Filtrer
donatien grau
-
Copistes
Chiara Parisi, Donatien Grau, Jean-Pierre Cuzin, Sophie Bernal, Nicolas Marbeau
- Centre Pompidou Metz
- 5 Juin 2025
- 9782359830804
Présentation d'une centaine de créations originales d'artistes français ou internationaux, dans une pluralité de médiums, réalisées comme des copies d'oeuvres conservées dans les collections du musée du Louvre. Ce projet permet de mettre en valeur la tradition des copistes ainsi que ce geste de décodage, d'investigation et de compréhension qu'est la reproduction.
-
De quoi est-on le nom ? De quoi est-on fait ? Donatien Grau, grand érudit et figure emblématique du monde de l'art, de la mode et de la littérature, dresse par touches successives un autoportrait constitué par des souvenirs personnels, familiaux, mais surtout par les hommes et femmes qu'il a connus, croisés, fréquentés, qu'il admire, et qui lui renvoient les facettes de ce qu'il est, ou qu'il est devenu progressivement.
Un livre généreux, fait d'exercices d'admiration, où l'on s'amuse à deviner et à reconnaître les personnalités, dont certaines très connues (David Hockney, Marc Fumaroli, George Steiner) mais jamais nommées. Ces portraits sont aussi une fresque de l'époque contemporaine, où le génie dialogue souvent avec la vanité, et où le temps est un sable fin qui échappe à qui veut en faire provision dans ses mains.
Dès lors, le livre est une grande plaque de marbre où vient se graver tout un monde dont on veut garder trace, pour transmettre les battements du coeur.
Un autoportrait mené tambour battant. -
Yan Pei-Ming : entretien avec Donatien Grau
Donatien Grau, Yan Pei-Ming
- Manuella Éditions
- 6 Octobre 2023
- 9782490505494
L'entretien rétrospectif de l'artiste Yan Pei-Ming réalisé par Donatien Grau évoque le parcours du peintre, dévoile sa vie entre la France et la Chine, sa carrière de peintre et revient sur le contexte de création de ses oeuvres.
-
Olivier Py nous livre un ensemble de textes autour de ses positions artistiques et politiques sur la culture et le théâtre. La culture, universelle, elle seule capable d'abolir l'ère virtuelle de la finance, et le théâtre, qui redonnera le sentiment de la présence au monde par la parole.
L'essai d'Olivier Py se compose de trois textes de commande et d'un texte inédit. Ils développent tous un thème fondamental (l'art, l'éducation, le politique, l'universalisme) se répondant dans la volonté de faire un théâtre engagé dans le monde contemporain, en lutte contre la misère culturelle.
Ainsi De l'art répond à la question posée par le Musée d'Art Contemporain du Val-de-Marne en 2006 : l'art peut-il se passer de commentaire(s) ? L'occasion pour l'auteur de poser ses assises sur le marché de l'art et sur le consumérisme ; d'inviter le lecteur à prendre conscience de la perte du désir. Sans appel, Olivier Py répond "tout ce qui peut-être fait deux fois est sans valeur." Dans sa leçon inaugurale, datant de 2009, au Théâtre National Populaire, il questionne l'enseignement du théâtre au collège et au lycée en posant trois conditions préalables : se délivrer de l'addiction au virtuel, penser son histoire en termes de destin et, enfin, se réapproprier sa propre langue. Le théâtre, d'après lui, permettrait alors de déjouer l'enivrement des paradis virtuels (la télévision, les jeux vidéos, la surenchère médiatique) et permettrait d'entrer dans un espace de connaissance de soi et du monde.
Cette vision fait écho à son discours de l'Université d'été du Parti Socialiste en 2010 (titré Du Politique) dans lequel Olivier Py définit plus précisément les conditions d'un autre rapport au monde. Il exhorte la politique à sortir de l'ère financière, pour rentrer dans l'ère culturelle. Pour lui, la lutte ne se situe plus dans une lutte des classes, mais dans un combat confondant tous les individus, finalement égaux devant la misère culturelle. La culture et l'éducation formant ici deux notions indissociables, tels les piliers d'une société éclairée.
On en vient alors à la question de l'universalisme, dans un texte inédit de 2012 qui développe l'idée du désir de reprendre la parole et, par conséquent, le destin humain, dans un répertoire littéraire et artistique qui se veut universel. Olivier Py prône alors la diversité et non l'uniformisation. Il développe, à travers son interprétation de l'esthétique kantienne, le concept du sublime. Autrement dit, une tempête artistique à laquelle nous devrions tous adhérer.
