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L'observatoire
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Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d'ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l'uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.
Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Koenig raconte les paradoxes de notre temps - mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque... Une histoire de terre et d'hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste. -
Berkeley, 1973. Département de dynamique des systèmes. Quatre jeunes chercheurs mettent les dernières touches au rapport qui va changer leur vie. Les résultats de l'IBM 360, alias « Gros Bébé », sont sans appel : si la croissance industrielle et démographique ne ralentit pas, le monde tel qu'on le connaît s'effondrera au cours du xxie siècle. Au sein de l'équipe, chacun réagit selon son tempérament ; le couple d'Américains, Mildred et Eugene Dundee, décide de monter sur le ring pour alerter l'opinion ; le Français Paul Quérillot songe à sa carrière et rêve de vivre vite ; et l'énigmatique Johannes Gudsonn, le Norvégien, surdoué des maths ? Gudsonn, on ne sait pas trop. Certains disent qu'il est devenu fou. De la tiède insouciance des seventies à la gueule de bois des années 2020, Cabane est le récit d'une traque, et la satire féroce d'une humanité qui danse au bord de l'abime. Après Soeur (sélection prix Goncourt 2019) et Le Voyant d'étampes (prix de Flore, finaliste Renaudot et sélection Goncourt 2021), Cabane est le troisième roman d'Abel Quentin.
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Agrophilosophie : réconcilier nature et liberté
Gaspard Koenig
- L'observatoire
- 2 Octobre 2024
- 9791032932179
Gaspard Koenig a entrepris de cultiver son jardin, en l'occurrence un hectare en Normandie. Un potager, un verger, une friche, quelques massifs fleuris. En bon néorural dépassé par la nature, il a demandé conseil à ses vieux amis les philosophes. Car au détour d'une page ou d'une métaphore, ceux-ci révèlent leur lien à la terre. Socrate déambule dans l'herbe fraîche, Locke cueille des pommes, Kant observe les arbres.
Les anarchistes laissent pousser les ronces et les hégéliens veulent des jardins à la française. C'est tout l'objet de ce livre : relier la pensée et le sol. Dis-moi comment tu cultives ton jardin, je te dirai qui tu es ! Entrecroisant références philosophiques, découvertes botaniques et réflexions politiques, Gaspard Koenig dessine sa propre agrophilosophie. Il y célèbre ses deux passions, la nature et la liberté.
Et il imagine les contours d'une société réconciliée avec le cycle de l'humus. -
«?Ça commence parfois par une inquiétude ou un malaise. On se sent en décalage, on craint d'agir de manière déplacée. On a le sentiment de ne pas «être à sa place». Mais qu'est-ce qu'être à sa place, dans sa famille, son couple, son travail ? Quels sont les espaces, réels ou symboliques, qui nous accueillent ou nous rejettent ? Faut-il tenter de conquérir les places qui nous sont interdites, à cause de notre genre, notre handicap, notre âge, notre origine ethnique ou sociale ? Peut-être faut-il transformer ces lieux de l'intérieur et s'y créer une place à soi ??» Dans cet ouvrage aussi passionnant que sensible, la philosophe Claire Marin explore toutes les places que nous occupons - quotidiennement, volontairement ou contre notre gré, celles que nous avons perdues, celles que nous redoutons de perdre - et interroge ce qui est à la fois la formulation d'un désir personnel et un nouvel impératif social. Encore reste-t-il à savoir si l'on finit tous par trouver une place, ou si le propre d'une place n'est pas plutôt de sans cesse se déplacer, ou de déplacer celui qui croit pouvoir s'y installer...
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Hannah est une Nisei, une fille d'immigrés japonais. Si son père l'a bercée de contes nippons, elle se sent avant tout canadienne ; alors pourquoi les autres enfants la traitent-ils de "? sale jaune ? " ?? Jack, lui, est un creekwalker, il veille sur la forêt et se réfugie dans les légendes autochtones depuis le départ de son frère à la guerre. Le jour où l'ermite tombe nez à nez avec un ours blanc au coeur de la Colombie-Britannique, il croit rêver - la créature n'existe que dans les mythes anciens.
