L'historienne et critique d'art revisite, avec sa mémoire de témoin, les liens entre art et activisme durant les « années sida » en France et aux États-Unis. Composé de textes monographiques, d'entretiens et d'essais thématiques, cet ouvrage rédigé à la première personne rend compte d'une créativité artistique et activiste née de l'urgence de vivre et du combat pour la reconnaissance de tous·tes.
Restituer la parole des ami·e·s de lutte, articuler les « je » et « nous » d'alors et d'aujourd'hui, faire retour sur des faits et affects peu connus du public français, analyser l'« épidémie de la représentation » consécutif à l'apparition du sida : telle est l'entreprise de cet ouvrage, conçu par Elisabeth Lebovici comme un véritable « discours de la méthode » où, toujours, le personnel est politique, le public et le privé s'intriquent. Engagée aux côtés des activistes français et américains de la lutte contre le sida, observatrice privilégiée, en tant qu'historienne de l'art et journaliste, des débats et enjeux des années 1980 et 1990, l'auteure analyse ce moment charnière des liens entre art et activisme, qu'elle revisite avec sa mémoire de témoin, en survivante affectée.
Monographies, entretiens et essais thématiques composent ce volume, rédigé de manière assumée - la seule possible - à la première personne. Il propose ainsi, dans un va-et-vient constant entre les États-Unis et la France, une cosmologie élective : ACT UP, les « arbres téléphoniques », Richard Baquié, Gregg Bordowitz, Alain Buffard, Douglas Crimp, les « enterrements politiques », General Idea, Nan Goldin, Félix González-Torres, Gran Fury, L'Hiver de l'amour, Roni Horn, Eve Kosofsky Sedgwick, Zoe Leonard, Mark Morrisroe, William Ollander, le « Patchwork de noms », The Real Estate Show, Lionel Soukaz, Philippe Thomas, Georges Tony Stoll, Paul Vecchiali, David Wojnarowicz, Dana Wyse, les zaps, etc.
Illustré par de nombreuses archives et ephemera qui soulignent l'importance du graphisme dans la lutte contre le sida, Ce que le sida m'a fait est un ouvrage nécessaire pour comprendre les « années sida », cette période d'une créativité artistique et activiste née de l'urgence de vivre et du combat pour la reconnaissance de tous·tes.
Cette publication s'inscrit dans la collection Lectures Maison Rouge, dont l'ambition est de proposer des textes d'artistes qui interrogent à la fois la muséographie, l'écriture de l'exposition et le travail de certains artistes eux-mêmes, sous la direction de Patricia Falguières.
A nouveau disponible ! (seconde édition). La première publication en français du livre fondateur Inside the White Cube, qui a nourri le travail de toute une génération d'artistes, de critiques, de curateurs, et inspiré la remise en cause des formes classiques de l'exposition.
Une généalogie polyphonique du concept d'art contemporain africain.
Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains.
Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Âge des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Éthiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.
Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques.
Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une « expologie de l'art contemporain africain » et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.
Les textes (mais aussi les dessins et les photographies) de l'architecte italien, l'un des grands inventeurs de dispositifs d'exposition du XXe siècle, réunis pour la première fois, avec une expographie commentée de ses réalisations.
