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Dans le Paris de 1622, le lieutenant criminel Jacques Chevassut enquête sur des crimes dont les victimes sont marquées de l'emblême des Roses-Croix. On parcourt avec lui des lieux aussi inquiétants que la prison du Châtelet ou célèbres comme le salon de l'hôtel Rambouillet. Sa quête le mènera bientôt à l'Abbaye de Montmartre, où se trouve la clé du mystère.
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Esclaves chrétiens, maîtres musulmans ; l'esclavage blanc en Méditerranée (1500-1800)
Robert c. Davis
- Jacqueline Chambon
- 30 Mars 2006
- 9782877113021
Sujet politiquement incorrect, sous-estimé par Fernand Braudel et par nombre d'historiens, l'esclavage blanc pratiqué par ceux que l'on nommait alors les Barbaresques a bel et bien existé sur une grande échelle et constitué une véritable traite qui fit, durant près de trois siècles, plus d'un million de victimes. Qui étaient-elles ? Comment se les procurait-on ? Comment fonctionnaient les marchés d'Alger, Tunis et Tripoli, les trois villes qui formaient le noyau dur de la Barbarie ? Quelle forme prenait l'asservissement, tant physique que moral, de ces hommes et de ces femmes originaires de toute l'Europe, et principalement d'Italie, d'Espagne et de France ? Quelle était leur vie dans les bagnes et sur les galères ? Comment l'Eglise catholique et les Etats européens tentèrent-ils de les racheter ? Dans cet ouvrage, fruit de dix années de recherches, et qui s'appuie sur de très nombreuses sources et une abondante documentation, Robert C. Davis bat en brèche l'idée élaborée au XIXe siècle et encore dominante d'un esclavage fondé avant tout sur des critères raciaux.
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Depuis Hegel, on nous dit et redit que l'art est fini.
Pourtant il continue, de façon désordonnée et imprévisible, étonnante ou banale. Ce qui amble en revanche irrémédiablement perdu, c'est l'idée d'un développement ordonné, l'idée d'une histoire des styles ou des formes. En ce sens, la fin de l'histoire de l'art, c'est d'abord la fin de l'art comme histoire.
Hans Belting, historien de l'art, byzantiniste, professeur à l'université de Munich, fait le diagnostic de cette mort.
Aujourd'hui, à l'époque postmoderne de l'éclatement des pratiques artistiques, c'est une conception ouverte et pluraliste qui doit prévaloir : il nous faut revenir de l'histoire aux oeuvres.
Les rêves de grandes théories unitaires sont nostalgiques, nous devons tenir compte d'une expérience plurielle, fragmentaire, parfois contradictoire, qui est celle même de l'art contemporain.
C'est à ce prix que non seulement peut être surmonté le divorce entre l'histoire de l'art et l'art vivant mais que l'expérience du présent peut nous faire voir autrement le passé.
L'histoire de l'art est-elle finie ? Oui, mais comme fin d'une illusion et ouverture d'un travail.
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La peinture monochrome : Histoire et archéologie d'un genre
Denys Riout
- Jacqueline Chambon
- 16 Août 2003
- 9782877112659
Le monochrome - le carré blanc sur fond blanc - est un objet ambigu.
Représentation d'une absence de représentation, il est l'invisible rendu visible et semble donner accès à la quintessence de la vérité picturale : une icône.
Mélancolique, il fait apparaître la dérision d'une peinture malade et à bout de souffle : les humoristes rient de ces tableaux qui représentent des jeunes filles chlorotiques sur fond de neige. Entre l'absolu et le nihilisme, le genre déploie ses immenses et paradoxales possibilités : couleurs, tailles, matières font la richesse du monochrome.
Le livre de Denys Riout entreprend la cartographie de ce territoire en procédant non pas chronologiquement mais logiquement, en remontant d'Yves Klein jusqu'aux précurseurs ironiques du XIXe siècle.
Le leçon de la recherche est que les tableaux sont des objets conceptuels et sensibles datés. L'image n'est pas l'autre du discours mais un mode d'existence du savoir. La visibilité pure relève du mythe.
L'oeuvre est toujours un objet discursif intégré au monde de l'art et à ses catégories.
Yves Michaud.
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Dans le Paris du 17e siècle, le lieutenant criminel Jacques Chevassut enquête sur le meurtre d'un jeune homme retrouvé dans la Seine. En parallèle, un complot est fomenté par la terrible duchesse de Chevreuse, l'intrigante, pour assassiner le cardinal Richelieu.
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Tant de femmes aimées et complices ont jalonné la vie de la narratrice, se sont glissées en elle, comme autant de troubles miroirs où elle essaie de s'entrevoir, de se surprendre multiple. Mais derrière l'empathie avec l'amie qui se découvre un cancer, la bienveillance amusée envers une rivale et l'admiration pour Annie Ernaux se dissimule l'oeil aigu de celle qui dissèque les coeurs et sonde les sentiments, se devine le scalpel caché de l'écrivain qui fait son miel de ces corps dévoilés, de ces coeurs entrouverts.
