Victor Hugo nous fait entrer dans la tête d'un condamné à mort qui attend son exécution. On ignore qui il est, quel crime il a commis. Car l'auteur ne veut pas débattre mais montrer l'horreur et l'absurdité de la situation. Son texte a une telle puissance de suggestion que le lecteur, s'identifiant au narrateur, partage avec lui l'angoisse et les vaines espérances. Réquisitoire le plus véhément jamais prononcé contre la peine de mort, ce roman est aussi une admirable leçon d'écriture et d'humanité.
Valjean, l'ancien forçat devenu bourgeois et protecteur des faibles ; Fantine, l'ouvrière écrasée par sa condition ; le couple Thénardier, figure du mal et de l'opportunisme ; Marius, l'étudiant idéaliste ; Gavroche, le gamin des rues impertinent qui meurt sur les barricades ; Javert, la fatalité imposée par la société sous les traits d'un policier vengeur... Et, bien sûr, Cosette, l'enfant victime. Voilà comment une oeuvre immense incarne son siècle en quelques destins exemplaires, figures devenues mythiques qui continuent de susciter une multitude d'adaptations.
«Qu'est-ce que Les Contemplations ? C'est ce qu'on pourrait appeler, si le mot n'avait quelque prétention, Les Mémoires d'une âme. Ce sont, en effet, toutes les impressions, tous les souvenirs, toutes les réalités, tous les fantômes vagues, riants ou funèbres, que peut contenir une conscience, revenus et rappelés, rayon à rayon, soupir à soupir, et mêlés dans la même nuée sombre. C'est l'existence humaine sortant de l'énigme du berceau et aboutissant à l'énigme du cercueil ; c'est un esprit qui marche de lueur en lueur en laissant derrière lui la jeunesse, l'amour, l'illusion, le combat, le désespoir, et qui s'arrête éperdu au bord de l'infini. Cela commence par un sourire, continue par un sanglot, et finit par un bruit du clairon de l'abîme. Une destinée est écrite là jour à jour.» Victor Hugo.
Paris et ses prisons, ses égouts. Paris insurgé : le Paris des révolutions, des barricades sur lesquelles fraternisent les hommes du peuple. Paris incarné à travers la fi gure de Gavroche, enfant des rues effronté et malicieux. Hugo retrace ici avec force les misères et les heures glorieuses des masses vivantes qui se retrouvent. Les événements se précipitent, les personnages se rencontrent, se heurtent, s'unissent parfois, à l'image de Cosette et de Marius. L'histoire du forçat évadé et de la petite miséreuse symbolise quelque chose de plus grand : avec Les Misérables, Hugo réalise enfin l'esprit du peuple.
Paris et ses prisons, ses égouts. Paris insurgé : le Paris des révolutions, des barricades sur lesquelles fraternisent les hommes du peuple. Paris incarné à travers la fi gure de Gavroche, enfant des rues effronté et malicieux. Hugo retrace ici avec force les misères et les heures glorieuses des masses vivantes qui se retrouvent. Les événements se précipitent, les personnages se rencontrent, se heurtent, s'unissent parfois, à l'image de Cosette et de Marius. L'histoire du forçat évadé et de la petite miséreuse symbolise quelque chose de plus grand : avec Les Misérables, Hugo réalise enfin l'esprit du peuple.
Hugo est âgé d'à peine vingt-cinq ans lorsqu'il rédige, en 1827, la Préface de Cromwell. Acclamé par nombre de contemporains, le texte acquiert, par sa force et son autorité, une forme d'autonomie à l'égard du drame qu'il accompagne. Alors que la France est prise dans l'étau de la Restauration, Hugo défie tous les conservatismes et prône avec ferveur le renouveau d'un théâtre étouffé sous le carcan des conventions classiques.
Le drame, ultime forme théâtrale, a désormais la responsabilité d'être politique et de se confronter aux préoccupations de l'époque. A cette fin, son esthétique doit être révolutionnée. Mélange des genres, souplesse de la langue, liberté créatrice de l'écrivain, intrusion du grotesque par contraste avec le sublime : tels sont les principes énoncés dans ce texte polémique qui propulsa Hugo comme chef de file de l'école romantique.