-
Néron en Occident, une figure de l'histoire
Donatien Grau
- Gallimard
- Bibliothèque Des Idées
- 15 Octobre 2015
- 9782070143672
Tiberius Claudius Nero naît en 37 de notre ère, arrive au pouvoir en 54 et meurt en 68, à trente et un ans. Dernier descendant d'Auguste, fils d'Agrippine, il est adopté par Claude, a Sénèque et Burrus pour conseillers, instaure un pacte social et politique; sous son règne brûle Rome, sont persécutés pour la première fois les chrétiens, se trouve sans cesse révélée l'instabilité de l'Empire. Renversé par les militaires, il est contraint de se suicider. Ce ne sont pas ces seuls traits qui provoquent la passion. C'est la débauche, l'inceste avec la mère, le meurtre des deux épouses, les suicides imposés en série, la mise en scène d'un empereur en chanteur d'opéra, l'union avec les hommes. La figure de Néron a traversé l'histoire entière de l'Occident et inspiré au travers des siècles l'épigraphie, la numismatique, la littérature, l'art, et jusqu'au cinéma. Ce sont les péripéties de cette figure que retrace ici Donatien Grau. À l'interrogation «Qui est Néron?», trop ambitieuse et finalement stérile du fait de l'absence de sources intimes, l'auteur préfère «Qu'est-ce que Néron?», cherchant à démêler, plutôt que les bribes d'un savoir impossible, les fils d'une construction foisonnante et unique dans la tradition occidentale. Ce faisant, il ouvre un accès paradoxal aux arcanes de l'Occident, ses songeries les plus noires, comme ses rêves de lumière.
-
La magie du musée
Donatien Grau, Alexandro Jodorowsky, Philippe de Montebello
- Manuella Éditions
- 17 Septembre 2021
- 9782490505326
Ce livre est un entretien entre Alejandro Jodorowsky et Philippe de Montebello sur l'expérience vécue de l'art dans le musée.
Dans cet échange instructif et passionné entre ces deux fi gures éminentes, l'entretien aborde tout d'abord le rôle du musée, de ses origines à aujourd'hui à travers son histoire, et évoque aussi les enjeux du marché de l'art, ainsi que la question de la place de l'art contemporain dans le musée. Le débat central devient ensuite celui de la question de l'art dans le musée.
En quoi consiste l'expérience de l'oeuvre ? Et comment peut-on la rendre perceptible dans l'espace du musée ? Si pour l'artiste qu'est Alejandro Jodorowsky l'art doit guérir l'humanité, Philippe de Montebello, dans son rôle de conservateur et d'amateur d'art, évoque l'expérience de l'oeuvre comme l'expérience du regard à travers le temps passé à la contempler. Et si la magie du musée consistait en cet optimisme qui y pénètre, et où l'on trouve le dépassement de soi ?
-
Azzedine Alaïa a marqué l'histoire et le système de la mode. Toute sa vie, il s'est battu contre l'accélération du temps, le fait que les artistes et les créateurs n'aient plus l'espace de réaliser des oeuvres nouvelles, qu'ils n'aient plus le temps de vivre, et avec eux chacun d'entre nous. Pendant les cinq dernières années de sa vie, avec son proche Donatien Grau, il a invité ses amis de toutes les générations, de trente à quatre-vingt-dix ans, architectes, actrices, danseuses, chanteur d'opéra, écrivains, philosophes, légendes de mode, d'art, de design, de cinéma, à venir ensemble prendre un moment et donner l'exemple, parler de leur rapport au temps, de la façon dont ils pourraient créer et vivre mieux.
Avec la participation notamment de Jean Nouvel et Claude Parent ; Blanca Li et Rossy De Palma ; Jérôme Batout et Bettina Graziani ; Jean-Claude Carrière et Julian Schnabel ; Isabelle Huppert et Robert Wilson ; Michel Butor et Tristan Garcia ; Adonis et Alejandro Jodorowsky ; Emanuele Coccia et Carla Sozzani ; Charlotte Rampling et Olivier Saillard.
