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Sindbad
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Le prophète
Khalîl Gibrân, Patrice Laffont
- Sindbad
- La Petite Bibliotheque De Sindbad
- 1 Mars 2001
- 9782742731954
Porté par l'auteur dès l'âge de quinze ans, écrit et détruit trois fois en arabe, transformé à travers cinq versions anglaises avant de paraître sous sa forme définitive en 1923, le prophète connut un succès instantané et fut traduit dans des dizaines de langues.
Imitant la simplicité du verset biblique, gibran y popularise un syncrétisme nourri de christianisme, de soufisme et de bouddhisme. inspiré par le zarathoustra de nietzsche, son personnage, al-mustafa, s'adresse à la foule avec des images fugaces, empruntées à la nature. ne cherchant pas à convaincre, il atteint l'universalité en proposant une méditation philosophique sans pesanteur logique. solitaire, taciturne, il prône la connaissance de soi pour se dissoudre dans l'ultime totalité.
Dans une atmosphère éthérée qui évoque l'imagination visionnaire de blake, il prêche titre morale panthéiste soumise à la loi de l'éternel retour.
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Sous la forme d'un échange de courriels entre elle et son père récemment décédé, l'auteur raconte comment le pays qui n'était que celui de ses "origines", la Syrie, l'a rattrapée après cinquante ans d'oubli et a bouleversé sa vie, tant personnelle que professionnelle. Issue d'une famille damascène aisée qui avait choisi de s'installer en France, puis de porter la nationalité française, son projet initial était d'expliquer son rapport à son pays d'adoption alors que le débat empoisonné sur l'identité nationale battait son plein et qu'elle se sentait gagnée par la morosité ambiante.
Mais voici que les Tunisiens se révoltent, suivis par les Égyptiens et les Libyens, avant que d'autres pays arabes, dont la Syrie, se soulèvent à leur tour. Dès lors, la correspondance de Hala avec son père s'enflamme, elle lui narrant les principaux événements en cours sur un ton tantôt enthousiaste tantôt indigné mais toujours passionné, lui se rappelant les vicissitudes de l'histoire contemporaine de la Syrie qu'il avait vécues en militant nationaliste arabe convaincu.
L'ensemble, écrit d'une plume élégante, se lit comme le parcours personnel d'une Syrienne qui se découvre elle-même en découvrant son pays au moment où il renaît à la vie - et où il risque de mourir.
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Trois ans après le début des manifestations populaires contre le régime de Bachar al-Assad (15 mars 2011), cet ouvrage tente de répondre aux questions qu'on se pose généralement sur les raisons profondes du soulèvement, sur son contexte régional et international, sur les conditions dans lesquelles il s'est militarisé, sur l'intrusion des djihadistes en Syrie et leurs agissements sur le terrain, sur l'attitude des minorités ethniques et religieuses...
L'auteur explique pourquoi les Russes et les Iraniens ont volé au secours du régime, et comment ils ont effectivement consolidé ses positions militaires et diplomatiques, alors que ceux qui se présentaient comme "les amis du peuple syrien", notamment les États-Unis, n'ont cessé de tergiverser même après l'usage avéré des armes chimiques contre les zones que l'armée ne parvenait plus à contrôler. Il évoque avec enthousiasme la créativité littéraire et artistique des jeunes révolutionnaires qui s'expriment à travers les réseaux sociaux et réfute les arguments des partisans du régime, allant de l'extrême droite à l'extrême gauche, qui le décrivent comme progressiste, anti-impérialiste et laïque.
Un livre "grand public", vif et bien informé, qui va à l'essentiel.
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En arrivant à Paris, en juillet 1908, Gibran jouit déjà d'une vaste renommée au Proche-Orient où ses deux recueils, «Les Nymphes des prairies» et «Les Esprits rebelles», suscitent autant d'ennemis acharnés que de partisans inconditionnels. Il a alors vingt-cinq ans. Dans ses bagages traîne un manuscrit inachevé, «Les Ailes brisées», et sans doute est-il conscient de la secousse que va provoquer cette oeuvre dont il dira plus tard qu'elle "constitue, dans la littérature arabe, un tournant semblable à celui que représente Coleridge dans la littérature anglaise". Car il s'agit tout simplement du premier, ou de l'un des premiers romans de langue arabe.
