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jacques decour
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Essai sur l'Allemagne et la montée du nazisme écrit à la manière d'un reportage subjectif à partir de notes prises sur place. Jacques Decour le réalise à 20 ans suite à son départ pour Magdebourg dans le cadre d'échanges de professeurs entre l'Allemagne et la France avant l'arrivée d'Hitler. Il nomme la ville Philisterburg, autrement dit la capitale des philistins, bourgeois bornés et pédants.
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" S'il fallait au roman une moralité, ce pourrait être celle-ci : la révolte, la vie irrégulière, la drogue même ne sont pas moins décevantes, pour un garçon bien né, que le renoncement et le travail bourgeois.
Tout cela se ressemble, c'est à mettre dans le même sac ", dit Jean Paulhan du premier roman d'un jeune auteur (Jacques Decour a vingt ans), qu'il publie en 1930. Le Sage et le Caporal, c'est l'histoire de deux frères, deux jeunes bourgeois à la charnière de l'adolescence et de l'âge adulte, tout occupés, chacun de son côté, de trouver un sens à leur vie. L'un s'enfuit pour vivre sa vie, l'autre part pour se faire une situation.
Ils aiment, souffrent, se réfugient tour à tour, l'un et l'autre, dans la religion ou le banditisme... À défaut de se déclasser, l'aîné choisit la mort et le second se résigne à jouer le jeu social. Tout ceci est mené d'une plume alerte et changeante à travers nombre de scènes d'une drôlerie rare et pleine d'ironie.
D'un ton plus grave est le second roman : Les Pères (1936). Les pères, ce sont les aînés, tous ceux qui ont obtenu - au prix de quelles concessions ? - de vieillir, de vivre.
Le premier, père adoptif de Michel, voudrait lui laisser sa fortune que celui-ci refuse ; le deuxième lui apprendra à éveiller en lui, au-delà des débats de conscience, le " démon qui décide juste " ; le troisième enfin, père adopté par Michel, lui fait découvrir un moyen de se tolérer soi-même : savoir " se relier " aux autres hommes.
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