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Thomas B. Reverdy
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Il est 7 h 30, sur le pont de Bondy, au-dessus du canal. C'est un de ces lundis de janvier où l'on s'attend à ce qu'il neige, même si ce n'est plus arrivé depuis très longtemps. Sous l'autoroute A3 qui enjambe le paysage, un carrefour monstrueux, tentaculaire, sera bientôt le théâtre d'une altercation dont les conséquences vont enfler comme un orage, jusqu'à devenir une émeute capable de tout renverser. Nous la voyons grossir depuis le lycée voisin où nous suivons, au fil des cours et des récréations, la vie et le destin de Mo et de Sara, de leurs amis, mais aussi de Candice, la prof de théâtre, de ses collègues et de Paul, l'écrivain qu'elle a fait venir pour un atelier d'écriture. Tout au long de cette journée fatidique, chacun d'entre eux devra réinventer le sens de sa liberté, dans un ultime sursaut de vie.
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C'est une sorte de village de pêcheurs aux maisons d'un étage, niché au creux d'un bras de mer qui s'enfonce comme une langue, à l'extrême nord de la Norvège. C'est là que tout a commencé : l'accident sur la plateforme pétrolière, de l'autre côté du chenal, la fissure qui menace dangereusement le glacier et ces poissons qu'on a retrouvés morts. Et si tout était lié ?C'est en tant qu'ingénieur géologue que Noah, enfant du pays, va revenir en mission et retrouver Anå, son amour de jeunesse, ainsi que les anciens amis qu'il avait initiés aux jeux de rôle. Il était alors Sigurd, du nom justement de cette maudite plateforme.Avec Climax, Thomas B. Reverdy réveille le roman d'aventures en lui offrant une dimension crépusculaire et contemporaine puisque désormais les glaciers fondent, les ours meurent et l'homme a irrémédiablement tout abîmé. Au moins, il reste la fiction pour raconter cette dernière aventure, celle de la fin d'un monde.
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Les évaporés
Thomas B. Reverdy
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 17 Août 2013
- 9782081307056
Ici, lorsque quelquun disparaît, on dit simplement quil sest évaporé, personne ne le recherche, ni la police parce quil ny a pas de crime, ni la famille parce quelle est déshonorée. Partir sans donner dexplication, cest précisément ce que Kaze a fait cette nuit-là. Comment peut-on sévaporer si facilement ? Et pour quelles raisons ? Cest ce quaimerait comprendre Richard B. en accompagnant Yukiko au Japon pour retrouver son père, Kaze. Pour cette femme quil aime encore, il mènera lenquête dans un Japon parallèle, celui du quartier des travailleurs pauvres de Sanya à Tokyo et des camps de réfugiés autour de Sendai. Mais, au fait : pourquoi rechercher celui qui a voulu disparaître ?
Les évaporés se lit à la fois comme un roman policier, une quête existentielle et un roman damour. Dune façon sensible et poétique, il nous parle du Japon contemporain, de Fukushima et des yakuzas, mais aussi du mystère que lon est les uns pour les autres, du chagrin amoureux et de notre désir, parfois, de prendre la fuite.
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L'hiver du mécontentement
Thomas B. Reverdy
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 22 Août 2018
- 9782081421127
L'Hiver du mécontentement, c'est ainsi que le journal le Sun qualifia l'hiver 1978-1979, où des grèves monstrueuses paralysèrent des mois durant la Grande-Bretagne. Voici venir l'hiver de notre mécontentement, ce sont aussi les premiers mots que prononce Richard III dans la pièce de Shakespeare. Ce personnage, la jeune Candice va le jouer, dans une mise en scène exclusivement féminine. Entre deux tournées à vélo pour livrer des courriers dans un Londres en proie au désordre, elle cherchera à comprendre qui est Richard III et le sens de sa conquête du pouvoir. Au théâtre Warehouse, lors d'une répétition, elle croisera une Margaret Thatcher encore méconnue venue prendre un cours de diction et déjà bien décidée à se hisser à la tête du pays. Elle fera aussi la rencontre de Jones, jeune musicien brutalement licencié et peu armé face aux changements qui s'annoncent.Thomas B. Reverdy écrit le roman de cet hiver qui a sonné le glas d'une époque et accouché d'un autre monde, un monde sans pitié où Just do it ne servira bientôt qu'à vendre des chaussures. Mais il raconte aussi comment de jeunes gens réussissent à s'y faire une place, en luttant avec toute la vitalité, la détermination et les rêves de leur âge.
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Il était une ville
Thomas B. Reverdy
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 19 Août 2015
- 9782081348219
Détroit, 2008. Alors que les maisons ne valent plus rien et que les gens s'en vont en les abandonnant, Eugène, un jeune ingénieur français, débarque pour superviser un projet automobile. Au même moment, l'inspecteur Brown enquête sur la disparition du petit Charlie, qui a grandi dans l'un de ses quartiers désertés.
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New York, août 2003. Une chaleur suffocante.
Ground Zero, le site des attentats du 11 septembre, vidé de ses décombres, n'est qu'un trou large comme un quartier. Ce n'est plus le World Trade Center depuis deux ans, et ce n'est pas encore la Tour de la Liberté, qui n'est qu'un projet d'architectes. Un non-lieu étrange, une absence dans le paysage. « Le plus petit désert du monde ».
Un vendredi à l'aube, on découvre le corps mutilé d'un ouvrier arabe sans identité, jeté là, dans un puits de forage. Les cendres sont prêtes à se ranimer.