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Dans les meules de Beyrouth
Toufic youssef Aouad, Fifi Abou Dib
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 10 Novembre 2012
- 9782742789788
Paru à Beyrouth en 1973, soit deux ans avant le déclenchement de la guerre civile (1975-1990), ce roman ambitieux et prémonitoire a incontestablement marqué un tournant dans l'histoire de la littérature libanaise. Il restitue en effet, avec une étonnante précision, l'ambiance des années 1960, et notamment la montée puis le reflux d'un mouvement social radicalement opposé au confessionnalisme, avec une forte participation estudiantine.
Les deux principaux personnages du roman, Hani et Tamima, font partie des étudiants les plus déterminés, et leur engagement commun va rapidement les rapprocher, malgré leur appartenance à des communautés religieuses différentes, lui étant chrétien, et elle musulmane chiite. Tous les deux d'origines paysannes, ils doivent aussi, chacun de leur côté, faire face aux préjugés des parents, aux coutumes villageoises ancestrales, aux difficultés d'intégration dans la société urbaine.
S'ils y parviennent un moment, réconfortés par l'enthousiasme qui anime le mouvement, leur propre destin bascule lorsque le mouvement s'effondre, sapé par les provocations policières et les manoeuvres des chefs traditionnels. Le frère de Tamima, un voyou sans foi ni loi, tente d'assassiner sa soeur pour "laver l'honneur de la famille" mais rate sa cible et tue une chrétienne. Ce qui sert de prétexte à une mobilisation communautaire et une flambée de violence qui porte le pays au bord de la guerre civile.
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Cet ouvrage consiste en dix chapitres portant sur les facteurs qui ont déterminé jusqu'à présent la politique des États-Unis, de la Russie, de la Grande-Bretagne et de la France, ainsi que des deux puissances régionales, la Turquie et l'Iran, à l'égard du conflit israélo-arabe.
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Nelson part à l'étranger pour rencontrer sa correspondante. À peine arrivé, il constate à quel point les habitants de ce pays sont d ifférents de lui. Il a l'impression d'être entouré par les êtres les plus étranges qui soient - des monstres ?
Au fil des aventures du jeune Nelson, une réflexion pleine de finesse et d'humour sur la différence et la rencontre de l'étranger. -
Née à Jérusalem, May est partie en 1948 pour s'exiler aux Etats-Unis où elle s'est forgée une renommée internationale dans la peinture. A l'approche de la mort, l'artiste exprime le voeu d'être inhumée dans sa ville natale. Peut-on retourner sur une terre lorsque celle-ci change et qu'on n'habite plus son enfance ?
May est une artiste peintre américaine, d'origine palestinienne, qui a quitté Jérusalem en 1948, dans des conditions dramatiques. A la fin de sa vie, elle est tentée par le retour au pays. Cinquante ans d'absence, d'exil forcé et autant d'années pour se forger une renommée internationale dans la peinture. Les années passent, elle tombe gravement malade et souhaite être enterrée à Jérusalem, sur la terre de ses origines, mais les autorités israéliennes lui refusent cette requête, ce dernier souhait. Elle demande donc à son fils, Juba, de l'incinérer et de disperser ses cendres sur les lieux de son enfance.
Une question ontologique traverse entièrement le roman : peut-on retourner sur une terre lorsque celle-ci change et qu'on n'habite plus son enfance ? May, qui a fini de buter contre les murs de la solitude, inculque à Juba, malgré sa profonde détresse, l'art de s'ouvrir à une conversion vers l'homme, c'est-à-dire à un dialogue positif. Et l'art musical est le meilleur moyen d'y arriver.
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Le terroriste n°20
Abdullah Thabit, Francoise Neyrod
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 5 Janvier 2010
- 9782742788330
Zahi al-Jibali est un Saoudien d'une trentaine d'années qui ressemble par ses origines et son éducation aux dix-neuf terroristes du I l Septembre - et qui aurait pu participer avec eux à l'attentat contre le World Trade Center de New York.
