Terrifiante dérive d'un homme errant dans les rues, ce monologue ne peut que renvoyer à tous ces anonymes peuplant nos villes. Assis même les trottoirs, ressassant dans leurs crânes on ne sait quelles obsessions, ils sont là sous nos yeux qui ne les voient plus. Le héros, un écrivain, est de ceux-là. Piégé dans l'exclusion qui fait de lui l'oeil invisible posé sur les pas pressés des passants, il incarne ce sacrifié de la société dont l'estomac vide, se tord sur lui-même, quand le cerveau, à l'inverse, s'emplit de pensées qui se mêlent jusqu'à frôler la folie.
Tigrane, lycéen de 17 ans, a disparu. Isabelle, sa jeune professeure de lettres, est convoquée au commissariat. À travers son témoignage, on remonte le fil de l'année, et on suit la trajectoire d'un adolescent écorché vif. Avec elle, Tigrane découvre la poésie et la peinture. Elle voit en lui un artiste. Tigrane est heureux. Mais voici qu'il arrête le C.A.P. pour elle, pour dessiner. Mais voici qu'il tombe amoureux. À travers cette pièce de théâtre, Jalie Barcilon aborde les thèmes de la famille, de l'éducation. Comment croire en soi lorsqu'on est élevé par un homme qui vous abîme ? Comment aider un adolescent dans une spirale destructrice ? Peut-on s'appeller Tigrane Faradi et entrer dans une grande école d'art ?
Adopté par le clan des loups, Mowgli, le petit homme, grandit aux côtés de sa soeur louve et de ses amis Baloo, l'ours chanteur, et Bagheera, la mystérieuse panthère noire. Bondissant d'arbre en arbre, malicieux et insouciant, Mowgli sera amené à rencontrer les créatures de la jungle comme le serpent Kaa et les Bandar-Logs, singes sans foi ni loi. Sans oublier qu'un tigre féroce, Shere Khan rôde dans la jungle. Mowgli devra apprendre à devenir un homme et le maitre de la jungle.
Grand invité du Louvre en 2010, Patrice Chéreau a agencé les oeuvres autour de ses thématiques essentielles, corps et visages, lumière, fantômes. il a publié le beau-livre de cette aventure, Les visages et les corps, ensemble de documents, impressions, notes, lettres, où il livre son intimité d'artiste, d'homme heurté par les doutes, les désirs incandescents, la quête de la beauté ou le goût des ténèbres. Cette version est adaptée pour le théâtre par Philippe Calvario.
Il était une fois, en Perse, un jeune homme du peuple, charmeur et malicieux, nommé Aladdin. Tandis que dans les rues une révolte gronde, Aladdin cherche à aider sa mère gravement malade. Loin de l'agitation populaire, retranché derrière les murs du palais, le Sultan n'est autre que le jouet de son grand vizir Tahar, obsédé par la découverte d'une lampe merveilleuse renfermant un Génie. Au coeur de cet écrin doré, la princesse Yasmine, fille du sultan, rebelle et intrépide, rêve à plus de liberté. Dans ce contexte difficile, les destins croisés d'Aladdin et Yasmine pourraient bien faire naître l'amour et changer le cours des choses...
« Nous autres les Malgaches, petit peuple vaillant vivant à l'écart des grands enjeux planétaires, avons décidé de nous adresser aux dieux pour qu'ils ramènent la paix sur Terre. » Gageons qu'Aristophane, ne serait pas fâché de voir les comédiens de la troupe malgache Landyvolafotsy s'emparer de cette version très libre de sa fameuse comédie. Le père Lagnole, l'un des leurs, s'élève vers l'Olympe, à l'aide d'une machine volante de sa propre confection, pour réclamer aux dieux la restitution ferme et définitive de cette paix qui leur fait tant défaut sur Terre.
1913, dans une ville de garnison autrichienne, le riche M. Kekesfalva organise un bal costumé en l'honneur de sa fille, Edith, paralysée. Lors de cette soirée, la demoiselle rencontre Anton Hofmiller, jeune lieutenant de cavalerie. Pris de compassion pour elle, l'officier lui tient compagnie et les visites se succèdent. Edith en tombe follement amoureuse. Comment réagir face à cet amour ? Quelles sont les limites et les dangers de la pitié ?
