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Asiatheque
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L'ouvrage ici présenté intitulé "Le Cri de la pierre", à paraître en juin 2024, est la fusion en un seul volume de deux ouvrages : "Le Rocher et la peine" et "Le Cri de la pierre", publiés à l'Asiathèque, respectivement en 1997 et en 1998. C'est l'autobiographie d'une éminente femme de lettres palestinienne aujourd'hui disparue, récit émouvant d'un parcours de vie dans la Palestine bouleversée du XXe siècle. Fadwa Touqan y évoque son enfance et son adolescence enfermées dans la rigidité des règles familiales et l'émergence de sa vocation de poète. Avec l'aide de son frère, le grand poète Ibrahim Touqan, elle parviendra à conquérir une liberté personnelle et à exprimer sa solidarité avec son peuple déchiré. Le récit de Fadwa Touqan, qui court depuis ses jeunes années jusque dans les années 90, dit sa souffrance et son espoir en une paix durable. Elle évoque aussi ses ami(e)s - palestinien(ne)s et israélien(ne)s - et les témoignages de compréhension et de soutien qu'elle a reçus. De nombreux prix ont récompensé son oeuvre, qui résonne aujourd'hui avec une force particulière. Cette autobiographie de Fadwa Touqan, bénéficie d'une nouvelle introduction de ses traducteurs, Joséphine Lama et Benoît Tadié. On a choisi de lui donner le nom de la deuxième partie de l'ouvrage d'origine afin de mettre l'accent sur les heures tragiques traversées par le peuple palestinien.
Cette publication inaugure à l'Asiathèque la nouvelle collection : « L'Asiathèque Poche ».
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Arborescences : abécédaire de l'imaginaire n°1
Hui Chi, Iuvan, Mira Aiki
- Asiatheque
- L'asiatheque Poche
- 30 Octobre 2024
- 9782360574025
Le présent recueil de nouvelles, intitulé "Arborescences", comprend les nouvelles « Le Nid » de Chi Hui (traduite du chinois), "Une Fluctuation dans le vide" d'Aiki Mira (traduite de l'allemand) et "Marginalia" de luvan. Il initie un ambitieux projet d'échanges littéraires entre l'Europe et la Chine autour des littératures de l'imaginaire : "Abécédaire de l'imaginaire".
"Arborescences" est le premier ouvrage de la nouvelle collection "Abécédaire de l'imaginaire" de l'Asiathèque, conçue en collaboration avec la revue allemande Kapsel*. Cette collection a pour ambition de proposer des visions diverses de l'avenir par des autrices et des auteurs européens et chinois pour engager un échange transculturel, réfléchir ensemble et exposer différentes façons de raconter nos futurs.
Chaque ouvrage de la collection "Abécédaire de l'imaginaire", publié en français, prendra son inspiration dans une nouvelle écrite par une autrice ou un auteur chinois. Le présent ouvrage, premier de la collection, prend la thématique "arborescences". Les ouvrages qui suivront auront des thématiques et des titres tirés des lettres de l'alphabet (B, biotope ; C, communication ; D, dimensions...). Dans cet ouvrage, les nouvelles "Une fluctuation dans le vide" d'Aiki Mira « Marginalia » de luvan sont les créations inédites qui viennent en réponse à la nouvelle "Le Nid" de Chi Hui.
Les livres de la collection auront un caractère graphique affirmé avec des illustrations de jeunes artistes et une conception écologique tout autant qu'esthétique. En cela la collection s'adresse à un public plus large que le seul lectorat amateur de science-fiction.
Résumé des trois nouvelles :
Dans la nouvelle "Le nid", Chi Hui raconte l'histoire des Tanla, qui vivent sur la lointaine planète Tantatula. Les Tanla forment une société matriarcale dans laquelle les hommes sont élevés dans des pots de fleurs. Lorsque les humains veulent transformer leur planète en un carrefour pour le trafic spatial interstellaire et que le fils d'un haut fonctionnaire disparaît, le conflit entre les Tanla et les humains menace de dégénérer. Qui va s'imposer ? Les humains inadaptés et agressifs ou les Tanla pacifiques, qui se transformeront un jour en scarabées ? L'auteur ne semble pas avoir de sympathie pour les uns et les autres.