Né dans un petit village du Assir, au Sud-Ouest du royaume, Zahi s'est installé dès son plus jeune âge, avec sa famille qui comptait onze personnes, dans la ville d'Abha. Malgré ses difficultés économiques quotidiennes, la famille était pleinement intégrée dans la vie communautaire, avec ses croyances ancestrales et ses aspirations collectives. A l'école secondaire, Zahi subit cependant l'influence d'un groupe religieux extrémiste et commence à se détacher de ses parents, qu'il considère désormais comme impis pour la simple raison qu'ils ne se refusent pas, quand ils en ont les moyens, les menus plaisirs de l'existence.
Les ayant quittés, il est pris en charge par le groupe, qui lui inculque sa doctrine fondée sur le repli et le ressentiment - et sur la nécessité de mener une impitoyable guerre sainte pour convertir le monde entier à sa vision terrifiante de l'islam. Et c'est par miracle, à la faveur d'incidents imprévus et d'heureuses rencontres, qu'il finit par s'en échapper, faisant face avec courage aux menaces de mort et aux pires calomnies.
Témoignage d'une brûlante actualité sur l'idéologie et la pratique des organisations jihadistes, Le Terroriste n° 20 est aussi le récit d'une rédemption par la lecture, l'écriture et l'amour.
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Les impératifs : poèmes de l'ascèse
Ma'arri
- Sindbad
- La Petite Bibliotheque De Sindbad
- 31 Octobre 2009
- 9782742788149
Né de l'extrême ascèse d'un poète total en quête d'un sens à donner à l'existence, un texte fondamental, parole âpre et difficile, traversée de sarcasmes, de lamentations, de pensées en apparence contradictoires, qui constitue peut-être la plus cinglante critique de l'Islam ? et qui vient de l'un de ses plus grands esprits.
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Le texte de l'absence et autres poèmes
Wadih Saadeh
- Sindbad
- La Petite Bibliotheque De Sindbad
- 29 Mai 2010
- 9782742791385
Wadih Saadeh fait partie de cette génération de poètes libanais fortement marquée par la guerre et qui s'est épanouie, au milieu des années 1980, en rompant avec le langage des aînés, qu'il s'agisse des pionniers irakiens, comme Sayyâb, ou des ténors de la revue Shi'r, comme Adonis ou Ounsi et-Nage. Il a d'emblée opté pour une poésie quotidienne en prose, qui tantôt résonne des échos de la guerre, tantôt restitue les images d'une enfance paysanne. Toute son oeuvre peut cependant être lue comme une méditation lucide au bord du gouffre, une tentative d'apprivoiser le néant par la nonchalance. Poésie exigeante, d'une haute tenue esthétique et éthique, qui a exercé une influence certaine, quoique souterraine, sur les meilleurs poètes libanais, et plus généralement arabes, des vingt dernières années. Cette première anthologie en français de Wadih Saadeh regroupe par ordre chronologique des poèmes extraits de ses recueils publiés depuis 1973.
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Zahraniya est une petite ville nouvelle que traverse une grande route. Aux quelques boutiques destinées aux voyageurs se sont peu à peu ajoutées les maisons des familles, aussi bien musulmanes que chrétiennes, qui sont venues là se réfugier durant la guerre civile. Voici d'abord deux frères qui possèdent un magasin de jouets : si l'aîné est taciturne et passablement voyeur, le cadet, au contraire, est d'un caractère très sociable et il est apparemment le seul musulman à entretenir des relations d'amitié avec des chrétiens. La famille d'Abou Atef habite la maison d'à côté : un homme vieillissant, sa fille Salma, adolescente aux formes précocement épanouies, et sa belle-fille sexuellement frustrée en raison de la trop longue absence de son mari. Plus loin, sur une colline, vit Abou Teyssir avec son fils, un handicapé mental qui vend des oiseaux et qui s'est épris de Salma le jour où, se jouant de lui, elle lui a montré ses seins... Attentif comme toujours aux petits détails, Hassan Daoud restitue avec précision les nuances les plus subtiles que recèlent les paroles et les gestes. D'autant qu'il fait se relayer quatre narrateurs qui racontent, chacun à sa manière, sa vie et celle des autres. Des vies monotones où rien ne se passe, jusqu'à l'assassinat par le jeune Teyssir d'un chrétien qui le narguait...
