Compositeur et pianiste hongrois, Béla Bartók (1881-1945) naît dans le Banat austro-hongrois (aujourd'hui en Roumanie) au sein d'une famille d'enseignants. Il débute sur un tambour, puis compose dès ses 9 ans, alors que sa mère, devenue veuve, s'est installée à Nagyszollos (aujourd'hui en Ukraine), avant d'habiter l'actuelle Bratislava (Slovaquie). Il part ensuite se former à Budapest, notamment avec Kodaly qui l'initie au folklore hongrois et l'oriente vers l'ethnographie. Il compose pour l'Opéra Le Château de Barbe-Bleue et les ballets Le Prince de bois et Le Mandarin merveilleux. Marié une première fois en 1909 avec la très jeune Márta Ziegler (16 ans et avec qui a deux enfants), il divorce en 1923 pour épouser Ditta Pásztory (âgée de 20 ans) avec qui il a un fils, Péter. En désaccord avec l'idéologie nazie, il s'éxile en 1940 aux Etats-Unis d'Amérique mais refuse d'y donner des cours de composition. Ses dernières oeuvres flamboyantes sont intrumentales. Une leucémie l'emporte en 1945, le privant d'un retour en Hongrie libérée, où il avait été élu député. D'abord inhumé à New York, ses restes seront finalement transférés à Budapest en 1988.
Défenseur de la musique populaire et du nationalisme, Bartók s'est imposé comme ambassadeur de la culture hongroise, au même titre que ses prédesseurs Liszt et Kodaly. Mais chez lui, la musique se libère du carcant tonal «classique» et se cractérise par un sens aigu du rythme. Outre sa musique de chambre, ses nombreuses pièces pour piano, ses oeuvres chorales et ses divers concertos, ses Danses populaires roumaines (1917), sa Musique pour cordes, percussion et célesta (1936) et son Concerto pour orchestre (1943) restent fréquemment programmés en concert.
Intimement marqué par les vertes collines de sa terre natale, Leos Janácek (1854-1928) s'inspira de la musique, des légendes et des traditions moraves dans ses compositions. Le «petit» instituteur tchèque, originaire d'Hukvaldy et qui créa l'école d'orgue de Brno, se prit très tôt de passion pour la musique mais ne commença à rencontrer un succès public qu'à... soixante-deux ans ! Pourtant c'est à partir de cette période que ses compositions semblent connaître une seconde jeunesse. Il signe alors ses plus grands succès parmi lesquels des opéras (Jenufa, Katya Kabanová, L'affaire Makropoulos, La petite renarde rusée et De la maison des morts), deux quatuors et de la musique vocale (Messe Glagolithique). Demeurant hostile aux agitations stériles autant qu'aux carcans modernistes, son langage profondément original, à l'expression si intense, fait de lui l'une des personnalités musicales les plus attachantes du XXe siècle.
Ce volume révisé et augmenté de la collection horizons vous propose de partir à la découverte du père de Jenufa, digne successeur de Dvorák, qu'il appréciait beaucoup, et figure mondialement connue de la musique tchèque.
Né à Mons, Roland de Lassus (1532-1594) est enfant de chÅ?ur à Liège quand il est enlevé pour Milan. Il poursuit alors son périple par Naples puis Rome, où il perfectionne son art, avant de voyager en Angleterre et en France, de s'installer à Anvers puis d'accepter un poste à la cours de Munich où il servira toute sa vie le duc Albert V puis son fils Guillaume V. Grace à l'éditeur Le Roy, ses compositions seront aussi très goûtées par Charles IX en France.
Son vaste catalogue de plus de 2000 opus comprend quelques messes, Magnificats et Passions mais surtout des motets, madrigaux, des lieds polyphoniques allemands et des chansons françaises. Contemporain de Palestrina (mais moins tourné vers les messes que lui), Lassus est le compositeur de la Renaissance «tardive» parmi les plus prolifiques et qui a justement conquis le statut de sommet de l'histoire musicale polyphonique à l'égal de Desprez, avant l'apparition de Gesualdo ou de Monteverdi.
