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Dapper
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Dana est noire, Kévin est blanc.
Mariés depuis peu, ils emménagent dans une nouvelle maison en Californie. Le jour de ses vingt-six ans, la jeune femme, prise d'un malaise, perd connaissance. Elle disparaît du salon, puis réapparaît quelques instants plus tard, couverte de boue.
Sans contrôler ni ses départs ni ses retours, Dana est propulsée au temps de l'esclavage et partage la vie de ses ancêtres dans une plantation du Sud.
Hallucination ? Cauchemar ? Le couple survivra-t-il à ces épreuves ?.
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Un cambriolage qui tourne au drame, le jeune steve harmon, probablement chargé par les membres de la bande des diablos de faire le guet à l'extérieur du drugstore et d'empêcher une éventuelle poursuite des voleurs, se retrouve derrière les barreaux.
La prison, un espace impitoyable oú le jeune steve fait l'apprentissage de la violence et de la solitude et doit, pour survivre, s'inventer un univers alternatif. dans l'attente de son procès pour homicide volontaire, il entreprend d'écrire le film de sa vie d'oú ressurgissent les figures paisibles et familières de son père et de sa mère, de son petit frère jerry rêvant de tourner le remake de batman et robin avec lui, et surtout celle de m.
Sawicki, son professeur de cinéma. dans ce récit complexe, à l'image de la psychologie de son personnage principal, walter dean myers revisite l'univers brutal et désespéré des adolescents noirs d'une amérique à deux vitesses.
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De tout temps, les animaux dialoguent de façon ininterrompue avec les hommes.
Dans la plupart des sociétés de l'afrique subsaharienne, la littérature orale s'appuie sur un large bestiaire où le lion, le léopard, l'éléphant, le buffle, le serpent, l'antilope, et bien d'autres encore, prêtent leurs qualités et leurs défauts aux humains. ces mêmes animaux, considérés comme des référents majeurs, investissent fortement l'univers du sacré. en effet, l'initiation, moyen privilégié de transmission des connaissances de génération en génération, les pratiques thérapeutiques, les activités de subsistance, chasse, pêche et agriculture, les fondements de l'organisation sociale, recourent sans cesse au monde animal.
Les relations étroites, directes ou symboliques, qui unissent bêtes et hommes constituent une source d'inspiration inépuisable pour les sculpteurs, les fondeurs et les ivoiriers. si les statues, figurines, insignes de dignité, objets usuels, intègrent des formes animales, ce sont surtout les masques qui offrent la plus grande diversité. de la figuration naturaliste aux compositions complexes et stylisées, la représentation animalière dans les arts africains bouscule souvent les repères et ébranle les certitudes.
Anthropologues, ethnologues, historiens de l'art, préhistorien et écrivain, auteurs connus, chercheurs émérites, se penchent sur les comportements, interrogent les systèmes de pensée, fouillent les imaginaires. cet ouvrage de référence, qui couvre de grandes aires culturelles, s'adresse à un large public. les spécialistes de même que les amateurs peuvent y trouver des éléments de réflexion et de découverte sur des univers où les frontières entre les animaux et les hommes s'abolissent.
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Cet ouvrage d'envergure permet d'accéder au patrimoine artistique de l'Angola.
Les oeuvres reproduites, d'une qualité plastique souvent exceptionnelle, témoignent de pratiques cultuelles et esthétiques, mais aussi de contacts, de rencontres et de liens entre divers peuples. Après une introduction générale de Christiane Falgayrettes-Leveau, les meilleurs spécialistes résument ici l'essentiel de leurs connaissances. Manuel Gutierrez fournit une synthèse des perspectives actuelles sur la préhistoire et l'archéologie, tandis que l'histoire ancienne, avec les structures étatiques, la traite négrière et la colonisation portugaise, est évoquée par Maria Alexandra Miranda Aparicio, qui aborde également l'indépendance, la guerre civile et la reconstruction du pays.