Dans un décor et un univers musical qui évoquent le cirque et le cabaret, trois comédiens font revivre la rédemption du forçat Jean Valjean, l'obstination du sévère Javert, la monstruosité du couple Thénardier, le calvaire de la pauvre Fantine et les amours triomphantes de l'éclatant Marius et de la belle Cosette...
Toujours penchée sur l'Homme, la plume à la main, Victoire Coschmick regarde ce que nous sommes en tout temps, en tout lieu. Bien avant qu'on apprenne à se dire bonjour et bien plus tard encore. Comme chaque jeudi, un journaliste de la Radio la questionne sur son ouvrage de 887 tomes inspiré de son "Désespoir amoureux de l'Homme". Ce jour-là dans un théâtre. Philosophie teintée de rage : la naissance du bonjour, la fin de l'argent... Rencontres avec Napoléon, Galilée, Cro-Magnon...Notre réel est imaginé, regardé, écouté par Victoire qui ne conclut rien. Elle s'interroge et interroge cet Homme que nous sommes. Au loin, veillent le clown et la tragédie.
Le viol est-il un tabou dans notre société ? Cinq femmes violées, cinq archétypes de viols perpétrés aujourd'hui, cinq cas inspirés de faits réels et de personnes ayant existé. À tour de rôle, les cinq victimes vont devoir répondre à un interrogatoire et prouver leur « innocence ». Ce questionnement, qui semble d'abord utile et légitime, devient obsessionnel et oppressant. C'est le questionnement de la police, celui de la justice, celui de la société, le harcèlement et laSronde infernale de questions qui vont fondre sur la victime, jusqu'à l'absurde, qui vont faire naître le doute, rendre la victime suspecte et la faire apparaître comme coupable... En réponse à ce questionnement, la flamboyante plaidoirie que Gisèle Halimi a prononcée à la cour d'assises d'Aix-en-Provence le 3 mai 1978.
Ce texte est écrit à partir d'interviews d'anonymes sur le désir amoureux et d'extraits de l'oeuvre de Grisélidis Réal. Grand cirque de la passion, cabaret du sexe, manège du désir, cette pièce explore le fantasme et la réalité amoureuse dans tous ses états. L'Amour... Faire l'amour... et les autres, comment font-ils ? Que se cache-t-il dans ma tête et dans mon ventre, d'inavoué, de trouble, de sulfureux ? Suis-je normale ? Charlotte ne sait pas, Charlotte ne sait plus. Mais qui sait ?
L'image d'Oscar Wilde est accrochée à notre inconscient : un homme brillant et insolent dont la déchéance fut à la mesure de la célébrité. Cet ouvrage offre un spectacle multiforme où les jubilatoires aphorismes de Wilde alternent avec des extraits de ses pièces, des minutes du procès qui ruina sa vie, ainsi que des témoignages d'artistes qui l'ont rencontré.
Dans la vie quotidienne, il y a des gens qui rient à ce qui est drôle, et y'en a d'autres qui rient à ce qui n'est pas drôle. Qu'est ce qui est drôle ? Qu'est ce qui n'est pas drôle ? Ces interrogations ont nourri le travail de l'auteur sur le thème "Le rire et la vie quotidienne". La version définitive de cet ouvrage a été créée au Théâtre du Lucernaire à Paris.
Violoncellistes hors norme, virtuoses du décalage, prodiges de l'art du fiasco, Les Mauvaises nous font traverser plus de dix mille ans de culture classico-érotico-musicale... et internationale en moins d'une heure et quart. Il fallait oser, elles l'ont fait... Martine Thinières a fait le Conservatoire national supérieur d'art dramatique de Paris. Elle joue du piano et du violoncelle. Au théâtre, elle joue des textes classiques et contemporains ; elle tourne pour le cinéma et la télévision.
Excédée par les regards lubriques et les propositions grossières des hommes dans la rue, une femme décide de s'en prendre au prochain dragueur. Elle revêt jupe courte et bottes élégantes et s'aventure dans un jardin public... Une comédie entraînante sur notre condition amoureuse.
Création en France en 2008 au Théâtre du Lucernaire
Maupassant est l'auteur le plus lu en France. Que sait-on de l'homme ? Il a été formé par la femme ; il a vécu d'elle et pour elle. C'est un Maupassant libre-penseur, libertin jusqu'à l'excès qui nous a séduit, mais sans occulter la fin tragique de cet homme jeune, frappé par la syphilis. Maupassant(es) se veut un spectacle joyeux et terrible, l'hommage que n'a cessé de rendre Maupassant à toutes celles qu'il a adorées, les servant impérieusement sans chercher à les retenir.