Avec ce nouvel opus de la collection horizons, Charles van den Borren remonte le temps, à la découverte d'un compositeur majeur de la musique de la Renaissance, dans un ouvrage richement illustré en édition révisée et complétée.
Avec André-Ernest-Modeste Grétry (1741-1813), c'est toute l'histoire de l'art lyrique français d'avant la Révolution qui s'offre à nos yeux. Né à Liège, Grétry découvre tout enfant Galuppi et Pergolèse, puis étudie à Rome avant de rencontrer Voltaire à Genève, qui lui conseille de conquérir Paris. Ses premiers succès à l'Opéra-Comique (Le Huron, Lucile, Le Tableau parlant, Silvain) l'installent immédiatement aux côtés de Philidor et Monsigny et lui permettent de devenir le compositeur de Marie-Antoinette. Grétry révolutionnera aussi les canons de l'Opéra, mais les parisiens lui préfèreront Gluck puis Piccini. Homme de théâtre, premier académicien, inspecteur du Conservatoire et officier de la Légion d'Honneur, Grétry avait peu de goût pour la musique symphonique, mais il a laissé un vaste catalogue d'une cinquantaine de pièces dont Richard Coeur de Lion, Zémir et Azor, La Caravane du Caire, qui, entre autres, ont marqué toute l'Europe et restent encore des références lyriques. Ce nouveau volume de la collection Horizons propose la réédition révisée et augmentée d'une étude de référence, très documentée, désormais illustrée et enrichie de nombreuses annexes inédites
Compositeur et pédagogue français membre de l'Institut, Ambroise Thomas (1811-1896) est issu d'une famille de musiciens de Metz. A la mort du père violiniste, la famille s'installe à Paris où Ambroise étudie au Conservatoire et finit par remporter le Prix de Rome en 1832. A son retour dans la capitale, il se tourne vers la composition lyrique et ses premières oeuvres connaissent un succès durable : La Double Échelle (1837), Le Caïd (1849) et Le Songe d'une Nuit d'Été (1850). Il atteind le faîte de la renommée avec l'opéra-comique Mignon (1866) - qui connut plus de 1.000 représentations de son vivant - et le grand opéra Hamlet (1868) - qui lui valu la Légion d'honneur des mains de Napoléon III -, deux ouvrages qui ont réussi à se maintenir au répertoire à travers le temps. Succédant à Adolphe Adam, il devient professeur au Conservatoire en 1856 (Massenet compte parmi ses élèves), puis dirige l'établissement en remplacement d'Auber à partir de 1871 :
Il y nommera César Franck à la classe d'orgue, Léo Delibes à celle de composition et bataillera contre la candidature de Gabriel Fauré.
« Il y a deux espèces de musique, la bonne et la mauvaise. Et puis il y a la musique d'Ambroise Thomas », disait Emmanuel Chabrier. Ce «catalogage» un peu sévère semblerait donc résumer un compositeur habile qui sût avant tout répondre au goût bourgeois du Second Empire, ce qui pourrait aussi expliquer la certaine désaffection qu'il a subit depuis...
Biographie illustrée inédite sur le célèbre compositeur d'opéras italien - sept.-nov. 2022 : TOSCA de Puccini à l'Opéra-Bastille( Paris).