-
La mémoire numismatique de l'empire romain
Donatien Grau
- Les Belles Lettres
- 4 Février 2022
- 9782251452395
Nous écrivons l'histoire politique de l'Empire romain avec des lambeaux de texte. Nous nous fondons sur une bibliothèque lacunaire pour tisser les récits de notre civilisation. Et pourtant, nous avons à notre disposition un texte quasi intégral et qui émane directement de l'autorité impériale : la monnaie.
Aucune autre entité de l'histoire humaine n'a produit un corpus aussi cohérent, aussi structuré, que l'Empire romain. Cet ouvrage entreprend, pour la première fois, de le considérer comme un texte autonome, c'est-à-dire relié aux autres formes de discours publics, notamment l'épigraphie, la glyptique et la statuaire, mais aussi appartenant à son propre espace, et surtout, presque complet.
Mobilisant les derniers apports de l'histoire économique et financière des mondes anciens et de l'histoire des images, cette recherche en radicalise les leçons pour ouvrir un nouveau champ : celui de l'étude du monnayage impérial comme texte. Ce texte, par son unité conservée, permet de penser la structure même du régime impérial, et d'accéder au discours de l'Empire, à son autobiographie, au travers et au-delà de chaque règne. On découvrira dans ce livre de nouvelles approches du monnayage, sous la forme d'études de cas ; on se rendra compte de la présence, dans le monnayage même, d'une méthodologie textuelle ; on pourra lire, pour la première fois, un rassemblement de sources impériales et ainsi contredire un lieu commun trop fréquent, selon lequel le monnayage romain n'apparaissait pas dans les sources épigraphiques et littéraires.
La contribution la plus importante de La mémoire numismatique de l'Empire romain, cependant, est méthodologique : en associant méthodes philologique, iconographique et analyse littéraire, c'est l'étude du discours impérial lui-même qui est ici proposée.
-
La parole au miroir
Donatien Grau, Pietro Pucci
- Les Belles Lettres
- Essais
- 9 Septembre 2022
- 9782251453156
Reprenant les textes du canon, d'Homère à Platon, en passant par Hésiode, les Hymnes homériques, la poésie lyrique, Eschyle, Sophocle, Euripide et Aristophane, Donatien Grau et Pietro Pucci invitent à un voyage au travers de cette littérature que l'on pense si bien connaître. Étudiant aussi bien des extraits célèbres que des textes moins connus, ils permettent de percevoir une sensibilité qui traverse toute cette poésie : dans ce monde où le poète est l'interface entre monde divin et monde humain, la parole est poétique et sacrée. Au travers de ce corpus, ils reprennent une histoire bien connue, celle de l'évolution de la poésie à la philosophie, et en offrent une lecture neuve, où l'on voit comment la parole poétique n'a cessé de miroiter : et que c'est dans ces miroitements qu'il est possible de déceler le propre de la poésie grecque, de chaque oeuvre, et de la poésie dans son ensemble.
-
Pierre Guyotat est une figure majeure, avant même Tombeau pour cinq cent mille soldats et bien au-delà, de la mémoire la guerre d'indépendance algérienne. Idiotie est l'une des oeuvres récentes les plus importantes sur ce sujet. C'est le fait de la guerre, vécue en appelé jugé récalcitrant et mis au cachot, mais aussi des voyages post-indépendances, de la rencontre avec la langue, la géologie, la faune et la flore algériennes, de la défense publique de Mohammed Laïd Moussa. Les fictions, les carnets sont marqués par l'empreinte des corps, des langues, de la terre algériens.
Guyotat contribua aussi à établir, dans la création et l'action publique, des relations nouvelles, post-indépendance, à l'Algérie, ses auteurs, et les personnes qui en étaient originaires également en France.
Cet ouvrage offre la parole à des figures de la recherche et de la création issues d'Algérie, de France et d'ailleurs. Il permet de découvrir un regard unique sur l'Algérie, affectueux et savant, celui d'un des plus grand auteurs de langue française. -
Calder - Picasso
George Baker, Donatien Grau, Chus Martinez, Jed Perl, Alexander S. C. Rower, Bernard Ruiz-Picasso
- Skira Paris
- 10 Avril 2019
- 9782370741073
Deux maîtres en dialogue.
