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Rouergue
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Mathurine travaille pour la protection de l'enfance. Mère célibataire de Wallace, un garçon de neuf ans, elle vit en Guyane, aux portes de l'Amazonie. Alors que Wallace grandit, les relations se tendent entre la mère et le fils. Elle rêvait d'un enfant qui aimerait la forêt, lui ne vit que pour se mesurer aux champions de Fortnite. Fragilisée par la mort dramatique d'une adolescente placée en famille d'accueil, Mathurine est bouleversée lorsque le père de celle-ci, Tiburce, lui confie avoir vécu une étrange expérience en forêt. Quelque chose de l'ordre d'une apparition. Quelque chose qui fait ressurgir le souvenir d'un enfant qu'elle a croisé autrefois et dont elle n'a jamais pu admettre la perte.
Avec ce nouveau roman qui nous immerge dans l'extraordinaire forêt primaire de la France d'Outre-Mer, Colin Niel tisse une toile fascinante sur le thème de la parentalité. Dans la jungle des peurs et des enchantements, père et fille, mère et fils sont soumis à de terribles épreuves lorsque l'autre vient à manquer. Mais l'amour n'est-il pas la force qui peut nous conduire à dépasser nos plus profonds cauchemars ? -
Lorsque le détective frappe à la porte de la minuscule maison où Ellie a trouvé refuge, le moment est venu de raconter. L'amour pour May. Le départ de celle-ci, harponnée par son rêve de baleines. Loin d'Eureka, cette ville dévote, cernée de gigantesques champs de maïs.
Peu à peu se dessine une enfance, auprès d'un père rigoriste et violent, dans l'orbite des grands propriétaires de la région. Alors qu'Ellie fait tout pour partir à la poursuite de May, le chemin qu'a suivi sa mère se révèle sous ses pas, faisant surgir son fantôme.
Ellie découvre alors ce qui hante Eureka, les choses qu'on y tait, celles qu'on n'ose dire qu'à travers la Bible. Et quel fut le destin de la fragile et scandaleuse Eleanor, qui ne voulait pas se soumettre.
Dans un premier roman qui impressionne par sa maîtrise et la beauté de son écriture, Anne-Sophie Kalbfleisch suit le passage à l'âge adulte de deux jeunes êtres en quête de liberté, Ellie et May, l'énigmatique et la volcanique. -
Le jour d'une grande tempête, un homme, Lambert, arrive sur la pointe de la Hague. Il semble connaître les lieux et la vieille Nan, que chacun craint et dit à moitié folle, croit voir en lui un visage connu, celui d'un certain Michel. Dans ce bourg vivant aux rythmes de la mer et du vent, on se réfugie souvent au café de Lili et, à moins d'être né ici, il est impossible de comprendre ce qui peut lier ou opposer certains habitants. L'arrivée de Lambert semble ainsi bousculer nombre d'entre eux et déclencher des faits en apparence anodins, comme la disparition d'une vieille photo, punaisée au comptoir de Lili. Quant à la narratrice du roman, elle vit ici depuis six mois seulement. Elle est employée par le Centre ornithologique de Caen pour observer les oiseaux migrateurs et passe son temps à errer sur les landes et les falaises. Lambert l'intrigue et peut-être l'attire. Il lui révèle son lien au village, des vacances passées ici enfant, le voilier retourné de ses parents une nuit, leur noyade et le corps de son petit frère Thomas jamais retrouvé. C'était il y a quarante ans. Il vient officiellement vendre la maison de famille. Mais les jours passent et l'homme s'incruste. Et la narratrice, peut-être parce qu'elle est étrangère au village et entre chez tout le monde, peut-être parce qu'elle s'ennuie, peut-être aussi parce qu'elle vit dans l'absence d'un être aimé, va peu à peu renouer les liens manquants de cette histoire. Et mettre à jour les secrets enfouis depuis tout ce temps, impliquant nombre d'habitants de la Hague. Il est difficile de résumer l'ensemble de ce roman, comprenant de nombreux personnages autour d'une intrigue principale, la noyade des parents de Lambert et le sauvetage caché de son frère, dissimulé sous un autre nom. Ce mystère joue comme un appât pour le lecteur, qui entre ainsi par effraction dans les destinées de ces personnages tous marqués par leur destin, comme Claudie Gallay sait les inventer. L'atmosphère de ce lieu âpre, soumis à la violence de la mer, donne une tonalité particulière au roman, l'enveloppe de brume puis l'éclaire brutalement. On y parle de morts venant hanter les vivants, de haines familiales, d'amour fou. Et c'est avec son écriture toujours retenue, que Claudie Gallay nous convainc de sa singularité de son univers romanesque, toujours habité de secrets et de silences.