« J'ai une grande passion pour l'oeuvre d'art. J'ai toujours cherché à connaître, à savoir, à comprendre, et il me semble aussi que j'ai d'assez bonnes connaissances critiques. Je ne sais pas écrire, je ne pourrais pas écrire un article critique, mais je ressens vivement ces valeurs. Et alors elles m'émeuvent. En fait, je préfère faire un musée plutôt que des gratte-ciels. » Le nom de Carlo Scarpa (1906-1978) est indissociable de l'histoire de l'art, du goût et de la muséographie du XXe siècle. Dès 1975, l'historien de l'art André Chastel écrivait : « Beaucoup de voyageurs d'Italie le connaissent sans l'avoir identifié : c'est le plus grand scénariste d'exposition d'art qui existe là-bas, et sans doute dans toute l'Europe. » Aujourd'hui au panthéon des muséographes, l'architecte italien méritait cet ouvrage rédigé au plus près de ses réalisations et de son dialogue avec l'oeuvre d'art, qu'elle soit classique ou contemporaine. Grâce à l'historien de l'architecture Philippe Duboÿ, qui l'a connu et eu accès à de nombreuses archives, il réunit les rares textes autographes de Carlo Scarpa et une expographie détaillée, de l'immédiat Après-guerre aux années 1970. Il rend compte de sa pensée artistique globale comme de ses qualités scénographiques. Ses réalisations pour la Biennale de Venise, ses monographies de Piet Mondrian et Marcel Duchamp, ses collaborations avec Lucio Fontana et Arturo Martini et ses interventions dans de nombreux monuments historiques dessinent le parcours de l'un des architectes les plus subtils et originaux du XXe siècle, dont la prolifique carrière a profondément renouvelé l'art de l'exposition.
Cette publication s'inscrit dans la collection Lectures Maison Rouge, dont l'ambition est de proposer des textes d'artistes qui interrogent à la fois la muséographie, l'écriture de l'exposition et le travail de certains artistes eux-mêmes, sous la direction de Patricia Falguières.
Monographie de référence : un survol du travail vidéo de Francis Alÿs sur une trentaine d'années.
Publiée à l'occasion de l'exposition majeure de Francis Alÿs au Musée Cantonal des Beaux-Arts de Lausanne en 2021, cette monographie s'articule autour de quelques motifs essentiels qui caractérisent la pratique de l'artiste d'origine belge basé au Mexique : sa pratique vidéo révolutionnaire depuis trente ans ; l'importance de la déambulation et de la marche pour sa méthode artistique ; son intérêt pour les jeux d'enfants qu'il filme dans différents pays depuis 1999. De la déambulation urbaine à l'exploration des territoires et de leurs frontières documentée par des images en mouvement, le travail d'Alÿs propose une poétique de l'espace à travers des récits brefs dont la finesse et la justesse expliquent sa renommée. Si son travail interroge le lien entre acte artistique et intervention politique, l'artiste travaille toujours par allusions, avec une précision et une économie de moyens remarquables, préférant la polysémie poétique au commentaire politique frontal, privilégiant la fusion d'espaces imaginaires planifiés avec ses propres espaces fictionnels. La publication documente également Reel-Unreel, l'un des projets majeurs d'Alÿs réalisé en Afghanistan, comprenant des jeux pour enfants et des boucles d'animation dessinées à la main ainsi que des peintures et des oeuvres graphiques.
Abondamment illustré, édité et introduit par la commissaire du MCBA Lausanne Nicole Schweizer, le livre comprend des essais détaillés de Julia Bryan-Wilson, professeur d'histoire de l'art, Université de Californie, Berkeley, Luis Pérez-Oramas, commissaire indépendant et écrivain, New York, et Judith Rodenbeck, professeur associé, Département des médias et des études culturelles, Université de Californie Riverside.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, en 2021-2022.
Monographie rétrospective (la première publication complète consacrée à l'oeuvre de Pierrette Bloch des années 1950 à 1980), permettant de replacer un art longtemps resté en marge des grands courants artistiques dans le contexte des différents mouvements ayant jalonné les décennies d'après-guerre.
Monographie exhaustive.
Offrant un vaste panorama de la diversité et de l'étendue des recherches entreprises par Kader Attia au cours des quinze dernières années, s'exprimant à travers des médiums aussi variés que l'installation, la vidéo, la photographie et le collage, cet ouvrage contient des textes de Noémie Étienne (Andrew W. Mellon Postdoctoral Fellow, Institute of Fine Arts, New York University, New York), Kobena Mercer (Professor, Department of the History of Art, Yale University, New Haven) et un entretien approfondi de l'artiste par Monique Jeudy-Ballini et Brigitte Derlon (CNRS, Laboratoire d'anthropologie sociale, Collège de France, Paris).