Pourtant, la jeune femme inconsciente qu'il recueille semble prouver le contraire : marquée des griffes de la bête, Hannah développe d'étranges dons à son réveil. Des années 1920 à l'après-guerre, Marie Charrel brosse le portrait d'une Amérique du Nord où la magie sylvestre s'enchevêtre à la fresque historique. Contes japonais et légendes indigènes se lient dans une fabuleuse ode à la nature et à la fraternité. -
Du côté de chez Marilyn
Isabelle Adjani, Olivier Steiner
- L'observatoire
- 2 Octobre 2024
- 9791032931776
Comment se raconter et vraiment parler de soi, quand on est une icône du cinéma ?
Deux voix. Deux femmes. Deux icônes. Mais une seule et même quête de vérité. Pour son premier livre, Isabelle Adjani, accompagnée par Olivier Steiner, orchestre une rencontre imaginaire entre Marilyn Monroe et elle-même, un tête-à-tête qui brise les barrières du temps et de l'espace.
Pénétrez dans une scène intimiste où une femme en robe noire vous attend. Vingt-quatre projecteurs de cinéma illuminent soudain une tour de Babel métallique, tandis que des voix se mêlent et se répondent. Mais qui parle ? Marilyn Monroe, Isabelle Adjani, ou les deux ?
Plongez dans ce ravissement, ce vertige, cette expérience littéraire où le mythe rencontre la réalité, où le visible s'efface devant l'invisible, et où les confessions intimes dessinent les contours d'une sororité éphémère. -
Écrire sa vie : comment être libre quand les déterminismes façonnent notre histoire ?
Marianne Chaillan
- L'observatoire
- 18 Septembre 2024
- 9791032931929
Nous chérissons nos vieilles photos de classe. Quand nous les regardons, nous nous demandons avec nostalgie ce que sont devenus nos camarades perdus de vue depuis des années. Quelle est leur vie, quel chemin ont-ils emprunté ? Est-ce que tout était joué d'avance ou ont-ils pu choisir leur existence ? Les ouvrages de développement personnel répondent sans appel : nous pouvons et même devons devenir les auteurs de notre vie. Pour Marianne Chaillan, cet impératif de liberté est une imposture nous condamnant, paradoxalement, à la plus grande servitude. Car trouver un véritable chemin de libération pour écrire sa vie n'est pas chose aisée. L'endroit et l'époque où l'on naît, notre famille et son histoire, tous ces faisceaux de déterminismes ne dessinent-ils pas, pour nous et par avance, les lignes de notre existence ? Convoquant la philosophie, la pop culture et la littérature, l'autrice nous invite à une quête passionnante : la recherche de notre liberté, par-delà le destin et la volonté.
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« J'allais conjurer le sort, le mauvais oeil qui me collait le train depuis près de trente ans. Le Voyant d'Étampes serait ma renaissance et le premier jour de ma nouvelle vie. J'allais recaver une dernière fois, me refaire sur un registre plus confidentiel, mais moins dangereux. » Universitaire alcoolique et fraîchement retraité, Jean Roscoff se lance dans l'écriture d'un livre pour se remettre en selle : Le voyant d'Étampes, essai sur un poète américain méconnu qui se tua au volant dans l'Essonne, au début des années 60. A priori, pas de quoi déchaîner la critique. Mais si son sujet était piégé ? Abel Quentin raconte la chute d'un anti-héros romantique et cynique, à l'ère des réseaux sociaux et des dérives identitaires. Et dresse, avec un humour délicieusement acide, le portrait d'une génération.