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Farah ; musiciens de noces et scènes urbaines au Caire
Nicolas Puig
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 23 Juin 2010
- 9782742791316
Le milieu des musiciens qui animent traditionnellement les célébrations nuptiales dans la ville du Caire, surtout au sein des classes populaires : leurs pratiques musicales et sociales, leurs relations avec leurs familles, leur voisinage et leur public.
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La mystérieuse affaire de l'impasse Zaafarani
Gamal Ghitany
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 4 Juin 1999
- 9782742711826
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Le héros de ce roman, saleh heissa (saleh barouf), est le mystérieux garçon en chef d'une fumerie de haschich située au centre du caire, dans nue enclave de vieilles bâtisses effondrées jouxtant les quartiers chic.
Pour y accéder, plusieurs voies sont possibles, toutes peuplées de personnages pittoresques, et toutes serrées d'embûches. mais à l'intérieur de cette masure en brique de terre séchée, loin des yeux de la police, c'est le plaisir des histoires partagées, des volutes de fumée sortant des narghilehs et des recharges farcies an haschich qu'on s'échange avec civilité. en ces années 1970, juste après la mort de nasser, les intellectuels bohèmes qui fréquentent la fumerie sont fascinés par saleh.
Qui est au juste cet homme étrange ? un gueux ou un prince ? ne serait-il pas plutôt le fils d'un notable déchu ? l'énigme ne cesse de s'épaissir jusqu'au dénouement final. dans la littérature égyptienne d'aujourd'hui, khayri shalabi représente une tendance néoréaliste dans la lignée de naguib mahfouz. le naturalisme chez lui cède le pas à une évocation tendre et souvent moqueuse du petit peuple du caire, des marginaux, du kif, de l'engagement des intellectuels et de leur désengagement.
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La dégénérescence du Liban ou la réforme orpheline
Ahmad Beydoun
- Sindbad
- L'actuel
- 2 Mars 2009
- 9782742782635
Fondé sur quatre "leçons" données en mai 2008 au Collège de France, cet essai se propose de tirer les conclusions qui s'imposent de la crise politique profonde dans laquelle se débat le Liban. A partir d'une lecture sans concession de l'histoire contemporaine du pays, dans son environnement régional et international, Ahmad Beydoun analyse d'abord les conditions de la constitution et de l'exercice du pouvoir d'Etat. Il montre ensuite pourquoi le communautarisme, en tant que principe structurant de la société politique, n'est plus en mesure de fonctionner plus ou moins normalement, comme c'était le cas auparavant, et cela en raison même de son omnipotence, autrement dit d'une polarisation quasi totale et sans précédent des communautés. Or, constate l'auteur, les Libanais, dans leur grande majorité, ne semblent nullement conscients de la gravité de cette situation qui pourrait, à travers confrontations violentes et trêves précaires, menacer l'existence même de leur pays. La réforme qu'il appelle de ses voeux et dont il donne les grandes lignes vise la déconfessionnalisation du système politique. Selon lui, il ne s'agit pas d'une option parmi d'autres mais, littéralement, d'une question de vie ou de mort.
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Deux ottomans à Paris sous le directoire et l'empire ; relations d'ambassade
A-M Effendi
- Sindbad
- La Bibliotheque Turque
- 4 Juin 1999
- 9782742717453
Ces deux relations d'ambassade sont bien plus que des rapports diplomatiques, comme on les pratique de nos jours.
La première est celle d'Ali Efendi (1797-1802). Elle consigne les impressions, les jugements, les réflexions d'un seigneur ottoman, libéral et bienveillant, dont l'étonnement est tempréré par la condescendance. Il y est question, notamment, de l'expédition de Bonaparte en Egypte, dont les préparatifs avaient cependant échappé à l'ambassadeur, berné par le redoutable Talleyrand. Le texte est suivi d'une note particulièrement importante, dans la mesure où elle constitue la plus ancienne description par un Turc (et probablement par un Oriental) de la Révolution française.
La seconde relation, rédigée par Abdurrahim Muhibb Efendi, fournit une synthèse de ses observations en France, de 1806 à 1811. Elle est remarquable par le parti pris résolument moderne de l'auteur, délaissant les descriptions frivoles pour se concentrer sur ce qui faisait, selon lui, la force de la France : l'administration efficace (et son corollaire le service public) et l'esprit scientifique (et son application dans l'industrie).
