Belles Lettres
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Le corps dans le taoïsme ancien
Romain Graziani
- Belles Lettres
- Realia
- 14 Septembre 2011
- 9782251338361
Les textes du taoïsme ancien ne dissertent pas dans l'abstrait du corps humain.
Sous la forme de fictions et de fables, ils mettent en scène ses usages possibles, ses ressorts et ses ressources : un ancien condamné, amputé d'un pied pour ses crimes, rudoie le Premier ministre au sortir de leur cours de méditation, et lui en remontre sur la notion de vertu. Un ermite malicieux rembarre un aspirant à la sagesse, en se piquant de refuser les "gueules cassées" produites en série par l'éducation confucéenne.
Le maussade et concupiscent seigneur de Wei retrouve soudain le sourire à l'écoute des propos d'un reclus des montagnes, venu l'entretenir de chiens et de chevaux galopant librement "dans les steppes du non-être". Les prouesses de l'archer Liè-tseu sont réduites à rien par Comte Obscur, qui lui enseigne "le tir du non-archer". On voit défiler dans les premiers écrits taoïstes, le Tchouang-tseu et le Liè-tseu, les figures les plus admirées et les plus détestées de la société chinoise, du gentleman plein de prestance, rompu aux civilités d'apparat, jusqu'au paria hideux et querelleur.
Comment l'éthos taoïste parvient-il à discourir du sage en se dispensant de notions morales, en pensant la sagesse comme un régime de puissance, en l'associant à l'ampleur de l'espace, au travail de l'imagination, à l'oeuvre du Ciel ? Par une apparence de paradoxe, ce sont les corps infirmes, les créatures informes, les êtres les plus infâmes qui jouissent d'une affinité de fond avec le Tao, le Principe qui régit le cours des êtres et des choses.
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Le bouddhisme est une composante majeure des religions chinoises dont l'influence a rayonné dans toute l'Asie orientale.
Le livre de Kenneth Ch'en propose une histoire du bouddhisme en Chine des premiers siècles de notre ère aux premières années de la République populaire. Après avoir résumé les traits essentiels du bouddhisme indien et les principaux aspects de la pensée chinoise sous les Han, l'auteur retrace l'implantation et les débuts hésitants du bouddhisme. Il en raconte ensuite l'évolution, d'une phase d'acclimatation et de croissance entre le IIIe et le VIe siècle jusqu'à l'éclosion d'une véritable maturité aux VIIe et VIIIe siècles, suivie d'un lent déclin à partir du Xe.
L'auteur a mis à la disposition de ses lecteurs le fruit d'une recherche approfondie appuyée sur la lecture de nombreux ouvrages en langues européennes et orientales. C'est le seul ouvrage général en langue européenne sur cette religion.
Kenneth Ch'en a été professeur de bouddhisme chinois au Center for Buddhist Studies de l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA). Il est également auteur de The Chinese Transformation of Buddhism (1964) et de plusieurs articles ayant trait à la philosophie et l'histoire du bouddhisme chinois ancien.
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Le Wenzi (qui reçut le titre de Canon authentique de la compréhension du Mystère par décret impérial sous les Tang, en 742) aurait été écrit dans la seconde moitié du VIe siècle avant notre ère par un disciple de Laozi appelé Wenzi "Maître Wen". Celui-ci a été identifié avec Xin Jiran, le maître du premier ministre de la principauté de Yue, Fan Li, qui, grâce à la science du calcul et de la prévision météorologique que celui-ci lui aurait inculquée fut à même d'assurer à son prince la prééminence sur le bassin du bas fleuve Bleu.
En réalité Wenzi n'est qu'un prête nom et l'ouvrage a été composé à une date beaucoup plus tardive, à l'orée de l'unification ou même dans les premières années de la Dynastie des Han antérieurs, pas avant la toute fin du IIIe siècle av. J.-C., en tous cas.