Le commandant O'Malley, qui se charge de l'enquête, porte un costume sombre et ne transpire jamais. De Manhattan à Coney Island, il rencontre, interroge témoins et suspects. Candice, par exemple, la serveuse aux cheveux ambrés comme la bière qu'on brasse à Brooklyn. Ou Pete, l'ancien policier qui fait visiter le chantier aux touristes et qui a eu une altercation avec le mort, la semaine passée. Obèse et raciste avec ça, il ferait un bon coupable. Et puis il y a Simon, l'écrivain français de cette histoire, qui s'interroge sur l'impossible deuil de ces bouts d'existences américaines.
Sans jamais lâcher le mouvement de ses personnages, Reverdy y ajoute un luxe descriptif, un sens du détail, un brio et une musicalité qui lui sont personnels. Car, on le sait, « il faudrait une vie pour raconter une vie ».
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Voilà des semaines, des années peut-être, que l'hiver s'est installé et, avec lui, une pluie diluvienne qui rend les formes indistinctes, semble vouloir submerger la ville et faire partir le monde entier à la dérive.
À la recherche d'une éclaircie, d'un moment de paix, le narrateur dessine peu à peu les contours d'une femme, Éléonore, dont l'amour pourrait le sauver de cet univers gris, de ses lendemains de fête, de ses errances sans rêves, sans mémoire.
À l'abri dans l'appartement déserté qui lui fut autrefois familier, Thomas lui aussi cherche à rassembler les souvenirs d'une autre femme, sa mère, dont la mort a transformé les lieux en un labyrinthe où son corps et sa mémoire achoppent. Par la fenêtre il voit se dérouler le rideau d'une pluie qui le coupe à jamais de son enfance en forme de ruines. Des photos, un carnet de voyage, l'odeur de forêts de pins sont autant d'îlots de souvenirs émergeant avec peine du déluge.
Seule mesure du temps de ces deux récits entre-mêlés, la «montée des eaux» gagne inexorablement un monde sur le point de sombrer. L'amour y fait figure d'un âge d'or. L'écriture, sa seule arche.
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« Que les secondes qui s'égrènent finissent par faire des années, c'est le seul mystère ; que nous finissions par vieillir, alors qu'à aucun moment précis nous n'avons changé », écrit quelque part Thomas B. Reverdy, et l'on pourrait dire en écho avec lui que tout le sujet de son livre est là : l'écoulement immatériel du temps, qui transforme une bande de jeunes gens amateurs de beuveries en presque adultes. Mais quelque chose de bien concret a eu lieu : l'un d'eux, Guillaume, a disparu, non sans avoir convoqué tous ses copains, garçons et filles, dans un restaurant russe de New York. La mélancolie new-yorkaise du jeune homme, ses déambulations sur la plage de Cosney Island, le crépuscule sur Manhattan : des pages à couper le souffle, d'une grande beauté de style.
La suite de l'histoire nous transporte à Rome, pour s'achever sous le ciel étoilé de la campagne française. Peu à peu se développe le thème majeur : la disparition d'un ami renvo ie à une autre blessure, celle qu'on pourrait appeler fondatrice : la mort de la mère, quand le narrateur avait dix-neuf ans Un roman générationnel, mais aussi une oeuvre d'une étonnante puissance, lyrique et
chaleureuse. On se sent invité à entrer dans le cercle, à partager l'alcool, les larmes et la littérature.
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Trente ans après sa mort, l'écrivain retourne dans le studio de danse situé au sous-sol du 6 avenue Georges V, à Paris, où, enfant, il accompagnait sa mère. Il se plonge dans ses souvenirs, faisant revivre la jeunesse de cette femme, son bonheur de vivre et son amour de la danse.
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C'est souvent au moment où l'on s'apprête à tout perdre que la chance nous tend une dernière carte. Le narrateur de ce récit, Thomas, est entraîné par les événements dans un étrange voyage peuplé de spectres, où se superpose aux paysages traversés, depuis les brumes du Périgord jusqu'aux terres jaunes et rouges de Provence, le théâtre d'ombres de ses souvenirs. C'est à suivre son périple qu'il nous convie, avec Marine, Jules et Alain, Kim, Paul aux yeux de loup, les quelques amis de toujours qui le sauvent de tous les désespoirs par leurs rires d'ogres et leur amour. Grâce à eux, au fil des kilomètres, Thomas ne parviendra pas à retrouver le temps perdu de son enfance enfuie, mais il fera mieux. Il apprendra à s'en libérer. Rompre. Renaître, si c'est possible, sortant du livre, devenant son auteur.
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En bordure du bois de Vincennes, non loin de l'ancien palais des Colonies devenu le Musée de l'histoire de l'immigration, se cache un jardin méconnu. L'atmosphère de ses ruines gagnées par la végétation tient à son histoire. Créé à la Belle Époque pour perfectionner l'agronomie coloniale, il est rapidement devenu la vitrine de l'Empire. C'est aussi là qu'a été construite la première mosquée de France.Un écrivain désireux d'y trouver l'inspiration pour un roman d'aventure s'y fait accompagner par un jeune chercheur en histoire. Tous deux partent sur les traces du fantasque fondateur du jardin, l'explorateur Jean Thadée Dybowski.Leur promenade est l'occasion d'un vagabondage érudit et amusé dans ces lieux où se déchiffrent encore l'histoire coloniale et sa représentation. Elle est aussi le moyen d'une interrogation sur cette mémoire plus que jamais brûlante. Et si nos peurs, comme nos nostalgies, n'étaient qu'affaire de décor ?