« De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. BIG BROTHER VOUS REGARDE, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée. » George Orwell dépeint dans le prophétique 1984 un terrifiant monde totalitaire.
«En vérité je ne sais d'où ces statues tiennent cet air de présenter chacune à sa manière une déchirure profonde, et secrète, mais comment n'en serait-on pas touché?».
À une époque indéterminée, un voyageur parcourt un monde mystérieux où, dans des domaines protégés par de vastes enceintes, les hommes cultivent des statues... Inlassablement, les jardiniers plantent, soignent et transplantent les pierres. S'ils acceptent de guider l'explorateur dans leur étrange contrée, lui disent-ils tout des règles de leur société?
À la fois récit d'aventure, conte initiatique et rêve éveillé, Les jardins statuaires fascine par son ampleur et évoque les oeuvres de J. R. R. Tolkien ou d'Ursula Le Guin. Tapuscrit égaré, malchances et incendies ont concouru pendant trente ans à l'occultation de ce roman sans équivalent dans les lettres françaises.
Qui se souvient de l'incroyable destin des soeurs Fox, ces deux fillettes de l'Amérique puritaine qui, par une nuit de mars 1848, en réponse aux bruits répétés qui secouent leur vieille ferme, inventent le spiritisme comme on joue à cache-cache ? Kate, d'abord, sorte d'elfe à la fois espiègle et grave, pleine de fantaisie et de mystère, Margaret, fascinée par la médiumnité de sa petite soeur, et enfin Leah, de vingt ans leur aînée, qui, avec l'aide d'hommes d'affaires de Rochester et de financiers de Wall Street, rêve de fonder un empire à partir de ce nouveau jeu de société un rien macabre...
Avec Théorie de la vilaine petite fille, Hubert Haddad revisite magistralement, dans un style ample et endiablé, un demi-siècle de la folle Amérique, celle du libéralisme naissant, des sectarismes et de toutes les utopies. Il nous offre un roman facétieux, émouvant, dont on ressort étourdi et joyeux comme d'une baraque de train-fantôme.
«Prisonnier (par la volonté de Dieu) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré, moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans contestation possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible (demandez donc à Ève, cette petite garce), j'ai décidé - ta-daaah ! - de tout dire.
Tout? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock.
C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent... Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est-à-dire à peu près tout ce qui existe.» Moi, Lucifer est un hilarant portrait du diable, sous forme de confession pour le moins très intime.
Du mythe de Frankenstein aux grandes fresques spatiales, la science-fiction s'est imposée comme une littérature majeure. Une littérature qui s'est donné pour tâche d'appréhender le futur, de comprendre le présent, et dans laquelle se sont illustrés Isaac Asimov, Jules Verne, H. G. Wells, René Barjavel, John Varley...Indispensable outil pour les enseignants, fidèle compagnon de voyages pour le lecteur néophyte ou confirmé, ce guide de lecture propose un parcours, parfois surprenant, parmi les oeuvres les plus mémorables de ce genre littéraire riche d'images et de réflexions, profondément ancré dans le réel.- Historique de la science-fiction- 107 propositions de lecture- Un panorama de 400 oeuvres à découvrir.