C'est la fin de l'été. L'été des 16 ans. Flavien rappelle Clément, mais son téléphone sonne dans le vide. Pourquoi ne décroche-t-il pas ? Seule, sa soeur Josefina sait le faire apparaître en écoutant sa musique sur son téléphone avec le renard des neiges. Et elle voit dans sa chambre les lucioles briller, promesse d'un lendemain apaisé. Reste au garage un scooter bon pour la casse, et un forfait de portable à résilier. Que faire des souvenirs trop pesants ? Entre jour et nuit, rêve et réalité, Christophe Pellet ouvre un espace poétique où la disparition n'est jamais définitive. Accompagnée des dessins de Mirion Malle, cette fable onirique enlace avec tendresse le chagrin et raconte ce qui nous rattache aux absents, en acceptant de les laisser partir.
Au début un rêve : fabriquer une marionnette qui saurait danser, faire de l'escrime et exécuter des sauts périlleux.
Et puis la surprise : le pantin, à peine ébauché, commence à avoir sa propre vie. Pire, après les premiers pas, un peu boiteux, il prend la porte et disparaît. Gepetto, son créateur, se met à sa poursuite et s'aperçoit que Pinocchio, malgré ses traits humains, n'est pas un enfant facile à éduquer ; il finit trop souvent par succomber à la tentation et par s'écarter du droit chemin. Dès leur parution en 1878 à Florence, le succès des Aventures de Pinocchio fut grand.
Les nombreuses rééditions encore aujourd'hui en témoignent. Mais curieusement, il n'y a, parmi toutes les éditions disponibles en France, aucune adaptation théâtrale. Et pourtant, à bien des égards, le livre appelle une version scénique. L'adaptation proposée ici a été établie par Lee Hall qui, on s'en souvient, est également le scénariste du film Billy Elliot.
Ce conte entre réalisme et féérie raconte les aventures d'un soldat d'étain à une seule jambe et d'une ballerine de papier, abandonnés par un petit garçon sur le rebord d'une fenêtre. Sitôt tombés amoureux, ils sont dispersés par un coup de vent ou un diable à ressort. Entremêlant le récit de leurs (mes)aventures, ils rencontrent toutes sortes de créatures : un rat qui contrôle les passeports, un journal transformé en bateau de papier dans un caniveau. Parviendront-ils à se retrouver ? Tous deux affrontent les plus terribles dangers, tombent de Charybde en Scylla, l'un dans la rigole d'un caniveau, l'autre dans l'épaisseur ouatée d'un nuage juste avant la grêle, avant de finir dans l'estomac d'un poisson ou dans le nid d'une pie aux oisillons affamés, et prendre leur essor sur le dos d'un dragon échappé du fil d'un cerf-volant... Un voyage poétique, aux confins de l'imaginaire, où l'accueil des étrangers ne coule pas de source et les caniveaux deviennent le lieu d'improbables rencontres... Sauront-ils naviguer en eau trouble ?
Toujours inspirée de Lewis Caroll, cette nouvelle création est la suite des aventures d'Alice dans Alice et autres merveilles. La fillette a désormais 7 ans et demi; elle a mûri depuis sa chute dans le terrier du lapin. Elle prend cette fois un autre chemin : celui du miroir de son salon qu'elle décide de traverser pour découvrir le monde inversé qu'il cache au-delà de sa surface. Avec fantaisie et curiosité, et à rebours de toute logique conventionnelle, elle effectue ce passage initiatique et apprend à lire les cartes d'un réel mouvementé où la vie se joue comme une partie d'échecs. Un univers jubilatoire où le langage croise le merveilleux, pour tous à partir de 8 ans.
Fantaisie littéraire au royaume de l'hypocondrie, cette nouvelle pièce jeune public de Marie-Hélène Larose-Truchon orchestre la phobie médicale d'une petite fille à l'imaginaire débordant. À chacune de ses visites à l'Homme-Maladie dans sa chambre d'hôpital grise, elle prétexte toutes sortes de maux pour rester à ses côtés et attirer l'attention des Mains-Docteur. Sous le regard du Tic-Tac-Temps, mangeur de calendrier et témoin de l'histoire, Amande-Amandine saute allégrement des affres de la bougeotte grimpante à la maladie de la peur jaune ou de l'araignée. Pourquoi revient-elle sans cesse au chevet de l'Homme-Maladie ? Qui est cet homme taciturne qu'elle accompagnera jusqu'à la guérison ?
