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isabelle adjani
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50 ans après le chef-d'oeuvre de Truffaut, Laura El Makki nous raconte la véritable histoire d'Adèle H, avant sa folle errance outre-Atlandique. Sa source ? Le double journal tenu par Adèle, 22 ans, durant deux décennies sur l'île de Guernesey.
En décembre 1851, Victor Hugo, écrivain à la renommée déjà mondiale, pair de France, académicien et député, est déclaré ennemi public numéro un par Louis Napoléon Bonaparte, futur Napoléon III. Hugo choisit de fuir la France, précipitant sa famille dans l'inconnu et dans la précarité : les Hugo ont vendu tout ce qu'ils avaient avant de partir et sont arrivés sur les îles anglo-normandes avec quelques valises. L'exil devait être provisoire, il va durer vingt ans. Pour occuper la famille et ne pas dépérir, Hugo organise les journées de chacun : il s'initie à la photographie avec ses fils Charles et François-Victor qui entament des travaux d'écriture ; Mme Hugo débute une biographie de son mari ; Adèle, qui pratique assidûment le piano, est chargée d'écrire la chronique de leur quotidien. À Paris déjà, elle avait commencé à tenir son propre journal. Elle le poursuit donc, mais au nom des siens.
Ce sera le " Journal de l'Exil ", un document scrupuleusement rédigé par Adèle et relu, amendé et corrigé par tous les membres de la famille. Adèle attend avec impatience et anxiété les retours de son père ou de ses frères, elle craint parfois de se faire " gronder " pour avoir oublié un mot ou une phrase prononcés. Elle réfléchit beaucoup au style et veut suivre les conseils donnés par son père. Dans les marges, elle note des impératifs formels : éviter la lourdeur, choisir les détails. Parfois, en pleine nuit, son père frappe à la porte de sa chambre et pour lui donner une note à ajouter au journal. Voilà donc Adèle, vingt-deux ans en 1852, en mémorialiste, qui égrène le moindre événement, toutes les banalités d'une vie jadis grandiose et mondaine, et soudain réduite aux rares visites des amis. Scripte docile, elle écrit la parole des autres - des hommes surtout. Rarement la sienne.
Parallèlement à ce journal commun, il y a un journal intime écrit par Adèle à l'abri des regards. Ce journal s'épanouit dans des carnets retrouvés dans la liasse de documents appartenant à la Maison de Victor Hugo, entièrement rédigés dans une langue cryptée, le " charabia ", pour préserver l'espace de liberté si difficilement acquis. Il accueille une voix tout à fait différente, pleine d'humour, de désirs et d'excès. Une voix qui, au fur et à mesure des années, passe de l'excitation au désespoir. Adèle dit son envie de liberté et crie son étouffement. Elle s'interroge notamment sur sa relation avec son fiancé, Auguste Vacquerie, frère du mari de Léopoldine, l'autre fille morte noyée en 1843. Pour Adèle, c'est un amour d'adolescence. Pour Victor Hugo, c'est le gendre idéal. Il encourage sa fille à l'épouser car " c'est le rôle d'une femme ". Mais Adèle refuse : elle veut plaire et s'amuser. Dans ses carnets, elle raconte ses flirts avec le voisin John Rose ou avec le lieutenant anglais Albert Pinson, qui va bouleverser sa vie. -
Du côté de chez Marilyn
Olivier Steiner, Isabelle Adjani
- L'OBSERVATOIRE
- 2 Octobre 2024
- 9791032931776
Comment se raconter et vraiment parler de soi, quand on est une icône du cinéma ?
Deux voix. Deux femmes. Deux icônes. Mais une seule et même quête de vérité. Pour son premier livre, Isabelle Adjani, accompagnée par Olivier Steiner, orchestre une rencontre imaginaire entre Marilyn Monroe et elle-même, un tête-à-tête qui brise les barrières du temps et de l'espace.
Pénétrez dans une scène intimiste où une femme en robe noire vous attend. Vingt-quatre projecteurs de cinéma illuminent soudain une tour de Babel métallique, tandis que des voix se mêlent et se répondent. Mais qui parle ? Marilyn Monroe, Isabelle Adjani, ou les deux ?