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Trois femmes, une forêt. La forêt c'est la dernière forêt primaire d'Europe, aux confins de la Pologne. C'est là que vit Véra, journaliste biélorusse exilée au milieu des arbres et des bêtes. Là qu'est revenue Nina, elle qui a rêvé que sa beauté lui ouvrirait les portes de l'Occident. Là, enfin, dans cette «zone rouge» où patrouillent désormais les militaires, qu'Alma tente de franchir la frontière. Sans qu'elles le sachent, la forêt va entremêler le destin de ces trois femmes. Mais comment traverser ce labyrinthe ? Quelle direction prendre ? Révélée par son formidable Solak, couronné de plusieurs prix littéraires, Caroline Hinault signe ici, sur les traces de la Divine Comédie de Dante, un magnifique deuxième roman.
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Heropolis, c'est le nom d'une île coupée du monde que Mark Z a achetée à la Grèce. Richissime et mégalo, le magnat du Métavers y aurait recréé l'Athènes du Ve siècle avant Jésus-Christ.
Narval, un agent de la DGSE, est envoyé en mission secrète sur l'île avec deux athlètes qui participeront aux Jeux panathénaïques. Motif ? Z est soupçonné de préparer une mise sous contrôle de la Terre via les monstrueux datacenters dont Heropolis serait truffée.
Mais dès son arrivée sur l'île et sa rencontre avec Maxima, la fille adoptive de Z à la peau étrangement bleue, Narval perd le contrôle des événements...
Roman d'espionnage, roman d'aventures, roman d'anticipation, roman de la fin du monde, roman de superhéros ? Heropolis c'est tout cela, et plus encore. Jean-François Paillard signe ici un récit inclassable et foisonnant, nourri des grands mythes de l'Antiquité et des folies les plus avancées de la société contemporaine, à l'écriture aussi stylée que déjantée. -
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Ce qu'ils mettent au dos des romans, je vais vous dire, c'est à se demander si c'est vraiment écrit pour vous donner l'envie.
En tout cas, c'est sûr, c'est pas fait pour les gens comme moi. que des mots à coucher dehors - inéluctable, quête fertile, admirable concision, roman polyphonique. - et pas un seul bouquin oú je trouve écrit simplement : c'est une histoire qui parle d'aventures ou d'amour - ou d'indiens. et point barre, c'est tout.
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À la Colonie, en lisière de la forêt, il y a des enfants malades, des orphelins et des estropiés, des rescapés. Ils ont des noms à rallonge, La-Petite-Elle-Veut-Tout-Faire-Toute-Seule, Destiny-Bienaimée, Mohamed-Ali, Tout-Le-Fait-Rire. Ils sont divisés en deux groupes, strongues et bitches, et les strongues tabassent, et les bitches ne se laissent pas faire. Ils sont plus habitués à la violence qu'à la tendresse, ça n'empêche pas les amitiés, les amours. Ils ont peur de la forêt, mais elle les attire, ces gamins. Pas loin, un village, enserré dans des montagnes. Comme partout, la lutte des classes règne, entre bergers, paysans, et maîtres des forges. On trouve des christian, des muslim, des supermuslim. Les vrais supermuslim menacent, ils veulent prendre le village pour leur califat. Il y a des Grands-Incendies et des Grandes-Vagues, des pluies corrosives ou du soleil qui tape dur. Dans Forêt-Furieuse, Sylvain Pattieu fait s'entrechoquer la vitalité enfantine, l'imaginaire destructeur du djihadisme, la violence des guerres contemporaines, sur fond de contes et légendes d'Ariège, de paysages des Pyrénées et de Seine-Saint-Denis. Et puis il y a son écriture, scandée par le rap et nourrie de la langue populaire d'aujourd'hui.