Né sur les terres siciliennes de Catane, Vincenzo Bellini (1801-1835) gagne en 1819 le continent pour étudier au Conserva-toire de Naples dont il devient assez rapidement un des professeurs. Ses premiers triomphes lyriques au Théâtre San Carlo lui ouvrent les portes de La Scala de Milan ou de La Fenice de Venise où ses opéras, parfois mal accueillis lors de leurs créations, finissent par faire briller sa renommée jusqu'à l'étranger. Après un séjour finalement décevant à Londres, Bellini part à la conquête de Paris, rêvant d'être joué à l'Opéra. Installé à Puteaux, c'est pour le Théâtre Italien de la capitale française qu'il écrira son ultime triomphe, I Puritani, avant d'être foudroyé par la maladie en quelques jours. D'abord enterré au Père-Lachaise, son corps a finalement été inhumé dans sa ville natale 40 ans plus tard. Outre de nombreuses mélodies et Å«uvres reli-gieuses, Bellini, servi par les meilleurs chanteurs italiens de son temps, a surtout laissé un catalogue de 11 opéras,
Nouvelle édition révisée et augmentée + Bandeau promotionnel.
Paul Dukas (1865-1935) appartient à cette brillante cohorte de compositeurs qui, de 1870 à 1914, ont réaffirmé la force de la musique française, à l'issue d'une longue période dominée par l'art germanique. Après des études chaotiques au Conservatoire sanctionnées par un 2nd Prix de Rome, Dukas partage son existence entre la composition, la critique musicale, l'enseignement (il fut le professeur d'Olivier Messiaen), la direction d'orchestre et l'amitié, ce dont témoigne une abondante correspondance. Créateur insatisfait, il ne préservera de la destruction qu'une douzaine d'oeuvres. Si son nom reste lié à L'Apprenti Sorcier, poème symphonique créé au Nouveau-Théâtre en 1897, il est temps de redécouvrir sa Symphonie en ut, sa vaste Sonate et ses Variations sur un thème de Rameau pour piano, son somptueux ballet La Péri et son unique ouvrage lyrique, Ariane et Barbe-Bleue. Ce nouveau volume de la collection Horizons propose une étude inédite du compositeur illustrée et enrichie de nombreuses annexes, en s'appuyant en priorité sur sa correspondance générale récemment éditée.
Compositeur, organiste et pianiste français, l'avignonais Olivier Messiaen (1908-1992) étudie au Conservatoire de Paris avec Maurice Emmanuel, Marcel Dupré (orgue), Charles-Marie Widor et Paul Dukas. Organiste à l'église de la Trinité à Paris à 22 ans, il enseigne aussi à l'École normale de musique de Paris et à la Schola Cantorum, et participe à la fondation du groupe Jeune France. Prisonnier au Stalag VIII-A à Görlitz durant la Seconde Guerre mondiale, il y compose son Quatuor pour la fin du temps. Professeur d'harmonie au Conservatoire de Paris, il y rencontre Yvonne Loriod, qui deviendra sa seconde épouse et son interprète au piano. On retrouve dans ses oeuvres sa passion pour les rythmes indiens, les oiseaux, la synesthésie (concordance des sons et des couleurs) et la religion catholique. Parmis son large catalogue, on se rappellera ses Chants d'oiseaux ou les Vingt Regards sur l'Enfant-Jésus pour piano, l'Apparition de l'église éternelle pour orgue, les Poèmes pour mi pour soprano, la Turangalîla-Symphonie avec ondes martenots, le poème symphonique Des canyons aux étoiles... ou encore son opéra aux dimensions wagnériennes Saint-François d'Assise.
Après des études d'ingénieur imposées par son père, Edgard Varèse (1883-1965) travaille la musique avec d'Indy, Roussel, Widor, R. Strauss et Busoni. Emigré en 1915 aux Etats-Unis où il devient un pionnier de la musique électronique, il crée en 1954 Déserts, qui suscite un scandale comparable à celui du Sacre du Printemps de Stravinsky en 1913. Il aura mis 15 ans pour accoucher de lui-même, 18 pour écrire la plupart de ses oeuvres (d'Amériques à Density 21,5), 14 de traversée du désert et 15 autres pour terminer son oeuvre et signer sa postérité (Déserts, Poème électronique, Nocturnal). Hormis une quinzaine d'oeuvres abouties, la vie de Varèse est une véritable quête balisée par une succession de projets inachevés ou inaboutis. Pour autant, une imagination fertile et débordante alliée à une force de travail impressionnante, lui ont permis de réaliser une oeuvre singulière, fulgurante et d'une modernité sans faille, qui continue, à juste titre, de fasciner le public.