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Chef de guerre inspiré, fin stratège politique, érudit et poète, soufi et franc-maçon, ennemi déclaré puis ami de la France, apôtre du djihad et protecteur des chrétiens de Damas, l'émir Abdelkader est l'une des figures les plus fascinantes du monde arabe.
Le roman de Waciny Laredj est le premier à s'inspirer de sa tumultueuse épopée. Etayé par une documentation historique vaste et précise, il restitue en particulier la relation de l'Emir avec Mgr Antoine Dupuch, premier évêque d'Alger, qu'il a rencontré en 1841, lors des négociations portant sur l'échange des soldats français capturés. Frappé par la grandeur d'âme et l'érudition de son interlocuteur, Mgr Dupuch devient l'un de ses amis les plus fidèles. Il lui rendra visite à maintes reprises lors de sa détention à Pau et à Amboise, discutera longuement avec lui des fondements du christianisme et de l'islam, plaidera éloquemment sa cause devant l'opinion publique française et finira par obtenir, avec d'autres admirateurs de l'illustre prisonnier, la fin de sa captivité en France. Le roman commence par un événement historique avéré : le transfert à Alger, en 1864, comme il l'avait lui-même souhaité, des cendres de Mgr Dupuch. Le livre est animé, du début jusqu'à la fin, par le souci de comprendre et de faire comprendre les métamorphoses de l'Emir, combattant de la foi et pionnier du dialogue entre les religions et les cultures.
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Prisonnier des infidèles, un soldat ottoman dans l'empire des Habsbourg
Osman Agha De Temechvar
- Sindbad
- La Bibliotheque Turque
- 4 Juin 1999
- 9782742717460
Cet ouvrage retrace les aventures d'un officier de cavalerie turc, osmân agha, originaire de la ville de temechvar, qui, en juin 1688, à la suite de la reddition de la place turque de lipova dans le cadre du conflit entre les ottomans et les habsbourg, fut capturé par les impériaux et emprisonné pendant onze longues années (1688-1699) en hongrie et en autriche.
Après avoir bravé maints dangers, osmân agha réussit à s'enfuir avec trois compagnons d'infortune. réfugié à istanbul, il devient interprète officiel et entreprend la rédaction de ses souvenirs qui commencent par son enfance et se terminent par une prière au seuil de la vieillesse. il dresse un tableau vivant et pittoresque des événements saisissants et parfois dramatiques qu'il a dû affronter en terre chrétienne avec un courage inébranlable et une remarquable présence d'esprit.
Outre ces mémoires, osmân agha a laissé quelques manuscrits, dont une histoire de l'autriche, datée de 1722, et le recueil épistolaire, composé de documents diplomatiques utilisés dans les échanges entre la chancellerie du pacha de temechvar et les contrées avoisinantes. le présent ouvrage a été traduit en allemand.
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Récits nomades - venus de l'inde ou de la perse ? - parcourant l'immense écharpe musulmane qui ceint le monde.
Histoires de voyageurs audacieux, aventures épiques et amoureuses. récits toujours recommencés et dont la charge d'énigme, de désir et de merveilleux se renouvelle. texte capricieux, pour l'enchantement du lecteur : art du conte qu'illustre une vingtaine d'histoires extraites de manuscrits maghrébins et dont certaines se retrouvent dans les mille et une nuits.
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Francesco gabrieli a non seulement rassemblé des textes traduits en français par les orientalistes du xixe siècle, mais également des textes arabes publiés mais non traduits, et des textes manuscrits inédits à ce jour.
Epopées, chroniques, portraits, tous les genres se succèdent afin d'éclairer les événements majeurs : siège de tyr, prise et reconquête de jérusalem, chute de damiette, bataille de tibériade, rencontres sous les murs d'acre, sans oublier de longues années de paix armée, d'interminables négociations. sont aussi précisés les grands profils : baudouin ii, saladin, nûr ad-dîn zinkî, saint louis, coeur de lion, les templiers, frédéric barberousse, baïbars.
Par la richesse de la matière, l'abondance des précisions, l'historiographie arabe des croisades soutient la comparaison avec celle des chrétiens du moyen age. mais on y voit se renverser notre échelle des valeurs.
