Comp'Act
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Médée.
Nous prononçons le nom et si nous entrons dans son temps, du fond du temps elle nous regarde sans hésiter. (...) est-ce nous qui daignons descendre jusqu'aux anciens ou eux qui viennent à nous ? peu importe. il suffit de tendre les mains. ils passent de notre côté avec aisance, hôtes étrangers, semblables à nous-mêmes.
Christa wolf on trouvera dans cet ouvrage une nouvelle traduction de deux médée : le chef d'oeuvres d'euripide et la tragédie méconnue de sénèque, écrite cinq siècles plus tard.
Les deux auteurs montrent ce que peut devenir une femme, dans la sombre violence des sentiments, la patience rusée, l'élan de générosité et la force destructrice.
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Dans l'espace improbable de l'après-guerre, dix jeunes gens dévastés tentent de régler un compte qui les dépasse.
Cela commence par un concours de dressage et s'achève par un concours de Miss. De véritables chiens se mêlent à la meute. La férocité est au rendez-vous ; la mémoire, la sexualité, la vérité peut-être aussi - mais elles ne surgissent jamais là où elles seraient attendues. Il n'y a pas un mot de ce texte qui parle explicitement du Liban. Il n'y a pas un mot non plus qui n'en parle pas.
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J'écris en interaction et en mouvement.
J'écris le corps des acteurs parce que le spectateur la veut, sa part de procuration. On écoute, on regarde, le théâtre c'est de l'écriture vivante, il faut que ça fasse image, que ça s'incarne, il faut une image en trois dimensions. Ecrire, c'est en volume. Alors des acteurs, et d'autres aussi, des hommes, veulent bien chercher avec moi ce que veut dire incarner. C'est pas forcément glorieux l'incarnation, on a mis beaucoup de paillettes autour, c'est vivre avec un corps sonore.
Et des organes à l'intérieur, des liquides, des solides, de la matière, ça a une peau un texte dit, et une intimité viande. On cherche ensemble, on fait notre vivisection en quelque sorte. C'est un jeu c'est pas grave, seulement essentiel. Et la fiction n'est pas plus douloureuse que la conscience de notre mort derrière. J'allume ou j'éteins, je suis spectateur. Et pas de blague au spectateur pas de trou de serrure et pas d'exploit.
Les hommes les acteurs les figures tous la même chair bancale, tous la même peur de la mort, on va la tutoyer la mort même pas peur on va dire, on regarde on cuisine on chimiste c'est un jeu. Le jeu de l'homme sur l'homme. Et le désir du jeu, la chair vibrante, les amours recomposées par la peur de la décomposition. Si si, à distance. Claire Rengade.
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