Pouvoirs politique et religieux sont intimement liés, comme le montre Boris Wastiau. En témoignent les statuettes de culte et les insignes de dignité des Chokwe, Lwena, Ovimbundu, Lwimbi et des Songo. Parmi les réalisations les plus puissantes des Chokwe figurent les masques de bois sculpté ou réalisés à partir de matériaux éphémères. Révélateurs d'une riche cosmogonie, ils sont, comme l'indique Manuel Jordan, les piliers de la mukanda, processus d'éducation des jeunes garçons.
Les rites liés à l'initiation, la divination et la guérison se sont répandus dans le nord-est de l'Angola et le sud-ouest de la République démocratique du Congo. Viviane Baeke présente la faculté de transformation des objets utilisés par des groupes tels les Nkanu, Suku, Yaka et Zombo. Barbaro Martinez-Ruiz pose, quant à lui, un regard nouveau sur l'esthétique et la fonction des arts kongo, tout particulièrement sur le nkisi, élément " incontournable " des pratiques religieuses.
Dans le sud-ouest de l'Angola, des figures de fertilité accompagnent les jeunes filles et empruntent des formes très stylisées. Leur fabrication et leur usage sont évoqués par Maria do Rosario Martins et Maria Arminda Miranda. La dernière section de l'ouvrage est consacrée à l'art contemporain : Adriano Mixinge révèle comment Antônio Ole, l'un des plasticiens angolais les plus considérés, renouvelle son oeuvre.
L'artiste fait appel à plusieurs disciplines, peinture, sculpture, installation, tout en portant une attention particulière aux objets du patrimoine culturel angolais. Angola, figures de pouvoir, dont l'iconographie s'appuie sur les oeuvres et sur des photographies de terrain, permet à un vaste lectorat de découvrir des richesses qui méritent d'être mieux connues.
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Le secret de la reine de Saba
Philippe Davaine, Mohamed Kacimi
- Dapper
- 15 Septembre 1999
- 9782906067509
Aux portes de jérusalem se pressent des milliers de cavaliers aux bannières bleues frappées de soleil et de lune dorés.
A leur tête, montée sur un éléphant blanc somptueusement paré, une divine créature : la reine de saba. d'oú vient-elle ? sur quelle contrée prospère règne-t-elle ? le puissant roi salomon, aidé de ses deux conseillers, l'insolente huppe et le sombre zadok, désire ardemment percer le secret de la souveraine. mais, même si elle se laisse prendre au piège du miroir, la reine est habile.
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Charly a perdu son père, un sergent accusé de trahison, puis tué par des rebelles et sa mère a été enlevée en plein camp de réfugiés de la Croix-Rouge par une des nombreuses factions armées qui se livrent combat dans le pays.
Agé d'une dizaine d'années, il ne comprend rien à cette guerre civile. Enrôlé de force, il doit marcher sans cesse pour obéir à John, qui a six ou sept ans de plus que lui. John est dur et Charly doit résister. Ils deviennent quand même amis, se sauvant respectivement la vie pour échapper aux dangers de la brousse et à des poursuivants à moitié fous. Mais Charly est tenace, et la pensée de sa mère l'obsède.
Est-elle toujours vivante ? Comment traversera-t-il toutes ces épreuves ?
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L'art de manger ; rites et traditions en Afrique, Insulinde et Océanie
Collectif
- Dapper
- 1 Octobre 2014
- 9782915258387
Un ouvrage de référence superbement illustré de documents de terrain et de photographies d'objets du musée Dapper, du musée du quai Branly (Paris), du Rietberg Museum (Zurich), du Werelmuseum (Rotterdam), du musée Barbier-Mueller (Genève)...
La thématique de ce livre s'attache aux croyances et aux pratiques liées aux façons de se nourrir lors de cérémonies spécifiques et, tout particulièrement, à celles marquées par les actes rituels telles les relations avec les ancêtres et les divinités.
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Katherine vit seule, tranquille, là-haut sur les collines.
Jusqu'au jour oú elle rencontre bob, un américain blanc. a travers leur relation amoureuse portée par un récit à plusieurs voix, se disent les différences de cultures, de niveau social et d'âge.