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Le code a changé : Amour & sexualité au temps des algorithmes
Aurélie Jean
- L'observatoire
- Essais
- 9 Octobre 2024
- 9791032932520
Les algorithmes s'invitent dans nos vies amoureuses et sexuelles. Des applications de rencontres aux objets connectés, en passant par la pornographie à la demande, les réseaux sociaux et les messageries instantanées, ils influencent désormais, et bien plus que nous le soupçon-nons, nos perceptions, nos comportements et notre quête de l'amour. Aurélie Jean explore les bouleversements induits par cette « algorithmisation » des sentiments et de la sexualité. Elle analyse l'accélération de la cristallisation amoureuse, la marchandisation des rapports, les discriminations reproduites, ou encore les nouvelles formes d'intimité avec des agents conversationnels ou des robots sexuels. Loin des visions négatives, ce livre éclaire avec rigueur et réalisme le fonctionnement de ces technologies. Il montre comment, en les comprenant, nous pouvons nous réapproprier nos relations, et faire de l'amour une aventure plus humaine que jamais. Même à l'ère numérique. Car si le code a changé, il nous appartient toujours d'en réécrire les règles.
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Sur les plages de Hyères, en 1945, l'été a un goût doux-amer. La guerre est finie, certes, mais les plaies sont encore béantes et les sols regorgent de pièges : les mines dorment sous les pieds, souvenir mortel laissé par les Allemands...
Vincent revient des prisons allemandes pétri de crainte ; cela fait des années qu'il n'a plus de nouvelle d'Ariane, la femme qu'il aime. Pétri d'espoir, aussi : ces retrouvailles ne pourraient-elles renouer leur relation là où la guerre l'a laissée ? Mais Vincent doit vite se rendre à l'évidence : Ariane a disparu, et n'a laissé aucune trace derrière elle. Sa
seule piste est celle du château d'Eyguières, où la jeune femme était employée par les nazis. Ces derniers, prisonniers de guerre, sont utilisés comme chair à canon au service de déminage de la ville. Pour les approcher et obtenir les précieuses informations, Vincent est prêt à tout, même à s'engager comme démineur. Sur son chemin, il
rencontrera Saskia, jeune juive aux yeux plein de fantômes, Fabien, autre démineur prompt à enfouir les douloureux souvenirs dans le sable de la plage où dorment les torpilles, ou encore Lukas, étrange et délicat Allemand qui aurait, assure-t-il, croisé Ariane...
Vincent doit agir vite, car la langueur estivale assourdit le tic-tac des mines, qui promet pourtant de tout souffler sur son passage.
Dans un premier roman puissant, Claire Deya brosse le portrait tout en fragilités et meurtrissures de la France de l'immédiat après-guerre. Une fresque romanesque puissante, où les récits croisés nous content un autre versant de la reconstruction, douloureux mais plein d'espérance.
Claire Deya est une scénariste et autrice française. Un monde à refaire est son premier roman. -
Eufrasia Vela et les sept mercenaires
Gustavo Rodriguez
- L'Observatoire
- Fiction
- 21 Août 2024
- 9791032929414
De nos jours, à Lima, Eufrasia Vela est aide à domicile pour personnes âgées. Pour ses chers patients perclus de douleurs et de solitude, cette petite femme solaire est prête à tout - quitte à s'oublier elle-même. Pourtant, malgré les bons soins de leur gardienne, les retraités n'aspirent qu'à une chose : le repos, et éternel s'il vous plaît ! Pourtant, lorsque doña Carmen lui demande de l'aider à mourir, notre héroïne hésite : est-elle vraiment prête à tout pour ses petits vieux ? Avec tendresse et drôlerie, Gustavo Rodriguez raconte le road-trip d'attachants vieux fourneaux et de leur aide-soignante. Un roman sur la liberté et le refus de laisser la morosité régir sa vie. Gustavo Rodríguez est l'un des auteurs péruviens les plus lus dans son pays et lauréat du prix du Roman Alfaguara, en 2023. Après Les Matins de Lima (L'Observatoire, 2020), il s'agit de son deuxième roman publié en France. Traduit de l'espagnol (Pérou) par Margot Nguyen Béraud.