Alexander Calder (1898-1976) et Pablo Picasso (1881-1973) ont renouvelé notre façon de percevoir. En explorant des thèmes figuratifs comme abstraits, le catalogue d'exposition Calder-Picasso étudiera l'expression du « vide-espace » dans les oeuvres de ces deux artistes, dans leurs résonances et leurs différences. L'ouvrage s'appuiera sur les traces tangibles d'une relation entre les deux hommes, leurs points communs, leurs rencontres, leurs collaborations artistiques et les confrontations de leurs oeuvres ; ces éléments seront sous-jacents au fil de l'exposition, qui proposera une lecture synthétique et métaphorique de l'oeuvre des deux créateurs fondée sur le tracé du vide comme matrice.
S'inscrivant dans la modernité au xxe siècle, Calder et Picasso placent au coeur de leur pratique l'expérience directe et personnelle du spectateur, en lui donnant accès à des perspectives obscures voire illusoires. Le catalogue est conçu comme une somme scientifique rassemblant les connaissances sur les relations entre les deux artistes et la lecture de leurs oeuvres respectives à travers le vide comme prisme à l'analyse des tensions conceptuelles et formelles sur lesquelles repose la création de ces deux artistes majeurs du xxe siècle.
-
"D'autres pourraient proposer des récits différents, et j'aimerais qu'avec leurs connaissances, l'intersection de leur vie avec celle d'Azzedine, dont il avait su discerner bien avant tout autre combien elle serait fructueuse, ils écrivent une pièce de la Vie Alaïa. Mon métier d'historien m'a appris que, si l'on croit en la biographie, une personne, quand elle meurt, est à jamais inconnaissable en elle-même - si tant est que l'on puisse jamais connaître quiconque -, surtout si elle n'a laissé aucun discours, pas de mémoires. Azzedine, climatique, couturier, ne l'a pas fait. J'ai ici rassemblé quelques pièces, en témoin. L'inventaire de la Fondation, complet de tout y compris du plus modeste, permettra de compléter, d'en dire davantage sur cette vie au nom d'un homme qui la donna à toutes." Donatien Grau
-
Puisant ses sources aussi bien aux origines de la pensée occidentale, de Platon à la Renaissance, que dans l'art, la littérature, la philosophie et les séries télévisées d'aujourd'hui, cet essai invite à repenser notre quotidien dans une époque où on n'a jamais autant lu et écrit mais où, paradoxalement, les livres ne forment plus qu'une partie minoritaire de cette vaste bibliothèque à ciel ouvert qu'est notre monde.
A rebours d'un pessimisme ambiant qui prêche la fin de la lecture, Donatien Grau rappelle l'omniprésence du texte dans notre vie : sur internet, nos téléphones, nos ordinateur mais aussi sur les murs ou au travail. Difficile d'imaginer une journée sans lire... Pourtant, enfermés dans notre univers digital, nous avons cru à la nouveauté radicale de notre temps. Un temps où la lecture et l'écriture seraient devenues le pré-carré de quelques professionnels. Il n'en n'est rien et tout l'enjeu de cet essai est de retracer l'histoire de ce malentendu, de revenir sur l'opposition stérile fixée par la tradition entre philologie et philosophie, et de mettre en évidence des cas contemporains de lecture hors des livres mêmes. Peut-être alors pourrons-nous de mieux appréhender le sentiment de perte, d'abandon, de désarroi qui s'est imposé dans nos existences. Une existence où la séparation entre haute culture et culture populaire n'a en soi plus de sens, mais où les grandes oeuvres demeurent.
-
Le musée transitoire
Emmanuele Coccia, Donatien Grau
- Klincksieck
- Hourvari
- 12 Avril 2018
- 9782252041178
En 1990, Carla Sozzani, grande figure de la mode, a fondé 10 Corso Como, espace hybride, entre galerie, boutique, restaurant, librairie, et destination, pour lequel fut créée l'appellation « concept store » ; depuis, 10 Corso Como s'est étendu à Séoul, Pékin, Shanghai, et New York. Le philosophe Emanuele Coccia et le philologue Donatien Grau ont examiné les traits de ce lieu devenu une institution, pour souligner combien il met en mouvement des catégories centrales de notre temps - aussi bien économiques que politiques et culturelles - telles que la mode, le contemporain, ou le « global ». Ils nous invitent à les repenser les unes par rapport aux autres et, par le même biais, à envisager un nouveau rapport, plus fluide, des institutions les unes aux autres - jusqu'à celles qui semblent les plus éloignées, et les plus conflictuelles - telles que la boutique et le musée. Se faisant, ils interrogent notre rapport aux objets et au lieu, fondé sur une forme de sacralité humaine réinventée, hors des limites posées par la destination immédiate des choses.