Loin de kingston, la maison aux terrasses à la vue plongeante sur la plaine autrefois couverte de canne à sucre, mais désormais plantée de bidonvilles et de ghettos, est tout à la fois lieu de tourments et de refuge.
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Au-delà de leurs spécificités, sorties de masques en Afrique subsaharienne et carnavals dans les Caraïbes se vivent comme des rituels, des moments partagés, au sein desquels se renforcent les liens d'un groupe.
Cette thématique souligne les caractéristiques essentielles des mascarades et des pratiques carnavalesques avec leurs enjeux, symboliques, religieux, sociaux, politiques et esthétiques. Ce livre, qui souhaite faire découvrir à un large public des univers extrêmement riches, privilégie des approches complémentaires. Les auteurs - anthropologues, ethnologues et sociologues - se sont attachés à rendre compte des rôles des masques, des costumes et des travestissements dans la transformation des individus.
Les mascarades constituent de véritables performances, des mises en scène qui occupent une place importante dans la cohésion sociale. En Afrique, les masques apparaissent fréquemment dans des contextes liés à l'initiation et au pouvoir masculin. Cependant, le terme de "mascarade" recouvre des pratiques très différentes où la fonction didactique côtoie le divertissement. De même, aux Antilles, en Guyane et au Brésil, se sont développés des carnavals qui disent l'histoire d'un pays, sa diversité, et constituent souvent des stratégies de reconnaissance identitaire.
Ces phénomènes urbains, ainsi que les mascarades qui gagnent les villes africaines pour de grandes festivités, nourrissent fortement les imaginaires. Les productions témoignent de croyances et de savoir-faire qui ne sont nullement figés. En effet, les carnavaliers et les porteurs de masques adaptent leurs pratiques et leurs instruments à l'inspiration du moment et aux matériaux dont ils disposent. Leurs créations traduisent de plus en plus souvent un regard moderne porté sur le monde, bien au-delà de leurs propres sociétés.
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Ce livre, qui regroupe des textes d'écrivains, de sociologues, d'anthropologues, d'historiens et de critiques d'art, témoigne de l'ancienneté et de l'universalité des transformations du corps. Les métamorphoses charnelles sont abordées à travers des sculptures et des parures d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques.
Tatouage, scarification et piercing, marques obligées dans les sociétés dites "traditionnelles" correspondent aujourd'hui à un nouveau langage corporel dans les sociétés occidentales.
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Cet ouvrage, qui réunit des oeuvres exceptionnelles, constitue une exploration des identités masculines dans les mondes africain et océanien. Les contributions des auteurs, ethnologues, anthropologues, historiens d'art et écrivain se complètent pour faire émerger des réflexions stimulantes sur la place qu'occupe l'ornementation du corps des hommes dans les relations sociales.
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" Ils sont tous là, dehors.
Avec leur lumière et leur rire, leurs nourritures et leur soif. Ils aspirent à la simplicité des choses, à un songe linéaire de la naissance à la mort, comme une corde tirée à laquelle ils s'accrochent pour ne pas se perdre ou se pendre. Coeurs murés, âmes barricadées, yeux crevés pour ne pas reconnaître ceux qui se noient dans leur besoin d'eux. Un vide si grand qu'ils finissent par avoir peur de ce vertige.
L'envers des choses ne signifie rien, cet univers de tristes monstres et de destins cruels n'est qu'un cauchemar issu de leurs angoisses. Il n'est pas vrai. "
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Publié presque vingt ans après la disparition de Wifredo Lam (1902-1982), ce livre abondamment illustré, vise, à travers ses diverses contributions, à souligner le caractère prémonitoire, et par là l'actualité, d'une oeuvre qui est parvenue à donner forme à l'utopie de cette culture de métissage qui est devenue la nôtre aujourd'hui.
Faisant suite à un avant-propos où Christiane Falgayrettes-Leveau décèle dans les métaphores visuelles de Wifredo Lam les figures majeures de sa poétique, l'essai d'Edouard Glissant, l'un des plus éclairants qu'ait suscités la peinture de l'artiste cubain, en révèle les enjeux primordiaux et amène à percevoir l'art de Wifredo Lam à la mesure de ce qu'il préfigure : un humanisme du temps présent qui, récusant à la fois l'isolement communautariste et la résorption des différences en une fusion mondialiste univoque, engage une esthétique, autant qu'une éthique, de l'identité multiple.