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Le choix d'une mère. Béatrice Wilmos raconte deux années de la vie de la poétesse Marina Tsvetaeva, 1919 et 1920, alors qu'en pleine guerre civile, elle est à Moscou avec ses deux filles, son mari combattant dans les armées blanches. Les difficultés matérielles - la Russie connaît alors une grande famine - la contraignent à laisser ses filles dans un orphelinat. La plus jeune, Irina, mal aimée et sans doute atteinte de troubles mentaux, y meurt de faim. Un drame qui pousse Marina Tsvetaeva à revenir sur sa vie passée pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée à laisser mourir son enfant dans un orphelinat, alors qu'elle en avait sorti l'aînée, Alia, quelques semaines plus tôt.
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Il y a longtemps de cela, bien avant d'être la femme libre qu'elle est devenue, Tanah se souvient avoir été l'enfant d'un roi, la fille du souverain déchu et exilé d'un éblouissant archipel, Loin-Confins, dans les immensités bleues de l'océan Frénétique. Et comme tous ceux qui ont une île en eux, elle est capable de refaire le voyage vers l'année de ses neuf ans, lorsque tout bascula, et d'y retrouver son père. Il lui a transmis les semences du rêve mais c'est auprès de lui qu'elle a aussi appris la force destructrice des songes.
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Quelle est la nature du sentiment qui lia toute sa vie Helen à Frank ? Il faut leurs retrouvailles, par hasard à Londres, pour qu'elle revisite le cours de leur double existence. Elle n'espérait plus le revoir et l'on comprend qu'un événement tragique a mis fin à leur relation. Dans un retour sur soi, la vieille dame met à plat ces années passées. Une vie de femme dessinée dans toutes ses subtilités et ses contradictions. Dans ce quatrième roman, Julia Kerninon, qui a obtenu de nombreux prix pour ses précédents livres, déploie ses longues phrases fluides et imagées, d'une impeccable rythmique.
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Fleur et Harmonie : les prénoms des deux héroïnes du roman de Marie-Sabine Roger sont, disons... un peu trompeurs. Car Fleur, âgée de 76 ans, est une dame obèse et phobique sociale. Et Harmonie, 26 ans, est atteinte du syndrome de Gilles de la Tourette. En clair, son langage est ordurier et elle ne peut retenir des gestes amples et violents. Bientôt rejointes par une bande de « bras cassés » émouvants et drôles, elles vont nous entraîner dans une série d'aventures. Ce roman profondément humaniste donne une vision positive de la différence, refusant le regard excluant et prônant la chaleur du collectif. Un « feel good book » réjouissant.
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Elles sont de toutes jeunes femmes qui tâtonnent pour construire leur féminité, ou bien d'autres femmes qui ne veulent pas oublier avoir eu vingt ans. Elles vivent sur une planète fragile. Elles ne doivent pas oublier de respirer. Elles cherchent à mettre des mots sur l'odeur des fleuves. Elles sont d'une beauté à faire peur. Au matin des biches s'approchent de leurs fenêtres. Leurs jardins tombent en poussière. L'hiver n'existe plus.
Autrefois, elles n'avaient pas peur d'être vivantes.
En dix portraits, Zoé Derleyn conjugue le monde au féminin, absolu, hésitant, extravagant, inquiet, révolté. Ces femmes qui ne savent pas qui elles sont nous parlent du monde que nous ne reconnaissons plus, tant il change vite.
Par son écriture d'une délicate simplicité, ses personnages singuliers, son univers familier et pourtant légèrement décalé, Zoé Derleyn nous enchante. -
Attila Kiss, cinquantenaire hongrois en bout de course, tombe amoureux d'une jeune Viennoise riche et cultivée. Tout les sépare : la classe sociale, l'Histoire de l'Empire austro-hongrois, l'ancien mur entre l'Est et l'Ouest. Dans son deuxième roman, Julia Kerninon illustre magistralement l'idée que l'amour est un art de la guerre, avec ses victoires, ses défaites, ses frontières, et sa conquête de l'altérité. Par l'autrice de «Buvard», premier roman aux nombreux prix, dont le prix Françoise Sagan.
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Inspiré par un fait divers récent, le meurtre d'une enfant de huit ans par ses parents, La maladroite recompose par la fiction les monologues des témoins impuissants de son martyre, membres de la famille, enseignants, médecins, services sociaux, gendarmes... Un premier roman d'une lecture bouleversante, interrogeant les responsabilités de chacun dans ces tragédies de la maltraitance.