Dossier 1. La préface théâtrale du XVIIe au XIXe siècle 2. Préfaces hugoliennes 3. Le grotesque dans le théâtre hugolien 4. De la querelle du Cid à la bataille d'Hernani.
«Prostitution, vice, crime, qu'importe! La nuit a beau s'épaissir, l'étincelle persiste. Quelque descente que vous fassiez, il y a de la lumière. Lumière dans le mendiant, lumière dans le vagabond, lumière dans le voleur, lumière dans la fille des rues. Plus vous vous enfoncez bas, plus la lueur miraculeuse s'obstine.» «D'abord destiné au septième livre de la troisième partie des Misérables, et originellement intitulé 'Les Fleurs', ce texte, qui comporte sept chapitres (numérotés de III à IX), a été retiré du manuscrit, écarté mais non oublié, l'auteur souhaitant le réserver pour un autre projet, 'mon travail sur L'Âme ', note-t-il. Preuve que ces pages, venues du roman de 1862, portées par les silhouettes difformes des voleurs et des escarpes, se détachent et regardent vers un autre horizon ; elles désignent un plan supérieur, idéal, spirituel et métaphysique, auquel Hugo entendait sans doute consacrer les dimensions d'un livre. Retenons simplement l'impératif qui s'en dégage : scruter le fond de l'âme. Et pour ce faire, procéder par degrés, aller du fini à l'infini, de l'immanent au transcendant.» (Henri Scepi).
Sur les quelque deux mille dessins laissés par Victor Hugo, près de la moitié sont des figures - humaines, animales, fantaisistes ou fantastiques; parmi elles, plusieurs centaines de têtes, masculines surtout, à l'expressivité outrée, entre le grotesque et l'inquiétant. Issues de la tradition de la caricature à laquelle Hugo s'était adonné par jeu dans les années 1830, ces têtes acquièrent par la suite un style propre, parfois simplement esquissé, parfois plus élaboré, mais toujours saisissant par la vigueur du geste et l'acuité de la vision. Ici rassemblées, elles composent une galerie aussi foisonnante qu'énigmatique, qui ne relève ni de la représentation de personnes réelles, ni de l'illustration de fictions littéraires; une humanité louche ou misérable, sinistre ou dérisoire, grimaçante ou désarmée, sur laquelle l'écrivain, si prolixe pourtant, ne s'est jamais vraiment expliqué, et qui est jusqu'ici restée dans l'ombre de ses autres dessins. C'est donc une contrée méconnue de l'imaginaire et du génie graphique hugoliens que ce livre propose de découvrir.
« ...Un homme nommé Claude Gueux, pauvre ouvrier, vivait à Paris en 1831. Il avait avec lui une fille qui était sa maîtresse et un enfant de cette fille... Il était capable, habile, intelligent, fort mal traité par l'éducation, fort bien traité par la nature, ne sachant pas lire mais sachant penser. Un hiver, l'ouvrage manqua. L'homme, la fille et l'enfant eurent froid et faim. L'homme vola. Il en résulta trois jours de pain et de feu pour la femme et pour l'enfant et cinq ans de prison pour l'homme. Il fut envoyé faire son temps à la Maison Centrale de Clairvaux.
On va voir ce que la Société en a fait. » Relation allégorique d'un drame individuel, cet ardent plaidoyer contre la peine de mort et contre la prison met à nu le mécanisme de la brutalité sociale qui ne sait répondre à la détresse que par la répression. Avec Claude Gueux, Victor Hugo n'est plus simplement romancier ou poète. Il conquiert une place éminente auprès des plus grands orateurs de la Liberté.
Présentation et notes par Emmanuel Buron.
