est la forme américaine insoumise. Jamais il ne cède à la tentation de se hausser au-dessus de son médium, c'est son médium qu'il élève en y apportant toute la force, la ferveur, la liberté dont son génie est fait. Ce qui singularise sa version de la Genèse, l'affranchit de tout soupçon de blasphème ou, à l'inverse, de conversion tardive, c'est son choix d'une adaptation sans interprétation, sans discours ni «mise à distance» critique. Le texte, composé à partir de différentes traductions (Torah, King James, nouvelle traduction Alter), est donné à voir verbatim, pourrait-on dire, dans une mise en scène simple et ample, avec un souci du détail historique et du geste juste quasi cinématographique. C'est un miroir qu'il tend, dans lequel Adam et Ève, Caïn, Noé, Abraham, Isaac, Sarah et la multitude de leur descendance acquièrent, sous sa plume portée par une énergie primordiale, un visage, un poids, une vérité charnelle qui nous les rendent si familiers qu'ils redeviennent nos parents proches, les modèles sur lesquels s'est calquée toute humanité. Habité, transcendé par son sujet, Crumb produit son Magnum opus, un roman graphique sans équivalent, à la fois intime et universel, grave, beau et jubilatoire, scellant, en quelque sorte, la rencontre de Gustave Doré et Cecil B. DeMille.
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Ce nouveau recueil de l'anthologie que les Éditions Cornélius consacrent à Robert Crumb met en avant la veine pamphlétaire de ce dernier. Le constat lucide et acerbe qu'il dresse de son pays vaut pour tout l'Occident, tant nos modes de vie semblent s'être calqués sur le rêve américain. La soif de destruction, la folie consumériste, la volonté de puissance, les réflexes racistes et communautaristes, tous les instincts primaires qui animent l'homme moderne sont ici taillés en pièces. Un livre noir, à la rage salvatrice, qui redonne un peu de colère à l'heure où semble s'installer la résignation.
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Plus d'un demi-siècle de création. Ouvrage destiné aux néophytes autant qu'aux amateurs, il recueille les pages emblématiques d'une carrière foisonnante et présente au lecteur une grande quantité de documents rares ou inédits. On y retrouvera un Crumb toujours en verve, qui tire à boulet rouge sur ce qui l'horripile et décortique avec sagacité ce qui l'obsède.
Et les sujets ne manquent pas : humains, animaux, incarnations de l'auteur et ectoplasmes divers défilent pour évoquer le sexe et la religion, le monde moderne et ses mirages, la sacro-sainte famille et ses hypocrisies, l'idéal et le mythe des sixties, la musique et la nostalgie qui s'y attache... La Crème de Crumb permet de découvrir l'évolution d'un style qui n'a cessé de se réinventer au fil des décennies.
Piochant dans les carnets de croquis de jeunesse de l'auteur, suivant l'inspiration grotesque et délirante des années psychédéliques jusqu'à la métamorphose réaliste des années 1980, le sommaire composé pour cet ouvrage couvre toutes les périodes de l'oeuvre et s'appuie pour une large part sur les originaux. Le livre est complété par une interview-fleuve inédite en français dans laquelle Crumb revient sur ses influences, son histoire familiale et son parcours exceptionnel.
Coffre aux trésors, portrait de l'artiste, digest éclairé, La Crème de Crumb est le livre indispensable à tous ceux qui aiment l'auteur de Mister Snoid ou veulent le découvrir.
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Mr. Natural est une des créations les plus connues de Robert Crumb, peut-être la plus sympathique. Il appartient à cette faune d'escrocs, évangélistes, faux prophètes et charlatans de tout poil, qui hante les Etats-Unis et que décrivent Herman Melville, Sinclair Lewis ou Harry Crews.
Né on ne sait où, on ne sait quand, Fred Natural mène une existence picaresque, tour-à-tour guérisseur, magicien, chef d'orchestre, taulard, trimardeur et chauffeur de taxi en Afghanistan, avant réapparaître en 1967, dans les pages de Yarrowstalk, bien décidé à guider l'Amérique vers son salut.
Entre Charles Manson et Aimee Semple McPherson, ce maître zen cynique et roublard arpente les rues de Chicago et de San Francisco, prêchant le renoncement aux biens matériels tout en cherchant un débouché commercial pour ses aphorismes.
Traqué par des disciples crétins, qui exigent qu'il leur révèle le sens de l'univers, Mr.