Voir l'interview d'Alexandre Seurat
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Allongé dans son lit en costume noir, ce matin du 15 février, Mortimer Decime attend son anniversaire : il aura 36 ans à 11 heures du matin. Il attend plutôt sa mort, car depuis son arrière-grand-père, tous les hommes de sa famille sont décédés le jour de leur 36e anniversaire. Malédiction familiale ? La poisse serait-elle héréditaire, comme les oreilles décollées ? Quand ce destin funeste pèse sur vous depuis la naissance, cela n'incite pas à faire des projets, comme se marier, engendrer, s'engager avec énergie dans la vie professionnelle ou même tomber amoureux. A quoi bon ? Mortimer s'est donc laissé vivre, modestement et sans ambition, jusqu'à ce dernier anniversaire. En prévision, il a même démissionné de son travail, mis fin au bail de son appartement et vendu sa voiture...
Mais le sort lui joue un drôle de tour. Car ce 15 février à 11h, Mortimer ne meurt pas. Pour son malheur, le voici en pleine santé, sans travail et sans appart... et il va lui falloir désormais vivre vraiment, sans connaître l'heure de sa mort, comme tout un chacun, en somme !
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En juillet 1964, Francis Bacon, alors âgé de cinquante-quatre ans, est au sommet de son art. Pierre Koralnik tourne, presque par hasard, un bref documentaire sur l'artiste pour la Radio Télévision Suisse. Vingt et une minutes d'une vérité énigmatique, au cours desquelles on suit le peintre, le verre à la main, entouré d'une petite cour amicale et amoureuse. De ces images visionnées encore et encore, Gilles Sebhan décante les forces en présence dans l'atelier de Reece Mews, ces Parques qui poursuivent Bacon, l'amant malheureux qui se donnera la mort, l'ami ténébreux qui tente d'empêcher le tournage. Bacon, qui répond en français aux questions du journaliste Émile de Harven, laisse échapper dans la béance de la langue de fulgurantes mèches de lucidité qui donnent à percevoir, selon un mot de Chaplin, « un homme si profondément pessimiste qu'il pouvait se permettre d'être magnifiquement frivole ».
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Merlin, auteur d'une série BD à succès, perd son vieux copain Laurent, qui lui a inspiré son héros, Jim Oregon. Comment continuer à le faire vivre dans ses dessins, d'autant que dans son « testament », Laurent lui impose deux contraintes pour l'album à venir.. Marie-Sabine Roger s'amuse allègrement à jongler entre deux mondes, celui de la réalité et de la BD, et donne naissance comme toujours à une tribu de personnages tout en couleurs. Par l'auteur notamment de La Tête en friche, Bon rétablissement et Trente-six chandelles.
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Durant l'été 1888, Hugo Boch, jeune peintre d'origine belge, prend pension chez Marie Gloanec, à Pont-Aven. Ce village pittoresque du Finistère attire l'avant-garde qui, rejetant l'académisme, cherche à peindre d'après nature. Même des Américains viennent ici finir leurs études, comme ils iraient à Rome... Le chef de la meute est un certain Gauguin, autodidacte à la grande gueule qui croit en son génie, et mène une correspondance avec un type intéressant à ce qu'on dit, un Hollandais, Vincent Van Gogh, reclus dans le Sud.
Hugo, lui, n'est plus sûr de vouloir continuer à peindre, après avoir raté l'entrée aux Beaux Arts. Ce qui l'intéresse vraiment, c'est la photographie, mais elle n'est pas encore considérée comme un art, au mieux comme une aide technique pour les peintres ou un passe-temps... Bientôt ses parents, des industriels de la faïencerie Villeroy et Boch, lui coupent les vivres. Durant les deux années qui suivent, Hugo fait rupture avec les siens, s'enferme dans une certaine solitude, à la recherche, peut-être, de sa singularité, notamment un rapport énigmatique avec la mort au travers de la photo...
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Autour d'un double portrait d'un père et de son fils, de ses variations et de ses dissonances, Antoine Choplin compose une mélodie sensible.
Au moyen d'une écriture délestée du superflu, il frappe juste et bien. Plus qu'un roman social sur la fin d'un certain monde ouvrier, Cour Nord est un roman plein d'émotion retenue pour le désarroi et les mystères de ses personnages.