Le Rhin est un voyage imaginaire où la littérature prend une dimension monumentale. Se présentant sous forme de lettres adressées «à un ami», le récit invite le lecteur à un voyage sur le Rhin qui, en réalité, ne s'est jamais déroulé ainsi. Hugo y décrit des paysages et des sites qu'il n'a pas toujours vus, mais qu'il a découverts dans les livres ou grâce à la peinture. Qu'importe la vérité ! L'invention est sublimée pour composer un parcours où les voix des grandes figures historiques se mêlent à celles des héros du folklore local. Entre récit de voyage et poème épique, Hugo se joue du lecteur pour mieux l'émerveiller. En explorant villages, châteaux, cathédrales et ruines, il rend vivante l'histoire du continent européen.Hugo s'est voulu historien, philosophe, poète, politique, épistolier, diariste, romancier, dramaturge : Le Rhin est le livre où il occupe tour à tour chacun de ces rôles.Tel le voyage de Delacroix en Afrique du Nord ou celui de Nerval en Orient, Le Rhin a tout d'un texte mythique. Cette première édition en poche est l'occasion de le découvrir.
Nouvelle édition en 2009
Nous pensions avoir tout lu de Victor Hugo. Ses vers, appris par des générations d'élèves. Ses pièces, jouées par des générations d'acteurs. Ses romans, lus par des générations de lecteurs à travers le monde. Et sans doute un grand écrivain français, qui eut droit aux honneurs nationaux, appartient à chacun. Mais nous connaissons moins le Victor Hugo intime. Nous l'avions vu en père inconsolable après la mort de sa fille en 1843, en grand-père débonnaire en 1877. Nous le découvrons ici, à trente et un ans, en amant passionné.Cette édition regroupe pour la première fois des documents en grande partie inédits, tous conservés dans des collections privées, qui témoignent des deux premières années de l'extraordinaire relation entre Victor Hugo et Juliette Drouet. Le volume comprend également un choix de poèmes et de scènes théâtrales inspirés à l'écrivain par son amante.Les deux carnets rédigés par Victor Hugo et le cahier tenu par Juliette Drouet sont intégralement reproduits en fac-similés et en transcription.
L'Angleterre a connu, cent quarante ans avant la France, une révolution, un parlement régicide, une république et une restauration fertile en règlements de comptes. Victor Hugo a choisi ce dernier épisode pour brosser un tableau épique de l'aristocratie anglaise à travers la destinée extraordinaire de Gwynplaine, l'Homme qui Rit.À la fois roman d'aventures, exposé historique et social, drame injouable et poème visionnaire, ce roman est le plus fou de tous les romans de Hugo. C'est aussi le plus riche de toutes les obsessions de son auteur. On a cru pouvoir, à son propos, citer Freud et le surréalisme.Le bateau pris dans la tempête, la vision du pendu servant de vigie, la cabane-théâtre des saltimbanques, les tirades philosophiques d'Ursus, les machinations du traître Barkilphedro, la chirurgie monstrueuse d'Hardquanonne, le portrait de la princesse perverse, l'or des palais et le scandale à la Chambre des lords sont, plus que des morceaux de bravoure, des morceaux d'anthologie.
93 conclut le dialogue que Hugo a poursuivi toute sa vie avec la Révolution. 93, c'est la Convention, «assemblée qui a eu un duel avec la royauté comme Cromwell et un duel avec l'univers comme Annibal» et qui a «tranché le noeud gordien de l'histoire».Immense fresque épique, 93 est aussi l'histoire de trois hommes. Lantenac, l'homme du roi et de tout l'honneur de l'ancienne France. Cimourdain, le génie austère et implacable de la Révolution. Entre eux Gauvain, neveu de Lantenac et fils spirituel de Cimourdain, aristocrate passé au peuple, que Cimourdain fera guillotiner pour avoir permis la fuite de Lantenac et qu'il suit aussitôt dans la mort. «Au moment où la tête de Gauvain roulait dans le panier, Cimourdain se traversait le coeur d'une balle... Ces deux âmes s'envolèrent ensemble, l'ombre de l'une mêlée à la lumière de l'autre.»
