Ouvrage offrant une architecture originale, Édith-Lucie Bongo Toujours Vivante constitue un commentaire de texte, issu des fragments de l'oraison funèbre prononcée le 22 mars 2009 à Edou par le président congolais Denis Sassou-Nguesso, en hommage à sa très regrettée fille, Première dame du Gabon.
À travers ces lignes saturées d'un pathétisme sans précédent, Raphaël Misère-Kouka, écrivain-poète prolifique et distingué, épluche et décortique, de manière transversale, le témoignage éloquent d'un père mortifié à l'adresse de sa fille, ayant emprunté le chemin de l'Immortalité. Une oraison dépouillée dans son corps et dans son âme textuels, qui embarque le lecteur dans un passé omniprésent, exaltant la figure emblématique de celle-ci, qui jaillit de nos mémoires blessées.
Édith-Lucie Bongo Toujours Vivante se définit comme un vrai traité philosophico-politico-spirituel qui nous restitue les vibrations émotionnelles d'un père, Denis Sassou-Nguesso, en étroite communion transcendantale avec sa fille défunte, une héroïne au sourire lumineux pour l'éternité.
Revisiter un pan de l'histoire sociopolitique du Gabon, à travers Edith Lucie Bongo Ondimba, personnage unique en son genre, en tant que Première Dame, aide le lecteur à découvrir un autre univers inédit, qui lui échappe. Cette Biographie commentée révèle l'échelle et la noblesse des sentiments qu'incarne cette dernière, ainsi que notre vécu collectif, que nul ne peut inhumer, érigeant entre le Congo et le Gabon un pont d'intimité inébranlable et mémorable.
Dans un style soutenu, une langue savoureuse et passionnelle, l'écrivain-poète Raphaël Misère-Kouka, arborant le manteau d'historien circonstanciel, peint avec maestria les épisodes de la vie d'Édith-Lucie Bongo Ondimba, riche en couleurs. Vivre pour les autres et être vécue par ceux-ci, tel a été le credo de cette étoile filante, que ni le Congo, ni le Gabon, ne connaîtront sans pareille de sitôt.
Édith-Lucie Bongo Ondimba : Mission accomplie, un excellent ouvrage à croquer avec avidité, appuyé par une préface au ton de prosopopée, qui s'arrime à une postface aux accents pathétiques et aux émotions les plus fulgurantes. Deux textes qui stimulent la quintessence de ce témoignage et affirment ainsi la conception d'Edmond et Jules de Goncourt, que « l'histoire est un roman qui a été ».
Avec Météore, « coup d'essai poétique, qui vaut un coup de maître », Félix Ibara Ndeli nous restitue les accents utam'siens (Tchicaya U Tam'Si) et loutardiens (Tati-Loutard), que l'érosion de l'espace et du temps a semblé engloutir sans prélude. Et quoique beau pré-texte pour nommer le génie pluriel d'une héroïne éponyme, Édith-Lucie Bongo, le poète dans ses lamentations et vociférations existentielles se dilue dans l'amour mystérieux et fécond qu'incarne celle-ci, immortelle à travers les âges.
Anthologiste et critique littéraire, spécialiste des lettres gabonaises, Raphaël Misère-Kouka se penche, pour une première, sur la création poétique d'un compatriote, en rendant hommage à son génie et à celui de son préfacier, Jean Dominique Okemba. Cette note de lecture libre constitue une brève analyse textuelle, en tant qu'esquisse d'impressions au contact brut de ce florilège, et augure un pont confraternel entre deux poètes. Dès lors, Météore s'inscrit, sans conteste, dans la logique de « la Genèse d'une parole poétique polysémique », qui vient oxygéner nos coeurs en quête d'une poésie inoxydable, la vraie, celle ayant déserté les bibliothèques contemporaines.
En tout cas, un mini-ouvrage d'essence pédagogique, qui aide à mieux décrypter la poésie ibarienne, magistralement introduite par une préface élogieuse du professeur et académicien Axel Maugey, aux élans inimitables et inégalables, digne d'un éminent spécialiste de la Francophonie mondiale.