Dans la nouvelle "Marginalia", luvan raconte, au fil de plusieurs lettres, une série d'événements se déroulant sur la planète Keqin. Comme Tantatula dans l'histoire de Chi Hui, Keqin est colonisée par des humains. À la lecture du Nid, luvan dit avoir été touchée par plusieurs aspects : la difficulté de communiquer par le langage, et une réalité drastiquement autre. Cette difficulté de communiquer fait partie inhérente de son travail sur la langue et sa ré-invention. L'étrangeté absolue des corps et des relations familiales en fait aussi partie. Ce sont autant de promesses d'évolutions génétiques qui pourraient advenir, entraînant leur pendant politique ancré dans l'éco-féminisme. Cette utopie radicale faite d'hybridation et de télépathie - deux topos de la science fiction pouvant être lus comme les avatars, dans la dimension de la fable, d'une abolition du sexisme, du racisme, du validisme et du spécisme pour l'une ; d'un avènement de l'empathie et du soin pour l'autre - fait face à un pouvoir central patriarcal porté par une logique d'exploitation et d'utilitarisme.
Dans la nouvelle "Une fluctuation dans le vide", Aiki Mira reprend, entre autres, le thème de la métamorphose de la nouvelle de Chi Hui pour raconter la subjectivité d'une larve dont la forme et le genre n'est pas définie. "Et je me dis : peut-être ne suis-je qu'une fluctuation dans le vide - quelque chose qui ne peut pas être, ou pas encore, une particule virtuelle", écrit Aiki Mira. Cette larve vit sur une station spatiale qui s'appelle Cosmo Park. La vie y est précaire et strictement hiérarchisée. Les corps y sont des marchandises, vendues, volées, opérées ou même données. Certains font volontairement muter leur corps. D'autres rêvent de vivre sur des planètes, dans des corps qui y poussent comme de l'herbe. Mais les planètes semblent inaccessibles, jusqu'à l'arrivée des premiers vaisseaux spatiaux qui eux aussi se transforment.
(*) La revue Kapsel publie en Allemagne, depuis 2017, des textes issues de la science-fiction contemporaine chinoise, tout en engageant une conversation transculturelle sur la littérature et l'avenir. Cinq numéros de la revue Kapsel sont déjà parus chez Maro Verlag et Fruehwerk Verlag.
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Le livre "Lettres d'Ogura" (L'Asiathèque, 2017, dernière réédition 2022) met en scène une vieille dame dont la simplicité et la sagesse ont conquis un grand nombre de lecteurs, qui ont pu en même temps savourer le charme de la vie villageoise au Japon. Après avoir publié à l'Asiathèque d'autres livres d'inspirations diverses ("Histoires de mers", "De thé et d'amour", "La Statue de Chaojue"), Hubert Delahaye revient à son personnage et définit ainsi son propos : « Cette histoire n'est pas vraiment une suite aux Lettres d'Ogura. Ce serait plutôt sa partie immergée, la face cachée de la lune : la vieille dame est morte, mais l'est-elle vraiment ? Elle n'est pas devenue une âme errante et malheureuse, ni un de ces fantômes effrayants que les vivants imaginent. Elle est restée elle-même mais elle a perdu son corps. C'est un esprit subtil qui a gardé les traits de sa gentillesse et de sa naïveté naturelles. » On ne saurait mieux dire. À travers les déambulations de la vieille dame devenue fantôme, on la retrouve tout entière et le sentiment d'apaisement que procure la lecture du livre est le même, peut-être accru encore par le fait qu'il évoque une sorte de continuité après la mort.
Points forts :
- Un récit à la fois simple et attachant qui fait retrouver ou découvrir le style original d'Hubert Delahaye.
- La restitution de tout un monde villageois au Japon par un auteur qui a vécu de l'intérieur cette ambiance et la restitue avec fraîcheur et délicatesse.
- Sous son apparente simplicité, une sagesse qui aide à vivre.
La collection : « Liminaires »
Une collection de textes littéraires témoignant d'un ailleurs géographique et culturel. L'expérience de la diversité donne ici aux voix de l'intime les moyens de se livrer dans une narration sensible, récit de l'autre et révélateur de soi.
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Le roman Funérailles molles aborde le sujet sensible de la réforme agraire en Chine du début des années 1950, un des épisodes les plus meurtriers de l'histoire récente du pays, très peu traité dans la littérature chinoise en raison des tabous qui lui sont attachés et des traumatismes laissés dans la population. Inspiré d'une histoire vraie, le récit part d'allusions voilées aux faits douloureux qu'une vieille femme a choisi d'enterrer dans l'oubli pour ne plus en subir le traumatisme répété, et se déroule au gré des tentatives de son fils pour les reconstituer, le tout conté par un narrateur extérieur qui tente lui-même de comprendre.
Publié en août 2016 aux très officielles éditions Littérature du peuple, le roman a été bien reçu et n'a pas suscité de critique majeure jusqu'à ce qu'il soit couronné du prix Lu Yao, en avril 2017. Il a alors fait l'objet de vives attaques de la part d'une frange ultra-conservatrice du Parti.