Natural les maltraite avec un sadisme bon enfant et, après un « Va te faire foutre ! » définitif, les fuit dans le désert, comme il sied à un véritable prophète.
Qu'il botte le cul des féministes, se lance dans une diatribe antisémite ou vante les bienfaits du sperme dans l'alimentation des bébés, l'indestructible Mr. Natural offense les bonnes moeurs, outrage les consciences pures et parvient même à se faire expulser du Paradis. Il représente une Amérique plus forte, plus libre, plus anarchique, qui exploite la naïveté égocentrique des baby-boomers, mais en est aussi parfois la victime.
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Le monument de la contre-culture est de retour ! Après un premier volume édité en 2020, découvrez la seconde époque du foisonnement créatif et subversif emmené par Robert Crumb, Gilbert Shelton et toute l'équipe pionnière du comics underground. Zap Comix, revue fondée par Robert Crumb en 1968, est la figure de proue de la contre-culture américaine. Elle a été le point de départ d'une révolution dans les comics. Toute la bande dessinée d'auteur, jusqu'à nos jours, trouve son point d'origine dans Zap, son incroyable liberté de ton, son mépris complet des conventions, et la démonstration faite que la bande dessinée est un mode d'expression aussi fécond que la littérature ou que l'art. Jusqu'en 2020, Zap Comix n'avait jamais été traduit en français. Les Editions Stara, spécialisées dans les comics underground, se sont lancées dans l'aventure de la première édition française de Zap. Le premier volume rassemblant les numéros 0 à 9 a vu le jour à l'été 2020. Nous présentons dans ce nouvel opus les numéros 10 à 15, sortis originellement entre 1982 et 2004, soigneusement restaurés, traduits et lettrés en français. Les comics Zap 7/7cents et Zap Zam font aussi partie de cette intégrale. Après un demi-siècle, cet obus littéraire a gardé tout son pouvoir explosif.
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Bob & Harv signe la rencontre légendaire de deux titans de la bande dessinée, Harvey Pekar au scénario et Robert Crumb au dessin, unis dans le désir commun de nous conter les merveilleuses aventures d'Harvey Pekar.
Enfin, comme le dit Crumb, ces 'aventures', ce sont surtout des gens qui causent ou un Pekar qui harangue son lecteur impuissant case après case après case.
Allongé sur le divan qu'il s'est fait livrer à domicile, Pekar nous parle de ses problèmes dans des saynètes autobiographiques ce que l'on appelle communément 'tranches de vie'. Ces journées qui défilent les unes après les autres avec pour unique décorum Cleveland, cette ville industrielle qui ne s'est jamais vraiment remise de sa grande dépression. Une ville où l'on se pèle le cul en attendant le bus qui n'arrive pas.
Exit le glamour, le piment, l'héroïsme ! Dès la fin des années 70, Pekar invite la vraie vie à la table de la bande dessinée, sans emphase, avec juste ce qu'il faut d'humour, d'absurdité et d'ironie. Scénariste hors pair, Harvey Pekar influencera toute une génération d'auteurs américains qui se tournèrent vers l'autobiographie.
Bienheureux furent ceux qui témoignèrent des obsessions maniaco-dépressives d'Harvey Pekar !
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Fifteen pages of story and illustrations.
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Ce volume de l'anthologie Robert Crumb s'attache à répertorier les sentiments
dépressifs engendrés par la société contemporaine. Beaucoup nous feront
amicalement remarquer qu'on trouve sur le marché quantité de thèmes plus porteurs. Ce qui, tout en étant exact, ne tient pas compte de ce que les livres forts sont parfois comme certains dimanches après-midi d'automne, douloureux mais nécessaires. En une vingtaine d'histoires couvrant trente années de création, Crumb décline sa vision d'un monde absurde et prédateur. Dépit,
frustrations, aliénation sociale, un cocktail intensément cocasse.
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Le genre animalier occupe dans l'oeuvre de Robert Crumb une place prépondérante, ne serait-ce que par la renommée de Fritz le chat ( Anthracite ). On trouvera ici l'essentiel de la production animalière qu'il a dessinée par ailleurs et qui court sur trois décennies. Ses thèmes de prédilection et son regard désespéré sur l'existence se trouvent ici renforcés par le décalage que génèrent les pelages veloutés et les yeux brillants de malice de cet univers surcodifié. Les bons sentiments volent en éclats, pour ne plus laisser place qu'à des instincts trop tristement humains...
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1969, année érotique...