Lisa, 8 ans, passe tout son temps sur son logiciel d'astrophysique à scruter le ciel à la recherche d'un monde meilleur.
Il faut dire aussi que sa vie terrestre est tout sauf agréable.
Depuis que ses parents ont perdu leur emploi, ils se traînent du lit au canapé du matin au soir et laissent Lisa s'occuper de tout.
À l'école, elle est la souffre--douleur de ses camarades qui la persécutent.
Même la maîtresse l'a prise en grippe.
Lisa rêve d'une vie sur une autre planète avec des êtres qui ne la trouveraient pas bizarre.
Un jour, un groupe d'extraterrestres laisse l'un d'entre eux sur Terre :
Klakalnamanazdt, mais Lisa préfère l'appeler Walter.
Il réussit à mettre un peu d'ordre dans la vie de Lisa et l'aide à trouver sa place dans la société.
Romain et Sabah, petit garçon et petite fille de neuf ans, tous deux solitaires, se sont construits des mondes imaginaires : lui galope sur son cheval de bois, elle, plumes plantées dans les cheveux, est une guerrière Sioux. D'abord méfiants, ils se lient peu à peu d'une amitié indéfectible. La violence du monde des adultes et de ses préjugés parviendra-t-elle à détruire cet amour inconditionnel ?
Vera, quatorze ans. Une adolescente debout au coin d'une rue, des processeurs de son aux oreilles. Sourde. Mais réceptive comme nulle autre aux bruits du monde et aux fracas de l'Histoire. Son chant s'élève comme un cri qui interroge les frontières de la normalité et des catégories assignées dès le plus jeune âge. D'un même élan, Vera plonge en elle et au coeur des autres. À l'abri de sa pensée mais surexposée par sa parole, elle apprend à accepter d'être. Différente.
La petite Crème-Glacée - qui malgré son nom, n'a pas le droit d'en manger - en a marre que sa maman n'ait jamais le temps de terminer ses histoires. C'est parce que tous les jours, Madame Sa Mère part en croisade pour sauver l'environnement, et télécommande Samantha La Gardienne pour s'occuper d'elle. Ainsi, par esprit de rébellion et par amour des histoires, la colère de Crème-Glacée la mènera jusqu'au fond d'un pot de crème glacée... où elle fera la rencontre de la Vieille Qui S'emmerde. Quels secrets cette étrange femme révélera-t-elle au sujet de Madame Sa Mère?
Je m'appelle pas est une adaptation de l'histoire du Petit chaperon rouge, conte de tradition orale et retranscrit par les frères Grimm ou Charles Perrault en France. Signolet s'empare de la matière bien connue et la recompose avec une inventivité réjouissante pour souligner l'anonymat qui entoure l'histoire de la fillette, de sa Mère Grand et du Grand méchant loup.
Ainsi surgissent d'autres personnages tirés d'autres contes et de nouveaux épisodes (une fée acariâtre fait irruption dans l'imaginaire du Petit chaperon rouge lorsqu'elle s'ennuie ou désespère, la rencontre du Petit poucet qui lui promet de devenir son ami une fois qu'il aura réglé tous ses problèmes familiaux, etc.).
Cette composition, qui déjoue les codes de l'univers du conte, invite avec un humour grinçant à réfléchir sur les assignations symboliques (nom, attributs) et notre rôle à jouer en société dès l'enfance.
Et si avant la vie, il y avait déjà quelque chose ? C'est la voix de Bouli, en boule dans le ventre de Mama Binocla, qui se pose déjà tout un tas de questions sur ce qui l'attend à l'extérieur. Ce nouvel épisode nous emmène jusqu'à l'épicentre où tout commence, avant même la naissance du héros.
À la fin du XIIe siècle, Jérusalem subit les foudres allumées par les Croisades. Le sultan Saladin, respectueux de la foi de chacun, combat les Templiers qui tuent au nom de Dieu, mais un jour il épargne l'un d'eux. Kurt, le jeune Templier sauve à son tour des flammes une jeune femme juive, Recha, fille adoptive du sage Nathan. La " folle " journée peut commencer.