Publié à l'occasion de l'exposition « Kader Attia - Les blessures sont là » au musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, de mai à août 2015.
Kader Attia (né en 1970 à Dugny, Seine-Saint-Denis, vit et travaille à Paris et à Berlin) travaille autour des notions d'identité et de différence, d'ordre culturel, sexuel, symbolique, socio-économique ou géopolitique. Ses oeuvres explorent souvent les malentendus historiques et questionnent les relations entre la pensée occidentale et les cultures extra-occidentales, à travers une grande diversité de moyens d'expression et particulièrement l'architecture.
Monographie dédiée à la série clé des Paperback Covers de l'artiste américain (des peintures de fausses couvertures de livres de poche bon marché reprenant les codes de la tradition graphique anglo-saxonne) : une contre-encyclopédie des désirs et névroses culturels, scientifiques et sociétaux du XXe siècle.
Issus du vaste corpus des Dream Drawings, les Paperback Covers (1996-2013) reprennent les dimensions de couvertures de livres. La référence à la physicalité des livres de poche bon marché est combinée à un clin d'oeil à la tradition graphique anglo-saxonne, avec ses images pleine page et ses logos d'éditeurs ou de collections. Ne manque plus que le texte. Sans titres, sans auteurs, mais non sans fictions, les tableaux dépeignent des scènes oniriques dont les intitulés éclairent les éléments narratifs, condensant le récit en une seule image, dans laquelle le narrateur à la première personne s'identifie comme Jim Shaw. Ils deviennent des instantanés possibles de l'autobiographie de Shaw, mais ils constituent également un répertoire de formes et de références culturelles dont le livre de poche n'est qu'un aspect. Les bandes dessinées, les illustrations, la peinture naïve et savante, les récits fantastiques et populaires sont tous évoqués par le corpus. Collection de courts-circuits favorisant l'imagination et la subjectivité, les Paperback Covers constituent une contre-encyclopédie des désirs et névroses culturels, scientifiques et sociétaux du XXe siècle.
Edité par Marc Jancou, présenté par Lionel Bovier et Samuel Gross, l'ouvrage rassemble la totalité des Paperback Covers inventoriées, accompagnées de In Memory of Godzilla: Reading Material for Jim Shaw, un ouvrage de création littéraire de l'écrivain et critique d'art londonien Charlie Fox, conçu comme un tremplin pour la libre association.
Inspiré par la tradition du road movie et par le film Une histoire vraie de David Lynch, Yann Gross a sillonné la vallée du Rhône en Suisse à mobylette. Il a découvert l'univers étrange d'un western sauce helvétique : un restoroute dans le plus pur style Far west, des cow-boys, des motards tatoués façon Hell Angels, un lion des montagnes et des dragsters... Le livre qui en résulte est une enquête ethnographique en images sur la construction d'un fantasme collectif.
Publié à l'occasion de la vaste rétrospective de General Idea au Musée des beaux-arts du Canada, Ontario, et au Stedelijk Museum, Amsterdam (2022-2023), ce volume constitue la source la plus complète sur le collectif canadien General Idea, fondé à Toronto en 1969 par Felix Partz, Jorge Zontal et AA Bronson, et actif jusqu'à la mort de Partz et Zontal en 1994.
Le volume est organisé en trois parties : I. Performances et actions ; II. Dans la rue ; III. Dans la salle d'exposition. Les deux premières parties se concentrent sur les oeuvres et les méthodes qui dépassent le cadre de l'exposition muséale traditionnelle, en documentant les oeuvres éphémères, temporelles et même jetables. La troisième partie comprend une section de planches offrant un aperçu visuel quasi complet de la pratique de General Idea. Des images comparatives en page de garde montrent les oeuvres telles qu'elles sont apparues dans des installations historiques et d'autres contextes significatifs. Ces trois sections correspondent globalement à l'évolution du collectif : des performances, actions et autres pratiques (1969-1978), aux oeuvres utilisant les médias de masse tels que le magazine, la télévision et la vidéo (1972-1980), et enfin aux oeuvres conçues pour les galeries et les musées (1985-1994).