-
Après la crise ; états contemporains de la photographie
Collectif
- Diaphanes
- 31 Octobre 2019
- 9782889280490
Après la crise constitue une plate-forme internationale de discussion entre artistes, écrivains, théoriciens, curateurs et historiens questionnant le statut même de la photographie aujourd'hui, notre relation à l'image, ainsi que les dimensions politiques et culturelles de celle-ci, à partir d'une mise en perspective de l'image photographique contemporaine à l'ère numérique avec la crise de la représentation à l'époque de la naissance de la photographie.
Les contributeurs viennent aussi bien de la théorie critique, du roman, de la performance, de la photographie de mode, des musées, du film et du design, mais ils abordent chacun la question du support photographique. Dans leurs conversations, l'histoire de la photographie et sa pratique contemporaine ne sont jamais séparées : la photographie est conçue en dehors du cadre limité de notre obsession du numérique. En comparant la situation actuelle des images photographiques avec la crise vécue par la représentation à l'époque de la naissance de la photographie dans les années 1820 et 1830, nous comprenons qu'il faut mettre en perspective la radicalité de notre relation à l'image photographique. Nous pouvons ressentir le fardeau existentiel d'être entouré d'images, tout en essayant de mieux comprendre la profondeur historique d'un questionnement qui a commencé bien avant la génération actuelle qui se livre à des interrogations cruciales de notre époque en termes de politique, de culture et de créativité. Cette crise de la représentation est peut-être arrivée à sa fin et a été remplacée par un nouvel état du monde dans lequel la concurrence entre peinture et photographie n'est plus le seul et unique problème.
-
Des couleurs vives et des compositions spontanées, un espace imaginaire spirituel à la fois intime et contemplatif, des traces de voyages intérieurs, au seuil du monde visible et du monde invisible, une offrande de bonheur aux couleurs du monde, des champs de fenouil sauvages, Cyprès plantés en rideaux brise-vent, arbres-passeurs des âmes, être surpris par ce que j'ai fait.
Joseph Dadoune
-
Pierre Guyotat
Collectif
- Classiques Garnier
- Ecrivains Francophones D'aujourd'hui
- 6 Avril 2022
- 9782406128786
Ce premier livre collectif consacré à Pierre Guyotat rassemble les participations de chercheuses et chercheurs de premier plan, ainsi que d'artistes et auteurs reconnus internationalement. Il n'en fallait pas moins pour comprendre cette oeuvre sans équivalent, qui a transformé la langue française.
-
Titres ; une histoire de l'art et de la littérature modernes
Donatien Grau
- Klincksieck
- 22 Novembre 2019
- 9782252043349
Cette étude entreprend d'analyser, pour la première fois, la façon dont des protagonistes de l'art et de la littérature modernes intitulèrent leurs oeuvres.
Si c'est au milieu du XIXe siècle que les peintres commencent à donner à leurs oeuvres des noms qui sont davantage que des titres de convention, l'histoire a commencé bien plutôt pour les écrivains et les poètes. Des années 1890 aux années 1920, c'est le récit d'une émulation entre le mot et l'image qui est ici raconté. Avec les titres, et face à des oeuvres qui se font de plus en plus abstraites, la question du langage est toute entière en jeu, et la façon dont le tableau, le poème, le recueil ou le roman entre dans la sphère publique. Le sujet des titres s'avère un enjeu central de la politique de l'art au tournant du XXe siècle.
Mettant en parallèle et en relation les pratiques développées par Paul Gauguin et Alfred Jarry, Paul Cézanne et Émile Zola, André Gide et Henri Matisse, Guillaume Apollinaire et Pablo Picasso, Francis Picabia et Tristan Tzara, André Breton et Max Ernst, Donatien Grau met au jour une polarité entre deux lignées, l'une accordant à la forme employée, poème ou tableau, toute son attention, avec un refus du contexte, l'autre voyant dans l'oeuvre d'art picturale ou littéraire une matrice politique, n'existant que dans la relation à l'espace public.
