Dans un aéroport, une femme attend : son époux s'est absenté un instant. Ismaïl est chirurgien, Médée est sculpteuse. En escale à Paris, ils partent pour Sydney, mais l'embarquement de leur vol vient d'être clôturé, Ismaïl ne reviendra pas, et Médée se fige.
Mariée depuis vingt-cinq ans, Médée n'a cessé de célébrer leur couple, comblée par la naissance de ses enfants, assumant sa vie de mère et l'édification d'une oeuvre remarquable, elle ne pouvait pas imaginer une telle chute. Immobile, elle va circonscrire le sas où l'a placée la violence de l'abandon, et s'installer dans une chambre de l'hôtel attenant à l'aéroport.
Sur un fil, funambule, Médée s'apprête à traverser le miroir. Car plus fortes que son corps dévasté, que ses sombres pensées, ses mains vont se saisir encore une fois de la dramaturgie humaine, d'une boule de terre extraire le geste, la trahison, et dès lors les comprendre. Ainsi apparaît la puissance d'une femme, sa résilience, et l'échappée absolue que va lui offrir son art.
Un chirurgien très respecté abandonne son épouse dans un aéroport. Il disparaît lors d'une escale alors qu'ils partent ensemble pour Sydney. Cette femme anéantie est sculpteur, sa pratique la sauvera.
Ce livre explore ce qui, dans la vie d'un homme capable d'un grand amour, peut générer une telle lâcheté. Un magnifique roman sur les hommes, sur ce que leur mère et leur milieu leur lèguent ou leur imposent - ces empreintes, ces failles originelles dépassant de très loin l'exaltation du désir qui accompagne nos vies.
Dans un grand sac de toile se trouvent toutes les photos de famille de Sara. Entourée de ses deux fils, elle pioche au hasard - et pour leur plus grand plaisir - les images du passé, retrouvant avec eux les temps heureux du Maroc à l'orée des années 1970. Chaque visage, chaque scène ouvre en elle un récit, parfois nostalgique, souvent politique ; une lecture de ce pays revisité par son regard de femme indépendante, comme le furent avant elle et d'une autre façon sa mère et ses grand-mères.
Après son divorce, khadija, une jeune architecte de trente-cinq ans, retourne vivre dans la maison de son père, au maroc.
Dans ce territoire de l'enfance et des souvenirs, une fête se prépare : le frère de khadija se marie et la famille s'apprête à accueillir la nouvelle épousée. sans cesse renvoyée à son échec, khadija souffre en silence.
Elle trouve une alliée en la personne de sa cousine malika. complices depuis toujours, elles questionnent ensemble leur passé et leur éducation pour tenter de comprendre ce qui plonge khadija dans l'humiliation et la culpabilité.
C'est dans une langue extrêmement maîtrisée, souvent empreinte de poésie, que yasmine chami-kettani évoque l'importance de la mémoire méditerranéenne et de la culture religieuse dans la vie de ces femmes qui en sont, parfois malgré elles, les dépositaires.
Ce nouveau livre fait suite à l'ouvrage Asmara Dream publié en 2009. Après l'Erythrée Marco Barbon a "exploré", à l'occasion de plusieurs séjours en 2010, la ville de Casablanca avec son appareil Polaroid. On retrouve dans les photographies cette ambiance si particulière, intemporelle et silencieuse. Son premier contact avec Casablanca s'est fait, par la mer :
Qu'il a découvert un matin d'été en venant de Dar Bouazza. Il lui semble d'ailleurs que l'océan soit omniprésent dans l'âme de cette ville et dans le caractère de ses habitants - échoués ici de tous les coins du pays comme des naufragés sur une côte inconnue. Au travers des pages le lecteur déambule entre l'architecture, les personnes en attentent et le littoral.