Sans verser dans le didactisme réducteur qu'implique le recours aux " influences ", Jacques Dubanton et Jean-Louis Paudrat, examinent, selon des focales variables, la pluralité des référents que l'oeuvre de Lam réfracte et diffracte. Julia P Herzberg, attentive aux transmutations plastiques de l'iconographie opérées par l'artiste durant sa présence à Cuba entre 1941 et 1952, en caractérise notamment les processus d'hybridation.
L'inscription caribéenne de Wifredo Lam et de son oeuvre dans une culture composite où la religion déportée des dieux d'Afrique constitue l'une des instances fondatrices appelait à une approcha synthétique de ses principaux cultes. Erwan Dianteill retrace l'histoire de cette transplantation et décrit, à partir de la connaissance directe qu'il en a, les liturgies et leur symbolisme.
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Comment les femmes apparaissent-elles dans les arts africains oe
Le dernier ouvrage du musée Dapper propose différentes réponses à cette question en réunissant des textes d'anthropologues, sociologues et historiens de l'art qui dévoilent les signes essentiels, objets, mots et gestes rituels qui animent l'univers féminin.
De la naissance au plus grand âge, en passant par les étapes obligées de la puberté, du mariage, de la mise au monde des enfants, puis de la maturité, les femmes occupaient en Afrique et occupent souvent encore une place très particulière.
Si la maternité constitue le thème majeur des représentations féminines dans les arts africains et si « la femme avec enfant » est une figure idéale, sa progéniture constituant une richesse pour le groupe, il n'en demeure pas moins que des femmes ont exercé et exercent encore le pouvoir politique et spirituel.
Réalisées et manipulées par les hommes pour des cultes qu'ils président, des sculptures à l'attitude hiératique appartenant à de grandes aires culturelles, notamment du Mali, de la Côte d'Ivoire ou du Congo, peuvent être rapprochées de certaines oeuvres de l'Égypte pharaonique. Les objets révèlent, par ailleurs, le statut ambivalent des femmes dans les sociétés
de l'Afrique subsaharienne. La gestuelle de même que les marques corporelles
accompagnées parfois de mutilations, telle l'excision, traduisent le vécu des
femmes. Aujourd'hui les plasticiennes africaines s'affirment de plus en plus dans le monde de l'art contemporain. Cet ouvrage consacre quelques pages à la photographe Angèle Etoundi Essamba. Celle-ci explore à travers le portrait - notamment celui de la femme noire la représentation et l'identité multiculturelles. Avec plus de trois cents illustrations, principalement
des oeuvres d'art ou des photographies de terrain, des textes riches et
complémentaires, Femmes, dans les arts d'Afrique, met en lumière un univers
ambigu et fascinant.
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Inities, bassin du congo - [exposition, paris, musee dapper, 9 octobre 2013-6 juillet 2014]
Falgayrettes-Leveau
- Dapper
- 1 Octobre 2013
- 9782915258363
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Au commencement du monde, bien avant la naissance de toute chose, il n'y avait que les lettres de l'alphabet qui flottaient dans le vide.
Puis, vint Dieu qui inventa en premier les anges, des êtres de feu, d'air et d'eau, de toutes les couleurs. Avec eux, il façonna la Terre, les étoiles, les mers, les plantes et les animaux. Ce monde était parfait, mais Dieu restait insatisfait. Aussi, pour le distraire, les anges lui construisirent le Paradis, et Dieu décida alors d'inventer la femme et l'homme, Isha et Ish. Isha et Ish vont s'échapper du Paradis pour s'enfuir sur la terre.
Ce récit, qui s'inspire des grandes légendes d'Orient, raconte la fabuleuse aventure du premier homme et de la première femme. Il invite à découvrir avec drôlerie l'histoire du monde, depuis la naissance de la Terre jusqu'à la première histoire d'amour.