Il se présente comme un traité de bon gouvernement à l'usage des sages souverains. Mais, comme tous les traités de science politique de la Chine ancienne, il est aussi une réflexion sur le Tao et un manuel de culture de soi. En effet, en vertu de la théorie de la résonance, propre à cette pensée cosmologique, il existe une intime correspondance entre le ciel, le corps et la société. Aussi le Sage qui a appréhendé le Principe dans son essence, est capable d'harmoniser ses souffles et, à travers la régulation de ses organes internes et du principe vital, d'assurer l'ordre dans l'Etat.
Profondément influencé par le Livre de Voie et de la Vertu dont il se veut une sorte de commentaire, mais un commentaire qui en fournirait les applications pratiques, le Wenzi reprend les notions de vide, de non-agir, d'unicité, et fait sien le postulat de la prééminence du Non-être sur l'Etre pour leur conférer un tour nettement politique et tenter de fournir une assise métaphysique, voire ontologique à l'empire centralisé et unifié en train de se mettre en place. Non seulement le Wenzi reprend les thèmes du Laozi, mais encore il en adopte le rythm
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Maîtres mots (Fayan) de Yang Xiong (53 av. J.-C. - 18 apr. J.-C.), achevé vers l'an 8 de notre ère, alors que la dynastie des Han occidentaux touche à sa fin, est un texte majeur dans l'histoire du confucianisme tant par son projet - qui est de retrouver le souffle des Classiques dans une synthèse recouvrant une grande part des questions de son temps -, que par sa forme - inspirée du rythme et de la fragmentation des Entretiens de Confucius.
Il se présente comme un recueil de brefs dialogues entre Yang Xiong et un interlocuteur anonyme. Écrit dans une langue cultivant la concision et la retenue, ce texte s'articule autour de trois grands axes : l'affirmation d'une urgence à renouer avec une vie véritablement éthique, en prenant pour horizon un Confucius à la fois maître proche de nous et Saint d'une profondeur insondable ; la critique sur un mode souvent ironique de la doxa de son temps ; et enfin la réflexion historique, qui à travers de brèves observations sur les grandes figures depuis l'époque des Royaumes combattants (403-222) jusqu'à celle contemporaine de Yang Xiong, plonge le lecteur au milieu d'une multitude de modèles et contre-modèles. Cette tentative d'écrire de nouveaux Entretiens pour son temps a suscité de vifs débats dès son apparition, mais le Fayan est resté jusqu'au XIIe siècle une référence incontournable dans l'héritage confucéen. Il en a par la suite été exclu avec l'affirmation de l'orthodoxie « néo-confucéenne », profondément hostile au projet littéraire et philosophique du Fayan. Héritant de cette désaffection, la sinologie moderne n'a proposé que quelques rares études et traductions de ce texte, et aucune traduction annotée en langue occidentale n'avait été publiée à ce jour.
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Principes essentiels pour éduquer les jeunes gens
Yulgok
- Belles Lettres
- Bibliotheque Chinoise
- 16 Mars 2011
- 9782251100067
Le Kyongmong yogyol (" Principes essentiels pour éduquer les jeunes gens ") est l'un des textes les plus célèbres du corpus éducatif néo-confucéen coréen.
Rédigé en 1577 par le haut-fonctionnaire et éminent lettré Yi I (1536-1584), cet ouvrage joua un rôle fondamental dans le processus dit de confucianisation de la Corée qui a constitué un phénomène sans commune mesure en Asie Orientale tant par son ampleur que sa radicalité. De style concis et didactique, le Kyongmong yogyol se présente comme un abrégé de l'éthique confucéenne. Rédigé à l'origine pour un usage privé, il devient peu à peu l'un des textes de référence de l'éducation des élites et du prince héritier à partir du XVIIIe siècle.
Le texte, divisé en dix chapitres, suit le paradigme de la Grande Etude, l'un des Quatre Livres au statut canonique du néo-confucianisme. Ces dix chapitres sont organisés selon une progression allant de la culture de soi (sphère individuelle) à la participation active et raisonnée à la vie sociale et politique (sphères familiale et sociale). En dépit de nombreuses éditions et rééditions du XVIIe siècle à nos jours, le texte n'a pas été l'objet de modifications significatives.