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Eté 2003 : Octavie apprend la mort solitaire, dans son appartement parisien, du commandant Préfailles, qui avait été son mari et qu'elle avait quitté.
Pourquoi l'avait-elle laissé ? Durant quelques jours, Octavie retrouve l'Alger des années cinquante à soixante qu'elle croyait avoir oublié. Dans la ville en guerre, elle avait rencontré, aimé follement, épousé Tancrède Préfailles, cet officier si cultivé qui avait vécu la Résistance, la déportation, le Viêtnam, et qui réprouvait secrètement le combat mené par les partisans de la colonisation. Et puis l'affrontement des deux camps, qu'elle aurait voulu ignorer, l'avait rattrapée : l'enlèvement d'Etienne Bazaine, partisan de l'indépendance, professeur comme elle, sa mort, sans doute sous la torture, avaient fait naître en elle, sur le rôle et les activités de Tancrède, un soupçon qui allait ronger sa vie.
Cette vie, amputée depuis leur séparation, fracassée par les batailles comme celles de ses aïeules corses, elle tente enfin de la lire en retrouvant la beauté somptueuse de l'Algérie d'autrefois.
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Good bye Fassbinder ! le cinéma allemand depuis la réunification
Pierre Gras
- Jacqueline Chambon
- 2 Janvier 2011
- 9782742794935
Porté par deux Oscars et le succès de films comme Good Bye Lenin! ou La vie des autres, le cinéma allemand renaît après deux décennies d'absence. Pierre Gras, ancien des Cahiers du cinéma, analyse les causes de cette renaissance et fait le portrait de ceux qui l'ont permise.
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Imaginons qu'une bande de brigands s'installent sur une lointaine planète avec le butin de leurs larcins et que, lassés de leur vie aventureuse, ils décident, pour vivre en paix, de se doter d'institutions conformes à la théorie rawlsienne de la justice comme équité.
A condition d'oublier d'où ils viennent et de ne pas comparer leur sort à celui des terriens qu'ils ont dépouillés, on pourrait dire qu'ils forment une société juste et stable. Supposons un monde formé de plusieurs sociétés politiquement indépendantes dont l'origine des dotations serait impossible à établir, même si le souvenir de brigandages ancestraux hante les mémoires. Pourrait-on se contenter de concevoir, pour chacune de ces sociétés, une théorie de la justice domestique ? Ne devrait-on pas d'abord s'interroger sur la justice de leurs dotations respectives ? Une théorie cosmopolite ou mondiale de la justice ne devrait-elle pas être le préalable obligé à toute théorie domestique de la justice sociale ? C'est l'idée que défend ce livre, en mettant moins l'accent sur les règles que devrait renfermer une telle théorie que sur les intuitions morales qui devraient guider leur élaboration.
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Saint-Jacques de Compostelle.
Hanté par un esprit maléfique, un jeune producteur à succès voit sa vie basculer dans le cauchemar. C'est alors qu'une jeune scénariste vient lui proposer un projet cinématographique basé sur une ancienne légende de la ville. Il reconnaît dans le scénario l'évocation des forces occultes qui le menacent. Dans son combat désespéré, il trouve un appui auprès de la jeune femme, férue d'histoire locale, et d'un vieil érudit, membre d'une confrérie de la basilique.
Cet authentique thriller est aussi une enquête sur la mémoire de Saint-Jacques de Compostelle qui, depuis le plus haut Moyen Age, est un haut lieu de la chrétienté. La magnificence de sa cathédrale ne doit pas faire oublier qu'elle est d'abord un tombeau, celui de son saint patron. Mais quel est cet esprit maléfique qui cherche à glisser de curieux ossements au milieu des reliques offertes à la vénération des fidèles ? Nous découvrons que le combat de la religion contre les hérésies est toujours d'actualité et qu'à la frontière brumeuse qui sépare la réalité et l'imagination populaire les forces du mal se dévoilent furtivement dans un labyrinthe de miroirs.
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La littérature peut-elle naître de ce qui semble lui être totalement étranger : l'immédiateté, le manque de recul, la familiarité, l'abrégé ? Sylvie Gracia en apporte la preuve en constituant un véritable journal en photo-textes sur Facebook, se lançant ainsi dans un projet littéraire unique qui bouleverse la pratique traditionnelle de l'écriture autant que sa réception.
Qu'en penses-tu ? C'est juste un brouillon.
Au cours du printemps 2010, Sylvie Gracia commence à publier sur Facebook des images de son quotidien, prises depuis son téléphone portable, pratique courante pour les utilisateurs de Facebook. Très vite, elle légende ces photos, puis, au début de l'été, les légendes deviennent textes et, à la fin de l'été, elle tient un véritable journal en photo-textes. Elle devient alors consciente qu'elle s'est lancée dans un projet littéraire unique dans sa carrière d'écrivain, car il bouleverse la pratique traditionnelle de l'écriture autant que sa réception. Mais la littérature peut-elle naître de ce qui semble lui être tellement étranger : l'immédiateté, le manque de recul, la familiarité, l'abrégé ? Peut-on parler ici d'un parti pris autobiographique ? Certes, sauf que l'intime sur Facebook - et c'est le paradoxe des réseaux sociaux - est de l'intime délivré en plein vent.