La publication comprend un prologue d'AA Bronson, une conversation entre AA Bronson et Beatrix Ruf, ainsi que de nouveaux textes commandés à des spécialistes reconnus, qui offrent autant de sources primaires sur General Idea. L'annexe comprend une bibliographie scientifique complète, l'historique des expositions et des performances, ainsi qu'une chronologie illustrée du groupe, nouvellement éditée et compilée pour la première fois.
Conçu par AA Bronson en étroite collaboration avec le graphiste Garrick Gott et l'éditeur Adam Welch, le design fait partie intégrante du concept global de la publication. Chaque section possède une identité visuelle et un traitement graphique distincts. De plus, le livre lui-même fonctionne comme une véritable oeuvre éditoriale, renvoyant à la stratégie caractéristique de General Idea consistant à emprunter et redéployer des phénomènes culturels : ici, le catalogue d'exposition d'un musée. À la fois complice et critique, le livre est une extension de la stratégie d'interventions subversives du groupe dans les systèmes du monde de l'art.
Première traduction en français de l'ouvrage de Carla Lonzi (1931-1982), document inestimable sur l'art italien des années 1960, paru pour la première fois en 1969 avant d'être oublié très vite, sans doute aussi en raison du fait que son auteure décida d'abandonner l'activité de critique d'art pour l'engagement féministe radical.
Première monographie d'envergure de l'une des artistes contemporaines les plus commentées aujourd'hui, cette publication, conçue par le studio de graphisme londonien A Practice for Everyday Life, documente l'ensemble de son oeuvre depuis ses débuts en 2009, en mettant en lumière ses principaux domaines de recherche, de l'architecture disciplinaire à l'afrofuturisme en passant par sa vision singulière du minimalisme et ses convictions politiques et spirituelles. Il rassemble diverses contributions d'historiens et de critiques d'art, de commissaires et d'anthropologues, dont Omar Berrada, Emanuele Coccia, Adrienne Edwards, Lesley Lokko et November Paynter.
Première monographie d'envergure dédiée au travail de Yael Bartana : une vue d'ensemble des travaux de l'artiste depuis ces 15 dernières années - films, installations, performances, photographies et oeuvres sonores. La publication souligne la fascination de Bartana pour la manière dont les rituels sociaux façonnent à la fois les identités individuelles et la mémoire collective.
Des premières vignettes vidéo de Bartana à son projet le plus récent, What if Women Ruled the World? (2017), en passant par sa trilogie monumentale And Europe Will Be Stunned (2007-2011), avec laquelle elle représentait la Pologne à la 54e Biennale de Venise, cette monographie souligne la fascination de l'artiste pour la manière dont les rituels sociaux façonnent à la fois les identités individuelles et la mémoire collective. Les oeuvres de Bartana sont elles-mêmes inspirées d'une esthétique du rituel et sont donc avant tout performatives. Ses films mettent en avant la fonction rituelle du cinéma et la capacité de la caméra à fétichiser, à séduire et à attirer l'attention.
Avec des essais d'Emmanuel Alloa (maître de conférences en philosophie à l'Université de Saint-Gall et en esthétique à l'Université de Paris 8-Saint Denis), Nora M. Alter (enseignante au département médias et cinéma à Temple University, Philadelphie), Juli Carson (enseignante à l'Université de Californie, Irvine, directrice du programme d'études critiques et curatoriales et des University Art Galleries) et Gil Z. Hochberg (enseignante de littérature comparée et d'études de genre à UCLA) et un entretien au long cours avec l'artiste par Erika Balsom (maître de conférences en études cinématographiques et d'arts libéraux au King's College, Londres).
