Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui mène le bal, c'est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
L'Appel de la forêt est le roman qui a apporté la célébrité à Jack London. Il sera vendu à plus de six millions d'exemplaires aux États-Unis de son vivant. L'édition originale américaine est parue dans un cartonnage illustré vert olive, au lettrage doré. Cette nouvelle édition française veut rester dans la tradition et s'inspire, en la modernisant, de cette couverture.
Sur le podium, Elizabeth est la plus jolie des mini-miss, mais cette victoire ne suffit pas et sa mère fera tout pour la voir gagner une nouvelle couronne. Elle n'est plus qu'une ravissante poupée au service de l'ambition maternelle. Les concours se succèdent et sa rancoeur envers ses parents ne fait que grandir. Elizabeth comprend vite que maîtriser son corps c'est maîtriser son destin, alors elle le met au service de sa vengeance, le transforme, le déforme.
Elle ne sera plus jamais la Petite Princesse de quiconque. De cette confession d'une jeune femme révoltée, dont on a volé l'enfance, naît un roman bouleversant sur la dictature de la beauté. Intelligente, dotée d'une autodérision et d'une volonté incroyables, Elizabeth fait partie de ces héroïnes borderline que l'on n'oublie pas.
Adam, 17 ans, habite dans une tour de la banlieue de Londres, l'Eden, où, depuis le départ de sa mère huit ans plus tôt, il ne vit que pour protéger sa petite soeur d'un père brutal qu'il hait.
Un jour il empêche une fille de se jeter sous un train. Troublée, elle prend la fuite. Adam est bouleversé. Il voudrait la revoir. Avec l'aide de ses deux copains, Pawel le Polonais et Ben le Somalien, il se lance dans un véritable jeu de piste pour la retrouver. Pour la première fois, Adam tombe amoureux.
Mais comment ne pas avoir honte quand la fille de vos rêves vous prend pour une racaille ? Comment se montrer romantique, quand on est nourri de YouPorn ? Comment la conquérir quand dans sa famille on a connu plus de coups que de caresses ? Comment aimer quand on a été abandonné ?
Se taire, ne jamais se mêler des affaires des autres, voilà la règle qui prime dans ce village au fond des montagnes et permet à chacun de cultiver consciencieusement son lot de rancoeurs et de préjugés. Quand Emil a disparu, personne n'a rien dit, les langues sont restées liées. Et quand l'orpheline, la jeune Ida, a été placée chez les Hauser, on se doutait bien que la vie serait difficile pour elle. En butte à la haine de la fermière et aux regards libidineux de son mari, la jeune fille ne peut compter que sur son amitié clandestine avec Noah, un adolescent qui rêve d'ailleurs. Il la convainc qu'elle aussi a droit à sa part de bonheur, mais il est trop tard. Ils ne parviendront, bien malgré eux, qu'à faire remonter à la surface toute la boue de secrets et de non-dits du village.
À Genève, en 1989, Svetlana, une ambitieuse cadre bancaire, rencontre Aldo, un prof de tennis vaguement gigolo. Ils s'aiment mais veulent plus, plus d'argent, plus de pouvoir, plus de reconnaissance. Alors qu'ils préparent minutieusement le casse qui devrait changer leur vie, ils n'imaginent pas être les marionnettes de plus gros, plus malins, plus féroces qu'eux. On ne joue pas impunément avec l'argent des puissants. Et pour les requins de la finance internationale, l'amour n'est pas une valeur refuge. Aldo et Svetlana n'avaient aucune chance.
Joseph Incardona signe ici son livre le plus ambitieux. Vaste comédie humaine tout à la fois roman noir et grand roman d'amour. Une prouesse.
Anna vend des poulets sur les marchés pour assurer l'essentiel, c'est-à-dire que son fils Léo ne manque de rien. Ou de pas grand-chose. Anna aspire seulement à un peu de tranquillité dans leur mobile-home au bord de l'Atlantique, et Léo à surfer de belles vagues.