L'usine du Nord où travaillent Léo et son père va fermer. En grève depuis dix-sept jours, les ouvriers attendent une ultime négociation avec la direction. Père et fils vivent ensemble dans une petite maison, mais partagent-ils autre chose ? Car si le père est un de ces vieux ouvriers attaché à son usine, syndicaliste militant, Léo, trompettiste, passe ses soirées à répéter avec des copains. Ils ont monté un quartet de jazz et préparent leur premier vrai concert, à Lille. Le père incarne les derniers combats, les dernières défaites d'une classe ouvrière, fière d'ellemême, attachée viscéralement à ses usines, quand le fils ne participe même pas aux votes des grévistes. Après l'échec des négociations, le père s'engage en désespoir de cause dans une grève de la faim solitaire et s'installe sur un matelas dans la Cour Nord, tandis que Léo prend la tangente. Il ne tient même pas sa promesse de passer voir son père chaque jour, et s'échappe de l'usine pour suivre dans le ciel les avions s'envolant vers New York, où son copain Gasp est allé récemment assister aux funérailles du pianiste de jazz Thelonious Monk. Il passe du temps au bistro « Chez Fanny » où il retrouve une ouvrière de l'usine, Nadine, qu'il ne drague même pas ou si peu. Chacun rêve d'un ailleurs, Nadine d'ouvrir une oisellerie à la frontière belge, Ahmed, un copain d'atelier, de revoir la mer, Vincent, un membre du quartet, d'installer des pistes de ski sur le grand terril de Noeux-les-Mines...
Structuré musicalement en quatre mouvements (exposition du thème, double variation et reprise), Cour Nord explore, avec le minimum d'effets, une communauté humaine confrontée à la fin d'un certain monde et cherchant à s'inventer un avenir. La 'petite musique' de Choplin tourne autour de ses personnages, de leur désarroi et de leurs contradictions, avec lucidité et respect.
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" Depuis que je suis là, le monde entier me souhaite bon rétablissement, par téléphone, mail, courrier, personnes interposées. Par pigeons voyageurs, ça ne saurait tarder.
Bon rétablissement. Quelle formule à la con ! " " Veuf, sans enfants ni chien ", Jean-Pierre est un vieil ours bourru et solitaire, à la retraite depuis sept ans. Suite à un accident bien étrange, le voilà immobilisé pendant des semaines à l'hôpital. Il ne pouvait pas imaginer pire.
Et pourtant, depuis son lit, il va faire des rencontres inattendues qui bousculeront son égoïsme.
Avec sa verve habituelle et son humanisme, Marie-Sabine Roger nous offre une nouvelle fois une galerie de portraits hauts en couleur. C'est un tableau doux-amer qu'elle peint de l'hôpital, avec l'humour et le sens de la formule qui la caractérisent, et qui ont fait le succès de ses deux précédents romans, La tête en friche et Vivement l'avenir.
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A partir dun fait-divers véridique, lassassinat en 1920 dune jeune prostituée dans un appartement bourgeois de la rue de la République à Marseille, Sylvain Pattieu nous dresse un portrait saisissant de la ville, dans lequel on peut aussi lire le Marseille daujourdhui. Ce livre singulier est à la fois roman et document historique, où se mêlent voix fictionnelles, documents darchives et photos dépoque. Après son premier roman remarqué, "Des impatientes", Sylvain Pattieu, par ailleurs historien, fait la preuve dun talent particulier à mêler réel et fiction.
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Alors qu'il vient de se marier avec une jeune femme de la grande bourgeoisie, l'auteur, bipolaire en grave crise maniaco-dépressive, est emmené en hôpital psychiatrique. Enfermé une nouvelle fois, il nous plonge au coeur de l'humanité de chacun, et son regard se porte avec la même acuité sur les internés, sur le monde paysan dont il est issu ou sur le milieu de la grande bourgeoisie auquel il se frotte. Il est rare de lire des pages aussi fortes sur la maladie psychiatrique, vue de l'intérieur de celui qui la vit. Ce récit autographique est le premier livre publié par Pierre Souchon, journaliste au Monde diplomatique et à L'Humanité.
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Découvrant au début du récit que la mort de son jeune frère résonne avec un secret de famille, le narrateur interroge ses proches, puis, devant leur silence, mène sa recherche dans les Archives nationales. Il découvre alors que son arrière-grand-père a participé à la confiscation des biens juifs durant l'Occupation. Le récit tente d'éclairer des aspects historiques souvent négligés jusqu'à récemment, l'aryanisation économique de la France de Vichy, crime longtemps refoulé par la mémoire collective. Une enquête à la fois familiale et historique bouleversante, s'appuyant sur des documents réels.