La vie de Jean-Baptiste Lully (1632-1687) court sur ce demisiècle qui coïncide avec la période la plus flamboyante mais aussi la plus mouvementée du règne de Louis XIV. Né à proximité de Florence, le jeune Lulli profite du voyage de Guy de Guise pour migrer à Paris puis entrer au service de la duchesse de Montpensier. Ses compositions attirent l'attention du Roi qui lui confie la Bande des Petits Violons et lui commande des ballets comme des musiques religieuses. Naturalisé français (avec un «y» à son nom) en 1661, il compose pour de nombreuses pièces de Molière (jusqu'à la mort de ce dernier) et se voit confier la direction de l'Académie royale de Musique en 1672.
Outre ses multiples comédies-ballets (genre dont il est le créateur), il est le père de nombreux opéras (Cadmus et Hermione, Alceste, Thésée, Atys, Isis, Phaéton, Roland, Armide, entre autres) qui sont longtemps restés au répertoire et ont influencé un grand nombre de compositeurs européens.
Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'une figure majeure de la musique française dans cette étude illustrée inédite et complétée de multiples annexes.
Ce nouvel opus de la collection horizons vous invite à rencontrer une figure majeure du XXe siècle dans cette biographie inédite et illustrée aux nombreuses annexes.
Figure emblématique de la musique d'URSS, Dimitri Chostakovitch (1906-1975) s'est souvent retrouvé aussi bien en phase avec le parti (il a même été représentant au Soviet Suprême) que vilipendé, à deux doigts de l'exil en Sibérie, selon les humeurs changeantes du tyrannique Staline. En marge d'une vie difficile, marquée par trois mariages deux enfants, et des soucis de santé, et interrompue par des problèmes neurologiques et un cancer des poumons, il a laissé un large catalogue instrumental où rayonnent 15 symphonies, 15 quatuors (créés notamment par ses amis du Quatuor Beethoven), des concertos pour piano, violon ou violoncelle (interprétés par Richter, Oistrakh, Menuhin ou Rostropovitch), des musiques de films, des mélodies et deux opéras (dont sa sulfureuse Lady Macbeth de Mzensk à la carrière un peu cahotique), oeuvres qui l'ont fait rapidement reconnaître dans le monde entier alors que la guerre froide sévissait, et lui ont aussi apporté l'amitié de célèbres compositeurs occidentaux comme Milhaud ou Britten.
Ce nouvel opus de la collection horizons vous invite à la rencontre d'une figure majeure de la musique soviétique, dans une biographie inédite et largement illustrée, complétée d'annexes pratiques.
Ayant toujours vécu à Londres, Henry Purcell (1659-1698) servit les monarques anglais à la Chapelle Royale de Westminster comme copiste puis comme organiste et compositeur. Son nom est notamment rattaché à celui de la Reine Mary II, dont il célébra en musique le couronnement mais aussi les tristes funérailles.
Outre ses Odes, Antiennes, Songs, Catches et autres oeuvres intrumentales, on lui doit de nombreuses musiques de scènes, qu'il s'agisse de Masques (King Arthur, The Fairy Queen, entre autres) mais aussi un opéra, Didon et Énée, qui a traversé les âges et continue fréquemment d'être interprété. Bien que mort prématurément, la contribution de cet «Orpheus Britannicus» à la musique anglaise est majeure, et Purcell influença durablement plusieurs générations de compositeurs, parmi lesquels on compte Georg Friedrich Haendel ou encore Johann Sebastian Bach.
Son célèbre Air du Génie du Froid (King Arthur) a clairement été écrit sous l'influence de l'opéra Isis de Lully (à retrouver dans le livre inédit de Bénédicte Palaux Simonnet paru en janvier de cette même année).