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La revue shi'r ; poésie ; et la modernité poétique arabe ; Beyrouth (1957-1970)
Dounia Badini
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 7 Novembre 2009
- 9782742785841
Fondée à Beyrouth en 1957, la revue Shi'r a joué un rôle décisif dans la révolution du langage poétique arabe. Véritable laboratoire d'expérimentation et de réfl exion, poste d'observation de la production poétique dans le monde, elle a constamment exalté la liberté de création et de pensée, encouragé les démarches les plus novatrices et donné à lire des traductions de la poésie européenne et américaine. Outre son principal animateur, Youssef al-Khâl, quelques-uns parmi les plus grands poètes arabes contemporains, comme Adonis, Ounsi el-Hajj ou Mohammad al-Maghout, ont fait partie du groupe Shi'r et l'ont profondément marqué de leur empreinte. Dans cet ouvrage, qui restera longtemps de référence sur cette grande aventure littéraire et humaine, Dounia Badini apporte une information particulièrement méticuleuse sur la fondation et l'évolution de la revue, la composition et le fonctionnement de son comité de rédaction, sa confi guration formelle et ses différentes rubriques, sa réception par le public et son rayonnement culturel. En insistant notamment sur les débats et les polémiques qui ont jalonné son histoire, elle éclaire une période charnière de la modernité poétique arabe et souligne ainsi l'extraordinaire défi relevé par Youssef al-Khâl et son équipe.
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Le meunier, les moines et le bandit ; des vies quotidiennes dans l'Aurès (Algérie) du XX siècle
Fanny Colonna
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 5 Janvier 2010
- 9782742785834
A travers l'histoire d'un meunier, Jean-Baptiste Capeletti, et d'un hors-la-loi, Ben Zelmat, ce livre tente de souligner la puissance des liens tissés entre ceux qui ont vécu ensemble en Algérie à l'époque coloniale, le plus souvent sous des statuts très inégaux.
Il se propose de montrer la proximité entre des lieux, des gens, des manières de vivre, profondément ancrés dans des relations personnelles comme dans des objets matériels et immatériels. L'attachement du Meunier à son moulin, du Bandit d'honneur à sa tribu, des Moines-Fermiers à leur projet de conversion qui passait forcément par une incorporation de la culture locale, offre une entrée privilégiée pour parler de cette relation charnelle que des personnes venues d'horizons divers ont nouée avec un morceau d'Algérie dans laquelle ils avaient été propulsés par des hasards multiples.
Après avoir rapporté cette surprenante histoire dont presque tous les personnages et les témoins ont disparu, Fanny Colonna a mené, à partir de juin 2006, une enquête de terrain à la recherche notamment de son héros, l'énigmatique Meunier. Ses observations, consignées jour après jour dans la seconde partie du livre, complètent par petites touches le récit à la fois érudit et sensible d'une vie "qu'aucune fiction n'aurait pu inventer", passée dans un coin de l'Aurès au XXe siècle.
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Ma cousine Condoleeza ; et autres nouvelles
Mahmoud Shukair
- Sindbad
- La Bibliotheque Arabe
- 1 Octobre 2008
- 9782742777983
Capturant toujours le moment crucial oú les choses prennent sens, ces nouvelles sont extraites des cinq derniers recueils de l'auteur et sont très représentatives de l'ensemble de son oeuvre.
Certaines, très courtes, sont aussi épurées que des poèmes en prose. elles racontent toutes la vie de palestiniens ordinaires, de, jérusalem et de ses environs, qui affrontent aussi bien l'occupation israélienne que les lourdes pesanteurs sociales et culturelles avec cet esprit de dérision qui est l'une des principales caractéristiques de la littérature palestinienne. l'auteur convoque souvent des figures célèbres, telles que brigitte bardot, condoleezza rice, la chanteuse shakira ou le footballeur ronaldo, qui deviennent à leur insu, a travers une photo accrochée au mur, une information à la radio ou un fantasme, les protagonistes d'histoires familiales qui se passent dans une ambiance populaire typique.
Mais s'ils sont obnubilés par ces symboles de la nouvelle culture mondialisée, les personnages de mahmoud shukair n'aspirent qu'à vivre normalement. ils veulent échapper au statut de victime dans lequel on les enferme et ne se prennent pas pour des héros. exactement comme d'autres gens qui leur ressemblent, et qui vivent sous d'autres cieux.