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Plainte contre X : comment Elon Musk a cassé twitter
Kate Conger, Ryan Mac
- L'observatoire
- Essais
- 18 Septembre 2024
- 9791032929612
elonmusk: J'adore Twitter 12:50 PM Dec 21, 2017 @redletterdave: Tu n'as qu'à l'acheter, alors 12:51 PM Dec 21, 2017 @elonmusk: Combien ça coûte ? 12:52 PM Dec 21, 2017 En 2022, plus de 80 millions de personnes suivent les provocations du chef d'entreprise multimilliardaire Elon Musk sur Twitter. Le PDG de Tesla et SpaceX le clame haut et fort, pour lui, « l'avenir de la race humaine » dépend de ce réseau social... alors quoi de plus logique que de se sacrer maître de cet avenir ? Six mois et une offre surprise de 44 milliards de dollars plus tard, Musk prend la tête d'une des sociétés les plus influentes de la scène mondiale. La suite, on la connaît : le roi autoproclamé d'Internet se bâtit un empire à sa mesure, où complotistes, harceleurs et autres extrémistes forment sa cour. Dans cette enquête haletante aux personnages dignes d'un roman, Kate Conger et Ryan Mac dévoilent les coulisses d'un rachat à nul autre pareil : témoignages inédits, documents classifiés... découvrez l'histoire non censurée de Twitter, devenu X. Kate Conger et Ryan Mac sont journalistes au New York Times. Multi-récompensés pour leurs articles, ils enquêtent sur la Silicon Valley et les dérives de Musk depuis des années. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Diniz Galhos.
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Stockholm, hiver 1970. Le jeune Björn, quinze ans, se présente aux auditions de Mort à Venise. Il ignore que sa rencontre avec Luchino Visconti est sur le point de changer sa vie : le maestro a trouvé « le plus beau garçon du monde ». Deux destins s'entremêlent, unis par cette beauté - offerte à l'un, révérée par l'autre. C'est l'histoire d'un orphelin et de sa traversée du miroir aux alouettes ; l'histoire d'une famille souveraine et victorieuse dont les relents, déjà, se font sentir. Les armoiries des Visconti étaient formelles : le serpent, toujours, dévore l'enfant. D'une plume virtuose, Guillaume Perilhou dépeint l'écrin doré des palais vénitiens, ou le théâtre funeste du monde ancien. Guillaume Perilhou est écrivain. Après Ils vont tuer vos fils (L'Observatoire, 2022), La Couronne du serpent est son deuxième roman.
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L'esprit artificiel : Une machine ne sera jamais philosophe
Raphaël Enthoven
- L'Observatoire
- 24 Janvier 2024
- 9791032920619
De la science au droit, de la médecine aux questions militaires, l'intelligence artificielle bouleverse tous nos champs de compétence. Tous ? Non ! En philosophie, l'IA ne sert à rien. Le prototype d'agent conversationnel ChatGPT, qui peut répondre à toute question, trouver une recette de cuisine à partir du contenu d'un réfrigérateur, rédiger un article ou composer un poème sur le sujet de notre choix, qui puise dans l'intégralité du savoir disponible pour en livrer une synthèse en quelques secondes... se trouve comme une poule devant un couteau quand on lui demande de réfléchir.
Quelle énigme ! Pourquoi le geste tout simple qui consiste à trouver une problématique, c'est-à-dire à transformer une question en problème pour en faire la colonne vertébrale d'une réflexion, demeure-t-il hors de sa portée ? À quoi tient cette singularité, ce je-ne-sais-quoi ? Pourquoi la pratique de la philosophie est-elle inaccessible à l'intelligence artificielle ? Et pourquoi l'humanité demeure-t-elle un casse-tête pour la machine ? C'est la même question. -
Hannah Arendt, penser ce qui nous arrive
Bérénice Levet
- L'observatoire
- 11 Septembre 2024
- 9791032915110
Spécialiste d'Hannah Arendt, la philosophe Bérénice Levet nous révèle l'extrême modernité et actualité de la pensée de cette grande intellectuelle et nous donne les clés pour entrer et s'orienter dans son oeuvre.