Interdit mais continuant de circuler, il a suscité un vif intérêt et des commentaires très positifs de nombreux lecteurs et internautes chinois qui ont spontanément apporté leurs propres témoignages et observations personnelles.
Ce roman apparaît comme un document littéraire aussi intéressant par le fond que par la forme. Il dépasse le cadre de la réforme agraire chinoise pour livrer une réflexion toujours actuelle qui nous concerne tous sur la tentation de l'oubli et le devoir de mémoire dans un contexte où la vérité historique s'avère insaisissable.
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Le Maroc raconté par les mots de Kenza Sefrioui : Kenza Sefrioui raconte le Maroc par 80 mots phares, en darija, l'arabe dialectal marocain. Chaque mot est traduit, expliqué et replacé dans son contexte. Chaque mot ouvre un récit sur deux pages où l'on peut deviner l'histoire, l'étymologie, les traditions ancestrales et la société marocaine contemporaine. On y découvre aussi comment l'auteure l'a rencontré, l'a aimé, et comment celui-ci l'a forgée. "80 mots du Maroc" suit, par thématiques, les grands enjeux du quotidien de l'ensemble des Marocains et de l'auteure. Ce livre est aussi le moyen de montrer quels sont les mots qui marquent notre vie, quels sont les mots qui nous affectent et nous définissent. Il est une invitation à s'ouvrir au monde tout en se questionnant sur ses propres mots. Déjà parus dans la même collection : "80 mots de l'Inde" et "80 mots d'Afghanistan".
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La novella "Ton temps hors d'atteinte" offre à la lecture une surprenante histoire d'amour, envisagée sur une temporalité longue - celle d'une vie, de l'enfance jusqu'à l'âge adulte. Écrite de façon originale par un "moi" (la narratrice) s'adressant à un "tu" (l'être aimé), elle raconte l'histoire de deux êtres aussi différents entre eux qu'ils le sont de ceux qui les entourent, en jouant en permanence sur le contraste et le décalage, concepts brillamment incarnés dans la narration des temps différents auxquels appartiennent les deux protagonistes. S'achevant dans une sorte de road trip tragique à la "Bonnie and Clyde", la novella se dévoile patiemment et subtilement, alternant entre les différents souvenirs de la protagoniste. L'élément science-fictionnel de la novella ne se révèle réellement que dans la dernière partie du texte, évoquant d'autres oeuvres de Xia Jia : une innovation subtile, peu spectaculaire mais qui suggère la possibilité d'une technologie imaginative au service de l'humain plutôt que comme fondamentalement destructrice et menaçante. C'est dans cette combinaison de la romance et de la science-fiction, toutes deux délicatement amenées, que se trouve sans doute la réussite du texte. Comme Xia Jia le mentionne d'ailleurs elle-même dans son recueil de nouvelles éponyme : "Les plus beaux récits de science-fiction ne sont pas si différents que l'histoire d'un premier amour."
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Peut-être qu'il s'est passé quelque chose
Lu Min
- Asiatheque
- Novella De Chine
- 24 Janvier 2024
- 9782360573943
Une jeune fille s'est suicidée en laissant une note sibylline : "Ne cherchez pas pourquoi, personne n'est en cause." Malgré tout, espérant se faire un nom, un jeune journaliste en mal d'idées propose d'aller enquêter sur cette histoire en espérant en tirer un article à sensation. Sa cheffe lui donne un délai de cinq jours. Il part donc enquêter auprès des proches de la jeune fille - la mère, la grand-mère, le père et sa compagne, l'amie et le petit ami - mais aussi auprès de diverses personnes pouvant l'aider, dont le gardien de l'immeuble où a eu lieu le suicide. Aucune des pistes explorées ne fournit de réponse à la question du mobile du suicide, ou plutôt chacune en suggère un différent. À travers ce récit où l'introspection du narrateur joue un grand rôle, Lu Min dresse un tableau pénétrant et cruel de la société urbaine en Chine aujourd'hui.
La collection : « Novella de Chine » De courts romans issus de la littérature chinoise d'aujourd'hui présentant un développement narratif attrayant pour le lecteur, et un style. Ce genre a pris une telle importance en Chine et a donné lieu à des oeuvres si originales et si remarquables que l'Asiathèque a décidé de lui consacrer une collection, dirigée par Brigitte Duzan : « Novella de Chine ». -
80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent la Corée du Sud et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'auteure avec la Corée du Sud, ses habitants et leur langue. Martine Prost est française. Mariée à un Coréen, elle vit maintenant à Séoul. Elle s'attache d'une part à l'origine des mots, à leur étymologie, à leurs significations et d'autre part à tout ce qui s'exprime à travers eux : les blessures du passé, l'évolution de la société, les particularités du tempérament coréen. Sa vie de famille en Corée lui permet de se référer à des expériences personnelles.
