Rue des ravissantes et dix-sept autres scénarios

À propos

L'intérêt de Boris Vian pour le cinéma a été précoce : dès l'Occupation, alors que le jeune écrivain n'a encore rien publié, il s'essaye à composer des scénarios. Sa rencontre avec le cinéaste Pierre Kast, en 1945, va déboucher sur de vrais projets... dont aucun n'aboutira.
C'est ainsi : alors que la chanson, le roman ou le théâtre valurent à l'auteur de L'Écume des jours de spectaculaires réussites, le cinéma ne voulut pas de lui. Il nous reste à lire ces scénarios comme des oeuvres de Boris Vian.
Fantastique avec Notre Faust, histoire d'une âme vendue au diable dans le Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre, l'inspiration de l'écrivain se tourne vers l'espionnage avec Le Baron Annibal, la satire sociale avec L'Auto-stoppeur, et la chronique très parisienne avec Rue des Ravissantes... Mais quelle que soit la direction prise, Vian dépense des trésors de fantaisie, d'inventivité, de liberté d'esprit.

Rayons : Littérature générale > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    Boris Vian

  • Éditeur

    Pauvert

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    28/01/1998

  • Collection

    Le Livre De Poche Litterature

  • EAN

    9782253143697

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Longueur

    178 cm

  • Largeur

    110 cm

  • Épaisseur

    2.2 cm

  • Poids

    290 g

  • Support principal

    Grand format

Boris Vian

1920-1959
Boris Vian passe son enfance à Ville-d'Avray, dans une famille aisée, menacée pourtant de ruine. Sa jeunesse, riche en "surprises-parties" et en canulars, le prépare à une activité multiforme. Il sera ingénieur, romancier, trompettiste, chroniqueur musical, chanteur, auteur dramatique, comédien... Sachant dès son plus jeune âge sa vie menacée par des problèmes cardiaques, il voudra vivre intensément et s'épuisera.
En 1939, il entre à l'Ecole Centrale et en sort ingénieur. Il travaille alors à l'AFNOR. A partir de 1947, il est animateur des cabarets de Saint-Germain-des-Près et trompettiste dans l'orchestre de jazz de Cl. Abadie.
En 1944, il rencontre Queneau et termine son premier roman, Vercoquin et le plancton. Trois ans plus tard, sa jeune carrière d'écrivain se poursuit par un scandale avec l'édition de J'irai cracher sur vos tombes signé Vernon Sullivan et "traduit de l'américain". Succès public mais très mauvaises critiques. Il finira par avouer qu'il est l'auteur de ce roman et sera traduit en justice pour "attentat aux moeurs par voie de livres". En 1950, il est condamné à quinze jours de prison avec sursis...
Il traverse alors des moments difficiles où il croit avoir raté sa vocation littéraire. En 1956, il est directeur artistique chez Philips, Fontana et aux disques Barclay. Il est aussi l'auteur de plus de quatre cents chansons. Il meurt pendant l'avant-première d'un film tiré de J'irai cracher sur vos tombes. C'est après sa mort que sa réputation de grand écrivain s'est affirmée.
Dans son univers romanesque, l'herbe est rouge, les paupières repoussent quand on les taille et un nénuphar fait mourir une jeune fille. Ce monde est régi par une logique poussée jusqu'à l'absurde et l'invention verbale ne semble pas avoir de limite. Mais la mort rôde, acceptée en général avec indifférence. Non violent, le "déserteur" se refuse seulement à tuer, sans aigreur ni colère.
Il fut également Premier Equarrisseur et finalement Satrape du célèbre Collège de 'Pataphysqiue dont l'idée revient à Jarry. Proche du Surréalisme, Boris Vian n'appartient pourtant à aucune école littéraire.

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