Contemporaine d'une constellation foisonnante de penseurs - Sartre, Beauvoir, Camus, Merleau-Ponty, Aron, Hans Jonas -, Hannah Arendt (1906-1975) reste, plus que tout autre, d'une incroyable modernité et actualité. Longtemps regardée comme l'intellectuelle ayant le mieux pensé le totalitarisme (Les origines du totalitarisme), Arendt est aussi et avant tout la penseuse de la condition humaine (Conditions de l'homme moderne), du commun sur lequel chaque civilisation compose et interprète sa propre partition - salutaire réflexion à l'heure où l'universel est contesté et où chacun se trouve enkysté dans sa « race », son « sexe », son « genre », sa « religion ».
Sa pensée, d'une remarquable cohérence et fécondité, nous permet de saisir les enjeux de questions demeurées, ou devenues, pour nous cruciales et souvent épineuses : réconciliation avec le passé, « tenaille identitaire », biotechnologie, écologie, consumérisme, dissolution de la culture dans le culturel, conscience morale... Et dépasse les alternatives stériles dans lesquelles nous nous embourbons.
Spécialiste de la grande intellectuelle, la philosophe Bérénice Levet nous donne les clés pour entrer et s'orienter dans l'oeuvre d'Arendt, et nous permet de nous approprier les concepts et notions dont elle a enrichi le vocabulaire de la philosophie et de notre intelligence. -
« Aujourd'hui, nous voilà réduits à défendre la liberté et la laïcité, à nous défendre de n'être ni racistes, ni colonialistes, ni «islamophobes». Nous, les universalistes, humanistes, nous voilà coupables de considérer tous les hommes égaux face aux nouveaux racistes qui défendent la naissance comme identité, la couleur de peau comme personnalité, qui excusent l'antisémitisme quand il émane de la religion des opprimés, l'homophobie et la misogynie quand elles sont dites par des cultures non occidentales.
Ça suffit ! Soyons conscients des erreurs honteuses du passé et fiers des avancées humanistes, mais cessons de retenir notre cri face à l'horreur de l'islamisme. L'islamisme tue des musulmans athées au Pakistan, des étudiants iraniens, des femmes indonésiennes, des catholiques nigérians, des mécréants partout, des juifs en Occident comme en Israël...
Nous pouvons remercier ceux qui se battent et qui meurent là-bas pour défendre ce qui n'est plus unani-mement partagé ici, par lâcheté, par peur, par culpabilité mal placée. Soyons à leur hauteur. » -
« Au fond, la seule façon, aujourd'hui, de réactiver la fonction essentielle qui fut celle de la gauche, c'est d'en finir avec la gauche.
Réinventer la gauche, ce n'est ni la dupliquer ni la reproduire. C'est réactiver, c'est réenclencher le processus qui fit qu'une gauche émergea, comme une héritière qui mit son héritage au service d'une rupture.
Ne vint-il pas un moment où, pour renouer avec le plus novateur dans la radicalité, il fallut achever le Parti radical ? Où la seule chance de sauvetage d'une réalité socialiste fut la mort du socialisme réel ?
Cette remise en question exige que ce qui reste de la gauche interpelle son rapport à soi, à la désignation de soi, à la qualification de soi, à l'Histoire, à son histoire (surtout à son histoire !), à la notion de peuple et au concept de classe, aux antagonismes sociaux, à la démocratie représentative, à la trahison, aux mots, au réel, à la vérité. » -
« Septembre 1980. Je vogue en direction d'Alexandrie. Je vais rejoindre le poste de doctorant qui m'attend au Caire pour ma thèse sur les mouvements islamistes. J'ai 25 ans et j'inaugure ma vocation... » Prophète en son pays est un récit de formation qui couvre les quatre décennies pendant lesquelles Gilles Kepel a parcouru le monde arabe et musulman, de l'Égypte au Maghreb en passant par le Levant et le Golfe, ainsi que les « banlieues de l'islam » de l'Hexagone et de l'Europe. Kepel fut en effet le premier à identifier et à étudier les mouvements islamistes, lors de l'assassinat de Sadate, en 1981, et à observer la naissance de l'islam en France dans ses significations multiformes.