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80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent le Cambodge et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'auteur avec le Cambodge, ses habitants et leur langue. La famille de Jean-Baptiste Phou est d'origine chinoise de l'ethnie Teochew, et a émigré au Cambodge. Les attaches chinoises de la mère restent fortes et Jean-Baptiste, qui a choisi de pratiquer la danse khmère et de s'installer au Cambodge, s'attache à approfondir les traditions du pays auquel il a décidé d'appartenir et en même temps nous fait part des difficultés qu'il rencontre pour comprendre le mode de vie et les réactions des gens et pour s'acclimater et s'insérer. Les mots sont souvent choisis en référence à son histoire personnelle. 80 mots du Cambodge fera partie, en novembre 2023, des cinq livres disponibles de la collection « 80 mots du monde » dont les premiers livres : 80 mots de l'Inde de Mira Kamdar et 80 mots d'Afghanistan d'Etienne Gille ont suscité l'intérêt des lecteurs et des libraires. Deux autres titres paraîtrons au printemps 2024 : 80 mots de Tunisie et 80 mots du Maroc.
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80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent le Vietnam et qui, en plus des racines des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'auteure avec le Vietnam, ses habitants et leur langue. Anna Moï est d'origine vietnamienne. Elle a vécu toute son enfance dans le pays, puis s'est mariée à un Français, a couru le monde, s'est réinstallée pendant quelques années au Vietnam avant de regagner la France. Elle a donc une culture profondément vietnamienne et en même temps n'est plus du tout à fait du Vietnam et jette un regard à la fois attendri et ironique sur l'histoire et les traditions de son pays d'origine. Dans de petits tableaux vivement croqués, se terminant souvent par une chute amusante, elle évoque les particularités linguistiques, les gens, la flore, la faune. 80 mots de Vietnam fera partie, en novembre 2023, des cinq livres disponibles de la collection « 80 mots du monde » dont les premiers livres : 80 mots de l'Inde de Mira Kamdar et 80 mots d'Afghanistan d'Etienne Gille ont suscité l'intérêt des lecteurs et des libraires. Deux autres titres paraîtrons au printemps 2024 : 80 mots de Tunisie et 80 mots du Maroc.
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80 mots qui sont autant d'histoires qui racontent la Tunisie et qui, en plus de l'analyse des mots et de leur résonance dans le coeur des femmes et des hommes qui les utilisent, évoquent le lien particulier qu'entretient l'autrice avec sa terre natale. Dans 80 mots de Tunisie, ce qui frappe c'est la grande culture et la connaissance approfondie de la langue française d'Emna Belhaj Yahia. Avec beaucoup de finesse et de tendresse, elle évoque le charme de la vie qu'elle a connue autrefois au sein d'une famille traditionnelle, mais elle sait aussi exposer avec clairvoyance les difficultés que rencontre son pays aujourd'hui. Ses années d'enseignement, les responsabilités scientifiques qu'elle a assumées et l'action qu'elle a pu mener en faveur des femmes lui permettent de couvrir à travers les mots qu'elle a choisis - et qui nous en apprennent beaucoup sur l'arabe dialectal propre à la Tunisie - un large champ d'exploration.
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La langue qu'enseigne cet ouvrage est l'arabe moderne, langue nationale de tous les pays membres de la Ligue arabe, très proche des registres classiques du Coran et de la littérature médiévale. Ce premier volume est consacré à l'arabe littéral, utilisé partout à l'écrit (littérature, presse, correspondance, écriteaux et panneaux...) et dans certains contextes à l'oral (radio, télévision, discours, conférences).
La présente méthode est conçue pour initier le plus rapidement possible à la langue arabe des étudiants dans le cadre d'un enseignement universitaire. Elle s'adresse également à l'apprenant autodidacte et lui donne tous les éléments pour progresser en autonomie.
Presque toute la production arabe écrite se présente sans les voyelles brèves. Cette méthode est conçue pour permettre au débutant de se familiariser en douceur avec cette réalité. L'apprentissage de la lecture sans voyelles est un des buts essentiels de cette méthode, qui propose l'acquisition progressive des différents schèmes de la langue.
L'importance conférée à l'oral est marquée par de nombreux dialogues destinés à rendre l'apprentissage plus vivant et spontané. Cet apprentissage est soutenu par le matériel sonore : enregistrement de tous les textes, corrigé des exercices de lecture et d'expression orale (à écouter directement dans le livre par QR codes et aussi à télécharger gratuitement).
On trouve en ?n d'ouvrage les textes vocalisés, un lexique français-arabe et un lexique arabe-français, un index grammatical et un tableau des formes verbales.