Publié à l'occasion de l'exposition de Yael Bartana « Trembling Times », Musée cantonal des Beaux-Arts, Lausanne, du 19 mai au 20 août 2017.
La trilogie de films Super-8 d'Ericka Beckman, réalisés à New York à la fin des années 1970, en pleine émergence de la scène No Wave et de la " Picture Generation ", aujourd'hui devenus des classiques.
Le fac-similé du manifeste de Dorothy Iannone contre la censure et pour la libération sexuelle.
Publié pour la première fois en 1970, le livre documente la censure de l'oeuvre de Iannone « The (Ta)Rot Pack » (1968-1969) et le retrait ultérieur de toutes ses oeuvres par son compagnon de l'époque, l'artiste Dieter Roth, d'une exposition collective à la Kunsthalle Berne. Pour son exposition intitulée « Freunde », Harald Szeemann a invité Karl Gertsner, Roth, Daniel Spoerri et André Thomkins, qui ont tous décidé d'exposer leurs amis artistes. Roth a choisi Iannone aux côtés d'Emmett Williams. La censure d'Iannone et la protestation de Roth ont finalement conduit à la démission d'Harald Szeemann en tant que directeur de l'institution.
Racontant l'histoire de cet acte de censure ainsi que le contexte de l'exposition à Berne et de son itération dans une version non censurée à Düsseldorf, The Story of Bern est emblématique du style singulier, explicite et drôle de Iannone, de son approche directe de la sexualité et de son appel au renforcement de l'autonomie féminine. Accompagnée d'un encart de quatre pages comprenant un nouveau texte de Dorothy Iannone et un essai sur le contexte de la publication du livre par le conservateur au Centre Pompidou, Frédéric Paul, cette publication est un fac-similé de l'original de 1970 The Story of Bern, [or] Showing Colors. Il fait suite à la publication en fac-similé également de A CookBook par JRP|Editions en 2018.
La monographie rétrospective de John Armleder.
Publiée à l'occasion de deux grandes expositions organisées en Italie, au Madre Museum de Naples et au Museion Bolzano, cette publication offre une rétrospective de l'oeuvre multiple de l'artiste suisse John M Armleder. En documentant largement les deux expositions - la rétrospective de Naples et les installations et environnements totaux mis en avant à Bolzano - l'ouvrage plonge le lecteur dans l'univers d'Armleder grâce au design graphique innovant de Gavillet & Cie.
Un long entretien avec l'artiste par Andrea Viliani, directeur du Madre et Letizia Ragaglia, commissaire de l'exposition au Museion, un essai sur la peinture d'Armleder par Heidi Zuckerman, commissaire et ancienne directrice de l'Aspen Art Museum, ainsi qu'une bio-bibliographie complète par Chiara Costa, critique d'art et historienne, complètent la publication pour offrir une synthèse unique de la pratique d'Armleder - une pratique qui s'est développée sous l'égide de la liberté et de l'ouverture. Comme l'affirme Zuckerman dans son essai, soulignant le modèle qu'Armleder a été pour des générations de jeunes artistes contemporains : « À une époque où la tentative de catégorisation comme moyen de comprendre et de se situer est répandue à la fois dans la vie et dans l'art, John M Armleder reste connu pour n'avoir aucune restriction ou méthode de travail fixe ».
Cette première monographie en anglais complète englobe les multiples pratiques picturales d'Allison Katz, rassemblant ses corpus d'oeuvres successifs depuis le début des années 2010. Avec des essais de la directrice d'Oakville Galleries, Frances Loeffler, de la critique d'art Kirsty Bell, de la poétesse canadienne Lisa Robertson et du directeur du MIT List Visual Arts Center, Yuri Stone, ainsi qu'une conversation de l'artiste avec Camilla Wills.
Une cartographie globale des réflexions muséologiques à l'époque actuelle, afin de répondre à la nécessité de repenser et de réévaluer le rôle et la place du musée aujourd'hui.