Une jeune fille, Thérèse, est retenue prisonnière par un Chasseur, comme les animaux sauvages qu'il garde en cage. Quand elle s'enfuit, la forêt devient son refuge et lorsque la terreur la gagne, ses souvenirs d'enfance deviennent une barrière à la noirceur des Hommes. La course fiévreuse de Thérèse, dans une forêt bruissant d'une vie dans laquelle elle se fond, provoque dans son esprit un flux d'images et de sensations.
Emmanuelle Pol s'amuse à en explorer les marges, les franges sombres, à travers neuf histoires qui rendent compte de la complexité de ces étranges relations qui unissent parents et enfants, pour le meilleur ou pour le pire. Ici, pas de tendres portraits de famille, mais une exploration au scalpel des liens du sang.
Grâce à une écriture incisive et une subtile ironie, Emmanuelle Pol maltraite avec intelligence bon nombre de clichés autour de l'enfance et de la maternité.
Avril s'inquiète pour Elias. Elle l'aime, mais il est si secret, si étrange parfois. Craintif, aussi. Elle voudrait comprendre ce qui le tourmente, ce qui l'empêche de vivre pleinement.
Mais comment Elias pourrait-il lui confier ce qu'a été son enfance ? Pas facile, dans un petit village, d'être le fils du « fou ». De celui qui se dit magnétiseur, médium ou « paradoxologue » et qui fait subir à sa famille la tyrannie de ses discours et de ses délires.
L'amour d'Avril suffira-t-il pour qu'Elias échappe à cette enfance abîmée ?
Les héroïnes de Mary Eleanor Wilkins Freeman ont fait courir un souffle de liberté sur les paisibles campagnes américaines de la fin du XIXe siècle. Ces femmes au caractère bien trempé osent prendre leur destin en main et affirmer leur indépendance. Avec pour seules armes leur volonté, leur dignité et pas mal de malice, ces épouses, filles ou mères, refusent toutes de se limiter aux rôles qui leur sont dévolus.
Par leur réunion, ces huit révoltes intimes et discrètes déploient toute leur puissance, annonçant un vent qui, aujourd'hui encore, ne cesse de souffler.
Pierre Lombard a tout perdu : un poste prestigieux dans un grand groupe d'édition, sa femme, ses ambitions d'écrivain. Amer et désabusé, il accepte un poste de représentant en librairies pour un petit diffuseur. Tournée après tournée, dans la solitude de sa voiture, il se nettoie des faux-semblants de sa vie antérieure et se reconstruit par la lecture. Il revient aux origines de son métier : passeur de textes. Ce roman de la vie d'un représentant est émaillé de rencontres étonnantes, parfois drôles, parfois pathétiques. Il revient également sur les profondes mutations du monde du livre, entre fusions de grands groupes d'édition et battage médiatique, on est bien loin de la littérature !
« Bartleby », texte mondialement connu de Herman Melville, est l'arbre qui cache une importante forêt de nouvelles méritant d'être découvertes. Les traducteurs de cette édition, Thierry Gillyboeuf et Christian Garcin, ont réuni l'intégralité de ces textes, certains inédits en français. À côté des histoires de marin (Baby Budd), on découvre un Herman Melville volontiers facétieux (Moi & ma cheminée), voire satirique (Le Vieux Zack), sachant ménager du suspens (Le Campanile) ou usant avec malice du double sens (Le Tartare des Vierges), bref, un auteur complexe, drôle et caustique qu'il serait dommage de limiter à une histoire de chasse à la baleine.
Cette nouvelle traduction, présentée et annotée par les traducteurs, suit l'ordre chronologique d'écriture de Melville.
Jean est seul, caché par quelques pierres sur le flanc de la montagne. La colonne de blessés et les derniers maquisards rescapés ont dû le laisser là. Amputé de la jambe gauche quelques jours plus tôt, il les retardait trop. Il a mal, peur et soif. Alors il se raccroche au souvenir de sa jeune femme, à sa fille qui vient de naître et qu'il ne connaît pas encore. Il ne regrette pas vraiment de s'être engagé, mais quand même, il n'avait pas imaginé ça. La mort, il y a pensé, bien sûr. Mais on fait quoi, estropié, unijambiste à vingt-trois ans ? Jean regarde le soleil se lever, il est si beau sur la montagne ce matin encore.