C'est finalement en s'en tenant strictement au protocole initial, une photo et la réaction immédiate qu'elle suscite, que Sylvie Gracia trouve une forme narrative souple, entre une déconstruction apparente et une unité secrète et implicite. En retrouvant d'une certaine façon l'écriture automatique des surréalistes, le plus intime surgit dans un détail, une réaction, un éclat de colère, une peur dévoilée, un désir avoué. Ici, c'est le fragment, si consubstantiel à notre modernité, qui dévoile le réel, instant furtif dans lequel peut surgir la poésie la plus délicate comme la critique la plus féroce. Il s'agit sans doute d'un journal, mais écrit par un on plus libre et dès lors plus créatif que le je trop prévisible de la narratrice. Ici l'instant est roi. Qu'il s'agisse de la tendresse d'une mère pour ses filles, de l'appartement familier, de paysages urbains mais aussi d'idéologie ou de politique, le regard est comme neuf, lavé, et grâce à ce processus de distanciation, même l'épreuve de la maladie pourra peut-être se vivre autrement.
Un grand roman, qui invente une forme de récit encore jamais explorée. La vie d'une femme s'y montre intrigante, angoissante, gaie aussi, et le lecteur la suit avec une curiosité passionnée.
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Elle est, comme il dit, sa liberté. Il est en prison. Il ne connaissait pas sa liberté. Il ne pensait pas qu'il pourrait lui écrire, ni qu'en lui écrivant jour après jour, année après année, tandis qu'elle prendrait corps, lui prendrait âme. Il n'imaginait pas non plus qu'elle viendrait, fidèle si longtemps, et qu'il pourrait là, entre les murs mêmes de ses geôles espagnoles, la tenir dans ses bras, sa liberté faite femme, ni qu'à force, mot après mot, lettre après lettre, elle et lui finiraient par vivre ensemble un jour et tous les jours. Les romans d'amour, parfois, s'écrivent ainsi : avec du temps pour encre noire, avec du temps pour lever l'ancre après le mot fin.
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La messe à l'envers ; l'espace liturgique en débat
Marc Levatois
- Jacqueline Chambon
- 2 Mars 2009
- 9782742782789
Quand Paul Claudel, en 1955, dénonce la "messe à l'envers", il fustige par anticipation l'une des réformes liturgiques majeures qui vont se faire jour après Vatican II : à côté de l'abandon du latin et du rite tridentin, le déplacement des autels dans le choeur des églises, pour la célébration "face au peuple". Quand Benoît XVI, en 2007, publie un motu proprio ( lettre émise par le pape de sa propre initiative ) libéralisant la messe préconciliaire, une partie de l'opinion et de l'Eglise s'inquiète : il s'agirait d'une conception traditionaliste et intransigeante de la liturgie et d'un abandon de l'ouverture prônée par Vatican II ; les enjeux sont en réalité beaucoup plus complexes. Géographe de formation, Marc Levatois s'est intéressé à l'espace liturgique. En étudiant la configuration des églises avant et après Vatican II, il montre que les réformes entreprises à l'intérieur des lieux de culte ont, dans leur ensemble, consciemment ou non, tendu vers une abolition de la séparation entre espaces sacré et profane. Dans cette perspective, la réhabilitation du rite ancien s'inscrit dans la droite ligne de la pensée du cardinal Ratzinger, depuis toujours attaché à la "beauté de la liturgie", dans laquelle il voit une forme privilégiée d'accès au sacré, revalorisé dans une perspective pastorale. Par ailleurs, la volonté personnelle de Benoît XVI d'opérer une "réforme de la réforme" ne semble pas consister tant en une restauration stricte qu'en une réintroduction de l'espace dans la réflexion fondamentale sur la liturgie. L'instrumentalisation de cette question par les catholiques traditionalistes aussi bien que progressistes cache donc en réalité un questionnement plus profond, sur la nature même du sacré et son inscription dans l'espace. Tout le mérite de cet essai est de nous en livrer les clés.
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L'art de lire dans l'esprit des gens
Pierre de Marivaux
- Jacqueline Chambon
- 19 Mai 1998
- 9782877110747
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"Mlle de Zohiloff m'envoie une lettre me priant d'écrire rien que pour elle une de ces petites histoires cruelles qui lui plaisent tant, avec des femmes savamment ligotées qui reçoivent le fouet jusqu'au sang, des pigeons étouffés entre les cuisses d'une petite fille et de mystérieux rituels dans des boudoirs à vitres dépolies et à oeilletons." Après le roman de l'enfer, Dans la chambre du pornographe (2005), celui du purgatoire, Raspoutine et la Biche fauve (2007), avec Parfois si louve... voici le Jardin des Délices. Dans ce roman impitoyable et raffiné, Jean Billeter somme l'amour de prouver qu'il existe.