Malgré l'écho international de sa vingtaine de livres, traduits en de nombreuses langues, ses analyses se sont régulièrement heurtées aux idéologies dominantes à l'Université - du tiers-mondisme d'hier à l'islamo-gauchisme d'aujourd'hui - comme aux politiques à courte vue des dirigeants français et de leur administration.
Sa mise en perspective de l'évolution du jihad faisant désormais autorité, et ses réflexions sur le «?jihadisme d'atmosphère?» alimentant le débat public, il en éclaire ici la controverse avec humour et érudition, face à la déferlante woke qui menace les études circonstanciées de l'islam contemporain et obère la libre réflexion sur notre société française. -
EUROPE CENTRALE - ANNEES TRENTE. Après avoir fui la révolution russe, les jumeaux Sylvin et Maria Rubinstein se découvrent un talent fulgurant pour le flamenco. Très vite, Varsovie, Berlin et même New York sont à leurs pieds. Lorsque le Continent sombre dans la guerre, les danseurs sont séparés, et Maria disparaît. Pour venger sa soeur tant aimée, Sylvin ira jusqu'à se glisser dans la peau d'une femme.
Et c'est ainsi travesti qu'il s'engage dans la Résistance pour lutter contre les nazis. HAMBOURG - 2017. Lukas, jeune homme à l'identité trouble, rencontre la sulfureuse Iva sur la scène où Sylvin dansait autrefois. Fuyant leur passé, ils partent à leur tour en road-trip dans l'Europe interlope. Au fil des cabarets, leur flamenco incandescent et métissé enflamme les passions. Mais il suscite, aussi, la violence et l'intolérance.
Jusqu'à ce que Lukas commette l'irréparable pour protéger Iva... A près d'un siècle de distance, Marie Charrel retrace le destin d'artistes épris de liberté, rattrapés par la folie du monde. Mais prêts à se battre jusqu'au bout pour défendre qui ils sont.
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#me first ! Manifeste pour un égoïsme au féminin
Corinne Maier
- L'Observatoire
- 31 Janvier 2024
- 9791032930564
« L'égoïsme, c'est la santé ! », disait Benoîte Groult - et pourtant, force est de constater que les femmes, prisonnières de leur souci de l'autre, l'oublient bien trop souvent. Comment se fait-il qu'encore aujourd'hui, alors qu'on ne cesse de parler à tout bout de champ d'égalité des sexes et des chances, la vie professionnelle et l'épanouissement individuel des femmes passent encore trop souvent au second plan ? Les chiffres sont parlants : 17 % des femmes au chômage ont quitté leur emploi pour s'occuper d'un proche contre 1 % des hommes, les temps partiels sont occupés à 75 % par les jeunes mères après une naissance, seulement 18 % des entreprises ont à leur tête une directrice... Le dénominateur commun, dans toutes ces données ? Le sacrifice altruiste de femmes « aliénées par l'amour », prêtes à mettre de côté leurs ambitions pour privilégier le bien-être d'un conjoint, des enfants, des parents... Corinne Maier propose de se réapproprier un terme trop souvent pardonné chez les hommes, honni chez les femmes : l'égoïsme. Puisque l'apprentissage du care et de l'empathie aux petits garçons ne fonctionne pas, ou pas assez vite, insurgez-vous, mesdames, apprenez à vous mettre au premier plan, car l'égoïsme se cultive et se travaille - et ainsi, du geste individualiste, naîtra le bienfait collecti
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Le gaslighting ou l'art de faire taire les femmes
Hélène Frappat
- L'Observatoire
- La Releve
- 11 Octobre 2023
- 9791032927427
« Tu es sûre que tu vas bien ? Tu as l'air fatigué en ce moment. Et puis tu oublies beaucoup de choses... » Gaslight, film fondateur réalisé par George Cukor en 1944, raconte le calvaire de Paula. Son mari la persuade qu'elle est folle en baissant progressivement la lumière des lampes à gaz pour installer l'obscurité dans la maison et les esprits...