Avec ce nouveau volume illustré de la collection horizons, le lecteur est invité à un voyage au temps de la musique de la Renaissance en Angleterre aux côtés d'un maître incontournable de la musique classique, complété de nombreuses illustrations et d'annexes précieuses.
Ouvrage entièrement révisé et complété, avec un chapitre additionnel et des annexes inédites.
Considéré comme le père de la musique romantique, Ludwig van Beethoven (1770-1827) a aussi fortement contribué à la renommée des formes sonates pour piano, de la musique de chambre mais surtout de la symphonie.
Outre de nombreuses mélodies et quoiqu'ayant été pendant quelques temps directeur du Teater an der Wien, il n'a composé qu'un seul opéra, Fidelio, qui compte toutefois aujourd'hui de nombreux adeptes inconditionnels. Mais que ce soit dans les titres ou les sujets qu'il a traité, c'est son amour de la nature et des éléments, tout comme des sentiments passionnés, qui le classent définitivement dans la ligne fondatrice de son temps : son caractère torturé et sa vie faite de rudes épreuves (comme sa surdité qu'il lui fit envisager à un moment le suicide) en font à jamais un archétype de l'artiste romantique, passionné pour un «être aimé» qui l'ignore, et utilsant les masses orchestrales pour laisser exploser ses sentiments.
Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un maître de la musique germanique romantique parfois encore méconnu du «grand public», dans cette étude inédite illustrée et complétée de nombreuses annexes.
Compositeur et pédagogue français, Jules Massenet (1842-1912) gagne le Grand Prix de Rome en 1863 et séjourne à la Villa Médicis. Soutenu par Hector Berlioz et son mentor Ambroise Thomas, il connaît le succès dès ses premiers oratorios puis ses opéras. Professeur de composition au Conservatoire de Paris en 1878, il entre aussi à l'Institut (devant Saint-Saëns). La plupart de ses opéras seront créés à l'Opéra-Comique ou à Monte- Carlo. A l'écoute de son temps, Massenet modifiera son style pour approcher aussi la «mode vériste» dans ses dernières oeuvres. Son large catalogue est surtout tourné vers la voix et comprend justement 25 opéras (dont les célèbres Manon, Le Cid, Esclarmonde, Werther, Thaïs, Cendrillon, ...), des musiques de scène, 3 ballets, des oratorios, de nombreuses mélodies, mais aussi de la musique instrumentale.
Maurice Ravel (1875-1937) est le compositeur français le plus joué et apprécié dans le monde. Son Boléro l'a élevé au statut de véritable mythe. On aurait pourtant bien évidemment tord de le résumer à cette pièce emblématique, pied de nez à l'intelligensia parisienne et dont le véritable sens, trop souvent ignoré des auditoires, tient plus de l'exercice - certes génial - d'écriture musicale et d'orchestration que d'invention musicale pure.
Mais de nombreuses autres oeuvres comme son ballet Daphnis et Chloé, ses deux petits opéras (L'Heure espagnole et L'Enfant et les sortilèges) ou encore ses deux concertos pour piano sont bien plus les témoins d'un univers musical d'un grand raffinement, aux couleurs orchestrales dignes d'un Rimsky-Korsakov «version française», héritier direct des peintres impressionnistes tout en s'ouvrant déjà au jazz (dont on retrouve de nombreux traits dans différentes oeuvres, Ravel étant aussi curieux des nouveaux styles de son temps). Bien qu'initialement «maltraité» par le système français qui lui refusa le Premier Prix de Rome, son style devint le sujet de ce concours quelques années plus tard. Finalement la petite taille fluette de ce basque toujours tiré à quatre épingles cachat longtemps un des plus fins compositeurs du début du XXe siècle, tristement victime d'une maladie cérébrale, qui eut raison de lui à 62 ans.