Textes de Adam Szymczyk, Chris Dercon, Hans Ulrich Obrist, Lionel Bovier, Madeleine Grynsztejn, Manuel Borja-Villel, Raphael Chikukwa, Rebecca Rabinow, Sarah Morris, Susanne Pfeffer.
Publié avec JRP|Editions
Grand livre retraçant le programme engagé par Lafayette Anticipation - Fondation d'entreprise Galeries Lafayette en faveur de la production artistique et interdisciplinaire, à l'occasion de son ouverture prochaine dans le centre de Paris.
Créée en octobre 2013, Lafayette Anticipation - Fondation d'entreprise Galeries Lafayette ouvrira ses portes en 2017 dans un bâtiment du Marais, à Paris, rénové par l'agence OMA. Cette fondation d'intérêt général est destinée à soutenir les artistes contemporains et la création dans son ensemble. Également ouverte au design et à la mode, cette nouvelle institution reconnaît la pensée singulière de tous les créateurs en leur capacité à non seulement participer aux changements sociétaux, mais encore à les anticiper.
Lafayette Anticipation, Fondation d'entreprise Galeries Lafayette est structurée autour de son activité de production. Elle est le premier centre pluridisciplinaire de cette nature en France. Site d'expérimentation et de recherche fondamentale, la Fondation offre aux artistes, créateurs, designers et performeurs des conditions et des outils uniques pour développer des prototypes, mettre en oeuvre des projets et emprunter des directions inédites dans leur travail.
Depuis l'élaboration du programme en octobre 2013 jusqu'à l'exposition d'octobre 2016 « Faisons de l'inconnu un allié », cette publication propose une iconographie originale ainsi que des textes et des entretiens inédits rassemblant des professionnels de l'art et des penseurs de renommée internationale. Figurent parmi les contributeurs : Howard S. Becker, Neil Cummings, Valérie Da Costa, Chris Dercon, Lidewij Edelkoort, RoseLee Goldberg, Rem Koolhaas, Franck Leibovici, François Quintin, and Judith Wielander & Matteo Lucchetti. Les portfolios d'artistes sont consacrés à Anja Aronowsky Cronberg, Ulla van Brandenburg, Compagnie Mùa/Emmanuelle Huynh, Paul Kneale & Raphael Hefti, Simon Fujiwara, Olaf Nicolai, Rotor, Jerszy Seymour, Gabriel Sierra, Editathon Art+Feminism/Flora Katz et Anicka Yi. Le livre a été designé par Yorgo & Co (Paris), et la couverture est le fruit d'une collaboration entre Raphael Hefti et l'imprimeur.
Rassemblant des oeuvres réalisées entre 1994 et 2017, cette nouvelle monographie met à l'honneur une série d'autoportraits fictionnels sur caissons lumineux et documente également largement la production musicale de l'artiste canadien. L'ouvrage richement illustré comprend des essais d'artistes, de critiques et de conservateurs ainsi qu'un propre texte de Graham.
La figure de l'artiste est un sujet d'investigation central pour Rodney Graham. Cette nouvelle monographie réunit des oeuvres réalisées entre 1994 et 2017 et met particulièrement en avant ses séries photographiques sur caissons lumineux et sa production musicale. En contradiction avec le titre « That's Not Me », la série de caissons lumineux présentée ici se concentre sur l'utilisation de l'autoportrait. L'artiste de Vancouver s'y met dans la peau de divers personnages - artiste, musicien, acteur, gardien de phare, pagayeur, lecteur... A travers sa production visuelle, il interroge la perception fondamentale de l'image et invite le public à participer à l'élaboration de sa signification.
Cette publication met également en avant l'oeuvre musicale de Rodney Graham. Dans son essai, Robert Linsley retrace sa carrière musicale et observe les liens qui peuvent être réalisés entre ses compositions musicales et plastiques.
Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au BALTIC Centre for Contemporary Art, Gateshead, du 17 mars au 11 juin 2017.