Niveaux A1 et A2 du Cadre Européen commun de référence en langue (C.E.C.R.L.) Le volume 2 (niveaux B1 et B2) est en préparation ainsi que les fascicules dialectaux suivants : « Méthode d'arabe - arabe marocain », « Méthode d'arabe - arabe syro-libanais », « Méthode d'arabe - arabe tunisien », « Méthode d'arabe - arabe koweïtien ». Tous ces ouvrages ont pour auteur Luc-Willy Deheuvels avec le concours des différents enseignants concernés à l'INALCO.
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Comment digérer le passé ? Tantôt doux-amer, tantôt piquant, le roman de Li Ang, figure majeure de la littérature taïwanaise contemporaine, donne chair à une histoire politique sensible du vingtième siècle taïwanais. De l'humble riz au curry de la période coloniale japonaise au thé aux perles de la démocratisation de l'île, en passant par les nouilles au boeuf des prisons de la Terreur blanche, chaque chapitre est un plat où se livrent à petit feu autant d'histoires alternatives de la construction de cette société insulaire. Mémoire sensorielle de la protagoniste Wang Chi-fang et de sa famille, le Banquet aphrodisiaque nous invite à un festin où passe à la casserole un siècle de relations de pouvoir - de l'intime à l'international.
Postface de Gwennaël Gaffric : "Li Ang et l'histoire de Taiwan par le menu". -
Chemins de vie en terres chinoises
Sylvie Hureau, Frédéric Wang
- Asiatheque
- 2 Octobre 2024
- 9782360574032
L'ouvrage collectif "Itinéraires de vies en terres chinoises" est un hommage à Catherine Despeux, grande sinologue pluridisciplinaire, connue du public grâce à sa présence dans les médias et à ses ouvrages de large diffusion sur la médecine traditionnelle chinoise, les arts martiaux et les religions d'Extrême-Orient.
Composé de textes inédits, écrits par des personnalités de renom de la sinologie, l'ouvrage fait référence à la diversité des voies frayées par Catherine Despeux dans de multiples domaines. Le taoïsme et le bouddhisme chan (qu'elle a introduits, traduits, présentés et analysés), les arts martiaux, l'alchimie, l'art de la longévité sont parmi les thèmes abordés par les auteur.e.s selon une approche large, originale dans les milieux académiques, en mettant l'accent sur la culture du corps dans son ampleur et sa diversité.
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L'ouvrage Je suis une kisaeng, est un des rares témoignages directs de kisaeng qui racontent la vie de ces courtisanes, leurs désirs, leurs rêves et leurs frustrations.
Par leur nombre et le rôle qu'elles jouaient, les kisaeng occupaient une place importante dans la société coréenne jusqu'au début du XXe siècle. Leur contribution à la vie culturelle - musique, danse et littérature - était inégalable. Pourtant les écrits qui nous renseignent sur leur vie ou nous font entendre leur voix sont très rares. Cet ouvrage est composé de Sosurok, recueil d'oeuvres poétiques de kisaeng dans lesquelles celles-ci s'expriment en leur nom, et de divers poèmes autour des kisaeng - riches en informations eux aussi - provenant de fonds universitaires et de collections privées. Ces documents, annotés et commentés par Jung Byung Sul, nous permettent d'entendre les voix des courtisanes de la dynastie Chosôn (jusqu'à 1910) ;
Elles y dépeignent leurs états d'âme et leurs aspirations. Leurs plaintes se fondent sur une idée très simple : une kisaeng est aussi un être humain. Si elles se sentent obligées de marteler cette évidence, c'est qu'elles vivent dans un monde où leur humanité est ignorée ou niée. Leurs cris ne s'adressent pas seulement aux hommes, mais aussi aux autres femmes. -
La légende raconte qu'il y a des centaines d'années, deux esprit-serpents sont arrivés sur Terre pour vivre parmi les humains. Près du lac de l'Ouest, le serpent blanc et son serviteur le serpent vert ont pris la forme d'une femme noble et de sa suivante. Un jeune homme passé par là est tombé fou amoureux de la femme noble et l'a épousée sur-le-champ. Mais le moine du village voisin a découvert le secret des deux femmes et l'a dévoilé au jeune mari. Trahi, ce dernier a voulu tuer sa femme qui a aussitôt repris sa forme de serpent pour s'enfuir.
La danseuse Sun Likun a remporté très jeune un succès foudroyant avec son interprétation de l'héroïne du ballet « Légende du serpent blanc ». À la fin des années 1960, arrêtée et séquestrée par le gouvernement pendant la révolution culturelle, elle se remémore ses belles années, durant lesquelles elle a séduit la Chine entière. Un jour, un mystérieux jeune homme lui rend visite, il se présente comme inspecteur venu pour l'interroger. Ses manières la troublent et tout le monde se demande si cet homme est réellement celui qu'il prétend être.