En raison de son contenu, de son style et de son histoire, le Kyokmong yogyol est sans conteste un Classique du néo-confucianisme coréen, considéré dans sa dimension de tradition intellectuelle autant que dans sa dimension de phénomène social.
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Les commentaires sanskrits Tome 1 ; les gloses
Michel Angot
- Belles Lettres
- Indika
- 31 Mars 2017
- 9782251720548
Le commentaire est un genre littéraire majeur dans la littérature sanskrite. Celle-ci, tournée vers l'origine, s'exprime anciennement par des textes courts, ambigus, allusifs. Que les ouvrages soient de nature poétique ou technique, ils ne peuvent guère se comprendre seuls. Un commentaire les accompagne nécessairement.
L'ouvrage est donc consacré principalement à la manière dont on pense en sanskrit le sanskrit, la langue aussi bien que les textes. Depuis la fin du 18e siècle, les érudits occidentaux ont travaillé les textes sur la base d'une linguistique inspirée par l'érudition occidentale, en particulier en fonction de la grammaire classique du grec et du latin. Ils ont traduit en direction de l'Occident. Aujourd'hui, on découvre la manière indigène de comprendre la littérature sanskrite, on utilise les outils intellectuels que les auteurs sanskritophones ont créés à leur usage depuis l'antiquité, c'est-à-dire à l'usage de spécialistes s'adressant à d'autres spécialistes partageant une culture commune. Cela permet d'entrer dans leur univers mental, dans la conscience des auteurs et des auditeurs. On se donne les moyens de comprendre et de ressentir ; la traduction n'est plus l'aboutissement ultime.
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Le yoga-sutra de Patanjali ; yoga-bhasya de Vyasa
Michel Angot
- Belles Lettres
- Indika
- 5 Mars 2008
- 9782251720500
Texte fondateur, le yoga-sûtra a été constamment cité et commenté pendant deux millénaires.
Il se présente sous forme d'aphorismes assortis de commentaires, dont le plus ancien et le plus réputé, le yoga bhâsya est celui de vyâsa (vie siècle). texte initiatique, le yoga-sûtra était réservé à ceux qui avaient accès à une expérience de yoga ultime, c'est-à-dire de silence éveillé, et voulaient ensuite l'exprimer en mots parfaits, jusqu'à atteindre la délivrance. il est aujourd'hui encore une référence nécessaire à toute pratique authentique du yoga.
Fruit de plusieurs dizaines d'années de recherche, l'édition de michel angot est une véritable somme qui rassemble les textes originaux sanskrits, tant des aphorismes que des commentaires en caractères nagari et latins, une traduction complète ainsi que les variantes. l'ouvrage est en outre assorti de notes, d'un riche apparat critique et d'une bibliographie permettant la bonne intelligence du texte.
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La mère ; une biographie
Georges Van vrekhem
- Belles Lettres
- La Voix De L'inde
- 19 Décembre 2006
- 9782251720166
Quelle destinée exceptionnelle que celle de Mirra Alfassa, née à Paris en 1878 ! Celle qui devint plus tard la Mère de Pondichéry est aujourd'hui révérée par des milliers de gens de par le monde, mais très peu connue en France. Peintre accomplie, elle vécut parmi les Impressionnistes et fréquenta Henri Matisse et Auguste Rodin. Elle devint l'amie d'Alexandra David-Néel, d'Anatole France, d'Ambroise Thomas et de Henryk Sienkiewics. Musicienne de très bon niveau, elle rencontrera également César Franck et Camille Saint-Saëns. Très jeune, elle a d'intenses expériences spirituelles et se lance dans l'occultisme sous la tutelle du grand maître Théon. Et puis en 1914, elle rencontre le philosophe, poète et yogi indien Sri Aurobindo à Pondichéry, dans le sud de l'Inde. C'est le grand tournant de sa vie. Elle deviendra sa collaboratrice spirituelle, et fondera l'ashram de Sri Aurobindo, puis plus tard la cité internationale d'Auroville, « le rêve de l'unité humaine ». L'histoire de sa vie illustre non seulement les lumières du xxe siècle, mais elle représente également l'aspiration et la volonté de réalisation de l'évolution future de l'humanité. Elle disparaîtra en 1973, mais son oeuvre lui survit.