Examinant aussi bien des chefs-d'oeuvre que des documents méconnus et inédits, tout en prenant en compte les cheminements individuels de chaque figure évoque cet ouvrage propose une nouvelle généalogie des pratiques littéraires et picturales, écrite à la lumière des titres. En effet, la nomination par les peintres et écrivains de leurs oeuvres, source de bien des inventions se révèle être l'outil majeur qu'ils partagent: image et texte portent également des titres, et c'est un signe de la liberté de l'artiste moderne que de pouvoir les concevoir. La prise au sérieux des titres modernes pourrait bien offrir la clef de compréhension des rapports intimes entre les arts dans une époque canonique, où reste encore à découvrir.
-
À l'automne 2014, le grand artiste californien Paul McCarthy réalisa une exposition majeure à Paris. Cette exposition s'articula autour d'un projet réalisé à la Monnaie de Paris, The Chocolate Factory (« l'usine de chocolat »), et d'une oeuvre monumentale qui fut montée sur la place Vendôme R Tree. Quelques jours après, l'oeuvre fut intentionnellement dégonflée, et l'artiste agressé. Cette oeuvre devint alors l'une des plus célèbres du monde, car elle interrogeait notre rapport à l'espace public. On la vit sur toutes les chaînes de télévisions, dans tous les journaux, de la presse française au New York Times.
L'oeuvre de Paul McCarthy dans son ensemble n'a jamais cessé de mettre en question nos conventions, et de soulever les problèmes essentiels de notre vie : notre liberté, la relation que nous avons à notre corps, à la société de consommation, au pouvoir. L'artiste, s'il est capable d'une intervention musclée dans l'espace public, comme il le fit sur la place Vendôme, fut aussi, pendant vingt ans, professeur à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où il introduisit la théorie critique.
Il avait ainsi invité l'universitaire Donatien Grau à ouvrir, en dialogue avec lui, son exposition en forum, pour permettre à des voix puissantes et singulières, de venir s'y exprimer, en consonance avec les préoccupations qui sont les siennes. Pendant près de quatre mois, d'octobre 2014 à janvier 2015, on y parla des criminels, de l'avant-garde, de la subversion, de la fabrication du chocolat, de numismatique antique, de Donatello et de Ghiberti, d'histoire de l'art américain, du statut métaphysique des choses, du rapport entre roman et philosophie, de l'origine de nos sensations, et on y débattit de l'importance d'une oeuvre qui avait, comme rarement, touché l'espace public. Y vinrent s'exprimer certaines des plus éminente figures dans des domaines qui allaient du journalisme indépendant à la pensée, voire la chocolaterie.
Ce sont ces interventions qui sont ici données à lire. On y découvre, d'un entretien à un autre, les enjeux de l'art dans nos vies, et de cette intervention artistique qui représenta un véritable événement dans la vie publique. On y sent, comme le souligne dans sa préface Fleur Pellerin, qui fut ministre de la Culture quand l'exposition eut lieu, l'extraordinaire vitalité de la vie intellectuelle française : il est donné au lecteur de découvrir, en quelques dizaines de pages, la recherche en train de se faire en philosophie, en politique, en littérature, du fait de l'invitation d'un artiste. Ce qui en ressort est à la fois la résultante d'un grand moment dans l'histoire contemporaine de l'art, le portrait multiple d'une oeuvre forte, et une entrée privilégiée dans certaines des propositions les plus remarquables exprimées aujourd'hui dans le champ de la pensée.
-
J'étais plus américain que les Américains : Sylvère Lotringer en conversation avec Donatien Grau
Donatien Grau, Sylvère Lotringer
- Diaphanes
- 17 Juin 2021
- 9782889280803
Sylvère Lotringer qui, dans les années 1970, importa aux États-Unis la French Theory avec Semiotext(e), retrace son parcours au fil de conversations avec Donatien Grau.
Au milieu des années 1970, Sylvère Lotringer a créé Semiotext(e), un groupe philosophique devenu magazine puis maison d'édition. Depuis sa création, Semiotext(e) est le lieu de rencontres libres : John Cage lisant Nietzsche, à travers Deleuze ; punk et philosophie; la possibilité de sexualités et de politiques alternatives ; le dialogue immédiat entre artistes et philosophes. La vie artistique et intellectuelle américaine des cinquante dernières années en est largement tributaire. Le modèle de la revue et de la maison d'édition tourne essentiellement autour de la notion de collectif, et leur créateur Sylvère Lotringer s'est rarement livré à la continuité de son parcours personnel : son existence d'enfant caché pendant la Seconde Guerre mondiale ; l'expérience libératrice puis traumatisante du collectif dans le kibboutz ; son activisme parisien dans les années 1960 ; son temps d'errance, qui le mena, par Istanbul, aux États-Unis ; et puis, bien sûr, ses années américaines, la façon dont il mêlait sa vie nocturne à l'expérimentation formelle qu'il a inventée avec Semiotext(e) et avec ses cours.
