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Erès
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Climat et civilisation : le défi incontournable
Hervé Le treut
- Erès
- À Ceux Qui Veulent Changer Le Monde
- 26 Mai 2022
- 9782749272429
La principale préoccupation de l'auteur est de faire partager au plus grand nombre sa conviction que le phénomène climatique responsable du réchauffement est irréversible. Il faut dès à présent se préparer à des conséquences qui remettront très vite en cause nos modes et nos lieux de vie.
Le réchauffement planétaire n'est pas seulement imputable à l'effet de serre mais aussi à l'irresponsabilité des décideurs et au déni de certains chefs d'État par inculture scientifique, méfiance paranoïaque ou intérêt politique. Ils sont à l'origine de l'irréversibilité du changement climatique en raison du temps perdu. Pour envisager les conséquences de ce phénomène et passer à l'action, il est urgent de décloisonner les savoirs - en y intégrant les sciences de l'homme : socio, psycho, politique, philo... C'est ce que tente de faire l'auteur. En tant que physicien du climat, il ne prétend pas apporter une réponse complète mais il souhaite mobiliser la société civile pour participer à des actions de proximité efficaces et mesurables à tous les niveaux des territoires afin de contenir l'emballement des processus activateurs et accompagner le nécessaire changement de mode de vie.
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Du totalitarisme en Amérique : comment les Etats-Unis ont instruit le nazisme
Patrick Tort
- Erès
- A Ceux Qui Veulent Changer Le Monde
- 27 Octobre 2022
- 9782749275369
Examinant les origines de l'idéologie américaine au fond de son berceau natif - l'Angleterre victorienne -, l'auteur combine les ressources de l'histoire politique, de l'analyse textuelle, de la psychologie sociale et de la psychanalyse, pour une réévaluation critique rigoureuse des usages contemporains de la notion de « totalitarisme ». En combinant propagande politique, publicité commerciale, psychologie des foules et technologies de l'influence, les États-Unis ont fabriqué un nouveau totalitarisme euphorisant et « consensuel » dont l'effort permanent consiste à occulter sa propre violence sous le vêtement de la « liberté ».
Patrick Tort montre comment les États-Unis ont construit leur puissance sur l'intégration des composantes de l'Angleterre victorienne (le « darwinisme social », l'individualisme libéral, l'impérialisme et ses justifications raciales et l'eugénisme auto-protecteur des dominants) au sein desquelles Hitler, dès la rédaction de Mein Kampf, put largement effectuer ses choix. À travers la planification eugéniste, son arsenal médico-législatif (Laughlin) et ses croisades racistes, antisémites et conspirationnistes (Ford), l'Amérique blanche a fourni à Hitler les pièces détachées de sa doctrine pour un montage « externalisé » dont les élaborations concrètes apparaîtront dès son accession au pouvoir. Ce passage à l'acte, rendu possible dans une Allemagne unifiée par la « mise au pas » des Länder, fut encouragé et salué par les voix les plus puissantes de l'eugénisme américain, reconnaissant volontiers sur un mode sincèrement admiratif que, dans cette réalisation, l'élève germanique avait dépassé le maître anglo-saxon, handicapé à cet égard par la disparité juridico-législative des États et le perpétuel souci de la constitutionnalité. -
Donnons vie aux utopies : pour une métamorphose radicale
Collectif
- Erès
- À Ceux Qui Veulent Changer Le Monde
- 16 Mars 2023
- 9782749276540
Ce livre contribue à la « bataille culturelle » contre le dogme néolibéral du « There is no alternative ». En portant la parole de celles et ceux qui font, il propose des perspectives constructives face au néolibéralisme autoritaire, aux nationalismes, ou à la fuite en avant transhumaniste.