La collection : « Novella de Chine » Le Serpent blanc, appartient à la catégorie novella. Ce genre intermédiaire, ni roman traditionnel ni nouvelle, a pris une telle importance en Chine que l'Asiathèque a décidé de lui consacrer la collection Novella de Chine, dirigée par Brigitte Duzan, initié en 2021 avec l'ouvrage Sur le Balcon.
Chaque oeuvre se caractérise par un développement narratif attrayant pour le lecteur et un style singulier.
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Réédition du texte de l'historiographe de la mission relatant la fameuse aventure à travers l'Asie. Palmyre 1931. Pékin 1932. Un texte important du grand érudit Paul Pelliot présente à grands traits l'histoire de la Haute Asie. Écrit à l'origine pour la présentation de l'exposition organisée au retour de l'expédition, il ajoute au très vif intérêt de cet ouvrage.
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Pourquoi je suis rentré tard ce soir ; micronouvelles de Chine
Collectif
- Asiatheque
- Les Bilingues Alm
- 21 Avril 2021
- 9782360572823
Le phénomène des micronouvelles tel qu'il se présente en Chine avec l'extraordinaire développement du genre depuis une quarantaine d'années est unique au monde. En plus des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles favorables, l'apparition d'Internet, des réseaux sociaux et des logiciels de lecture sur téléphone portable a largement stimulé la transmission et la lecture de textes concis. Non seulement ces outils sont particulièrement adaptés à la diffusion de cette littérature, mais ils rendent également les auteurs de ces textes autonomes, indépendants et libérés des contraintes d'une publication traditionnelle par les éditeurs ou libraires.
Treize micronouvelles d'auteurs contemporains de Chine continentale, d'environ 1400 caractères chacune, ont été sélectionnées pour ce recueil. Leurs auteurs jouissent d'une reconnaissance nationale et ont souvent été récompensés par des prix dans ce domaine. Ces textes ont été choisis tout d'abord pour leur intérêt littéraire intrinsèque. On remarque l'art de croquer le ou les personnages d'un trait dans un espace limité. L'histoire est courte mais souvent avec des rebondissements inattendus voire surprenants. L'humour et l'ironie sont aussi souvent au rendez-vous. Certains textes nous enchantent par leur finesse et leur subtilité. À travers ces saynètes, les lecteurs peuvent faire connaissance avec différentes facettes de la vie quotidienne en Chine contemporaine. Les treize tableaux proposés reflètent la diversité de la société chinoise : ville et campagne, tradition et modernité, migration, pouvoir politique et bureaucratie, mais aussi relations sociales, intergénérationnelles, familiales, amoureuses, etc.
Le ton et le style des textes proposés sont également variés, de l'humour à la nostalgie.
Ce recueil est idéal pour les lecteurs qui veulent découvrir la Chine à travers un nouveau genre littéraire. Il l'est aussi pour les enseignants de chinois qui pourront l'exploiter comme matériel pédagogique, ainsi que pour les étudiants dont le niveau de chinois n'est pas encore assez aisé pour lire de longs textes sans être rapidement découragés. Le format bilingue est particulièrement adapté à un exercice à la fois de progression linguistique et de plaisir littéraire.
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La voix des marginaux parle au monde Syaman Rapongan, auteur appartenant au groupe autochtone des Tao et qui aime se définir comme un écrivain-pêcheur, revient sur sa jeunesse, quand il a quitté son île natale de Botel Tobago (île des Orchidées au large de la côte est de Taiwan) pour rejoindre le « continent » taïwanais. Dans cet ouvrage, d'inspiration largement autobiographique, Syaman Rapongan raconte comment il a été encouragé à quitter son lieu de naissance et celui de ses ancêtres pour aller trouver du travail dans la métropole « civilisée ». Il y raconte ses errements identitaires, les discriminations qu'il subit, à la fois comme autochtone et comme prolétaire, et aussi ce qui le pousse à reconsidérer la valeur de la culture de ses aïeux, et enfin, à revenir chez lui et à lutter pour la reconnaissance des droits de son peuple. Chronique sociale du Taïwan des années 1970 et 1980, à un moment où les Autochtones sont encore considérés comme des individus arriérés et sauvages, Les Yeux de l'océan - Mata nu Wawa offre à voir une autre facette du « miracle économique taïwanais ». Avec une plume à la fois pleine de colère et d'espoir, Syaman Rapongan raconte comment les injustices d'hier ont contribué à façonner le Taïwan d'aujourd'hui et comment l'héritage culturel des autochtones formosans peut régénérer la culture taïwanaise contemporaine en la situant dans une nouvelle dynamique transpacifique. En dépit de sa double marginalisation, en tant qu'autochtone et en tant que taïwanais, Syaman Rapongan montre aussi comment Taïwan peut participer aux débats sur l'avenir du monde.