Les Gosses de Nathan est une adaptation de la célèbre pièce de l'Allemand G.E. Lessing, Nathan le Sage. En 1779, Lessing élevait déjà la tolérance religieuse au rang de suprême vertu et bousculait les représentations de son temps. Ce drame que Goethe tenait pour " une des plus hautes créations de l'humanité " reste terriblement actuel sous la plume d'Ulrich Hub. Cette pièce méditerranéenne nous offre un théâtre de la parole, ouvert, bienveillant, vivant. Le théâtre se fait le point de départ de la discussion : quelle est la vérité de l'autre, et comment composer avec cette réalité ? Comment vivre ensemble ?
Ulrich Hub est metteur en scène et auteur. Il a reçu de nombreuses récompenses dont le prestigieux prix Tam-Tam en 2008. Les Gosses de Nathan confirment la rencontre d'un auteur, d'une époque et de son public.
J'aimerais une vie qui soit une merveille à elle toute seule.
Tant qu'à faire : j'aimerais être une merveille. exemple : une chevrolet. ou un joli garçon qui parle bien doucement. ou une barque, filant sur l'eau, un dimanche de soleil, avec à son bord, moi et moi et moi encore, et puis toi mon vieux.
"Après ses aventures dans Bouli Miro, Bouli redéboule en compagnie de sa cousine Petula. Mais cette fois, ce sont les parents qui débloquent... Daddi Rotondo et Mama Binocla se tapent dessus comme des poissons pourris, et les parents de Petula, Marie-Jeanne et Jean-Michel Clark, abandonnent leur fille pour entamer une carrière de rock stars qui les conduit dans toute l'Europe.
Heureusement, pour démêler cette débandade parentale, le grand Sigmund Freud lui-même intervient. Les névroses pas plus que les anguilles mâles des rivières n'ont de secret pour lui. Et il en pince pour Mama Binocla."
Micky est un garçon de dix ans qui vit seul avec sa maman. Depuis tout petit, il imagine son père parti en mission secrète pour la NASA. Au contact d'Addie, une petite fille qui ne sait pas mentir, Micky apprend la vérité.
Ses rêves s'ébranlent, mais entre les deux enfants naît une amitié inextricable.
Attendrissants et jubilatoires, tels un jappement de chien, Les Manuscrits des chiens sont écrits comme de longs monologues qui nous emmènent jusqu'au-delà des fjords.
Dans ce premier tome, Websterr n'en peut plus ! Impossible d'être un chien solitaire digne de ce nom lorsqu'on a une maîtresse comme Oline qui vous habitue aux effusions et aux caresses. Websterr, lui, est un chien solitaire, c'est sûr. Il rêve de voir la mer et de porter secours à la petite chienne blanche dans la forêt, comme tout chien solitaire qui se respecte. Il ne lui reste qu'une solution : partir. Au fil des rencontres, confronté à la bassesse canine, Websterr réalise que la vie d'un chien solitaire n'est pas si facile. Et quand en plus le remords le gagne, quelle galère !
Le fou de bassan, c'est le nom du bateau, et lui il est chien de bateau.
Oui c'est lui, le célèbre chien de bateau du caboteur le fou de bassan, c'est lui et personne d'autre, se dit avec satisfaction le chien de bateau haktor, et il frappe doucement le plancher avec sa queue, alors qu'il est couché aux pieds du capitaine phosphore dans la timonerie du caboteur qui navigue tranquillement de villes en villages sur un fjord quelconque avec sa cargaison de sable et gravier.
Le capitaine déjà un peu fatigué et las du train-train quotidien sur son bateau aimerait un peu de distraction. un deuxième chien n'interromprait-il pas la monotonie des vagues qui se soulèvent et s'abaissent à l'horizon ? et puis, pense-t-il, quand il y a deux chiens à bord, un mâle et une femelle, ils finissent en général par faire des chiots, et des chiots ça peut se vendre ! haktor n'en croit pas ses oreilles.
Encore un capitaine qui pense pouvoir régler l'addition sans se soucier de l'avis de son chien.
casper, 12 ans, et sa copine tite pièce, 10 ans, au lieu d'aller à l'école, regardent les voitures au carrefour et les hommes en noir sortir des voitures.
un jour que casper est seul, le génie de l'huile de coude apparaît. il lui annonce que dans trois jours le monde va être détruit et que lui, casper, a été choisi pour sauver sept personnes qui reconstruiront, après le cataclysme, la vie humaine sur la terre. il n'a que trois jours. tout cela au son des grenouilles annonciatrices du déluge. dans cette pièce, melquiot se révèle une fois de plus comme un extraordinaire joueur de flûte qui ensorcelle son lecteur, adulte compris, par les moyens du suspense et de l'émerveillement poétique.