«Gilliat se rejeta en arrière, mais put à peine remuer. Il était comme cloué. De sa main gauche restée libre il prit son couteau qu'il avait entre ses dents, et de cette main, tenant le couteau, s'arc-bouta au rocher, avec un effort désespéré pour retirer son bras. Il ne réussit qu'à inquiéter un peu la ligature, qui se resserra. Elle était souple comme le cuir, solide comme l'acier, froide comme la nuit... Brusquement une large viscosité ronde et plate sortit de dessous la crevasse... On distinguait au côté opposé de ce disque immonde le commencement de trois autres tentacules, restés sous l'enfoncement du rocher. Au milieu de cette viscosité il y avait deux yeux qui regardaient.Ces yeux voyaient Gilliat.Gilliat reconnut la pieuvre.»
L'Art d'être grand-père est un livre majeur par son ampleur, sa diversité, son architecture et l'entrelacement de ses thèmes, mais souvent ignoré du fait d'un titre réducteur qui suggère une succession de « recettes » pour séduire et amadouer les petits-enfants. Il s'agit en fait, comme toujours chez Victor Hugo, d'une somme qui se développe infiniment, et déborde sans cesse le cadre initial. Si le grand-père Hugo parle bien à ses petits-enfants et se réapproprie en leur nom le territoire de l'enfance (y compris l'apprentissage de la langue, les refrains et les chansons), l'oeuvre ne ressemble en rien à une suite d'enfantillages. Et c'est sans doute le message principal de ce recueil : la poésie destinée aux enfants se doit d'être de la poésie pour tous, avec sa part d'obscurité, son emportement, voire son érudition.
Qu'est-ce que le XIXe siècle a encore à dire et à apprendre au XXIe siècle ? Dans ces lettres, Victor Hugo stigmatise les injustices commises et subies par ses contemporains et prophétise une Europe véritablement unie, dont le progrès et la liberté sont les devises. Une lecture vivifiante, adressée au genre humain tout entier, où une indomptable passion politique se transcende en souffle poétique.
En imposant Hernani, chef-d'oeuvre du drame romantique, à la Comédie-Française, temple du classicisme, Victor Hugo fut à l'origine de l'une des plus célèbres batailles de l'histoire littéraire. «Tissu d'extravagances», fruit d'un «esprit humain affranchi de toute règle et de toute bienséance», selon la censure, Hernani marquait l'avènement d'un théâtre mariant le sublime au trivial et investi par le lyrisme, l'épique et la politique.
Drame historique retraçant l'accession à l'Empire de Charles Quint, comédie d'intrigue mettant en scène un roi, un vieillard et un bandit épris de la même femme, tragédie héroïque sous-tendue par la loi de l'honneur aristocratique, Hernani incarne le mélange des genres. Consacrant le triomphe de l'avant-garde artistique, la création de cette pièce flamboyante, au printemps 1830, entérinait la révolution française du goût.
Les livres I à IV d'un recueil poétique majeur de Hugo, suivi d'un parcours littéraire « Les Mémoires d'une âme ». Dans une édition conforme aux nouveaux programmes de français du lycée, incluant notamment des prolongements artistiques et culturels et un dossier Nouveau bac.
L'oeuvre À cinquante-quatre ans, Victor Hugo fait un premier bilan de sa vie: il est exilé, brisé par la mort de sa fille Léopoldine, hanté par le mystère de l'univers.
Tour à tour, lyrique, satirique, visionnaire, le poète amorce avec ce recueil une véritable révolution poétique.
Le parcours « Les Mémoires d'une âme » 10 poèmes pour analyser comment le poète romantique épanche son âme dans ses vers et y exprime les interrogations et les tourments de toute conscience.
La réflexion est organisée selon ce plan :
1. L'intimité d'un moi 2. L'attention aux autres 3. La tentation de l'ailleurs Le dossier Toutes les ressources utiles au lycéen pour étudier l'oeuvre dans le cadre des nouveaux programmes :
- un avant-texte pour situer l'oeuvre dans son contexte - au fil du texte, la rubrique « Des clés pour vous guider » - après le texte :
- des repères sur l'oeuvre - un groupement de textes complémentaires « Survivre à la mort d'un enfant » - des sujets types pour l'écrit et l'oral du nouveau bac français Des prolongements artistiques et culturels Sur le thème du romantisme en peinture, une sélection de 7 oeuvres, et des outils pour les analyser.
