Chroniques de jazz

À propos

Boris vian n'aura jamais fini de nous étonner, (ce qui est une raison supplémentaire de ne jamais désespérer). et de même que ses romans sont d'une actualité de plus en plus troublante, de même ses chroniques _ où le jazz est souvent prétexte aux luttes passionnées d'un homme libre _ par leur vivacité, leur ironie et leur amour, ont une jeunesse miraculeusement préservée. réunies en volume, elles ont même un " punch " supplémentaire: c'est qu'on ne lutte jamais assez contre la bêtise, l'ignorance, la méchanceté, et que le bon vian est un pourfendeur infatigable, un polémiste irrésistible, un attaquant sagace et généreux.

Qu'il parle de l'american way of life, du jazz vivant, " d'un certain " hugues panassié, ou de la presse en folie, c'est toujours avec une fougue, en même temps qu'une paisible fidélité à lui-même et à ses principes, un sens inné du trait qui porte, de l'exemple qui fait mouche.

Ceux qui connaissent ces chroniques ne manqueront pas d'être attendris, mais toujours étonnés; quant aux autres, ils trouveront là un vin généreux d'une force inaltérée. et quel plaisir rare que celui de la découverte!

Rayons : Littérature générale > Romans & Nouvelles

  • Auteur(s)

    Boris Vian

  • Éditeur

    Pauvert

  • Distributeur

    Hachette

  • Date de parution

    03/01/1977

  • Collection

    Fonds Pauvert

  • EAN

    9782720201912

  • Disponibilité

    Manque sans date

  • Poids

    290 g

  • Support principal

    Grand format

Boris Vian

1920-1959
Boris Vian passe son enfance à Ville-d'Avray, dans une famille aisée, menacée pourtant de ruine. Sa jeunesse, riche en "surprises-parties" et en canulars, le prépare à une activité multiforme. Il sera ingénieur, romancier, trompettiste, chroniqueur musical, chanteur, auteur dramatique, comédien... Sachant dès son plus jeune âge sa vie menacée par des problèmes cardiaques, il voudra vivre intensément et s'épuisera.
En 1939, il entre à l'Ecole Centrale et en sort ingénieur. Il travaille alors à l'AFNOR. A partir de 1947, il est animateur des cabarets de Saint-Germain-des-Près et trompettiste dans l'orchestre de jazz de Cl. Abadie.
En 1944, il rencontre Queneau et termine son premier roman, Vercoquin et le plancton. Trois ans plus tard, sa jeune carrière d'écrivain se poursuit par un scandale avec l'édition de J'irai cracher sur vos tombes signé Vernon Sullivan et "traduit de l'américain". Succès public mais très mauvaises critiques. Il finira par avouer qu'il est l'auteur de ce roman et sera traduit en justice pour "attentat aux moeurs par voie de livres". En 1950, il est condamné à quinze jours de prison avec sursis...
Il traverse alors des moments difficiles où il croit avoir raté sa vocation littéraire. En 1956, il est directeur artistique chez Philips, Fontana et aux disques Barclay. Il est aussi l'auteur de plus de quatre cents chansons. Il meurt pendant l'avant-première d'un film tiré de J'irai cracher sur vos tombes. C'est après sa mort que sa réputation de grand écrivain s'est affirmée.
Dans son univers romanesque, l'herbe est rouge, les paupières repoussent quand on les taille et un nénuphar fait mourir une jeune fille. Ce monde est régi par une logique poussée jusqu'à l'absurde et l'invention verbale ne semble pas avoir de limite. Mais la mort rôde, acceptée en général avec indifférence. Non violent, le "déserteur" se refuse seulement à tuer, sans aigreur ni colère.
Il fut également Premier Equarrisseur et finalement Satrape du célèbre Collège de 'Pataphysqiue dont l'idée revient à Jarry. Proche du Surréalisme, Boris Vian n'appartient pourtant à aucune école littéraire.

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