Il y a Lola et Sébastien, petits, qui fuguent à la recherche du vent et des vrais parents de Sébastien : les hiboux de la forêt. Il y a Lola et Sébastien, adultes, qui attendent à leur tour un enfant. Et il y a Gérald, enfant et adulte, le passeur entre les temps. Le Hibou, le vent et nous part à la recherche des origines qui précèdent l'enfance.
Aucun homme n'est une île. Voilà un projet qui questionne la réalité virtuelle, dans un face-à-face entre un comédien de chair et d'os et un personnage virtuel.
Oscar, 14 ans (peut-être), est un être-machine, condamné à vivre la vie des programmes informatiques sur un écran. Jacques, 15 ans (assurément), est un personnage de théâtre habitant une fiction. Si nous étions les seuls amis des machines ? Et si elles nous abandonnaient, où irions-nous ?
Le conte s'ouvre dans la maison de la famille Darling à la veille de Noël. Wendy est chargée de s'occuper de ses jeunes frères. Leur mère est morte, et leur père a été contraint de prendre des mesures drastiques pour pouvoir leur acheter des cadeaux. Tous les ingrédients initiaux de la pièce de J.M. Barrie sont ici réunis.
Le coup de maître de Rob Evans, jeune dramaturge britannique, est de nous donner un Peter Pan au style punk : l'éclat de l'écriture et l'ingéniosité de Rob Evans sont évidents, il apporte à Peter Pan un monde plus moderne. Il allie le charme de la nostalgie et un humour bruyant, qui met le spectateur à contribution. Les chansons sont un délice. L'auteur sait ménager des effets de surprise et, à la fin, fantaisie et réalité semblent entrer en collision d'une manière inattendue.
Cette adaptation a retenu, de l'histoire originale, l'émerveillement et la magie. On redécouvre le monde coloré de Neverland. Un endroit où bien et mal coexistent, un endroit d'où les adultes sont bannis. Un retour par delà l'enfance. Le dramaturge est resté fidèle à l'essence des personnages principaux, mais il explore leurs ressources pour les tirer du côté de la modernité.
Chaque héros a besoin d'un méchant : Hook endosse ce rôle à la perfection, accompagné de son célèbre crocodile. Il réussit une fois encore à véhiculer le mal et même davantage : son crochet dangereusement persuasif incite Wendy à le rejoindre dans la piraterie pour l'aider à capturer Peter Pan.
La réinvention de Wendy est intéressante et particulièrement rafraîchissante : loin de l'image de la " demoiselle en détresse ", Rob Evans a pris ce personnage à l'étape suivante, en imaginant que Wendy doit, à un certain moment, avoir envie de retirer son dossard et de " botter des culs ". C'est précisément ce qu'elle fait ! Rob Evans la place au centre de la pièce pour explorer son côté obscur. Sauvage et méconnaissable, elle se fait désormais connaître sous le nom de " Black Heart ". Bien sûr, elle se rendra compte de son erreur à temps pour sauver Peter d'une mort étrange.
Mais la morale n'est pas l'enjeu prépondérant de cette aventure passionnante. Rob Evans libère le conte imaginé par J.M. Barrie du folklore qui l'entoure, et le revisite avec un humour qui saura toucher petits et grands.
Roland se fait plaquer par son petit ami Bart pendant son service à la cantine. Tout en servant des boulettes de viande aux collégiens, il tente fébrilement d'imaginer un alphabet de l'amour qui l'aidera à reconquérir le coeur de son bien aimé. Pendant ce temps, parmi les élèves, Elmer, Anjou, Hedda et Lawen s'aiment, se mentent, se confrontent et se cherchent. Les malentendus se multiplient, et la cantine devient vite un chaos de sentiments et d'espoirs silencieux.
De quoi l'amour se nourrit-il ? Toute La Cantine de l'Amour tourne autour de cette question : comment faut-il se comporter ? Est-ce suffisant d'être soi-même ? Peut-on envoyer 100 SMS par jour à la personne qu'on aime ?