Plongez dans ce ravissement, ce vertige, cette expérience littéraire où le mythe rencontre la réalité, où le visible s'efface devant l'invisible, et où les confessions intimes dessinent les contours d'une sororité éphémère. -
Isabelle Adjani, un mythe de l'incarnation
Arnaud Duprat
- Le Bord de l'eau
- Cine-Mythologies
- 11 Octobre 2013
- 9782356872623
« Je ne sais pas tout jouer. Et je ne le veux pas », a déclaré Isabelle Adjani. Nul doute que cette conception du métier relève d'une profession de foi tant l'actrice l'a respectée tout au long de sa carrière. Cependant, si Isabelle Adjani se tourne naturellement vers les héroïnes qui interpellent son imaginaire, sa filmographie présente un caractère unitaire dont l'explication est à chercher ailleurs que dans une simple typologie des personnages. En « constituant une parole » pour l'actrice, ces héroïnes entretiennent un lien intime qui les réunit au-delà de leurs personnalités contradictoires et de leurs histoires, souvent à travers une figure adverse, qui fait obstacle à un processus de développement personnel et d'affirmation de soi.
Dans cet ouvrage, nous revenons sur la filmographie d'Isabelle Adjani pour définir cette figure et interroger son importance au coeoeur de l'oeoeuvre, en la confrontant à d'autres grands motifs comme les amours tragiques ou la création artistique. Nous verrons notamment que le thème de la filiation peut évoquer de manière métaphorique la place occupée par les actrices au sein de la création filmique, entre créatrices affirmées et créatures marquées à jamais par l'empreinte d'un cinéaste pygmalion, d'autant plus que les relations qu'a entretenues Isabelle Adjani avec ses réalisateurs - depuis le regard fondateur de François Truffaut - ont plus d'une fois déterminé la création de ces oeoeuvres cinématographiques.
Dès lors, les films d'Isabelle Adjani sont traversés par une pensée. Selon la célèbre Politique établie par les Cahiers du cinéma dans les années cinquante, nous pourrions dire qu'Isabelle Adjani est un auteur. S'il ne fait pas d'elle un cas unique, ce phénomène a rarement été poussé aussi loin. Replongeons dans ces films pour faire surgir son auteur d'entre les mots et les images et rendre hommage à la pertinence et la puissance d'une démarche artistique, qui avec le temps a fait passer Isabelle Adjani du statut de star à celui de mythe.
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Les années Agnès b.
Myriam Chopin, Olivier Faron
- Editions de L'Observatoire
- 25 Avril 2018
- 9791032903216
« Il doit falloir une énergie et un courage immenses pour construire à coups de crayon une entreprise, une marque et un nom qui rayonnent dans le monde entier. C'est sans doute ça le style, c'est sans doute ça le talent : faire avec des petits riens un grand tout. » Isabelle Adjani.
On ne saurait rendre plus bel hommage à la personnalité et au parcours exceptionnels de la célèbre styliste qui, de sa naissance dans une famille bourgeoise versaillaise pendant la guerre à son projet d'ouverture d'un grand centre artistique au coeur de Paris, se confond avec cinquante ans d'histoire intellectuelle et culturelle française.
Dans les pas d'Agnès Troublé - devenue Agnès b. après son mariage avec l'éditeur Christian Bourgois -, revivez l'effervescence créatrice des années 1960 et 1970. Où l'on côtoie Gilles Deleuze, Roland Barthes, Patti Smith, Alberto Giacometti, Jean-Michel Basquiat, Keith Haring..., qui influencèrent à jamais la jeune femme, incarnation de la rébellion de mai 68.
Découvrez aussi l'extraordinaire success story de sa marque ; sa passion jamais démentie pour l'art contemporain, dont elle est l'une des plus grandes collectionneuses et mécènes françaises ; et, à travers les engagements humanitaires sans faille de cette « catholique de gauche », cinquante ans de lutte contre le mal-logement, le sida, ou encore la violence faite aux femmes.
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Depuis trente ans, Nathalie Garçon habille les femmes. Pour elle, la mode n'est qu'un jeu, un prétexte, une clé d'accès pour les comprendre. Ce livre regroupe des femmes de coeur et de tête. Toutes ont fait l'actualité, certaines ont eut un parcours semé d'embûches. Tendres ou joyeuses, ces dix actrices, écrivaines, créatrices de mode on accepté de poser avec leur vêtement fétiche dans le cadre somptueux de l'hôtel regina, à Paris.
Eva Darlan et son châle espagnol ; Charlotte Valandrey et son pull noir ; Chantal Thomass en costume masculin... mais aussi Isabelle Adjani, Frédérique Bel, Lio, Christine Orban, Hélène darroze, Charlotte dde Turckheim...
Au cours d'une conversation avec Nathalie Garçon, elles expliquent pourquoi elles ont choisi ce vêtement, ce que la mode représente pour elles, leur vision de la leur rapport à leur corps, à l'image... En fin d'album, le making of des 10 séances de pose est présenté.
Photos et interviews - comme des confidences entre amies - permettront de révéler une face cachée de la personnalité de ces femmes célèbres...