Depuis le début des années 2010, Donatien Grau a pris l'habitude de rendre visite à Sylvère Lotringer lors de ses voyages à Los Angeles ; certains de leurs dialogues ont été publiés ou tenus en public. Ceux-ci nous donnent accès à la vie de Sylvère Lotringer, ses amitiés, ses choix, son admiration pour certains des plus grands penseurs de notre temps. Les conversations montrent des éclats de vie, des traces d'un voyage, à travers les textes et l'existence elle-même, avec une intensité rare.
-
Jean nouvel / claude parent, musees a venir
Grau Donatien
- Actes Sud
- Arts
- 6 Janvier 2016
- 9782330056865
Jean Nouvel-Claude Parent : musées à venir nous propose de découvrir quatre projets de musées non réalisés de Jean Nouvel, ainsi que quatre projets de son maître, Claude Parent.
-
Le dernier château ; sur la donation Michael Werner
Donatien Grau
- Manuella Éditions
- 17 Octobre 2012
- 9782917217337
Le destin de Michael Werner, galeriste de renommée internationale et collectionneur éclairé, est intimement lié au courant de la peinture allemande représenté par Georg Baselitz, Jörg Immendorf, Markus Lüpertz et A. R. Penck.
La donation d'un ensemble exceptionnel de sa collection au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris est un geste unique dans l'histoire de l'art contemporain. Unique par la qualité et le nombre d'oeuvres concernées - toutes reproduites dans cet ouvrage -, mais aussi par le fait que cet ensemble quitte son territoire d'origine pour rejoindre une institution française.
Parti à la rencontre de Michael Werner dans son château de Märkisch Wilmersdorf, Donatien Grau retrace l'itinéraire de l'un des acteurs déterminants de l'histoire de l'art de ces cinquante dernières années et analyse avec acuité les enjeux historiques, politiques et artistiques de sa donation. -
Situé dans Rome, ville, par l'Antiquité, de l'histoire et non de la fiction, par le catholicisme, de la religion et non du roman, ce genre a été ouvert par Madame de Staël avec Corinne ou l'Italie (1807). Il compte parmi ses pratiquants des auteurs majeurs tels que George Sand, Alexandre Dumas, les Goncourt, Paul Bourget, Emile Zola, André Gide, Jules Romains, Marguerite Yourcenar, Paul Morand, Michel Butor, et d'autres encore à découvrir ici.
Le roman romain s'établit comme un genre à part entière, s'opposant à la tradition moribonde, au début du XIXe siècle, du Voyage et de son récit, et prenant en compte la modernisation de Rome, qui passe d'à peine cent mille habitants au début du XIXe siècle, à deux cent mille en 1870, un million sous le fascisme, et deux millions dans les années 1960. La prise en compte romanesque de la Ville est comme une manière de se confronter à la modernité.
Il ressort de cet ouvrage la façon dont la littérature française s'est saisie de Rome par le roman afin de se confronter à ses propres interrogations, par le biais du rapport historique à une ville qui est aussi un modèle de civilisation. Rome est alors à la fois la cité antique, qui fait rêver les écrivains, le coeur battant d'un catholicisme en question, et la capitale d'un nouvel état, l'Italie ; c'est aussi la seule ville jumelée avec Paris. Le roman romain permet d'élucider une interrogation de la modernité, de ses valeurs et de sa politique, au coeur de la littérature.
-
Paul gauguin ramblings of a wannabe painter
Donatien Grau
- David Zwirner
- 1 Novembre 2016
- 9781941701393
"La critique est notre censure..." Ainsi commence le virulent plaidoyer de Gauguin contre la critique d'art, Racontars de Rapin. Ecrit quelques mois avant sa mort en 1903, le texte ne fut publié qu'en 1951. Ce petit livre rassemble une nouvelle traduction anglaise du texte par Donatien Grau, un texte qui replace cet essai dans son contexte, ainsi que quelques illustrations.