Aux etats-unis, robert crumb poursuit sa croisade contre le bon goût et la décence en couvrant les pages de snatch comics de lolitas grassouillettes et de fermiers zoophiles. la petite revue underground se réclame des célèbres " tijuana bibles ". surgies en pleine dépression, fabriquées et vendues clandestine ment, ces bédés pornos où le panthéon de la culture populaire, de popeye à garbo, fornique joyeusement tout ce qui bouge, sont les premiers vrais " comic books " pour adultes et annoncent aussi bien mad que zap.
La pornographie est un art difficile, qui demande tout à la fois honnêteté, brutalité et rire. les vigoureux dessins de crumb insultent donc tous les tabous, de l'inceste à la pédophilie, et bafouent allègrement la dignité humaine (et même animale), sans distinction de sexe, d'âge ou de couleur. les pudibonds et les hypocrites y trouveront aujourd'hui comme hier, de quoi alimenter leur indignation, ô combien vertueuse.
Les autres se réjouiront de voir crumb ramener la bande dessinée sur le trottoir où elle est née, et retrouver la qualité brute et anarchique des dessinateurs anonymes des " tijuana bibles ".
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Dans les salons du Train Bleu, Robert Crumb et Hans Ulrich Obrist mènent une discussion à bâton rompu. Le maître de l'underground américain évoque son enfance, sa passion pour le cartoon et Walt Disney, comment il a découvert les surréalistes à l'adolescence et notamment Dali et Chirico.
Robert Crumb s'est toujours tenu à l'écart des réseaux traditionnels de production et de commercialisation, préférant la liberté créatrice à l'assujetissement économique.
Face aux difficultés qu'il rencontre à faire circuler son travail, il crée ses propres réseaux et défend résolument la culture underground comme seul terrain d'expression possible.
Ces expériences fondatrices ont façonné un personnage à la parole libre et, au-delà de l'auteur de bandes dessinées cultes, on découvre un homme surprenant qui déplore la déshumanisation de l'architecture, la professionalisation et la standardisations des métiers artistiques à laquelle il oppose la chaleureuse proximité des amateurs.
Collectionneur compulsif depuis l'âge de 9 ans, il possède plus de cinq mille 78 tours. Les muiques du monde entier antérieure aux années 30 sont soigneusement classées dans son atelier du Sud de la France. Car en musique aussi, il préfère la sincérité, l'incarnation authentique dans un terroir à la technique fabriquée qu'on veut nous imposer.
Ainsi se trace le portrait inattendu d'un homme qui a traversé toutes les tribulations politiques et artistiques de la deuxième moitié du xxe siècle, un portrait qui éclaire son oeuvre d'un jour nouveau.
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Yum Yum Book ou Livre Miam-Miam de l'amour cannibale est le tout premier ouvrage de Robert Crumb (Fritz the Cat, Mister Natural), le père fondateur de l'underground américain, l'un des plus grands artistes vivants de notre temps. Dessiné en 1963 dans le seul but de séduire la future Madame Crumb, il constitue un objet mythique pour les fans du Maître et un merveilleux grimoire à l'usage des amoureux de tous âges.
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Lettrage de Hugues Wilson
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Dès le début, avant même que la révolution sexuelle ne transforme Robert Crumb en dessinateur underground le plus reconnu dans le monde, celui-ci ne pouvait s'empêcher de coucher ses fantasmes sexuels sur le papier. D'abord, il les détruisait, inquiet que l'on puisse découvrir ses goûts bizarres. Puis il a senti que mettre son âme à nu représentait une espèce de thérapie et a depuis consigné chacun de ses désirs.
Cette sélection personnelle élaborée par Crumb a d'abord été publiée en 2007 dans une édition collector TASCHEN sublime, mais coûteuse, comprenant un coffret, un tirage lithographique et de nombreuses images mises en couleur à la main par Crumb lui-même. Nous vous proposons désormais l'édition compacte avec la même obsession de qualité, mais à prix réduit!
Ce recueil rassemble les histoires My Troubles With Women, If I Were a King, A Bitchin' Bod et How To Have Fun With a Strong Girl, ainsi que plus de 60 dessins pleine page. Parmi les motifs récurrents, on trouve de grandes femmes fortes, des avortons artistiques soumettant ces mêmes créatures, des femmes des cavernes, des Yétis, des démones-vautours, des petits gars aigris et de grandes femmes fortes, on l'a déjà dit?
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Collects comics from the formative years of Robert Crumb's career and includes a never-before-published "Arcade" comic from 1962.
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