Cinquante ans après la mort d'un père qu'il a à peine connu, Laurent Seyer lui offre une nouvelle vie et, par le prodige du roman, comble les blancs laissés par la mémoire.
À mort de leur père, garagiste à Clichy, les trois frères Mansouri ont la surprise d'apprendre qu'il désirait être enterré à Casablanca. Ils rechignent à se rendre dans un Maroc où ils se sont toujours sentis étrangers. Ce sera Marwan, le prof d'histoire-géo, qui accompagnera le cercueil dans l'avion. C'est à lui que sa grand-mère racontera son histoire, celle d'une gamine berbère de 13 ans vendue à une riche famille marocaine. Elle lui avouera combien son propre fils, le père de Marwan, a eu honte de ce qu'elle avait subi, au point de quitter le Maroc pour la France. En déambulant dans les rues de Casa, en rencontrant les anciens amis de son père, Marwan commence à faire son deuil d'un homme dont il n'avait pas entrevu la complexité.
Une histoire d'amitié, d'amitié improbable entre un paludier misanthrope, ancien parisien installé près de Guérande, et un agent immobilier ambitieux, originaire de la région nantaise, qu'il a fuie pour «réussir» à Paris. Bref, tout oppose Jean et Michel dont la rencontre fortuite dans des marais salants est le point de départ d'une amitié chaotique. Ils vont passer deux semaines ensemble, liés à la fois par une promesse absurde et par une fascination réciproque. Deux semaines où chacun oscillera entre deux mondes. Michel va entraîner Jean dans ses nuits de discothèques, de palace et d'alcool. Et la journée, Jean fera travailler Michel plus dur que jamais dans ses marais salants.
Conte, farce philosophique, ce texte, existentialiste avant la lettre, raconte la vie d'un homme extraordinairement banal. Sans lyrisme, féroce et ironique, ce portrait d'un petit fonctionnaire touché par le néant est aussi un roman de la tragédie humaine. C'est le seul publié par Jean de La Ville de Mirmont, mort à 27 ans dans les premiers jours de la guerre en 1914.
Le même rêve d'une harde de chevaux lancés au galop hante deux hommes qui ne se connaissent pas. Pour Kerr, pompiste sans histoires, il annonce la montée de l'angoisse ; pour Niels, cracheur de feu en quête d'absolu, la venue de l'inspiration. Dans une ville déchirée depuis des décennies, au climat social délétère, tous deux tentent de trouver un équilibre malgré un passé tragique et marqué par la honte.
Alors que Kerr va connaître l'apaisement grâce à l'amour, Niels, brutalement privé de sa pratique du feu à cause d'ennuis de santé, va devoir affronter ses démons. Fanny Wallendorf signe un roman à la fois flamboyant et crépusculaire, où la passion et la nature sont les seuls remèdes à la peur de vivre dans un monde indéchiffrable.
Pierre a tout abandonné, il vit dans sa voiture, sur l'autoroute. Là où sa vie a basculé il y a six mois.
Il observe, il surveille, il est patient.
Parmi tous ceux qu'il croise, serveurs de snack, routiers, prostituées, cantonniers, tout ce peuple qui s'agite dans un monde clos, quelqu'un sait, forcément.
Week-end du 15 août, caniculaire, les vacanciers se pressent, s'agacent, se disputent. Sous l'asphalte, lisse et rassurant, la terre est chaude, comme les désirs des hommes.
Soudain ça recommence, les sirènes, les uniformes.
L'urgence.
Pierre n'a jamais été aussi proche de celui qu'il cherche.
Joseph Incardona mêle les genres avec habileté et réussit un roman profond et ambitieux. Son style puissant et son art très cinématographique de la narration font mouche.