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 8 ; daisho kongo-dene
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Novembre 2003
- 9782877541466
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L'imaginaire du zen ; l'univers mental d'un moine japonais
Bernard Faure
- Belles Lettres
- Japon
- 18 Janvier 2011
- 9782251722092
L'histoire du bouddhisme Zen reste relativement méconnue, dans la mesure où l'on s'en tient encore trop souvent à l'image d'un Zen pur, iconoclaste et anti-ritualiste. Dans la réalité, les choses sont infiniment plus compliquées, comme le montre le cas de Keizan Jôkin (1278-1325), l'un des patriarches du Zen japonais. Keizan vivait dans un univers à la fois pragmatique et magique, peuplé d'êtres fabuleux et de divinités locales, et structuré par des forces cosmiques. C'est cet univers que l'auteur s'attache à rendre, en notant sa relation à la fois symbiotique et antagoniste avec l'idéologie épurée du Zen. Son approche, relevant autant de " l'anthropologie historique " que de l'histoire des religions, contribue à remettre en question les interprétations habituelles du Zen, du bouddhisme, et de la religion japonaise.
Grand format 26.00 €Indisponible
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 1 et Tome 2 ; a-bombai, bombai-bussokuseki
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 18 Janvier 1982
- 9782720001826
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 5 ; chootsusho-chuu
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Juillet 1979
- 9782720001857
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 3 ; bussokuseki -chi
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 20 Décembre 1974
- 9782720001833
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 6 ; da-daijizaiten
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Juillet 1983
- 9782720001864
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Répertoire du canon bouddhique sino-japonais ; édition de taisho (taisho shinshu daizokyo) ; fascicule annexe
Durt Demieville
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Octobre 1978
- 9782720001888
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Hobogirin fascicule annexe Tome 2 ; index des caractères chinois dans les fascicules I à V du hobogirin
Antonino Forte
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Octobre 1984
- 9782720001871
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Hobogirin dictionnaire encyclopédique du bouddhisme Tome 7 ; daijo-daishi
Collectif
- Academie Inscriptions Et Belles Lettres
- 1 Janvier 1994
- 9782877231350
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Adolescent désabusé, conscient que ses maîtres occidentaux n'ont su lui répondre à la question qui hantent tous les hommes pourquoi vivre ? François part, au hasard de rencontres, vers l'Orient pour arriver, après bien des aventures, à Delhi, et tombe aussitôt amoureux de cette Inde dont il ne connaît pourtant rien. Sa quête se poursuit vers le sud, jusqu'à Pondichéry où se produira la révélation, grâce à sa rencontre avec Mère, compagne spirituelle du grand philosophe Sri Aurobindo dont l'oeuvre a profondément influencé des milliers d'Européens, inconnus ou célèbres. François décide alors de participer à la création d'Auroville, cette cité qui se veut le berceau d'une humanité nouvelle, mais n'est pour le moment qu'un désert de rocher.
Ils ne sont pourtant qu'une poignée pour édifier, sur les plans d'un architecte français visionnaire, cette ville qui abolit ce qui divise les hommes, et sera finalement inaugurée par les délégués de 121 pays... Entre les travaux de terrassement, la plantation de centaines de milliers d'arbres et la maçonnerie, François passe aussi des années à s'initier à la méditation à l'ashram de Pondichéry puis s'aperçoit soudain qu'il ne connaît toujours pas l'Inde, et s'en va à sa découverte...
Une quête qui lui fera connaître l'amour humain, en attendant le temps de partir pour la caravane intérieure.
Grand format 13.20 €Indisponible