Et sur www.classiques-et-cie.com, en accès gratuit - le guide pédagogique (réservé aux enseignants), avec des informations complémentaire et tous les corrigés : des questionnaires au fil du texte, des sujets de bac, des lectures d'images - des extraits de l'oeuvre sonore réalisée avec HistOdio
«... Hugo, c'est l'histoire d'un homme qui souffre, s'échine, saigne, se fait cogner dessus par le destin, insulter par les hommes, méconnaître par les siens, pour tenir vraiment sa place, c'est-à-dire devenir, plutôt qu'un géant ou un ogre, un homme parmi les hommes. On imagine de loin Hugo comme un demi-dieu fabuleux, improvisant sur sa lyre en délire, un Grand Pan rataplan. Mais c'est d'abord un homme; pas tellement le bonhomme Noël du lyrisme français:simplement un homme bon, courageux, et qui n'est si prodigieusement intéressant que parce qu'il est totalement désintéressé.[...] Lire Hugo, c'est faire le tour du monde et la conquête d'un siècle en quatre-vingts livres. C'est faire le tour d'un homme immense qui est aussi un homme grand...Le grand travailleur de la mer tend à la postérité cet immense coquillage de poèmes où nous entendons bruire les vagues et l'immensité. Il se fait homme-océan. Dans la prison de l'exil, il a ses coudées franches. Les courtisans des Tuileries sont peut-être à l'étroit. Hugo, lui, se sent au large. Au grand large.»Claude Roy.
La reine d'Espagne exile don Salluste pour avoir séduit une de ses suivantes et refusé de l'épouser. Afin de se venger, celui-ci substitue son valet Ruy Blas à un grand seigneur et fait du laquais le Premier ministre. Avec un dossier étudiant le drame romantique, théâtralité et romanesque, personnages et mélancolie.
« Mémoires d'une âme » selon l'expression du poète lui-même, le recueil des Contemplations déploie un panorama puissant de l'expérience humaine. Des enthousiasmes, éblouissements et passions qui l'animent aux douleurs qu'engendrent le deuil et l'exil, en passant par ses méditations esthétiques ou philosophiques, Hugo sonde en profondeur les mouvements les plus subtils de sa conscience, livrant un chef-d'oeuvre du romantisme poétique, universel et intemporel.
Dans le volume, de nombreuses activités d'appropriation et d'étude de la langue, ainsi qu'un cahier photos et un groupement de textes en lien avec le parcours associé « Les Mémoires d'une âme » (Nouveaux programmes, Bac 2020).
«Quoi que fassent ceux qui règnent chez eux par la violence et hors de chez eux par la menace, quoi que fassent ceux qui se croient les maîtres des peuples et qui ne sont que les tyrans des consciences, l'homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d'accomplir son devoir tout entier.La toute-puissance du mal n'a jamais abouti qu'à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l'étouffer. Elle se fait insaisissable à la compression; elle se réfugie d'une forme dans l'autre. Le flambeau rayonne; si on l'éteint, si on l'engloutit dans les ténèbres, le flambeau devient une voix, et l'on ne fait pas la nuit sur la parole; si l'on met un baîllon à la bouche qui parle, la parole se change en lumière, et l'on ne baîllonne pas la lumière.Rien ne dompte la conscience de l'homme, car la conscience de l'homme, c'est la pensée de Dieu.»
Cette section des Contemplations contient certains des textes les plus connus de la poésie française. En pleurant la disparition de sa fille Léopoldine, Hugo interroge la condition humaine et, pathétique, interpelle Dieu : il atteint à l'universalité et à l'intemporalité.
Notions littéraires : le vers.
Contextualisation : le discours autobiographique, depuis Rousseau jusqu'au XXIe siècle.
Histoire des arts : Les Contemplations, une nouvelle conception de la poésie ; le romantisme ; la représentation de la mort.
Oeuvre d'art étudiée : Chatillon