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Papillotes
Dimitris K. Psychoyo, Nicole Le Bris
- Asiatheque
- Les Bilingues Alm
- 17 Janvier 2024
- 9782360573950
Le bilingue grec moderne - français Papillotes présente huit textes de Dimitris K. Psychoyos, tirés de son recueil "Souvenirs savoureux" (éd. Epikentro, 2016), lequel en comporte quatorze.
Proust nous a montré que d'une madeleine pouvait émerger tout un monde. Sur le mode de la drôlerie, c'est bien ce qui se passe ici. L'expérience gustative invoquée sert de point de départ, ou de point central, à un flot de pensées plaisamment spontanées - du moins en apparence. Se déployant en cercles concentriques autour de leur prétexte initial, elles circonscrivent, et littéralement ressuscitent, à la fois un temps du passé grec et un fragment de la vie du narrateur. Loin de tout pathos : ici dominent l'humour et la malice. L'auteur s'amuse à plaisir de ses premières expériences et de celui qu'il a été, avec une prédilection pour le récit de ses déboires, réels ou inventés - sans que sa verve épargne celui qu'il est devenu maintenant. Il sait immédiatement gagner notre complicité de lecteur aux dépens de son jeune double, mais l'efficacité de cette écriture n'est pas moindre quand l'émotion vient à relayer l'ironie. Le tout forme un repas de choix. La forme choisie fait la preuve de sa vertu : chacune de ces petites histoires possède son autonomie et son charme propre et son cadrage serré lui confère un relief particulier. À se succéder - sans s'asservir à la chronologie - elles s'organisent en une sorte de miroir éclaté, en un bouquet d'instantanés cueillis le long d'une existence, et que relient entre eux le sourire de l'écrivain et son refus constant de se prendre au sérieux. -
Les perles d'un des auteurs phares de la scène SF du monde chinois Après Membrane, roman de science-fiction puissant et poétique sur les mutations du corps et de la mémoire, L'Asiathèque publié un nouveau livre de l'écrivain taïwanais Chi Ta-wei, avec un recueil de nouvelles où l'auteur interroge les dérives de nos sociétés techniciennes et la normativité de nos identités. On y retrouve l'inspiration originale de l'auteur déjà à l'oeuvre dans le roman Membrane (toile de fond "queer", mondes parallèles, virtuosité dans l'exploitation de la science et de ses virtualités plus ou moins pernicieuses).
Avec son écriture expérimentale mais toujours sensible, Chi Ta-wei invente des mondes à venir qui ressemblent étrangement au nôtre, révèle les maladies qui les rongent et s'efforce d'en trouver les antidotes. Sirènes, faunes, androïdes, mangeurs d'insectes, enquêteurs intergalactiques... Une foule d'êtres insolites rôdent dans les pages de ces six nouvelles écrites à différentes périodes, depuis les années de Chi Ta-wei à l'université dans les années 90 jusqu'à maintenant, puisque figure parmi elles le récit inédit « Perles », écrit spécialement par Chi Ta-wei pour ce recueil et qui donne son nom à l'ouvrage.
Empruntant aux codes de la science-fiction, du fantastique ou encore des contes de fée, Chi Ta-wei est l'une des voix singulières de la littérature mondiale de l'imaginaire.
Avec le recueil Perles, Chi Ta-wei montre encore une fois aux lecteurs francophones qu'en Asie aussi la science-fiction ne doit pas être uniquement considérée comme une littérature populaire et formatée, mais comme une littérature qui peut s'emparer de thématiques sociales.
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Nuit de lune et de fleurs sur le fleuve printanier ; analyse formelle de l'oeuvre poétique d'un auteur des Tang, Zhang Ruo-Xu
François Cheng
- Asiatheque
- Empreintes Chinoises
- 19 Mai 2021
- 9782360572946
Dans le cadre de l'Ecole pratique des hautes études, devenue par la suite Ecole des hautes études en sciences sociales : "Publié il y a un demi-siècle, ce mémoire d'étude pourrait être qualifié, sans prétention aucune, d' "objet historique" . C'est en effet sous cette forme artisanale qu'il a été soumis d'abord à la lecture de Barthes, de Kristeva, de Lacan, et puis des sinologues français et étrangers.
Le republier aujourd'hui en fac-similé est une manière de lui restituer la fraîcheur d'un élan irrépressible, à l'aube des recherches sémiotiques initiées alors en France". Et il poursuit : "Le titre originel du texte est Analyse formelle de l'oeuvre poétique d'un auteur des Tang : Zhang Ruo-xu. De ce poète du VIIe siècle, on ne connaît, en réalité, qu'un seul poème, le célèbre "Nuit de lune et de fleurs sur le fleuve printanier", comportant trente-six vers".