Obsédé par Polly, la jeune fille qu'il croit aimer, Jérôme Bauche se lance dans une quête hallucinée à travers une ville étrange, un peu Paris un peu Saint-Pétersbourg. Dans ce livre-monstre qui résonne comme un terrifiant éclat de rire, Martinet rend hommage à ses maîtres, Dostoïevski, Joyce, Gombrowicz ou Céline.
Depuis 1978, le chef d'oeuvre de Jean-Pierre Martinet ne cesse de fasciner. Longtemps mythique car épuisé, ce n'est qu'en 2008 que Jérôme a retrouvé les tables de librairies avant de soulever l'enthousiasme de milliers d'admirateurs fervents.
Aujourd'hui, pour son anniversaire, les éditions Finitude font paraître une nouvelle édition afin de gagner une nouvelle génération de lecteurs.
La Finlande : ses forêts, ses lacs, ses blondes sculpturales, et son Championnat du Monde de Sauna...
Les concurrents les plus acharnés sont Niko & Igor, le multiple vainqueur et son perpétuel challenger, la star du porno & l'ancien militaire. Tout les oppose, ils se haïssent et s'estiment pourtant : ils sont les deux seuls capables de supporter cette chaleur (110°C), les deux seuls à posséder la volonté nécessaire. Le Championnat débute, et pour chacun ce sera le dernier, c'est une certitude. Alors il faut se dépasser. Mais jusqu'où serontils prêts à aller ?
Aussi dérisoire que soit l'enjeu, au-delà de toute raison, la rivalité peut entraîner les hommes au bout d'euxmêmes.
À la fois pathétiques et grandioses, Niko & Igor illustrent avec éclat ce désir d'absolu de la nature humaine.
La personnalité, l'humour et le talent de Cookie Mueller lui ont permis de devenir une icône de l'avant-garde new-yorkaise des années 70 et 80. Au cours de soirées mémorables, elle racontait à ses amis ses souvenirs, ses aventures rocambolesques depuis les années où elle était la bad girl du lycée jusqu'à ses anecdotes de tournage avec John Waters, en passant par sa vie californienne lorsqu'elle côtoyait Janis Joplin ou Jim Morrison. Quand elle a entrepris de mettre ces souvenirs par écrit, elle a gardé la même verve et la même fantaisie, le même naturel. Cookie écrit « cash », comme elle a vécu.
«Cookie Mueller était une écrivaine, une mère, une hors-la-loi, une actrice, une créatrice de mode, une go-go danseuse, une guérisseuse, une pythie de la scène artistique et, par-dessus tout, une déesse. Vous n'avez pas idée combien cette fille me manque.» John Waters De la fin des années 60 à celle des années 80, cette déesse a mêlé son existence à celle de quelques simples mortels, quelques élus qui ont pour noms Nan Goldin, Jean-Michel Basquiat, Robert Mapplethorpe ou l'extraordinaire Divine.
Une déesse, ça sait tout faire, ça sait écrire. Conteuse géniale, elle nous a laissé en guise d'évangile une poignée de textes touchants et décalés. Plus que de simples souvenirs, ses récits sont avant tout de beaux morceaux de littérature, au style vivant et impeccable. Cookie écrivait comme elle a vécu, avec une liberté et une insouciance qui sont la marque d'une époque révolue, celle de la génération fauchée par le sida.
Les parfums sont toute la vie de Sylvain Bragonard. Il a le don de cerner n'importe quelle personnalité grâce à de simples senteurs, qu'elles soient vives ou délicates, subtiles ou entêtantes. Tout le monde y passe, même les morts dont il s'occupe tous les jours dans son métier d'embaumeur. Cette manière insolite de dresser des portraits stupéfie Alice, une jeune thésarde qui s'intéresse à son étrange profession.
Pour elle, Sylvain lui-même est une véritable énigme : bourru, taiseux, il semble plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants. Elle sent qu'il cache quelque chose et cette curieuse impénitente veut percer le mystère. Doucement, elle va l'apprivoiser, partager avec lui sa passion pour la musique, et comprendre ce qu'il cache depuis quinze ans.