Originaire de la région du Suffolk, Benjamin Britten (1913-1976) est élève de Frank Bridge puis boursier au Royal College of Music de Londres. D'abord compositeur pour le cinéma, il rencontre le ténor Peter Pears (1910-1986, son futur compagnon et interprè-te) en 1937 avec qui il s'exilera trois ans aux USA pendant la guerre. Ses premiers opéras, Peter Grimes (1945) et Le viol de Lucrèce (1946), le poussent à créer sa compagnie, English Opera Group, privilégiant ensuite des formes réduites pour en faciliter les productions, comme Albert Herring (1947), Le tour d'écrou (1954) ou les Paraboles d'église (1964-68), tout en composant encore des pièces imposantes comme Billy Budd (1951), Le Songe d'une nuit d'été (1960) ou son testamentaire Mort à Venise (1973). Pacifiste et ami de Rostropovitch et Chos-takovitch en pleine Guerre froide, il est anobli en 1973 par Elisabeth II. Parmi ses oeuvres orchestrales, le public affectionne toujours son Young Person's Guide to the Orchestra sur un thème de Purcell - qu'il a contribué à redécouvrir - ainsi que son poignant War Requiem sur la Première Guerre mondiale.
Né à Rohrau en Basse-Autriche, Joseph Haydn (1732-1809) forme avec Mozart et Beethoven la trilogie de compositeurs domi-nant la période dite «classique» avec une carrière s'étendant de la fin du baroque aux débuts du romantisme. Au service de quatre princes Esterházy, il a fini par acquérir de fait un statut de créateur indépendant. Il a abordé tous les genres, y compris l'opéra, et marqué de son empreinte le domaine instrumental avec notamment 106 symphonies, 68 quatuors à cordes, une cinquantaine de sonates pour piano et une quarantaine de trios avec piano. Sa renommée devint vite européenne, accrue par ses séjours à Londres (1791-92 et 1794-95), puis, dans sa dernière période, par 6 messes et surtout 2 grands oratorios, La Création et Les Saisons. Malheureux en ménage, Haydn n'eut pas d'enfant. Il forma de nombreux élèves, dont Pleyel et Beethoven, à qui il transmit symboliquement le flambeau en 1803. Les relations d'amitié et d'estime mutuelle qui existè-rent entre Haydn et Mozart sont entrées dans la légende.
Cette biographie inédite présentée «à la première personne», telle une autobiographie fictive, se complète de nombreuses illustrations et exemples musicaux, ainsi que de plusieurs annexes pratiques
Gainsbourg et son double maléfique Gainsbarre, l'incendie du billet de 500 francs, son inoubliable Marseillaise, ses rencontres majeures avec Juliette Gréco, Brigitte Bardot et Jane Birkin... : le grand public pense déjà tout connaître de l'auteur de La Javanaise. Et pourtant... Cet ouvrage propose une relecture originale de l'oeuvre et de la biographie de Serge Gainsbourg. Chloé Thibaud y révèle comment il s'est continuellement inspiré des poètes et écrivains qu'il admirait, notamment Rimbaud, Baudelaire et Edgar Allan Poe. Mieux qu'un essai inédit, un hommage littéraire à celui qui a signé parmi les plus beaux titres de la chanson française.
Le 50e anniversaire de l'Orchestre de Douai Région Hauts-de-France est l'occasion de retracer pour la première fois le chemin parcouru et d'évoquer son intense activité artistique en France et en Europe. S'appuyant sur de nombreux témoignages, des archives inédites, de plaisantes anecdotes et d'émouvants souvenirs, l'auteur dresse un historique détaillé de cet orchestre symphonique hors norme et brosse le portrait des acteurs d'une aventure humaine et artistique exceptionnelle. De prestigieux invités, comme le chef d'orchestre Gianandrea Noseda ou le pianiste Alexandre Kantorow, évoquent leur expérience originale. Abondamment illustré de documents et de photographies, ce beau livre s'animera, au moyen de codes QR disséminés dans ses pages, par le prisme de reportages réalisés pour la télévision. Un DVD exclusif sera aussi expédié aux lecteurs sur présentation de leur preuve d'achat (modalité à l'intérieur du livre).