Le gaslighting désigne originellement une relation conjugale reposant sur la manipulation d'une femme par son époux. Il est devenu un mot-clé de la psychologie américaine, puis un outil critique du féminisme, avant récemment de définir un type de langage politique mensonger et la violence qui en découle.
Le repérer, c'est d'abord pointer les abus subis par les victimes, le plus souvent des femmes, ainsi que le processus mis en oeuvre pour brouiller ce statut même de victime - le gaslighteur est maître dans l'art d'inverser les rôles. C'est ensuite élucider comment les fondements de la réalité, voire de la vérité, sont progressivement sapés. Car cette notion, qui permet de retracer comment les femmes ont été réduites au silence, est devenue une arme politique dangereuse.
Hélène Frappat livre la première définition philosophique d'un mot au coeur de tous les débats de notre époque. -
Invincible : derrière le sourire, le combat d'une vie
Olivier Goy, Anne Fulda
- L'observatoire
- 25 Septembre 2024
- 9791032932575
O. Goy apprend à 46 ans qu'il est atteint de la maladie de Charcot et que son espérance de vie est de trois à cinq ans. Il s'investit pour lever des fonds pour la recherche, sensibiliser au handicap et profiter de ses proches. L'entrepreneur et la journaliste A. Fulda, dont la mère est morte de cette maladie, partagent leur expérience ainsi que leurs réflexions sur le handicap et la fin de vie.
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Octobre 1799. Joséphine Bonaparte voit d'un mauvais oeil le retour d'Égypte de son général de mari. Auréolé de ses victoires récentes et acclamé par le peuple français, Napoléon pourrait avoir dans l'idée de renverser son allié Paul Barras, l'homme fort du Directoire, et surtout de répudier son épouse... Alors, lorsque le jeune militaire tout juste arrivé à Paris rend une visite surprise à Barras, chacun affûte ses armes. Derrière les lambris, débute une joute verbale sur le point de faire basculer le destin de la France. S'exprimeront toute l'ambition et la passion de ces personnalités hors du commun. Leurs mensonges et trahisons, également. Tous les coups sont permis dans cette dangereuse valse à trois temps - et une femme, surtout, est prête à en battre la mesure. C'est dans une France à bout de souffle, aux résonances étonnamment contemporaines, que nous plonge Serge Hayat. Une France aux plaies laissées vives par la Révolution, sur laquelle l'ombre de l'Empire se déploie déjà. Un huis-clos sulfureux à fleurets mouchetés.
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Encore debout : La République à l'épreuve des mots
Rachel Khan
- L'Observatoire
- 3 Avril 2024
- 9791032931820
« Islamophobie », « violences policières », « wokisme »... Entretenant la victimisation, la peur et la lâcheté politique, certains mots, employés à tort et à travers, divisent notre société et fragilisent notre démocratie dans un monde profondément heurté.
Rachel Khan épingle avec ironie tous ceux qui en usent et en abusent, et les appelle à la barre d'un tribunal imaginaire. Coupable, l'extrême gauche victimaire qui ne sait qu'accuser ses adversaires de « racisme systémique » ou de « sexisme ». Coupable, l'extrême droite qui entretient la peur du « grand remplacement » et de la « crise de civilisation ». Coupable, les technocrates qui, par lâcheté, privilégient toujours le « pas de vague ».
Au milieu de ces démagogues (ou de ces opportunistes), Rachel Khan offre une vibrante plaidoirie en faveur des universalistes, qui chérissent et défendent avec courage la « laïcité », la « fraternité », la « liberté d'expression », l'« humanisme » et l'« humour ». Pour elle, ce sont ces mots-là qui tiennent la République encore debout. Ils prouvent que nous ne sommes un peuple ni ethnique, ni religieux, ni racial, mais bien politique. Il est là, notre pacte, notre contrat, notre avenir.