Les basculements historiques en cours, qu'ils soient environnementaux, sociaux, économiques, politiques, géopolitiques nous invitent à transformer nos paradigmes et nos imaginaires. La Fondation Danielle Mitterrand appelle de ses voeux une « métamorphose radicale » de nos sociétés. Ce concept, emprunté notamment à Edgar Morin, « porte à la fois la rupture et la continuité ». Cette « métamorphose radicale » nous interpelle partout où nous sommes : dans nos associations, collectifs, fondations, institutions, mais aussi nos réseaux d'interdépendances, nos amitiés, nos familles, les territoires où nous habitons. Mais comment faire ? Quelles prises pour agir, alors qu'« il est plus facile d'imaginer la fin du monde que la fin du capitalisme », comme l'affirme une célèbre citation ?
Ce livre est construit en deux grandes parties complémentaires. D'abord, deux chapitres permettent d'approfondir l'horizon de métamorphose radicale que porte la Fondation :
Promouvoir une société écologique, basée sur une écologie relationnelle, sociale, populaire et décoloniale ;
Promouvoir une démocratie réelle et radicale, ancrée dans nos vies et nos territoires, basée sur les principes d'autonomie et d'autodétermination ;
Construire partout des sociétés basées sur le(s) commun(s) et l'entraide plutôt que la concurrence et la propriété privée.
Ces positionnements ne sont bien sûr pas exhaustifs : ils proposent une vision pour transformer, avec humilité, nos imaginaires et nos pratiques.
Ensuite, douze entretiens nous emmènent à la rencontre de bâtisseuses et bâtisseurs d'utopies concrètes, de réseaux et de penseurs.euses de la transformation : des lisières de Dijon au Liban, de Nantes jusqu'à Santiago au Chili, du Marais Poitevin jusqu'au fleuve Maroni en Guyane, de la Seine-Saint-Denis jusqu'au Nord-Est de la Syrie... Entre utopies concrètes, luttes radicales, transformations institutionnelles : les chemins ouverts par toutes ces expériences sont profonds, passionnants. Ils sont la démonstration en actes que « d'autres mondes sont encore possibles ». -
Rarement, le déroulement de notre existence collective et personnelle n'a donné lieu à un usage aussi justifié du verbe changer qu'en cette fin de notre XXe siècle. La simple tentative d'inventorier les ruptures politiques, économiques, idéologiques et culturelles intervenues depuis 1988 suffit à renouveler et à renforcer en nous le sentiment de désorientation constituant ces dernières années le background de notre vécu. Par-là s'explique également notre besoin instinctif de retrouver et, le cas échéant, de faire évoluer les finalités éthiques, constitutives de la personne. Dans leur fond, ces efforts de ressourcement ne représentent pas une rechute vers d'anciens conformismes mais l'exigence de sens que suscite l'épreuve du changement. Pour Alain Barrère, une telle volonté de comprendre par-delà le savoir et le savoir-faire correspond, il est vrai, à une nécessité périodiquement renaissante durant sa présence à la tête d'un grand mouvement de jeunesse, par sa spécialisation dans le domaine encore peu exploré d'une analyse macroéconomique, comme chercheur et enseignant universitaire à Toulouse, à Paris, à l'Université fédérale du Brésil et à l'École des hautes études en sciences sociales ; en son rôle de doyen de la Faculté de droit de Paris notamment durant les événements de mai 1968 et pendant une vingtaine d'années à la présidence des Semaines sociales de France. Vie de rencontres et d'action dont les travaux et publications n'ont cessé d'accompagner l'interrogation chrétienne sur les moyens et fins d'une économie au service de l'homme. Ces tâches, redevenues aujourd'hui obscures et urgentes, de ressaisir la signification humaine de la vie sociale, l'ouvrage que voici tend à les identifier pas à pas à trois niveaux : celui d'une analyse des sociétés modernes et des grandes théories explicatives de leur dysfonctionnement ; puis tout au long du grand débat public, une mise au point portant sur le travail, la propriété et la croissance ; enfin en réponse aux interrogations aujourd'hui les plus urgentes qui se manifestent à propos de l'identité du capitalisme et du socialisme, le sort du Tiers Monde et, en son sens le plus actuel, l'avenir de la société démocratique. On discerne ainsi, en suivant le parcours clairement balisé que propose ce livre, sa proximité aux inquiétudes et exigences du moment actuel.