Le 18 juillet 1843, Victor Hugo qui a 41 ans commence son traditionnel voyage d'été. Ce voyage de près de deux mois le mène de Biarritz à Oléron, en passant par l'Espagne et les Pyrénées. C'est l'occasion pour Hugo de plonger dans son passé. Au fur et à mesure de son périple, il écrit de nombreux textes qui constituent un journal de voyage qu'il a l'intention de publier. Mais un événement tragique viendra interrompre ce voyage.
Un homme est assis sur une pierre, il est l'enfant de Soweto, le porteur de la mémoire de Nelson Mandela. Une femme surgit. Elle est journaliste reporter. Elle a rendez-vous avec l'histoire. Le blanc, Pieter Botha, à la recherche d'un monde perdu. Prix Nobel de la paix, symbole de la résistance, prisonnier le plus célèbre de l'histoire, premier président élu démocratiquement en Afrique du Sud, Nelson Mandela, par le dialogue, la non-violence, l'héritage des traditions xhosa, a sonné d'un uppercut magistral le torse adipeux de son sparring-partner, l'apartheid.
Ce livre retrace mon aventure de comédien au Lucernaire durant quinze semaines, d'octobre 2012 à janvier 2013. J'y dévoile mes impressions de provincial découvrant Paris pour jouer un seul en scène La Contrebasse de Patrick Süskind.
Il était une fois une bonne reine dont la mission était de garder le Grand Livre des Contes, pour que tous les enfants du monde et de l'espace continuent d'être nourris d'histoires éternelles. Cette reine avait une fille, Stëlla, qui ne rêvait que de liberté. Un jour, elle partit à la conquête de nouveaux mondes, accompagnée de ses fidèles compagnons Luc et Paloma. Quelles aventures Stëlla allait-elle traverser ? Pourrait-elle vraiment échapper à ce qui était écrit et rentrer au Royaume pour règner ? Un tourbillon d'aventures mené tambour battant par une bande d'extraterrestres confrontés aux personnages des contes d'antan.
La pièce, adaptée des entretiens de Louise de Vilmorin et d'André Parinaud, nous fait découvrir une séductrice et une grande amoureuse dotée d'un humour corrosif. Elle met en scène une femme de lettres étonnante qui se souvient de son enfance, des hommes qu'elle a aimés (Saint-Ex, Cocteau, Gallimard, Malraux) et d'un monde aujourd'hui disparu. Elle nous livre ses réflexions sur la littérature et sur la vie qui passe à la lueur d'une bougie et au détour de quelques interludes au piano.
Neuf histoires d'aujourd'hui. En ces gens ordinaires, rien d'héroïque, pourtant, tout leur être porte les marques d'une blessure qui n'a jamais guéri. Entre-temps, ils ont continué à vivre. Mais en cette journée particulière, le passé vient frapper à leur porte. Certains oseront regarder leurs démons en face, d'autres seront moins téméraires. Tous tenteront de se libérer. C'est ce que raconte ce combat en neuf rounds. Des tentatives d'évasions.
Charles, confié par son père à une cousine revêche et pingre, multiplie les bêtises dans l'espoir d'échapper aux mauvais traitements qu'elle lui inflige. Mais elle a le dernier mot et l'envoie dans une pension où il est également maltraité. Aidé par la douce Betty, Charles suit un chemin initiatique difficile pour gagner sa liberté. Le thème de la maltraitance, présent à toutes les époques et dans tous les pays, trouve ici un écho chez tous, parents comme enfants.
Un meunier meurt en laissant un chat pour tout héritage à son dernier fils. Ce chat est magique, il utilise tous les moyens pour que son maître devienne puissant et riche. Cette histoire merveilleuse nous la connaissons bien, c'est celle du Chat Botté. Notre "Chat Botté " au XXIème siècle ? Un chat masqué, super héros des temps moderne, une "Catwoman", qui pour arriver à ses fins ne recule devant rien ; un fils de meunier, jeune homme d'aujourd'hui, pont entre la fiction et la réalité, une princesses tout droit sortie d'un livre de conte, à l'apparence typique mais au discours surprenant, et enfin, un ogre, le représentant de tous les monstres.