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L'île de Ti Jean est un récit d'Evelyne Trouillot, auteure haïtienne, illustré par Sophie Mondésir, artiste peintre d'origine guadeloupéenne, raconté et mis en musique par Mariann Mathéus, comédienne et chanteuse guadeloupéenne.
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Leguelb, aux confins du sahara.
Quelques campements perdus oú le moyen age côtoie la modernité. libre de corps et d'esprit, lolla provoque par ses manières l'implacable tribu des oulad ayatt. quand l'apocalypse s'abat sur sa famille et ses amours, tout semble consommé pour la belle marginale. mais l'antigone des sables refuse la défaite, et seule, affronte les ombres épaisses des injustices séculaires. l'écriture poétique de beyrouk a la beauté sèche des pistes qui mènent à l'oued.
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Un truc de fille, le journal intime ? pas pour samuel, jeune martiniquais de quinze ans.
Malgré les moqueries de son meilleur ami kévin, il tient à son cahier, confident secret de sa vie de collégien, de ses espoirs et de ses soucis. le père de samuel et de sa grande soeur, lydie, est mort dans un accident de moto il y a tout juste un an, et écrire, ça aide aussi quand on est triste. mais ces temps-ci, le cahier se remplit surtout de nouvelles confidences. car samuel est amoureux, et ce n'est pas facile l'amour quand on en pince pour karen, copine de lydie et déjà au lycée !
Samuel osera-t-il déclarer ses sentiments à karen ? lydie promet d'aider.
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Receptacles - [exposition, paris, musee dapper, 23 octobre 1997-30 mars 1998]
- Dapper
- 1 Septembre 1999
- 9782906067370
Emblématiques de la richesse et de la profondeur de la vie culturelle et sociale de l'Afrique noire, les réceptacles sont les témoins séculaires d'une exceptionnelle création, tant dans le registre des formes, d'une intense inventivité, que dans celui des usages, fortement diversifiés.
Certains de ces récipients conservent la nourriture des hommes, d'autres des substances aptes à préserver et à accroître la beauté et la santé, d'autres enfin recèlent et exaltent la puissance des rois ou recueillent les offrandes aux dieux. Boîtes, coupes, vases, jarres, cuillers, tabatières, pipes ouvragées, statuettes porteuses de coupe évoquent une infinité d'actes, quotidiens ou rituels : onctions du corps, offrandes de bouillies de céréales, de bière de mil, d'huile ou de vin de palme, rêveries de fumée qui donnent accès à un autre temps, un autre espace.
Cet ouvrage collectif présente aussi d'anciens contenants remarquables et singuliers qui disent l'attrait de l'Europe pour des productions qu'elle commande à l'Afrique dès le XVIe siècle : boîtes et salières sculptées dans l'ivoire, ou oeufs d'autruche souvent gravés de motifs au goût des commanditaires. Cependant, c'est dans l'intimité d'oeuvres plus personnelles, créées pour les besoins propres de la communauté, dotées de formes dépouillées et de matières à peine effleurées d'un décor, que les artistes africains enferment les saveurs du monde.
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Bord de canal.
Bord d'île. bordel. dispensaire, tunnel. quels que soient ses avatars, dans les marges de fort-de-france, c'est toujours un espace clos, carcéral et cancéreux, qui, à petit feu, ronge les personnages: francis, le dealer mortifère, se la joue petit caïd ; clara, la putain au coeur gros, rêve de rédemption bourgeoise jimmy, l'aspirant artiste, piétine, les ailes déjà rognées. et le narrateur rumine, aussi piégé que ses amis.
Autour de ce quatuor en cage tournent d'autres tristes; sires. l'oncle pépi n'est qu'un marchand de sommeil. le " bon docteur " farrias palpe et pelote. valérie joue les intellos en attendant sa chute et petit mari, fou d'amour fou, s'offre en victime expiatoire. bal des damnés en martinique, loin des clichés de carte postale. une langue drue et torrentielle, de méandres et de ressac, belle comme une hémorragie, nomme la tragédie mais aussi la dignité de toute aventure humaine.