Ayant grandi dans les décou-vertes des littératures romantiques de son temps, Robert Schumann (1810-1856) abandonne ses études de droit pour se consacrer à la musique, ambitionnant de devenir le plus grand pianiste de son temps et d'épouser la fille de son professeur, Clara Wieck. C'est finalement elle qui mènera une carrière internationale, promouvant les compositions de son époux et donnant naissance à 8 enfants. Eternel tourmenté oscillant entre Eusébius (son double lumineux et rêveur) et Florestan (sa part sombre, tourmentée et suicidaire), Schumann finit par sombrer dans la folie et termina les deux dernières années de sa vie dans un asile, s'éteignant à seulement quarante-six ans. Il a laissé un vaste catalogue typiquement romantique - notamment plus de 150 Lieder, 4 symphonies, 3 pièces lyriques, de nombreux cycles pour piano et de la musique de chambre - où son merveilleux sens de la mélodie se développe dans une écriture raffinée.
Avec ce nouvel opus de la collection horizons, Jean Gallois nous convie aux sources du romantisme allemand avec cette biographie illustrée, complétée de nombreux exemples musicaux et d'annexes pratiques.
Fils d'un courtier maritime, Erik Satie (1866-1925) étudie un peu le piano et l'harmonie jusqu'à se faire renvoyer du conservatoire à l'âge de vingt ans. Il quitte le monde classique pour une vie de saltimbanque musical en jouant dans divers cabarets de Montmartre. et rencontre notamment Debussy qui lui orchestre en 1896 deux de ses Gymnopédies pour piano. Satie finit par compléter à plus de 40 ans son apprentissage en entrant à la Schola Cantorum où il suit les cours de Vincent d'Indy et Albert Roussel. De nature extravertie, très critique envers ses contemporains, il s'attire les foudres de bon nombre de critiques et musiciens qu'il juge trop sérieux. Ses qualités d'interprète et de compositeur ne sont reconnues qu'après sa mort. Il reste un novateur dans le placement des musiciens aux divers endroits d'une salle (tout étant précisé dans ses partitions). La majeure partie de ses compositions touche la musique pour piano (Trois Gnossiennes, 3 Gymnopédies, Trois Morceaux en forme de Poire) ou la musique orchestrale avec une influence jazz notamment dans ses ballets Parade et Relâche.
Ce nouveau volume de la collection horizons vous propose de partir à la rencontre d'un maître de la musique de la première partie du XXème siècle dans cette étude inédite illustrée et complétée de nombreuses annexes.
Igor Stravinski (orthographié selon sa volonté sans y et sans w pour éviter une mauvaise prononciation par les américains) est, tout comme Picasso - qu'il a souvent côtoyé - un des créateurs artistiques majeurs du XXème siècle. Né en 1882 et après une jeunesse à Saint-Pétersbourg où il est formé par Rimsky-Korsakov, il connaît le succès à Paris avec Diaghilev et les Ballets Russes qui créent L'Oiseau de Feu, Pétrouchka, lLe Sacre du Printemps, Le Rossignol, Renard, Les Noces, Pulcinella. Exilé après la Révolution Russe, Stravinski vécut entre la France et la Suisse, passant à travers deux guerres mondiales et s'établissant finalement en 1939 aux Etats-Unis, où il se remarie et meurt en 1971, avant d'être enterré à Venise. Il a touché à presque tous les styles musicaux de son temps, y compris le dodécaphonisme, renouvelant toujours son écriture musicale. Son important catalogue comprend aussi bien des mélodies que de la musique de chambre, des symphonies et des opéras, et aussi un répertoire religieux très inspiré.
Sur les conseils de Serge Lifar, qui a créé plusieurs ballet du maître russe, Jean Gallois a longuement mûrit cette biographie inédite illustrée qui paraît enfin à l'occasion du 50ème volume de la collection horizons.