Pour cette réédition en fac-similé où les calligraphies de Hsiung Ping-ming ont été aussi conservées, François Cheng a choisi de donner à l'ouvrage le titre même du poème. La nouvelle collection "Empreintes chinoises" dirigée par Catherine Despeux Dans l'art, la littérature, la philosophie, les sciences ou les savoir-faire, avec un regard attentif aussi bien sur le passé que sur le présent, des facettes de la culture chinoise sont offertes au lecteur, dans le désir qu'elles laissent une empreinte sur lui ou lui révèlent quelque chose de lui-même.
La collection est dirigée par la sinologue Catherine Despeux.
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Cet ouvrage bilingue s'adresse au public francophone amoureux des contes et désireux de connaître l'un des volets littéraires et culturels de l'Iran, et aussi à ceux qui souhaitent élargir leur savoir en langue, littérature et culture persanes. Le propos a été de mettre en relief les différents aspects de la littérature populaire, puis de choisir des histoires où étaient finement dépeints, à travers les personnages animaliers, les traits de caractère des humains. Vingt contes ont été choisis, dont la plupart sont des contes animaliers mais où les êtres humains ne sont pas absents. Il s'agit de contes courts, écrits dans un langage simple, direct et même familier, avec parfois une nuance de satire qui les rapproche de la fable. Certains contes décrivent des aventures ou des faits étranges, chimériques et surnaturels, présentés comme tout à fait naturels. D'autres donnent des images de la vie quotidienne, évoquent les rapports familiaux ou les conflits d'intérêt entre différentes couches de la société.
On distingue en général : le héros, personnage principal du conte, pas forcément sympathique ; l'agresseur, méchant ou gentil, qui joue le rôle opposé à celui du héros ; les auxiliaires, soit des animaux, soit des êtres humains ou même des objets possédant des pouvoirs magiques, qui entrent en scène au moment propice pour soutenir le héros et l'aider à relever les défis ; le narrateur, qui joue un rôle de premier plan tout au long de l'histoire et guide le lecteur. Ces contes, issus d'une longue tradition légendaire et historique, outre leur caractère pittoresque et divertissant, ont l'intérêt de présenter des particularités propres au monde persan : intrusion de mini-récits dans l'histoire principale, en général pour aider le héros à atteindre son objectif ;
évocation des principes zoroastriens (duel entre le Bien et le Mal) ; moquerie à l'égard de l'hypocrisie de certains religieux chiites ; rôles des chiffres symboliques (3, 7, 40).
Ils dégagent tous une morale ou des principes de sagesse, pas toujours conventionnels puisque parfois l'habileté et la ruse sont magnifiées aux dépens de l'honnêteté. Ces contes, de tradition orale, ont été recueillis dans une série d'ouvrages iraniens, dont les titres figurent en annexe à l'ouvrage. Ils sont présentés par les traductrices en introduction. -
Le Manuel de coréen se compose de 17 leçons. Chacune d'elles offre un texte, des explications grammaticales, le vocabulaire et la traduction du texte, et des exercices (avec les corrigés en fin d'ouvrage). Le vocabulaire est volontairement limité afin que l'apprenant se concentre sur l'acquisition des mécanismes phonétiques et grammaticaux. Il faut commencer par le déchiffrement et la compréhension des formes, puis, avec l'aide des exercices, passer à la maîtrise des structures et des tournures. En coréen, la différence entre ce qu'on prononce et ce qui est écrit présente de frappantes similitudes avec ce qui s'observe en français, et cela pour les mêmes raisons historiques. Quand on parle, on privilégie les syllabes les plus faciles à prononcer, mais quand on écrit, si on veut conserver aux mots leur identité, il faut adopter une orthographe unitaire. L'apprenant devra écouter et réécouter les enregistrements - accessibles maintenant par QR codes - tout au long de l'ouvrage, lire et relire les leçons jusqu'à parvenir sans hésitation à passer d'une suite de lettres à la prononciation du mot, et vice versa.
La nouvelle mise en pages, qui s'appuie sur l'usage de la couleur et est accompagnée d'illustrations inédites soutenant la mémorisation, font de ce cet ouvrage déjà éprouvé une référence renouvelée.
Il s'agit de la nouvelle édition d'un classique du fond de l'Asiathèque dont il est intéressant de faire une édition rénovée et attrayante car il y a peu d'ouvrages disponibles pour l'apprentissage du coréen pour les francophones.
Les étudiants de cette langue sont de plus en plus nombreux et trouveront un intérêt dans cet ouvrage progressif qui approfondit les questions de structures de la langue.